Chapitre 29
Ecrit par Les Chroniques de Natou
Suite Chapitre 29
Ce fut une énorme joie de retrouver mon homme et d'ailleurs, lui aussi ne restait pas indifférent face à ce geste. Il me fit entrer et referma la porte ensuite derrière moi. J'étais vêtue d'une robe moulante rouge en coton, d’une paire de tennis blanche aux pieds, mes cheveux arrêtés en chignon, un maquillage léger, et je portais les bijoux qu'Eric m'avait offerts il y a un an de cela. Mon ventre se faisait déjà voir, car j'étais déjà à 4 mois de grossesse. Les jours passaient tellement vite et je prenais des rondeurs, mais je restais toujours coquette, fraîche et sexy.... Eric me regardait tout silencieux sans rien dire pendant un moment.
- Bb c'est quoi ? Pourquoi tu me regardes ainsi ?
- Rien de mal, petit cœur ! Je suis très content de te voir. Je t'observe attentivement et je constate que ton ventre grossit déjà. Ça me fait plaisir que tu sois là.
Il me prit dans ses bras, me serra fort contre lui et me fit un bisou sur mon front. Puis, il me dit :
- T'es tellement belle, ma Natou.
- Hihihihihihi ! Merci, mon cœur.
- Mais c'est trop risqué que tu viennes ici ! Tu n'aurais pas dû. Il Fallait me dire que tu voulais qu'on se voie, je serai venu te voir là où tu étais cachée. C'est trop risqué !
- Oui, je sais, Eric ! En plus, Rollande m'a vue. Du moins, elle a reconnu la voiture de Mohamed qui m'accompagnait. Sa voiture et la nôtre se sont croisées à Bonanjo et elle s'est mise à regarder au travers des vitres pour voir qui était à l'intérieur de la voiture et nos regards se sont croisés. Puis, j'ai dit au chauffeur d'aller plus vite, et nous l'avions laissée stationnée là. Je suis sûre qu'elle m'a reconnue.
- Oh lala ! Mince mince mince !!!!!
- Mais, c'est quoi le problème, Eric ???
- Mais putain !!! Natou, tu n'étais pas obligée de venir. Quand tu as raccroché tout à l'heure lorsqu’on causait, si je savais que c'était pour t'apprêter à venir ici, je t'assure que j'aurai refusé. Si quelque chose t'arrive maintenant, comment vais-je expliquer cela à ta mère ? Et à moi-même ?
- Ah ! Donc, j'ai mal fait de venir te voir ? Tu es ingrat, toi là ! J'ai fait ça parce que je me suis sentie mal de te voir aussi tourmenté par ce que tu traverses en ce moment dans ta famille, et toi c'est comme ça que tu me remercies ? Ok je m'en vais.
Je pris mon sac et j'ouvris la porte, je voulais sortir et rentrer dans ma cachette, et aussitôt, il m'avait déjà arrêtée pour me retenir.
- Dis donc, rentre ici, madame !!! Tu fais même ça avec qui ? On ne peut pas te gronder ? Pour si peu, tu te fâches ? Tu ne vas nulle part. Peut-être que toi-même, tu ne réalises pas le risque que tu as pris. Mais bon, ce qui est fait est fait, on n'y peut rien à présent.
J'étais restée silencieuse, je ne disais plus rien. J'étais assise sur son fauteuil au salon entrain de zapper les programmes télé. J'avais la mine boudeuse et lui m'observait en souriant.
- Hahahahaha ! Regarde à quoi tu ressembles quand tu boudes ! Tu n'as pas honte ? Une mère d'enfant qui boude, l'enfant fera alors comment ?
Il s'approcha de moi, s'assit à ma droite, tout juste près de moi.
- Viens, petit cœur. Viens poser ta tête sur le torse de papa.
J'ai diffusé un large sourire et je me suis rapprochée de lui, puis j’ai posé ma tête sur son torse. Il détacha mon chignon et se mit à caresser mes cheveux qui tombaient sur mes épaules. Eric n'aimait pas trop que je mette des tissages, il appréciait mes cheveux touffus et il aimait me les toucher. Et en me les caressant, ça me berçait...
- Je t'aime, p'tit cœur... T'es si douce et tu sens super bon.
Ikiiiii….quel compliment ! Ça me faisait du bien de me sentir aimée de la sorte. J'aimais les compliments de mon homme et ça me donnait beaucoup plus d'assurance. Évidemment qu'Eric était très bel homme, lui aussi. Mais j'évitais de le lui dire tout le temps de peur qu'il ne prenne la grosse tête. La vérité était quand même qu’il ne me laissait aucunement indifférente. Souvent, il m'arrivait de le regarder dormir, et je me disais : quelle grâce j'avais d'avoir un homme qui m'aime, me câline, prends soin de moi malgré ses défauts ! Bien-sûr qu'il n'était pas parfait, mais je savais comment gérer ça en toute maturité et douceur. Il me reprochait souvent de ne pas lui faire de compliments, et il avait l'impression que je ne le trouvais peut-être pas à mon goût. En réalité, c’était loin de là, je suis plutôt une femme un peu orgueilleuse et fière. D’ailleurs, il me faisait beaucoup d'effets : ses dents blanches et son beau sourire, son beau teint café au lait, sa belle taille, son charisme et son raffinement arrivaient à troubler mes sens.
Alors que je donnais l’impression de somnoler, il me parla à l'oreille :
- Natou, tu ne veux pas aller te reposer dans la chambre? Ce serait plus confortable là-bas.
- Ça va aller, bb. Ne t’inquiète pas. Je n'ai vraiment pas sommeil. Je suis venue pour qu'on parle. Est-ce que tu as mangé ?
- Non, pas encore. Mais il y a tout au congélateur, c’est juste que rien n'est cuit.
- Ah d’accord ! Je vais aller te faire à manger rapidement.
Je me suis levée du fauteuil et je me suis dirigée vers la cuisine où j'ai fait sortir la viande et le poisson du congélateur, ainsi que tout le nécessaire. J'avais prévu lui faire plusieurs repas pour une semaine au moins pour qu'il ne reste pas sans nourriture après que je serai partie.
Pendant ce temps, Rollande arriva à l'hôtel le Méridien et appela papa Belinga pour lui dire qu'elle était déjà en salle de réception. Il lui recommanda de se diriger vers les réceptionnistes et de leur donner le nom de la personne qu'elle voudrait voir. Ce qu’elle fit aussitôt.
- Bonjour, mesdames ! dit Rollande.
- Bonjour ! répondit l'une des réceptionnistes.
- S'il vous plaît, je voudrais aller à la suite 402, celle de monsieur Belinga Armand. Voici ma pièce d'identité.
- Bien évidemment, il nous a été notifié qu’à votre arrivée, on vous dirige vers la suite 402.
- Ok merci.
Rollande se dirigea vers la suite, mais elle remarqua qu'il y avait un homme qui était assis au fond de la salle de réception qui la regardait bizarrement. Lorsque son regard croisa celui du monsieur, il fit semblant de lire un journal. Mais elle ignorait que cet homme l’a suivie depuis sa sortie du restaurant où elle était avec Cathy jusqu'à l'hôtel. Elle prit l'ascenseur, et se dirigea vers la suite de papa Belinga. Une fois entrée, elle le trouva dans la baignoire remplie d'eau mousseuse, il y avait deux bouteilles de champagne réservées pour eux deux, un bouquet de roses sur le lit et un petit coffre à bijoux juste à côté du bouquet. Rollande fut très surprise de cet accueil chaleureux et romantique dont papa Belinga n’avait pas vraiment l’habitude. Il la traitait le plus souvent comme sa prostituée qui se faisait payer pour ses services qu'elle lui rendait rapidement. Mais ce jour avait l'air différent de leurs autres jours de rendez-vous. Papa Belinga était un homme âgé de 56 ans, tandis que Rollande en avait 30 ans. Content de la voir entrer, il lui dit :
- Approche, ma puce !
Rollande referma la porte à clé, ôta ses vêtements et alla rejoindre son <<Sugar daddy>> dans la baignoire. Des bougies scintillantes et des pétales de roses dans la salle de bain complétaient le décor de la suite....
- Eh bah, dis donc ! Monsieur Belinga, que me vaut l'objet d'un accueil aussi remarquable ? demanda Rollande.
- Tu es dorénavant ma princesse, et je veux t'honorer en tant que telle, lui répondit monsieur Belinga.
- Hummmm. J'en suis flattée ! Je suis sans voix.
Après avoir pris leur douche, papa Belinga et elle regagnèrent leur chambre.
- Ma chérie, voici ce bouquet de roses que j'ai commandé pour toi et j'ai aussi une proposition à te faire.
- Laquelle ? Je t'écoute !
- Acceptes-tu que je te prenne pour seconde épouse?
Rollande était si surprise. Pour elle, ce n'était qu'un honneur et elle ne pouvait que dire oui. Mais, un oui pour ses propres intérêts et non par amour. D’ailleurs, ça aurait été une bonne opportunité pour rendre la vie amère à sa future coépouse, maman Annette. Si elle apprenait cela, elle se mordrait les doigts.
Rollande répondit à la proposition de papa Belinga en hochant la tête en signe d’approbation, comme pour dire oui. Papa Belinga lui offrit une bague de fiançailles très coûteuse et elle en fut très heureuse. Pour elle, c'était le jackpot ! Au moins, elle avait gagné, en partie. Les deux passèrent du bon temps ensemble et sortirent de l'hôtel 3h 30 minutes après. Une fois descendue à la réception pour reprendre sa pièce d'identité, Rollande constata que l'homme qu'elle avait vu en venant, et qui la regardait bizarrement, était toujours assis là où elle l’avait laissé. Il la fixait toujours du regard. Elle prit peur et en parla à papa Belinga :
- Regarde cet homme là-bas.
- Oui, c'est qui ? demanda papa Belinga en se retournant discrètement en direction du monsieur que Rollande essayait de lui montrer.
- Quand je suis arrivée, je l'ai trouvé assis toujours à cette même place et son regard sur moi attira mon attention. Et quand nos regards se croisent, il fait semblant de lire un journal.
- Ah ! Ne t'inquiète pas, ma chérie. Il admire sûrement la beauté que tu es, et ton regard l'influence.
- Je ne crois pas. Mais bon, je l'espère ! Allons-y !
Rollande et papa Belinga sortirent de l'hôtel et s'en allèrent dans un restaurant chic et discret. Mais cet homme qui attirait l'attention de Rollande était en mission. Il devait donner le compte rendu à la personne qui lui avait attribué cette mission. C’est alors qu’il l’appela :
- Allô ! Oui, chef !
- Comment ça se passe là-bas ?
- Je l'ai suivie et elle vient de sortir du Méridien avec le monsieur.
- D’accord, continue l'espionnage et sois discret. Il ne faudrait pas qu'elle soupçonne quoique ce soit. Est-ce c'est compris ?
- Oui oui chef, c'est compris. Je vous donnerai le compte rendu en soirée.
- D’accord, ça marche !
Le monsieur se leva et, discrètement, prit un taxi course pour suivre les faits et gestes de Rollande. Il les suivait derrière et papa Belinga ne pouvait s’en rendre compte car, durant le trajet, un seul taxi séparait sa voiture et celle de l'espion. Arrivés à leur destination, papa Belinga gara au parking du resto dans lequel il invitait Rollande. L'espion aussi demanda au chauffeur de taxi de garer et il observait tout ce qui se passait ; puis il rappela son chef :
- Allô, boss !
- Oui, vous les avez suivis ?
- Oui, ils sont entrés dans un restaurant chinois.
- Ok. Continuez de les suivre jusqu'à ce qu'ils soient dans un coin où vous pourriez appuyer sur la gâchette.
- Vous voulez que je tue cette personne aujourd'hui ?
- Oui, tuez la personne aujourd'hui. Cette personne doit mourir ! Pas demain, mais aujourd'hui !
- Ok chef. Je vous tiens informé. Bye !
Mais à qui voulait-on réellement faire du mal ? Rollande ou papa Belinga ? Qui était derrière ce coup ? Qui est-ce qui voulait qu'on tue l'un des deux ? On le saura de toutes les façons, tout était question de temps.
Entre temps, j'étais toujours chez Eric. J'avais déjà fini de faire la cuisine et nous avions mangé ensemble. Je lui avais préparé d'autres mets que j'avais mis dans des gamelles, au frigo. Il lui faudra juste réchauffer chaque repas de son choix quand il aura faim. Nous étions dans sa chambre, couchés sur son lit entrain de causer. Il me caressait mon ventre et je le sentais vraiment heureux de ma présence ; il me raconta tout ce qui s'était passé à la réunion familiale chez ses parents en me faisant part de ses sentiments. Il se sentait trahi par ses parents et lorsqu'il évoquait les faits, surtout concernant sa mère, il avait la gorge serrée ; on aurait dit qu'il était aux bords de larmes.
- Petit cœur, je te remercie d'être venue. Ta présence me fait oublier mes soucis.
- Il n’y pas de quoi me remercier, chéri ! C'est normal, non ! On se soutient mutuellement. Sois fort, d’accord ? Dieu est au contrôle de tout. Il ne t'arrivera rien de mal. Tu sais, les épreuves de la vie nous rendent forts et nous apprennent que cette vie n'est pas toujours rose et que l'herbe n'est toujours verte chez personne. Notre couple est tellement combattu. Toutes ces tensions autour de nous proviennent juste du fait que les méchants ne veulent pas nous voir ensemble et leur haine est sans raison. Restons toujours en prières.
- Et ce qui me choque le plus, bb, c'est que mes parents sont membres d’un cercle vicieux et ma mère a tenté de te faire du mal ! Comment a-t-elle pu arriver à un tel degré de perversité ? se demanda Eric.
- C'est vrai que ce n'est pas facile, mais moi je pardonne à ta mère, car l'amertume nous empêche d'avancer. Et tu devras faire pareille... c'est-à-dire, pardonner à tes parents pour tout. Ça prendra peut- être du temps, mais pardonne-leur. En dépit de tout, ta mère reste ta mère. On ne peut renier sa maman.
Eric m'écoutait attentivement et après cette discussion, je me suis rendue compte que l'heure était déjà avancée. Il fallait que je rentre, vu que Mohamed m'appelait tous les soirs. Et s'il se rendait compte que je suis dehors, il allait se fâcher en me sermonnant que je n'étais pas supposée sortir en ce moment. Alors, j'ai appelé Cécilia pour lui demander à quel niveau elle était :
- Allô ! Célia ?
- Oui, <<big bèlè>> ! On ne rentre plus, mama ? Si Mohamed sait que tu es dehors, je serais cuite hein ! Pardon, rentrons oooh !
- Évidemment, c'est pour cela que je t'ai appelée, je vais appeler le chauffeur tout de suite pour qu'il vienne me chercher. Comme ça, nous viendrons te prendre. Disons dans 30 min.
- D’accord, ça marche.
J'ai raccroché et j'ai ensuite appelé le chauffeur de Mohamed qui m'a notifié qu'il sera là dans une dizaine minutes.
- Petit cœur, tu rentres déjà ?
- Oui, bb, il est déjà 18 h 30. Et Mohamed nous appelle toujours pour prendre de nos nouvelles, donc s'il constate que je suis sortie, il ne sera pas très content.
- Et il aura raison, Natou. Il s'est quand même donné de la peine pour te cacher aussi longtemps pour te protéger de cette psychopathe de Rollande.
- C'était ta go, nooor ! Tu lui faisais l'amour aussi bien comme tu me le fais à moi ?
- Pffff!, tu es terrible, Natacha ! Je n'ai pas envie d'y penser. C'est avec toi que je suis maintenant et c'est le plus important.
- Réponds à ma question. Est-ce que tu lui faisais l'amour aussi bien qu'à moi ?
- Bah … je ne sais pas ! C'est quelle question ça encore ? Au fait, j'ai décidé que dès que tout ce mauvais vent sera passé, la dot se fera le plus tôt possible, et le mariage civil-religieux aura lieu une semaine après.
- Une semaine après ?
- Oui, madame ! Ça pose problème ?
- Eeeeuuuh, Non ! Mais..... les préparatifs et tout ça prennent du temps.
- Non, il y a des organisatrices de mariage pour ça. En une semaine, une bonne organisatrice peut très bien préparer un mariage, ma chérie ! Et on n’invitera pas trop de personnes. Ça t'arrange ?
- Évidemment ! De mon côté, 100 personnes, ça va.
- Ok! De toute façon, on en parlera mieux. Après notre mariage, nous ne vivrons plus ici. On ira en Allemagne, je voudrais ouvrir une société pétrolière comme celle de mon père là-bas. Mais pour un début, je travaillerai avec lui....
- D’accord, bb. Bon, le chauffeur vient de me signaler qu'il est là. Viens, nous allons prier avant qu'on ne se sépare.
Nous nous sommes mis debout, Eric et moi, et en nous tenant les deux mains, j'ai dirigé la prière :
- << Merci Seigneur pour ce moment que nous avons passé ensemble. Nous venons vers toi te demander pardon pour nos péchés car nous reconnaissons que nous n'avons pas toujours été justes devant ta face. Mais, nous te demandons de nous pardonner et de prendre la première place dans notre couple. Désormais, nous voulons que tu nous conduises dans la justice de ta voie et nous désirons vivre selon tes principes. Je te remets mon fiancé entre tes mains, je te prie, Seigneur, de le consoler et d'être sa force dans ces épreuves difficiles que traverse sa famille. Protège-le du mauvais œil et sois son réconfort. Bénis ses affaires, son travail, ses finances et tout ce qu'il entreprendra en cette semaine. Et comme je m'en vais, veille sur moi, et que nous arrivions sains et saufs. C’est au nom de ton fils Jésus que nous avons prié.... >>
- Amen ! répondit Eric
- Amen. Bon, bb j'y vais. Sois fort, ok ?
- Je t'aime, mon cœur, me dit-il, en me serrant dans ses bras et en me faisant un bisou sur mon front.
Je le sentais déjà triste en me voyant partir, mais je n'y pouvais rien. Il fallait bien que je m'en aille. Il allait me manquer, mais on devrait s'y faire.
- Petit cœur, fais-moi signe dès que tu arrives.
- Sans faute, bb.
Il m'accompagna jusqu'à la voiture, là où le chauffeur avait garé pour m'attendre. Je suis entrée dans la voiture et nous allions prendre Cécilia. En cours de chemin, mon téléphone sonna, c'était Noëlle :
- Wooooo…. ma copine !!!!
- Noëlle, toujours en train de crier! J'ai peur que mon enfant te ressemble parce que tu es la personne avec qui je cause le plus depuis ma grossesse. Et tu es toujours en train de crier. !
- Ah ! Fous le camp ! Tu es où comme ça ? J'entends les bruits.
- J'étais chez Eric, je suis en train de rentrer.
- Mami, on ne t'a pas interdit de sortir pour le moment ? La têtutesse te donne même quoi ? C'est la bite de quoi que tu allais chercher ?
- Rien à voir avec ça, madame ! Eric était très mal, il fallait que j'aille le soutenir. Pour rien au monde, je ne pouvais rester là sans aller le voir, sachant qu'il va mal. J'ai aussi profité pour lui faire à manger au moins pour une semaine.
- Ikiiiiiii ce gars a de la chance de t'avoir, je t'assure. Il n'aurait pas trouvé mieux. Les fofolles comme nous comme ça mama! Vous avez <<mbinda>> ? Combien de coups ?
- Tu es terrible hein ! On n'y a même pas pensé. Et on avait beaucoup à se dire qu'on n'y a même pas fait allusion.
- Ok, c'était juste pour te taquiner, la future maman de ma nièce.
- Rollande m'a vue, aujourd'hui ! Nos voitures se sont tamponnées et elle regardait attentivement par les vitres. Je me dis qu'elle m'a reconnue.
- Hum, ce n’est pas bon signe ça, Natou. Si ta mère apprenait même que tu es sortie, elle va te dire deux mots.
- Je t'assure. Bref, dès que j'arrive, je te fais signe, <<niango>>.
Nous étions arrivés là où était Cecilia et je l'ai appelée. Elle nous a ensuite rejoints dans la voiture et nous sommes rentrés.
Du resto, c’est à 19h que papa Belinga et Rollande sortirent. Ils allèrent ensuite dans un cabaret pour écouter de la bonne musique. Dans ce cabaret, il y avait un coin VIP pour ceux qui voulaient rester isolés, surtout pour les couples. Papa Belinga prit un coin VIP très discret et un peu sombre pour y rester avec Rollande en toute discrétion. Rollande se leva pour aller se soulager dans les toilettes et pendant ce temps, un jeune monsieur se dirigea du côté de papa Belinga et vint devant tout discrètement pour ne pas attirer l'attention.
- Oui, Monsieur … vous avez besoin de quelque chose ? demanda papa Belinga.
Le monsieur ne répondit pas, il sortit un couteau empoisonné et le poignarda dans le ventre et en plein cœur. On ne pouvait rien soupçonner et rien entendre comme bruit car, non seulement, il était difficile de voir ce qui se passait, vu le cadre éloigné où était papa Belinga, mais le volume de la musique aussi était tellement haut que les coups de poignards ne pouvaient se faire entendre. Le monsieur s'en alla comme si de rien était tandis que papa Belinga baignait dans une mare de sang. Quelques minutes après, Rollande sortit des toilettes et vint le rejoindre. Et à sa grande surprise, elle vit son fiancée couché, ses habits ensanglantés.
- À l'aide !!!! À l'aide !!!! S'il vous plaît, à l'aide!!! criait Rollande en pleurant.
Les gens se levèrent pour aller voir ce qui se passait. Une serveuse appela directement une ambulance, mais elle mettait du temps à venir et une minute perdue de plus n'allait pas arranger les choses.
Après avoir commis son forfait, l'homme qui avait poignardé papa Belinga appela son boss :
- Boss! Mission accomplie !
- Tu es sûre qu'il ne s'en sortira pas ?
- Oui, car mon couteau était empoisonné. Maintenant, j'attends la totalité de mon argent.
- Ok ça marche, je t'appelle demain pour ta paie.
Pendant ce temps, Rollande appela le chauffeur de papa Belinga qui est venu aussitôt. Avec l’aide d’un gardien, ils le portèrent pour le mettre dans la voiture. Rollande et le chauffeur le conduisirent à la clinique où a été hospitalisé Eric. Rollande était en larmes car elle voyait son monde s'effondrer. Elle était déjà sur un nuage et tout d'un coup, les choses ont basculé en sa défaveur.
Arrivés à la Clinique, on transféra rapidement papa Belinga aux urgences. Rollande pensa à appeler Noëlle pour l’informer :
- Allô ! Noëlle, c'est Rollande.
- Oui je sais ! répondit Noëlle d'un ton sec.
- s'il te plaît, appelle maman Annette et dis-lui que papa Belinga a été poignardé et son état est critique.
- Heinnnn??? Qu'est-ce qui s'est passé ?
- Dis donc, vas d'abord passer l'info et viens à l'hôpital. Bye !
Noëlle appela immédiatement Doriane :
- Allô, Doriane.
- Oui, c'est comment ?
- Ton père est à la clinique, celle où était hospitalisé Eric le mois passé. Il est dans un état critique. Rollande vient de m'appeler pour me dire qu'il a été poignardé.
Doriane poussa un cri de douleur et alla immédiatement informer sa mère. Sa mère appela à son tour Eric et tous se retrouvèrent à clinique. Les trois arrivèrent au même moment et ont trouvé Rollande en salle d'attente. Maman Annette et Doriane étaient abattues. Eric était plus calme et confiant en espérant que son père se remette.
- On dirait qu'une malédiction s'est abattue sur notre famille, dit Doriane.
- Quand une fille qui a la poisse, comme cette pimbêche, est avec ton père, comment n'y aurait-il pas de poisse chez nous ? ajouta maman Annette en pointant Rollande du doigt.
- Fiche-moi la paix ! Il a demandé ma main en mariage, sache-le. Bientôt, tu vas me sentir passer, dit Rollande.
- Calmez-vous !!! Ce n'est pas le moment ! gronda Eric
Quelques minutes plus tard, le docteur arriva et maman Annette se leva toute affolée.
- Docteur, comment va mon mari ?
Le docteur prit du temps pour répondre et baissa la tête comme pour annoncer une mauvaise nouvelle.
- Je..... Je...., balbutiait le docteur.
- Docteur, comment va mon père ? Répondez, je vous en prie! demanda Doriane.
- Je.... Je suis vraiment désolé. Mais il n'a pas survécu. Il vient de décéder,
- Heeeeeeeeeeeeeeeeee !!!! Je suis finie ooohhhh !!! s'écria Rollande.
Maman Annette était sans voix, elle mit les mains sur la tête et s'est assise à même le sol. Quant à Doriane elle s'est mise à pleurer et Eric l'arrêtait pour la consoler. Eric aussi n'en revenait pas et c'était une épreuve douloureuse pour lui. Cet homme qui l'avait élevé depuis tout petit s'en était allé brusquement. Ce fut une très grande tragédie dans la famille.... Mais qui était à l'origine de cet assassinat ? Qui aurait pu vouloir du mal à papa Belinga au point de le tuer froidement ? Le calvaire ne faisait que commencer.
Suite, demain 21h
Ecrit par #Natacha_Victoria_Mbili
Texte protégé