Chapitre 28: Place à la Distance
Ecrit par Plume Inspirée
Chapitre 28: Place à la Distance
.........Un mois plus tard.......
(Brazzaville, Samedi,18 décembre 2010)
Je n’arrivais pas à croire que Brice n’avait même pas eu le culot de me voir en face et me dire qu’il rentrait en Allemagne, alors que je portais son enfant. La dernière fois Pitsou était passé me déposer des sous pour la maison et pour les besoins, j’avais trouvé ça insultant du coup j’avais demandé à Pitsou de repartir avec l’argent. Je refusais d’être réduite à celle qui avait besoin de son argent pour vivre.
Il n’ y avait que ya Cynthia qui était au courant de tout ça, je n’avais encore rien dit à mon père encore moins à ma mère. Je leur avais juste fait savoir en passant que Brice allait faire un tour en Allemagne.
Aujourd’hui c’était la dot de Marc et Alice. Alice et moi étions devenus très proches, je l’avais aidé dans les préparatifs à son arrivée d’Allemagne et ça nous avait beaucoup rapprochées. Elle savait tout ce qui se passait car Brice s’était paraît-il confier à Marc à propos de tout ça. J’étais arrivée chez Alice depuis 8h, je l’avais accompagné au salon de coiffure pour sa mise en beauté et sa coiffure. Quand la coiffeuse avait terminé de la coiffer je n’avais pas pu m’empêcher de verser des larmes.
Alice était une jeune femme très douce, elle était mon aînée de deux ans , dès son arrivée ou je dirais même dès que nous avions commencé à parler par whatssap avant son arrivée, il y’avait tout de suite une facilité de communication entre nous. Alice était aussi très attachée au Seigneur c’était ce que j’aimais beaucoup chez elle. Ses grand diplômes ne lui donnaient pas un air de supériorité. Elle avait cette façon de s’effacer et de se mélanger aux autres. Me voyant verser quelques larmes, Alice s’était approchée de moi
- Camille, je sais combien c’est dur pour toi en ce moment mais n’oublie pas ce que je te dis depuis le début pense au bébé d’abord. Pense à ta fille, arrête de mettre sa vie en danger avec des soucis et des inquiétudes. Tu es une fille de Dieu alors porte ta couronne de princesse et relève la tête.
- Excuse moi je n’avais pas l’intention de gâcher ce moment, tu es tellement belle dans ta tenue.
- Merci et c’est grâce à toi. Tu n’as d’ailleurs pas à t’excuser, c’est normal que tu te sentes un peu fragile en ce moment. Mais sache que je t’admire beaucoup et je t’aime vraiment ma petite sœur et amie. Malgré tes problèmes tu as été là pour moi jusqu’à à la fin. Hier je le disais même aux garçons je ne sais pas ce que j’aurais fait sans toi.
Quand elle avait dit aux garçons, je n’avais pas pu m’empêcher de me demander si Brice aussi était là. Elle avait lu mon regard interrogateur, puis d’un air gêné et déçu elle avait dit
- Hier ils sont passés à la maison tous les trois. Et je ne faisais pas exprès mais je parlais tout le temps de toi. À force d’évoquer les préparatifs ton nom revenait tout le temps dans ma bouche.
- Ce n’est pas grave. Brice est ton ami depuis, et moi je suis juste entrée dans ta vie comme ça et c’est même grâce à Brice alors ne te sens pas gênée que vous vous voyez.
- Eh Camille tu n’es pas entrée dans ma vie juste comme ça. Tu es entrée dans ma vie point. Tu es entrée dans ma vie et je ne suis pas prête à t’en faire sortir en tout cas pas maintenant, sache que tu vas devoir supporter mes notes vocales et mes appels vidéos même quand tu auras le bébé. N’oublie pas que dans quelques mois j’aurais besoin de tes conseils sur les malaises de grossesse et les histoires de couches et de biberons.
J’avais sourit puis j’avais posé cette question qui ne cessait de me hanter
- Brice voyage quand?
- Lundi, ce lundi, il voyage avec Alain ensemble. Marc et moi restons encore une semaine de plus.
Alain était un autre ami de Brice, il était venu avec Marc le mari d’Alice. Je me sentais pas du tout à ma place depuis un moment, chaque fois que je me voyais avec Alice. Ils étaient tous super diplômés, et ils allaient tous repartir en Allemagne. Certainement que dans quelques mois, Brice allait rencontrer une fille de la même classe qu’eux ou encore renouer avec Désira et j’imaginais déjà les trois couples dîner ensemble. Alain était marié bien que sa femme n’était pas venu pour le mariage de Marc et Alice.
- Je suis vraiment désolée Camille. Mais peut être qu’il a besoin de temps pour revenir à lui. Avoue qu’il n’avait pas encore bien fait le deuil de son fils aussi.
- S’il te plaît parlons d’autre chose tu veux bien?
- Ok. Bon passe là je vais payer pour qu’on te fasse une petite mise en beauté , tu ne ressembles à rien comme ça avec ton ventre qui commence à devenir gros là
Je n’avais pas émis une objection à cela, je m’étais assise pour que la coiffeuse me fasse une mise en beauté.
........
Comme il avait fallu que je tienne Alice compagnie dans la chambre où elle était, jusqu’à la sortie de la mariée, alors une fois qu’elle était sortie, je n’avais pas voulu traverser tout ce monde et aller m’asseoir du côté des invités, je m’étais assise du côté de la famille du mari comme ils étaient plus proche de l’entrée par où Alice sortait. Je n’avais cependant pas fait attention que Brice était à une chaise de la chaise ou je m’étais assise. Il y avait une chaise entre nous et sur la chaise, il y avait un jeune homme qui s’était levé pour prendre Alice en photos pendant qu’elle sortait. C’est d’ailleurs quand ce jeune homme s’était levé que je m’étais rendu compte que Brice était assis juste à côté.
Je gardais mon regard figé sur Alice sans daigner le tourner vers lui. En fait si cela n’avait tenu qu’à moi je ne serais pas venue à cette dot mais ya Cynthia n’avait cessé de me dire que si je n’étais pas venue, cela aurait fait mal à Alice. Ce que j’appréhendais c’était justement voir Brice et devoir faire comme si nous étions des inconnus. Marc était assis à côté de Brice, il m’avait vu m’asseoir. Après que le jeune s’était levé, Marc s’était rapproché de moi en se plaçant à la chaise du jeune homme.
- Camille bonjour tu es très belle
- Bonjour Marc, merci
- Bah voilà enfin je trouve que ton ventre grossi ahahahahah
Il l’avait dit d’un air taquin, je ne savais faire semblant de sourire, je n’avais pas la force de faire semblant. Aucun sourire sur mes lèvres, Marc poursuivait
- Je sais que tu le faisais tout naturellement parce que tu es une personne formidable mais n’empêche que je veux vraiment te dire merci. Merci pour tout ce que tu as fait pour notre dot. J’imagine qu’avec ta grossesse et ton boulot ça n’a pas dû être évident mais pourtant tu as été là pour tout, et Alice ne cesse de parler de toi et de tout ce que tu as fait. Merci beaucoup Camille.
- De rien! Ça m’a fait plaisir de passer tout ce temps avec Alice, j’ai beaucoup appris aussi d’elle.
- C'est vrai que par rapport à ce que Brice me dit souvent de toi, je vous trouve pleins de points communs à Ali et toi.
Évoquer le nom de Brice avait imposer une atmosphère crispée tout d’un coup entre nous, Marc l’avait compris mais il ne pouvait plus retirer ce qu’il avait dit. Un silence s’était abattu. Puis le jeune homme qui prenait des photos était de retour
- Non mais toi le marié là tu es agité hein retourne à ta place et libère moi ma chaise
Par sa façon de taquiner Marc, j’avais compris que c’était lui Alain dont me parlait souvent Brice. Alain et Marc étaient les deux meilleurs amis de Brice.
- Alain tu peux t’asseoir là où j’étais, ne vois tu pas que je parle avec Camille!
Alain était très gentil, dès qu’il avait su que c’était moi Camille, il n’avait pas tardé de sympathiser et de lancer la conversation comme si on se connaissait depuis
- Ah Camille ça tombe bien je voulais aussi te voir. J’ai trop de choses à te dire
Mon cœur venait de manquer un battement brusque, il avait trop de chose à me dire? Quoi? Que voulait-il me dire?
Marc s’était levé pour libérer la place à Alain, avant de rejoindre sa place, il m’avait tenu à l’épaule
- Je passerais te voir avec Alice avant notre retour sur l’Allemagne.
- D’accord merci beaucoup
Je ne m’étais pas empêchée de jeter un coup d’œil rapide sur Brice, il était concentré avec son téléphone, il faisait des textos apparement. Quelque chose me disait que c’était avec Désira qu’il parlait. Déjà qu’il repartait après demain, j’imaginais qu’il l’avait déjà contacté... Dans tout ça je brûlais d’envie de savoir comment Brice avait géré tout ça avec sa mère, mais depuis la dernière fois chez son père, je n’étais plus repartie, je n’avais plus cherché à savoir et je n’avais décroché à aucun appel venant de maman Eliane, son père ou même de Dorcas et Karl. Je suivais les conseils du médecin, il fallait que je crée un environnement de paix pour le bien du bébé. Chacun de mes émotions affectait directement mon enfant et il fallait l’avouer que fréquenter la famille de Brice n’avait pas cessé d’être un agent de stress pour ma grossesse. Je semblais fixer vers les ‘zonzi’ ( les porte parole pendant les mariages) qui parlaient mais à vrai dire mes pensées étaient ailleurs.
- Alors Camille comment vas tu, moi c’est Alain
- Je vais bien merci, moi c’est Camille comme tu sais déjà
- Ah oui comment ne pas connaître ton nom, je connais beaucoup de choses sur toi. Il faut bien que je prenne des informations sur celle qui porte mon enfant hein!
J’avais sourit,
-Bon voilà déjà ça tombe bien que je te vois, l’enfant doit porter mon nom si c’est un garçon c’est Alain et si c’est une fille c’est Aliana ok?
Il le disait tellement d’un air sérieux que je ne m’étais pas empêchée d’éclater de rire
- Kiekiekiekiekiekie
- Voilà c’est ce que je voulais voir ton fameux rire aiguë qui selon quelqu’un que je connais serait contagieux
Je savais que ça venait de Brice, du temps où peut être il me trouvait encore quelques qualités. Mais bon je refusais de penser à mes problèmes. Je faisais cette prière au fond de mon cœur
- - - - - Saint-Esprit libère la joie dans mon cœur afin d’étouffer toute tristesse car je te l’avais déjà dit je ne veux pas être triste je n’ai d’ailleurs aucune raison à l’être. Ma vie est entre les mains de Dieu pourquoi aurais peur du lendemain. Saint-Esprit libère la joie comme tu as su le faire depuis que tout ceci a commencé.
Cette prière que j’avais pris l’habitude de faire avec beaucoup de foi m’aidait beaucoup, c’était comme surnaturel chaque fois que je la faisais je me sentais en forme et débordante de joie. Il arrivait que le faire au fond de mon cœur ne suffise pas alors je mettais des chants d’adoration et je faisais cette prière, et là, ma tristesse s’envolait aussitôt. Mais cet après midi rien que la faire au fond de mon cœur avait suffit pour calmer mes craintes.
Tout le long de la cérémonie j’étais concentrée sur ce qui se passait, une fois que Marc était allé devant rejoindre Alice et tout. Alain et Brice s’étaient lancés dans les photos et autres j’étais restée là assise toute seule. Puis au moment où Alain et Brice étaient revenus s’asseoir, une cousine d’Alice était venue me demander gentiment d’aider dans la distribution de la nourriture. Comme j’avais beaucoup assisté Alice dans les préparatifs, quelques membres de sa famille me connaissaient maintenant.
- Ya Camille maman demande que tu viennes donner un coup de main dans la maison.
- Ah ok j’arrive.
Je m’étais levée et j’avais pris mon sac avec moi. C’était la dernière fois que j’avais vu Brice de la journée.
À la fin de cérémonie, Alice m’avait demandé de passer la nuit là bas, car il était déjà 22h, mais j’avais décliné sa demande. Avec ma grossesse je ne voulais pas prendre le risque de dormir chez les gens. Je savais que cette grossesse était un vrai combat alors je ne voulais pas ouvrir les portes, je ne connaissais pas la famille d’Alice, je préférais rester sur mes gardes.
- Non je vais rentrer ma chérie. Demain je dois me rendre au culte et à vrai dire j’aurais du mal à trouver le sommeil ailleurs.
- Mais il se fait tard Camille. Bon ok, attends je dis à mon oncle de m’accompagner, on te dépose puis on revient lui et moi.
-D’accord
J’attendais le retour d’Alice qui était allée faire signe à son oncle, sa mère s’était approchée de moi
- Ma fille Camille que mon Dieu te bénisse abondamment. Tu es une jeune femme très exceptionnelle débordante d’amour et de temps pour les autres. Vraiment j’ai hâte de venir moi aussi travailler comme ça à ton mariage. D’ailleurs prends ça comme une prophétie maman viendra préparer à ton mariage dans quelques mois.
J’avais retenue mes larmes avant de dire
- Merci beaucoup maman et surtout amen à cela!
Elle m’avait prise dans ses bras, puis Alice était revenue
- On y va il nous attend dans sa voiture
- Qui?
Avait demandé la maman d’Alice
- Oncle Georges, on va déposer Camille chez elle
- Mais vos maris étaient là pourquoi elle n’est pas partie avec eux.
- Elle était occupée à aider
- Ah ok.
Alice m’avait pris par la main et nous nous étions dirigées dehors pour rejoindre son oncle.
Le lendemain, j’étais debout vers 5h, j’avais fais ma prière comme toujours je priais pour mon accouchement, pour mon enfant, son avenir et je m’opposais à tous les liens de famille contre la vie de cet enfant, je le cachais dans mon alliance avec Dieu et je priais aussi pour que le Saint-Esprit remplisse l’amour dans mon cœur afin que je sois capable d’aimer la grand-mère de mon enfant malgré tout. Je ne cessais pas non plus de confier Brice entre les mains du Seigneur que Dieu l’envoie quelqu’un sur son chemin afin que cette personne l’aide à mieux s’enraciner dans sa Foi car il en avait besoin le combat était grand devant lui.
Vers 7h j’étais déjà prête pour me rendre au culte quand ma grande sœur m’avait fait un message
« N’oublie pas le culte Cam’s je t’aime »
Chaque matin, Ya Cynthia me faisait un message depuis que je l’avais appris pour Brice et moi. Parfois c’était pour me dire Dieu t’aime, parfois pour me dire Dieu ne te laissera jamais,... parfois me rappeler de prier, chaque matin aux environs de 7h je recevais toujours un message d’elle. Et chaque fois que ce message venait il me redonnait le sourire. J’avais la chance d’avoir une telle grande sœur. Son mariage c’était dans deux mois.
« Je suis déjà prête ya Tia, à tout à l’heure, je t’aime aussi »
J’avais fait mon petit déjeuner que je prenais tranquillement sans avoir à penser aux problèmes que j’avais. Mon téléphone sonnait je m’étais levée pour décrocher c’était un numéro que je n’avais pas dans mon répertoire
- Allô!
C’était sa voix je ne pouvais jamais sortir cette voix de ma tête,
- Oui Brice
- Bonjour j’espère que tu vas bien
- Je vais bien merci et toi?
Il ne s’était pas attardé à me dire comment il allait, il était directement passé au but de son appel
- Je t’appelle pour qu’on parle à propos de l’enfant en fait Pitsou m’a dit que tu avais refusé de prendre l’argent et je veux qu’on mette les choses au clair je n’ai jamais dit que j’abandonnais ma responsabilité de père. Alors je veux qu’on parle de tout ça. Je voyage lundi demain en fait, et donc on a que cet après midi pour parler.
- Ok
Je n’avais pas envie de tirer en longueur, je voulais finir mon petit déjeuner en paix.
- Je passerais cet après midi chez toi.
- Ok
- Bon c’était tout!
Puis il avait coupé l’appel. Donc il avait même changé de numéro? Mais je refusais d’y penser.
J’avais terminé de prendre mon petit déjeuner, j’avais rangé et pris mon sac pour l’église.
Le culte était tellement beau, comme toujours d’ailleurs le sermon du pasteur était comme destiné à moi,
- Mes bien aimés, ce matin le Seigneur veut nous donner quelques secrets pour maintenir la joie de notre cœur, vous savez hier je disais à mon épouse que c’est beau d’être dans le Seigneur car il n’y a que dans le Seigneur que tu vois quelqu’un traverser un désert et danser sur le chemin non pas en faisant semblant mais quand le Saint-Esprit est dans ton cœur bien aimé toi même tu ne vas pas comprendre la joie là! Peuple de Dieu la semaine passée dans ma maison nous avons traversés une dure épreuve mais je n’ai pas compris comment le Seigneur a déversé sa joie dans nos cœurs et donc aujourd’hui nous allons ouvrir nos bibles dans le livre de 1 Thessaloniciens 5 le verset 16, la technique projetez nous ce texte à l’écran
La technique avait projeté le texte à l’écran
«Soyez toujours joyeux.»
1 Thessaloniciens 5:16 LSG
Le pasteur avait reprit la parole,
- Si nous prenons le micro et allons dans la rue demander aux gens est ce que c’est possible de toujours être joyeux? Ils nous diront non pas tout le temps parce qu’il y a toujours quelque chose qui peut nous rendre triste. Mais ce matin le Seigneur veut dire à ses enfants, vous mes enfants, soyez toujours joyeux! Il nous le dit à nous qui sommes ses enfants. Est ce que c’est possible? C’est la question que beaucoup d’entre nous allons nous poser ce matin, voilà je me suis aussi posé cette question et la réponse se trouve dans le livre de philippiens, dans ce livre nous allons voir quelques points qui nous aideront à toujours être joyeux. Mais je vais commencer par le plus grand et le plus important de ces points. Nous sommes dans philippiens 4: 13
«Je puis tout par celui qui me fortifie.»
Philippiens 4:13 LSG
Le pasteur s’était arrêté un moment pour souffler avant de continuer
- Si tu veux être toujours joyeux tu dois savoir que même avec tous tes efforts possibles, les choses ne dépendent pas de toi mais de celui qui te tient. Quand tu as compris que ce n’est ni par la force ni par la puissance mais c’est par l’Esprit de Dieu cela t’évitera beaucoup de frustrations et tu sauras être joyeux au milieu des épreuves. Là je ne parle pas pour encourager les paresseux, qui se disent ça ne dépend pas de moi, je vais dormir et attendre Dieu, non! je parle à ce qui fournissent des efforts sur un domaine donné et se mettent maintenant la pression psychologique quand les choses ne changent pas. Non mon bien-aimé, toi sache que si Dieu te dit de faire tel effort, fais le et remet les résultats à Dieu, parce que tu puis tout que par le Christ lui même qui te fortifie et non par tes multiples efforts quand tu l’as compris tu stresses moins.
- Amen, j’avais crié en bougeant la tête comme pour dire je suis d’accord totalement
- Oui maman Camillle peu importe tes efforts pour être une bonne mère tu ne pourras l’être que par le Christ qui te fortifie à travers son Saint-Esprit.
Le pasteur le disait en me regardant, puis cette fois ci il parlait en regardant le pianiste
- Mon fils, Gédéon, même si tu fournis beaucoup d’effort pour avoir le boulot mais tu dois savoir que tu peux l’avoir que par le Christ qui est censé te fortifier
- Amen, avait crié Gédéon le jeune pianiste
- Bien aimés nous fournissons des efforts? oui, mais le résultat ne dépend pas de nous, si tu as compris cela tu seras moins frustré moins stressé et plus dans la joie. Un autre point se trouve toujours dans Philippiens cette fois ci nous sommes dans le premier chapitre, à partir du verset 3 jusqu’au verset 5
«Je rends grâces à mon Dieu de tout le souvenir que je garde de vous, ne cessant, dans toutes mes prières pour vous tous, de manifester ma joie au sujet de la part que vous prenez à l’Évangile, depuis le premier jour jusqu’à maintenant.»
Philippiens 1:3-5 LSG
- Vous voyez peuple de Dieu, pendant que Paul fait cette lettre il est en prison , la prison un endroit bizarre mais il parle de manifester sa joie, j’imagine si toi et moi étions en prison et que nous devons écrire une lettre à ceux qui sont en liberté quels seraient les mots utilisés, ça sera certainement que des expressions tristes mais il parle de manifester sa joie alors qu’il est en prison. Ce qui lui permettait de manifester sa joie alors qu’il était en prison, c’était quand il pensait aux Philippiens, il gardait tellement des beaux souvenirs d’eux qu’il avait le sourire en pensant à ça. Toi chaque fois que tu traverses un temps difficile tu veux seulement t’entourer des gens qui te frustrent encore plus, tu aimes parler aux gens qui te rendent encore tristes et surtout tu aimes te souvenir des choses tristes comment veux tu être joyeux? Paul était en prison il se dit je vais écrire à ceux qui me donnent la joie, je vais me souvenir d’eux. Bien aimés apprends à te souvenir de ce que tu as quand tu es dans l’épreuve. Apprends à penser aux gens qui t’aiment quand tu es dans l’épreuve, tu verras que c’est possible d’être dans l’épreuve et demeurer joyeux. Amen?
- Amen , tout le monde avait répondu
Puis le pasteur continuait,
- Allons encore dans philippiens 4 cette fois ci prenons les versets 6 à 8. Aujourd’hui j’aime beaucoup maman Camille, tu vas lire pour nous,
Les gens dans l’assemblée s’étaient mis à rire, je m’étais levée pour lire:
«Ne vous inquiétez de rien; mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces. Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus-Christ. Au reste, frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensées.» Amen!
- Amen, répondait l’assemblée
- Voilà nous venons d’écouter tous que ça ne sert pas de t’inquiéter quand tu as un problème bien-aimé, il faut faire quoi?
- Prier
- Non dites le bien haut et fort
- Prieeeeeeeeeeeer
- Amen! Maintenant dites moi pourquoi vous quand vous avez des problèmes vous commencez à pleurer, à faire des textos partout, ne plus manger, avoir mal à l’estomac, dites moi c’est écrit où dans vos bibles? Surtout nos sœurs , toujours ah j’ai mal à l’estomac, j’ai trop pensé, or, ici la Bible a dit dès que l’inquiétude arrive faites connaître le problème à Dieu puis entrer dans l’action de grâce. Qu’est ce qui va se passer après? Maman Cynthia dis nous ce qui va se passer après?
- La paix de Dieu va nous habiter et garder nos cœur en Jésus-Christ
- Voilàaaaaaaaaaaaaa! Je vous averti déjà je ne veux plus écouter des gens me dire pasteur j’ai mal à l’estomac, je veux des gens qui ressentent tout le temps la paix de Dieu. Vous savez pourquoi quand vous priez, vous continuez à être inquiets? C’est parce que vous n’avez pas la Foi. Quelqu’un qui a la Foi après avoir prié ne s’inquiète plus car nous avons vu déjà au début que nous pouvons tout par celui qui nous fortifie donc tu sais que j’ai prié maintenant Dieu va faire, et là tu te mets maintenant à danser.
La pasteur s’était mis à danser aussi, je ne pouvais pas m’empêcher d’éclater de rire, cet homme était vraiment bon!
- Gédéon s’il te plaît mets moi une belle cadence là je vais danser pardon
L’assemblée s’était mise à battre les mains et crier, d’autres riaient, le pasteur ne cessait de danser. Puis il s’était arrêté et était descendu de la chaire pour mieux être proche de l’auditoire
- Peuple de Dieu ce que je vous dis c’est la vérité la semaine passée nous avons appris une nouvelle triste ma femme et moi, nous avons deux parcelles jumellées que nous n’avons même pas encore commencé à construire. Et la semaine passée nous avons appris qu’il y a un colonel qui a commencé les travaux là bas. Nous sommes allés voir et effectivement il a déjà tracé les fondements. Il est colonel et le comble c’est qu’il a tous les papiers qui montrent que c’est chez lui. Nous aussi nous avons les papiers mais il est colonel. Je n’ai pas compris et je ne comprends pas comment je n’arrive pas à être triste. Je me suis souvenue que j’ai une famille merveilleuse, j’ai une place au ciel à côté du maître, et je me suis dit pourquoi ne pas louer mon Dieu? Quand nous sommes rentrés ma femme et moi j’ai prié j’ai tout confié à Dieu et depuis là je suis là, je sais que j’ai prié et je savoure la paix que le Saint-Esprit a mis dans mon cœur et j’attend la suite. Ces choses que je vous prêche ici chaque jour, moi même aussi je dois les appliquer et je vous garanti que si vous les appliquez vous aurez des grands témoignages.
- Amen!
- Et pour finir je veux parler des pensées, il y a des chrétiens qui sont tellement négatifs que dans leur tête, ils peuvent jouer un grand film dans lequel il échoue toujours, dans lequel il ne va jamais se marier, dans lequel il ne va jamais travailler pourquoi vous êtes comme ça?
Sa façon de le dire avait fait rire tout le monde
- Non ne riez pas je vous assure. Hier ma femme vient me dire, chéri tu sais qu’il est colonel je suis sure qu’il va nous traîner en justice et que là bas il y aura ses collègues et ils finiront par nous extorquer de l’argent. Quelles pensées! Je l’ai regardé et je lui ai dit donc tu as passé près de trente minutes pour constituer tout ce film là? Bien-aimés c’est ce que les enfants de Dieu que nous sommes faisons malheureusement, or que nous dit la fin du passage que maman Camille a lu tout à l’heure, maman Camille lèves toi encore lis nous le dernier verset de tout à l’heure
Je m’étais levée pour lire:
«Au reste, frères, que tout ce qui est vrai, tout ce qui est honorable, tout ce qui est juste, tout ce qui est pur, tout ce qui est aimable, tout ce qui mérite l’approbation, ce qui est vertueux et digne de louange, soit l’objet de vos pensées.»
Philippiens 4:8 LSG
- Amen, donc maintenant là que ceux qui veulent être joyeux même dans les épreuves appliquent cela!
- Pia pia pia pia pia
L’assemblée s’était mise à acclamer pendant que le pasteur quittait la chaire.
A la fin du culte, je m’étais rapprochée du pasteur pour lui parler de l’appel de Brice et je lui avais par la même occasion partager ce que j’avais décidé
- Papa je ne veux pas recevoir son argent, je préfère m’occuper de mon enfant moi même.
- Camille, t’occuper de ton enfant toi même après projeter cette frustration sur ton enfant quand il grandira, en lui rappelant que tu as souffert pour lui toi même c’est ça?
- Non papa, en fait...
Il ne me laissait pas continuer ma phrase
- S’il ne veut pas s’occuper de l’enfant, tu ne vas pas l’obliger de le faire, s’il veut s’occuper de son enfant tu ne vas pas l’empêcher de le faire. Être une mère c’est aussi mettre sa fierté de côté et penser à l’avenir de son enfant. Si tu refuses de prendre l’argent de Brice c’est surtout parce que tu l’aimes et tu n’arrives pas à accepter votre rupture mais de toi à moi même avec tous ses défauts, est ce que Brice serait capable d’abandonner son enfant? Tu sais que non, alors ça veut dire que si tu décides de refuser son argent, c’est en justice que vous allez vous retrouver pour disputer vos droits parentaux. C’est une honte pour une femme qui connaît le Seigneur de se retrouver en justice pour ce genre de chose qui peuvent se régler devant un verre de jus et une parole de la bible. Camille quand je te parlais de ta belle mère je ne cessais de te dire c’est l’amour qui fait que les gens nous reconnaissent comme enfant de Dieu, je vais te redire la même chose concernant Brice et toi aussi, Camille c’est à l’amour que l’on reconnaîtra que tu es fille de Dieu et j’ai la joie de dire que vous êtes tous les deux des enfants de Dieu. Brice est aujourd’hui un enfant de Dieu comme toi alors faites le comme des enfants de Dieu. Ce n’est la parce qu’il ne vient plus à l’église qu’il ne l’est plus, cette prière qu’il a faite est un engagement qui le lie désormais à Dieu. Et je continue à prier que Dieu envoie son ange sur son chemin pour qu’il soit affermie et tu devrais aussi prier dans ce sens tout le temps car c’est le père de ton enfant. Il interviendra aussi dans son éducation. Ça sera difficile que tu éduques l’enfant selon les voies du Seigneur et que lui de son côté dise autre chose à l’enfant c’est pourquoi tu dois continuellement prier pour son affermissement.
- D’accord papa j’ai compris.
En route avec ya Cynthia, je lui faisais part de ma conversation avec le pasteur.
- Le pasteur a raison Cam’s, Brice est un nouveau converti c’est à toi de lui montrer l’exemple. C’est comme ci un adulte avait un problème avec un enfant, qui doit servir d’exemple?
- L’adulte!
-Voilà donc c’est à toi de marcher dans l’amour véritable. Il a le droit de penser que tu as mal agit. Mais sache une chose que si tu l’as fait pour des bonnes raisons un jour Dieu te justifiera toujours. Même si ce jour là il sera déjà marié, il aura son foyer mais au moins un jour il viendra te dire merci. J’ai vu combien tu as prié pour ce garçon et je sais que notre Dieu te récompensera. Tu es une femme sage et attachée à Dieu il va te donner un mari qui t’aime et qui craint Dieu. Que ce soit Brice ou pas je sais que tu auras un mari qui t’aime et qui craint le Seigneur. Tu as écouté la prédication aujourd’hui alors continue à garder ta joie tu m’entends?
- Oui yaya!
- Tout à l’heure quand tu seras avec Brice ne t’énerve pas et laisse le parler écoute juste. Si tu penses que ce qu’il dit n’est pas ok pour toi concernant l’enfant, fais le lui savoir mais en toute paix.
- D’accord yaya. Mais je ne veux encore rien dire aux parents de tout ça.
- Oui tu n’as pas tort. Et tu peux compter sur moi c’est notre secret.
Nous étions arrivés aux arrêts de bus, chacune avait pris le bus de sa destination.