Chapitre 29
Ecrit par Sandy's Aby's
Graziella OKOME MBA
Je viens d’uriner sur le bâtonnet qu’Essono s’est empressée d’apporter de la pharmacie, je le posais sur le lavabo suivant minutieusement les instructions puis je croisais les doigts
Moi (les main jointes en pyramide collées à ma bouche) : Seigneur fait que je sois enceinte s’il te plaît, s’il te plaît !
Je tournais en rond espérant que le résultat soit positif.
Samuel MENDOME
Ça fait plus de trente minutes que Graziella est rentrée avec ma mère dans la maison et dix minutes qu’Essono est revenu de la pharmacie avec le test.
S’il s’avère qu’elle soit enceinte, je vais devoir l’assumer et trouver un moyen d’en informer ma femme.
Je sais qu’elle est capable du pire donc je m’attends à tout ! En plus c’est normal elle a le droit de même nous foutre en tôle, Grazy et moi mais je trouverai bien quoi lui dire.
Que Dieu touche son cœur !
Une voiture vint garer soudainement devant notre cour, la portière s’ouvrit et ma tante, grande sœur à mon père descendit du véhicule avec un sachet.
Tantine MENGUE (se rapprochant de nous) : Ekiéeee ! les gens de ce village n’aiment pas venir chez les autres [m’apercevant, elle se figea] C’est MENDOME Junior que je vois là ?
Papa et moi nous tenions debout pour l’accueillir. Elle se précipita vers moi.
Elle (me prenant dans mes bras) : Iyéééééhhh mon fils ohhhh !
Elle s’écarta de moi m’observa de la tête au pied, puis me prit à nouveau dans ses bras toute joyeuse en esquissant un petit pas de danse pendant que moi je souriais, les yeux grands ouvert, ne sachant quoi faire !
Tante MENGUE (Me tenant par les épaules tout en me dévisageant) : A mon fils comment tu vas ?
Moi (souriant malgré-moi) : Ça va maman ! ça va !
"Gare à celui ou celle qui oserait l'appeler tante quand elle est de bonne humeur."
Tante MENGUE n’a jamais voulu que nous (ma sœur et moi) l’appelions tante, mais plutôt maman.
Sauf qu’entre ma sœur et elle, le courant ne passait pas trop.
Elle finit de me saluer puis salua son frère avant de revenir à la charge.
Tante MENGUE (prenant soudainement une expression sévère) : Donc comme ça, tu arrives à OYEM et moi ta mère, je ne suis pas au courant ?
Avec elle, mieux vaut pas donner d’explications sinon on passera toute la soirée à s’expliquer.
Moi (le regard suppliant) : À ma, désolé !
Tante MENGUE (les mains aux hanches) : En tout cas, je suis la mauvaise ici !
Papa (l’amadouant) : Ma grande sœur chérie est arrivée !
Ma femme est où pour venir accueillir son unique belle-sœur.
Maman sorti de la maison toute contente.
Maman (les bras levés, jouant le jeu) : Ehhhhhh ma belle-sœur est là oh ! Qui va encore me déranger dans ce village ?
Tante MENGUE ( la regardant de haut) : Mouf, tu es une fausse.
Tante MENGUE la dévisagea avant que les deux ne se fasse une tape dans la paume, riant aux éclats !
Ensuite elles prirent place ainsi que nous.
Tante MENGUE (posant son sachet à même le sol) : Les nouvelles ?
Où est ta sœur MENDOME ?
Et MAVOUNGOU, ta femme ?
Moi (ouvrant la bouche) : ...
Tante MENGUE (tournant la tête vers le seuil de la porte) : Harmonie ! Cria-t-elle sans me laisser le temps de lui expliquer croyant qu’elle était venue avec moi.
Maman (posant sa main sur sa cuisse) : Ma belle ! Harmonie n’est pas venue oh !
Il est arrivé avec OKOME MBA, ta deuxième belle fille qu’on ira épouser d’ici là !
Tante MENGUE n'assimila pas bien.
Au même moment Graziella sortie de la maison le visage joyeux.
Graziella (d’une voix calme avec le sourire) : Je suis enceinte mema, pepa ! Annonça-t-elle avant d'ouvrir grand les yeux, attendant une réponse de notre part.
Maman bondit de son tabouret en allant s’exhiber un peu plus loin, papa se déplaça et vint me féliciter tandis que ma Tante dévisageait Graziella qui se rendit compte qu’il y’avait une personne de plus parmi nous.
Tante MENGUE (le regard en billet) : Dzian ? (Hein ? corrigez pardon)
Sans tarder, ma tante se tint debout puis, se rapprocha de Graziella.
Tante MENGUE (lui pointa du doigt, menaçante) : Toi c’est qui ?
Graziella sur le coup de la surprise, fit un pas en arrière, un regard plein d'incompréhension vers moi.
Je me levais de ma place pour lui porter secours mais d’un geste de la main maman me dissuada.
Graziella (hésitante) : Je suis la future femme de Sam.
Erreur !!!
Tante (la fixant avec mépris) : La seule femme que je connaisse, que le maire connaisse et même [levant le doigt au ciel] Dieu connaisse, s’appelle Harmonie MAVOUNGOU.
Ton nom c’est Harmonie MAVOUNGOU ?
Graziella (stoïque) : Non …
Tante MENGUE (le menton levé) : Tu sors d’où ? [Se tournant vers moi menaçante] Donc toi, MENDOME tu fais aussi ce genre de chose ?
MAVOUNGOU a souffert avec toi chez les chinois là-bas, elle s’est battue pour qu’on t’accepte dans sa famille, pour ça ! dit-elle en désignant Graziella de la main, méprisante !
Personne d’autre n’osait ouvrir la bouche, papa était gêné au point de gratter la tête et maman, revenue à sa place initial, la tête baissée, les bras croisés, écoutait les réprimandes de sa belle-sœur. Même Graziella dû réaliser qu’il fallait se taire et la laisser parler.
Tante MENGUE (hochant la tête) : Je comprends pourquoi vous ne m’avez pas informé !
Mais vous avez tapé à l’os du chien !
MENDOME Junior, toi tu suis les conseils de tes parents ? parce que je sais que ce sont eux qui t’on bourré la tête avec ça !
Toi-même tu as vu ton propre père ici avec une deuxième femme ? et pourtant il te demande de prendre illégalement une deuxième femme et TU L’ENCEINTES !!! Ah MENDOME !
Tu n’as pas pitié de ta femme et tes enfants ? Deux beaux enfants grands et polis.
Off
Franchement, la politesse à quoi à y voir dedans ?
Tante MENGUE (s’adressant à Graziella) : Et toi ! Tes parents t’on mis au monde pour accompagner les maris des autres ! Tu te sens bien quand tu rase les murs ?
Tu viens dire avec tout le courage que tu es enceinte ! Tu sais que tu es bonne pour un bon séjour à la prison si sa femme découvre ça ?
En tout cas moi à ta place, je devais commencer à pleurer !
Moi je n’aime pas les choses qui m’énerve. Je ne suis pas venu ici pour parler.
Les choses vont rentrer dans l’ordre ne vous inquiétez pas, comptez sur moi.
Elle tourna le talon et s’en alla.
Quel sermon !!!
Harmonie MAVOUNGOU ép. MENDOME.
J’étais assise sur mon desk, faisant la comptabilité. Pendant que maman ajoutait des marchandises sur les rayons et qu’un des commerciaux s’occupait d’un client.
Les ventes augmentaient et de nouveaux clients franchissaient le seuil avec curiosité et repartaient avec les bras chargés et satisfait.
Dorothée rangeait ses tasses et verres, Leonel par contre avait pris sa journée et était allé déposer des dossiers dans des entreprises pour un stage ou par grâce, une embauche.
Maman (souriante) : Humm Madame MENDOME ! tu fais les compte dit-elle avec une pointe d’ironie en passant près de moi, un torchon dans la main.
Moi (soupirant) : Maman ne commence pas s’il te plaît !
Dorothée (souriante) : Vraiment maman ! Elle est obligée de s’occuper un peu, son mari est en voyage.
Maman passait souvent son temps à me taquiner, elle me connaissait trop bien et savait que je cherchais à noyer ma peine et le fait que Dorothée s’y mêlait n’arrangeait rien du tout.
Je ne pouvais pas clairement confirmer mais j'étais convaincu que cette fille est allée avec Samuel.
Ça aurait causé autre chose, si j’avais ouvert ma bouche et informer maman.
Je préférais gérer ça toute seule. Enfin, pour l’instant.
J'étais encore plongée dans mes pensées quand mon portable retentit.
Sur le coup, je décrochais sans pourtant jeter un œil à l’écran.
Moi (le coude posé sur la table, la main sur le front) : Allô !
La voix à l’autre bout du fil : MAVOUNGOU bonjour !
Moi (tiquant) : Euh qui est-ce ?
Elle : C’est maman MENGUE !
Moi (surprise) : Ah maman ! waouh ça fait longtemps !
Dis-je tout en fixant ma mère qui, je n’en doute pas se demandait qui ça pouvait bien être, à l’autre bout du fil.
Elle : Ah oui ma fille ! Je t’appelle parce qu’il faut que tu viennes urgemment à Oyem car nous devons nous voir pour discuter et je ne sais pas pourquoi tu laisses ton mari venir seul ici avec les vautours qui volent partout.
Moi (me redressant) : Ah maman ! Ton fils ne m’a pas prévenue à l’avance !
Elle : Je m’en fous ma fille, je veux te voir ici ce soir prend votre oiseau volant que vous avez l’habitude de prendre pour arriver vite ici, car l’heure est grave !
A ce soir !
Clic.
Je retirais mon téléphone de l’oreille et fixais l’écran, perplexe.
Moi (relevant mon visage) : Elle ne me laisse même pas le temps d’articuler. Murmurais-je en m’adressant à maman et Dorothée.
Dorothée contournant son comptoir et vint prendre place sur la table près de moi.
Dorothée (posant sa main sur mon épaule en penchant la tête) : Qui étais-ce ?
Maman (en punu) : parle eh, ma fille !
Moi (soupirant) : Ma belle-mère, enfin… la sœur de mon beau-père !
Maman (fronçant les sourcils) : Elle veut quoi ?
Je soupirais longuement avant de me lever et arpenter lentement la salle.
Je retirai une mèche sur mon visage puis croisais les bras en fixant le vide ! sous le regard inquisiteur de maman et Dorothée qui n’attendaient que ma réponse.
Moi (baissant les yeux) : Elle veut que je monte ce soir à Oyem !
Maman (sceptique) : Humm !
Ça, c’est MENGUE, celle, du côté de ton mari, qui t’a soutenu, le plus, durant votre mariage, Celle-là même que votre père demandait si c’était la mère de MENDOME ?
La maman chaude là !
Je hochais la tête !
Moi (ajustant ma montre) : Si elle me demande de venir vite, c’est que Samuel est sûrement allé avec sa maitresse !
Dorothée (levant les yeux) : Oh ! Ce n’est pas vrai, quel culot !!!
Moi (me rapprochant de la table) : Eh oui !fis-je lasse.
[Rangeant mes documents dans les classeurs et arrêtant mon ordinateur]
Maman s’il te plaît appelle la Keke pour aller passer la nuit avec les enfants à la maison.
Je vais appeler l’agence pour me trouver un billet d’urgence et si demain, je ne suis pas de retour… ou même si je rentre, je souhaiterai que les enfants aillent chez toi si possible !
Maman hocha la tête, le regard triste.
Dorothée (m’aidant à ranger le reste des affaires) : J’aime la manière dont tu réagis, tu es mature !
Moi (levant les yeux) : J’espère l’être jusqu’au bout.
Répondis-je avant d'afficher un sourire indulgent.
Après avoir rangé les classeurs sur les étagères, je pris mon sac et me dirigeais vers la sortie d’un pas preste.
J’ouvris la porte en soupirant.
Moi (maintenant la porte ouverte) : Dorothy, peux tu venir avec moi, s’il te plaît, pour ramener le véhicule.
Dorothée (se débarrassant de son tablier) : Bien sûr !
Maman (suspicieuse) : KOUKOUME, il faudra faire très attention, là où tu vas.
Tu n’as aucun parent appart ton mari et peut-être aussi MENGUE donc soit prudente.
Je revins sur mes pas et prend ma mère dans les bras.
Moi (me retirant de l’étreinte) : Ok maman ne t’inquiète pas !
Dorothée me rejoignit et on quitta les lieux moi au volant de ma voiture direction la maison.
Dès que nous arrivâmes à la maison, Dorothy et moi descendîmes du véhicule et Boukary vient décharger les petites courses que j’ai eu à faire en chemin.
Moi (la précédant) : Pourrais-tu s’il te plaît récupérer les enfants et les déposer chez maman demain après les cours ?
Flora va se débrouiller à les déposer le matin.
Dorothée (debout en face de moi) : Tu sais que je serai toujours là pour toi, tu es plus que ma sœur.
C’est un plaisir pour moi de le faire !
Moi (posant ma main sur la sienne) : Merci Dorothy.
Tu viens m’aider s’il te plaît.
Dorothy me suivi jusqu’à ma chambre à coucher, j’ouvris la porte et nous entrâmes
***
Le petit traulet posé sur le lit, j’y mettais mes affaires de toilette, quelques vêtements puis je filais sous la douche, alors que Dorothy repassait la tenue que j’allais porter.
Moi (depuis la douche) : Je ne sais comment réagir à ce que Sam a fait dans mon dos. Toi à ma place que ferais-tu ?
Elle (faisant passer le fer sur mon jeans) : Eh bien, j’irai m’enquérir de la situation en parler avec mon homme et prendre une décision par la suite. De toute les façon…
Elle parlait encore lorsque son portable sonna.
Dorothée (s'éloignant un peu) : Excuse-moi !
Dorothée ép. OVONO
Je posais le fer à repasser et me dirigeais vers mon sac, le fouillais et sorti mon portable, puis blêmi.
Moi (décrochant) : Guy !! Murmurais-je.
Guy OVONO (le ton suppliant) : Dorothy !
S’il te plaît ne raccroche pas !
Moi (prenant place sur le cousin près de moi) : Je n’en avais pas l’intention.
Guy : Penses-tu qu’on pourrait se voir pour discuter ?
Moi : Discuter de quoi ?
Guy : De …de Nous ! Je sais... je t’ai fait du mal, je sais, j’ai été méchant mais s’il te plaît, accepte de me voir ne fusse que dix minutes. Si même au bout de deux minutes tu n’as plus envie de m’écouter, je te laisserai tranquille…s’il te plaît !
À ce moment précis Harmonie sortie de la douche en peignoir.
Moi (un bref regard vers Harmonie) : Où voudrais-tu qu’on se voie ?
Guy : Dans un restaurant. Je te communiquerai l’endroit où je viendrais te chercher, tu me le permets ?
Moi : Quand est-ce que tu voudrais qu’on se voie ?
Guy : Tout de suite si possible ! Ou dans une heure !
Moi : … Laisse-moi réfléchir, je te fais signe.
Guy : Ok. fit-il un brin de tristesse dans la voix.
Clic
Harmonie (enfilant son jeans) : C’est monsieur OVONO ?
Moi (rangeant mon portable) : Il voudrait qu’on discute ce soir !
Je me dirigeais vers la table à repasser pour finir ce que j’avais commencé, repasser le haut d’Harmonie.
Harmonie (levant les yeux) : Apparemment, je ne suis pas seule dans une situation rocambolesque.
Je débranche le fer et apporte le haut à Harmonie avant de mettre son passeport dans son sac à main.
Harmonie (me scrutant du regard après avoir enfiler son haut) : Tu l’aimes encore ?
Moi (troublée) : Humm ! Je n’ai jamais cessé de l’aimer, c’est mon mari.
Elle (se rapprochant de moi) : Courage alors ! Que Dieu nous aide je vais aussi affronter ma part à Oyem, donc…
Au fait, en parlant d’Oyem, il faut qu’on y aille, je risque de rater l’avion.
***
Samuel MENDOME
Nous revenons de l’hôpital canadien où nous avons rencontré un gynécologue pour Graziella, ma mère voulait l’accompagner mais Grazy a insisté que ça soit moi.
Sans me faire prier, j’ai tout bonnement accepté de m’y rendre avec elle.
Le médecin nous a informé que l’enfant n’avais que trois semaines et que tout allait bien.
Pour faciliter nos déplacements, ma grande sœur a mis son véhicule à notre disposition car le mien est resté à Libreville.
Dès notre retour, nous nous dirigeons directement dans notre chambre, Graziella retira sa veste qu’elle mit sur le cintre puis dans l’armoire. Je remarquais aussitôt son visage tendu.
Moi (inquiet) : Quelque chose ne va pas ?
Graziella (posant son sac sur le lit avant de se retourner) : Sam, tu me dois encore une explication !
Moi (déboutonnant ma chemise) : Mais je crois t’avoir déjà répondu que c’est parce que j’étais fatigué !
Elle (marchant jusqu’au lit) : Je n’y crois même pas ! Tu étais tellement lancé que c’était impossible que tu ne puisses pas aller jusqu’au bout.
Moi (posant ma main sur son bras pour l’apaiser) : Bébé, laisse tomber cette histoire ce n’est pas important. Dis-je un peu agacé.
Tu sais, on devrait plutôt parler de notre futur bébé
[Caressant son ventre avec douceur]
tu portes en toi une partie de moi… tu devrais être en joie et déjà penser à ce petit être.
Elle soupira puis, vint se blottir dans mes bras alors que je caressais son dos.
Je suis obligé de la prendre par les sentiments pour qu’elle arrête de me poser cette question.
Moi-même je me demande ce qu’Harmonie sait d’elle.
Si elle a pu avoir cet ensemble unique avec le logos de 2sous Chik and Co, c’est que soit ma femme sait qui elle est vraiment sachant que je le verrais où c’est complètement un hasard.
Même si, pour moi, la deuxième hypothèse reste impossible.
Si vraiment elle sait qui elle est, cela signifie que je dois surveiller mes arrières dès maintenant.
Graziella se détacha de moi et fini de se déshabiller en silence avant que nous ne prenons la douche ensemble pour enfin, aller retrouver la famille dehors.
Nous sortons quelques heures plus tard et prenons place dans la cour avec mes parents et mon beau-frère.
Papa (fumant sa pipe) : Ah vous revoila ! mon fils, maintenant qu’on a appris que ta deuxième femme est enceinte quand comptes-tu l’épouser ?
Moi (prenant place) : Papa tu devrais arrêter de fumer, tu ne crois pas !
Papa (souriant) : Mon fils, on meurt bien de quelque chose dans ce monde.
Maman : A MENDOME ! Ton père est têtu ! Tu vois ce que j’endure souvent ici.
Mon BF : Mais papa à raison on meurt forcément de quelque chose, tout ce qu’on consomme peut nous tuer : le sucre, le lait, le porc tout.
Graziella (prenant place à son tour) : Il faudra en prendre mais ne pas abuser, c’est ça le truc.
Mon BF : Ben voilà ! N’empêchez pas mon beau-père de se mettre à l’aise.
[Eclat de rire]
Papa (après une bouffé) : Je vois que vous ignorez ma question !
Maman : Mais mon très cher mari, maintenant qu' OKOME notre belle fille attend un enfant, mon fils se doit de l’honorer !
Graziella (inquiète) : Maman, et tante MENGUE ?
Papa (d’un geste vague) : Ah laisse ma grande sœur, elle ne connait rien de nos coutumes. Son mari c’était un blanc, le pauvre est mort il y’a deux ans. Aujourd’hui, elle ne trouve personne pour l’épouser.
Alors que si elle avait pris un fang comme elle, un gars solide avec le sang bantou, aujourd’hui il serait toujours en vie !
Donc, elle n’a rien à dire. Elle a voulu la vie des blancs qu’elle assume, elle n’est pas un exemple d’ailleurs.
Maman : Tout ça pour dire que ce que nous décidons, c'est que ce mariage se fasse avec ou sans son consentement abimté !
[Nouvel éclat de rire]
Nous discutions encore lorsqu’une voiture vint garer à la route près de chez nous.
Je tournais un regard bref du côté de la route avant d’apercevoir une silhouette que je pouvais reconnaitre parmi tant d’autre mais pas qu’une seule, je me redressais automatiquement, ce qui alerta mon beau frère qui avait suivi mon geste. Mon pouls s’affola.
Je rêve où c’est ma femme qui est au volant de cette voiture ! Et que fait tante MENGUE avec elle !
Puis le véhicule fit marche arrière avant emprunta la petite bretelle qui menait chez nous et fini par se garer près de là où nous étions. Je sentis ma tête se mettre à tourner.
Moi (passant ma main sur le visage) : Eh mince, il ne manquait plus que ça !
À cet instant, comme s’ils avaient deviné de qui il s’agissait, leurs regards convergèrent vers le véhicule.
Maman (les mains sur la tête) : Aie ! [en fang] MENGUE a frappé
Je m’avançais jusqu’au véhicule avec mon beau-frère.
Harmonies-en descendit suivi de ma tante.
Harmonie (de bonne humeur) : Mbolo !
Tous, sauf Grazy et moi : Han Mbolo.
Je me retournais pour voir Graziella et croisais son regard plein d’incompréhensions.
Elle se rapprocha d’Harmonie qui saluait mon BF.
La tension était à son comble je ne savais s’il fallait réagir ou juste rester calme, je finis par choisir la deuxième option.
Maman se déplaça pour aller saluer sa belle-fille.
Maman (donnant deux bise sonores) : Ekiéééé, Harmonie, ma fille !
Harmonie (impassible) : Je t’ai apporté quelques affaires maman !
Ma mère (cherchant du coin de l’œil le soutient de son mari) : Merci ma fille !
Les enfants venez décharger oh cria-t-elle à ceux qui jouait près de la route.
Pendant tout ce temps, ma tante restait à l’écart, les bras croisés, observant ce qui pouvais se passer.
Lorsqu’Harmonie arriva à mon niveau, elle déposa un bisou sur ma joue avant d’affronter Graziella qui s’était rapproché de moi en enroulant son bras sur le mien comme si le fait qu'elle soit présente au mauvais moment ne la suffisait pas.
Harmonie (très zain) : Bonsoir mademoiselle !
Graziella (pointant du doigt) : C’est vous !!
Harmonie fit comme si elle ne savait pas de quoi elle parlait, elle recula d’un pas et l’observa !
Harmonie (la fixant) : Pardon ?!
Graziella (blessée dans son amour propre) : Vous vous êtes bien foutu de moi !
Vous saviez depuis le début que j'étais la maîtresse de votre mari et vous vous êtes bien moqué de moi en me donnant cet ensemble unique !
Mais sachez une chose, je suis enceinte de Sam, je vais lui faire un enfant et vous serrez obligée de me supporter car je vais m’imposer.
Harmonie se crispa mais finit par se ressaisir sans aucun regard vers moi.
Tante MENGUE (fit deux pas en avant) : Ekié donc les putes parlent ? Les maitresses pensent aussi qu’elles ont le droit de parler ?
Tu fais le bruit avec un enfant bâtard !
Ma mère vint tenir le bras de Graziella pour l’inciter à se taire.
Franchement ça ne servait à rien de l’ouvrir lorsqu’on sait qu’on est en faute.
A suivre...