Chapitre 30
Ecrit par Sandy's Aby's
Samuel MENDOME.
Je baissais la tête, la main sur le front excédé ! Alors qu’Harmonie la fixait, concentrée et sans manifester la moindre émotion.
Mais bon sang qu’est-elle venu chercher ici ? me dis-je intérieurement.
Tante MENGUE ! Pourquoi ?
Harmonie ignora les propos de Grazy et se tourna vers moi.
Harmonie (d’un ton calme et assuré) : Où est-ce qu’on passera la nuit s’il te plaît ? Me demanda-t-elle en me tendant son sac que je pris de suite et le plaçais sur mon épaule.
Sans attendre ma réponse, ma tante se rapprocha d’elle.
Tante MENGUE (tenant ma femme par les épaules en l’entrainant vers la maison) : Ma fille tu es la bienvenue chez toi, ici c’est chez toi, wa wo ? (Tu comprends ?) La maison de passage sera à votre disposition. Ta belle-sœur l’a nettoyée, ton mari va juste te rejoindre. Il y’a tout à l’intérieur même la baignoire, tu seras à l’aise.
Tante MENGUE la conduisit dans la maison de passage près de celle de ma sœur et son mari pendant que mon beau-frère et mes neveux et nièces l’aidaient à transporter les affaires.
Je tournais un regard désolé vers Graziella qui était sous le choc.
Graziella (le regard noir) : Tu ne vas pas me laisser toute seule dans cette chambre j’espère ?
Sentant une confrontation imminente, mon père et ma mère se retirèrent dans leur maison.
Moi (la fixant) : Bébé, ma femme est arrivée, je n’avais pas prévu ça !
Grazy (le regard glacial) : Bien sûr et moi, je l’avais prévu n’est-ce pas ?
[Se rapprochant un peu plus de moi] Sam, c’est toi qui m’as emmené ici, tu te dois de me protéger et je refuse de dormir seule, J’exige que tu sois à mes côtés. Je ne sais pas comment tu vas te démerder mais tu trouves une solution…
[une main sur la poitrine] Je ne compte que pour du beurre c’est ça ?
Je sentis mon cœur se serrer. Si elle est dans cette situation c’est simplement à cause de moi.
Moi (m’efforçant à être aimable) : Ecoute, contrairement à ce que tu penses, notre liaison signifie beaucoup pour moi, tu portes mon enfant… Mais là, il faut que tu comprennes…
Graziella (soutenant mon regard, furieuse) : Comprendre quoi ?
Qu’elle est meilleure que moi ?
Que tu vas aller la retrouver, la queue entre les jambes !
Elle te donne son sac tu prends ! sachant qu’elle le fait pour m’humilier !
Et tu la laisses m’humilier sans rien faire !
[Pointant la direction que prenait Harmonie.] C’est elle qui est venu nous trouver ici. Pourquoi devrais-tu t’occuper d’elle ?
Moi (la prenant par les épaules d’un ton sec) : Crois-tu vraiment que nous ayons le choix ?
C’est mon épouse avant tout, tu n’es que ma maitresse, il faut l’intégrer dans ton crâne.
Elle me fixa longuement en secouant la tête inclinée, indignée, avant de se dégager de mes mains.
Graziella (affronta mon regard sans ciller en hurlant) : VA TE FAIRE FOUTTRE SAMUEL ! TU N’ES QU’UN SALOPARD, LACHE !
Elle s’éloigna en courant, les larmes dans les yeux, la main devant sa bouche en direction de la maison tandis que mon BF me lança un regard compatissant.
Je soupirais en la regardant s’en aller sans pourtant la retenir avec un pincement au cœur mais dans ce genre de cas, mon choix était déjà fait même si je ne voulais pas la perdre.
Je franchis à pied les quelques centimètres qui me séparais de ma destination, me dirigeant vers la chambre que tante à apprêté pour ma femme et moi.
J’ouvris la porte lentement, elle sortait à peine de la douche, je refermais derrière moi, déposa son sac sur la coiffeuse puis croisais les bras tout en l’observant.
Elle finit de s’essuyer, accrocha sa serviette sur un cintre tout cela sans un moindre regard dans ma direction.
A la vue de son magnifique corps, mon engin se mit instinctivement au garde à vous. Je réalisais que ça faisait un bout de temps que nous n’avons rien tenté.
Elle enfila un destroy que je n’avais plus revu depuis des siècles et enfila un tee-shirt.
Ce n’est que lorsqu’elle se parfuma que je compris qu’elle avait l’intention de sortir.
Moi (la fixant d’un air mystérieux) : On peut savoir où est-ce que tu comptes te rendre, habillée de la sorte ?
Harmonie (ajustant son tee-shirt) : Je fais un tour en ville [se dirigeant vers son mini traulet] prendre un peu d’air.
Moi (la suivant du regard) : Mais tu ne connais pas assez Oyem !
Ok, je viens avec toi.
Elle se tourna et voulut protester mais le regard que je lui lançais l’en dissuada.
Je pris un peu d’argent dans ma serviette marron, enfila un blouson.
Moi (me dirigeant vers la sortie) : Donne-moi cinq minutes, j’arrive.
J’allais de ce pas dans la première maison ou j’étais, dans un premier temps logé avec Grazy.
En entrant dans le salon, je trouvais ma grande sœur qui rentrait à peine de la ville, elle se trouvait devant la porte de Graziella, apparemment fermée à clé.
Ma sœur (apaisée en me voyant) : Ah te voilà !
Ta chérie s’est enfermée dans sa chambre, elle ne veut parler à personne.
Moi (serein) : Ça va lui passer, c'est normal !
Ma sœur (souriante) : Humm, tu parles comme un vrai polygame !
[Posant la main sur mon épaule tout en me fixant]
Ça t'ira bien hein !
Moi (levant les yeux, exaspéré puis, fouillant ma poche) : Je veux que tu remettes ceci à Grazy s’il te plaît. Dis-je en lui tendant une somme d'argent.
J’accompagne ma femme quelque part, elle veut prendre de l'air ajoutais-je.
Ma sœur (prenant l'argent) : Aka, tu ne vas pas entrer calmer Grazy d'abord avant d'y aller ?
Moi (le regard en biais) : T'inquiète, je vais régler ça. Remets-lui juste les sous, elle est enceinte de moi donc elle ne pourra pas rester fâché indéfiniment, pas de soucis à se faire.
Ma sœur (la main à la hanche) : Ok, en tout cas, moi, je ne suis pas patiente, si elle ne sort pas vite, je vais tranquillement remettre les sous à maman qui les lui remettra. Moi j'ai des choses à faire pardon, j'ai abandonné mon mari toute la journée, je dois m'occuper de lui aussi.
Moi (sourire aux lèvres) : Pas de soucis. Moi j'y vais-je n’ai pas de temps à perdre.
Guy OVONO
Ça faisait quelques minutes qu'on s'était installé dans ce restaurant. J’étais assis en face de cette dame au grand cœur. J'avais du mal à la regarder dans les yeux tellement j'avais honte de moi et de ce que j'avais eu à les faire endurer, elle et mon fils.
Elle sirotait un jus de mangue et avait cet air de « ‘‘je contrôle la situation’’ » mais évitait de croiser mon regard. Je pouvais ressentir qu’elle aurait souhaité être ailleurs et pas ici.
Moi (me lançant) : Dorothy !
Dorothée (levant ses yeux, agacée) : …
Moi (dans mon élan) : Si j’ai tenu à ce qu’on se voie aujourd’hui c’est tout simplement pour m’excuser pour tout le mal que je t’ai fait, pas seulement à toi mais à mon fils aussi.
Je reconnais que j’ai été égoïste, un beau salop…
Dorothée (rectifiant) : Tu veux dire un monstre ?
Moi (baissant la tête) : Oui, tout ce que tu voudras chérie.
Dorothée (la mine sévère) : Je ne te permets pas Guy, appelle-moi par mon prénom !
Moi (levant les mains) : Je suis désolé Dorothée.
Je vais me contenter de ça même si... enfin bref.
Je quittais ma chaise et me mettait à genou près d’elle et elle face à la table, la tête tournée vers moi malgré les regards curieux des gens autour, s’intéressant à nous.
Moi (la fixant) : Je te jure Dorothy, je me déteste de t’avoir fait souffrir mais je t’en supplie, ce que je veux en ce moment c’est que tu me pardonnes s’il te plaît. Je t’en prie. Si je peux réparer mon erreur en faisant quoi que ce soit s’il te plaît fait le moi savoir mon amour.
Dorothée (haussant le ton) : Je t’ai dit de ne pas m’appeler comme tu le fais !
Moi (fermant les yeux avant de les rouvrir, effondré) : Je t’en prie pardonne-moi mon trésor, tu as toujours été la femme de ma vie.
Aujourd’hui je réalise que je suis un vrai connard et toi tu es une reine, un précieux trésor… la femme de ma vie…la mère de mon unique fils.
Je suis prêt à vivre en sachant que tu m’as totalement pardonné même si après, tu décides de ne pas me donner une chance, je ne t’en voudrais pas, je comprendrais que j’ai dépassé les bornes et je paierai pour mes erreurs s’il le faut toute ma vie. Je suis prêt à tout pour ton pardon Dorothy.
Car ce que j’ai fait n’est rien comparé à ce que je paie comme erreur présentement.
Tu as même le droit de demander le divorce je te l’accorderai tout en espérant qu’un jour tu acceptes qu’on reparte sur de nouvelles bases.
Je te promets que je serai à nouveau un bon père, un bon mari, ce sera une seconde chance que je prendrais très au sérieux cette fois.
Je ne réalisais pas que mon visage était inondé de larme et qu’au lieu de s’offusquer, ma femme avait ses yeux larmoyants rivés sur son verre de jus.
Elle resta sans voix pendant quelques secondes, enfuit son visage entre ses mains le cœur battant à tout rompre puis elle se ressaisie.
Dorothée (essuyant ses larmes en sanglotant) : Tu penses… que tu peux venir du jour au lendemain, m’exposer tes regrets sur un plateau d’argent, me prenant par des sentiments et je vais tout oublier ? snif
Guy, tu m’as abandonnée pour une jeune fille qui a presque l’âge de ton fils, tu m’as fait expulser de chez nous… tout ça pour préparer TON MARIAGE [elle versa quelques larmes] J’avais besoin de toi Guy, j’avais besoin de sexe, de sentir ta chaleur, j’avais besoin de MON mari… [prenant une profonde inspiration décidée à vider tout son sac]
J’eu un pincement au cœur ce qui accentua les larmes dans mes yeux.
Dorothée (avec rage) : J’ai fui ma famille pour ne pas avoir à expliquer ce qui se passait dans mon foyer, mon fils a dû rentrer d’urgence au Gabon parce qu’il avait le choix entre ses études en mourant de faim ou rentrer.
Je dors jusqu’à présent dans un hôtel faute de maison, j’ai pleuré tout mon soul putain… à cause de toi OVONO. Alors que je ne t’avais rien fait de mal, rien que tu ne pouvais redresser.
Je t’ai tout donné : mon corps, ma virginité et même mon esprit pour ne faire qu’un avec toi et tu m’as récompensé d’une drôle de manière.
Tu ne t’es pas soucié du mal que tu m’as fait.
Tout ça pour un deuxième enfant que tu n’as même pas pu faire ?
Moi (mes mains devant mon visage) : Je te demande pardon mon amour. Je suis au bout du rouleau et même prêt à t’accorder le divorce pour que tu sois en paix et que tu voies que je suis très sérieux.
Je t’en prie chérie pardonne ton mari. Pardonne-le parce qu’il est le plus idiot de cette planète mais il souhaite se racheter et réparer ses erreurs.
Dorothée (la gorge nouée, les joues inondées de larmes) : …
Voyant sa peine, je me relevais lentement lui tendant la main.
Elle fixa ma main puis leva ses yeux doux vers moi, hésita puis fini par prendre ma main.
Je l’attirais à moi, elle ne résista pas en se levant lentement, j’étais au moins rassuré qu’elle m’aimait et n’a certainement jamais cessé de le faire : m’aimer.
Je la pris dans mes bras en caressant ses cheveux, le front contre mon torse, jusqu’à ce que ses sanglots s’apaisent.
Sans la lâcher, je tendis mon bras et pris son sac et je l’entrainais hors du restaurant, jusqu’à mon véhicule.
Samuel MENDOME
Je roulais en direction de la ville, ma femme du côté passager, le front collé à la vitre voyant défiler la nature.
Harmonie (d’un ton rêveur) : Quand est-ce comptais-tu m’informer pour cette grossesse ? Questionna t-elle le regard toujours tourné vers la vitre.
Moi (le regard droit devant) : Chérie, je suis désolé que tu l’ais appris de cette manière.
[Le regard furtif puis, me concentra sur la route]
J’aurai trouvé un moyen de te le faire savoir autrement.
Harmonie (le rire nerveux) : Tout ce qu’il y a de plus normal quoi !
[Se tournant vers moi]
Et si je te rendais la pareille ?
Ce n’est pas l’envie qui me manque tu sais !
Moi (la dévisageant d’un air sévère) : …
Harmonie (le regard songeur) : Je me demande bien ce que la femme peut ressentir lorsqu’elle couche avec un homme qui n’est pas son mari et vice versa !
Moi (dis le ton calme) : Peux-tu arrêter de parler de la sorte ?
Harmonie (se redressant en souriant) : Gare ici s’il te plaît, cet endroit est parfait !
J’actionnais les clignotant et gara devant un mur peint en blanc. On descendit du véhicule et s’infiltra dans le snack, juste à côté du mur blanc, moi à sa suite.
A cette heure-ci, l’ambiance était feutrée, Elle longea le bar en bois massif et prit place sur un tabouret.
Aussitôt installé sur le comptoir, ma femme leva le bras pour appeler une serveuse habillée de manière très provocante.
Moi (murmurant près de son oreille) : Peux-tu m’expliquer ce que nous faisons ici ?
Harmonie (posant les coudes sur la table en me fixant) : Tu n’étais pas obligé de venir tu sais !
Je suis venu prendre un verre enfin quelques...
Moi (levant le sourcil) : Mais chérie ! Tu ne prends presque jamais d’alcool, tu ne supportes même pas…
Harmonie (d’un ton sans appel) : Aujourd’hui, j’en prendrais et comme tu es là, ça tombe bien…
La serveuse (nous interrompant) : Bonsoir, j’espère que vous allez bien, que puis-je faire pour vous ?
Harmonie (tournant la tête vers elle) : Donnez- nous deux verres de scotch s’il vous plaît.
La serveuse (s’éloignant) : Ok.
Moi (poussant un profond soupir) : Chérie ça ne sert à rien de te faire du mal, tu restes ma femme.
Même elle ne pourra rien contre toi !
Harmonie (levant sa main) : Ecoute monsieur mon mari qui m’aime comme un dingue, ce soir nous allons fêter le fait que tu seras à nouveau, papa, que nos enfants : Samuelha et Samy-Harmy auront un demi petit -frère ou sœur, peut importer, qui ne vivra pas avec eux, et engendré par une autre mère que la leur.
Moi (appuyant mes yeux en soupirant) : Chérie, arrête s’il te plaît. C’est déjà assez compliqué comme ça !
Hamonie (mimant avec des gestes) : Ça n’a pas été compliqué de l’engrosser ?
Moi (levant les yeux exaspéré) : …
La serveuse revint avec nos verres et les posa devant nous. Harmonie se lança et vida d’un trait son verre avec une mine aigre.
Harmonie (réprimant un juron) : Ça brule bon sang !
Moi (me raprochant d’elle) : Vas-y doucement mon cœur. Dis-je le ton contrit.
Elle recula lorsque je fus près d’elle et fit signe à la serveuse une fois de plus, celle-ci revint vers nous.
Harmonie (se tournant vers moi) : Oh désolée, j’ai oublié de porter un toast.
La serveuse (près d’elle) : Oui madame ?
Harmonie (se tournant vers elle) : Oh ! Euh s’il vous plaît un autre verre pour moi !
La serveuse (d’un ton poli, les mains jointes ) : Ok… madame, comme vous êtes au comptoir vous pouvez demander directement au barman !
Harmonie (se rendant compte) : Oh ok désolée ah ah ah… [Harmonie héla le barman] S’il vous plaît !
Le barman (se rapprocha) : Oui madame !
Harmonie (la main sur le cœur) : Donnez-moi une bouteille de la meilleure boisson que vous avez avec un autre verre s’il vous plaît [Elle fit signe au barman de se rapprocher et ajouta sur un ton de confidence] je viens de commander un scotch mais ça brule la gorge donnez-moi quelque chose d’autre, sucrée de préférence.
Le barman hocha la tête avant de se retirer.
J’observais ma femme et réalisait que cette histoire l’avait vraiment touché, elle avait l’air vulnérable. J’avais bien envie de l’empêcher de boire mais je crois que pour une fois elle en avait besoin pour faire passer sa colère.
Le barman rapporta une bouteille de Baileys et en servit une rasade puis rajouta des glaçons.
Le barman (refermant la bouteille) : Goutter ceci madame.
Elle prit une gorgé et apprécia tellement qu’elle continua de boire mais plus d’un seul trait.
Harmonie (souriante) : Ouais ! cool ! c’est très bon !
Quelques heures plus tard, je n’avais toujours pas toucher à mon verre de scotch. Pas que je n’en voulais pas mais je devais conduire et je commençais à regretter mon geste envers ma femme.
C’était clair qu’elle m’en voulait et je gardais espoir de la ramener à de meilleurs sentiments.
Harmonie est une femme forte de nature mais là je reconnais qu’elle a atteint ses limites.
Je dois trouver une solution avant de faire face au pire.
Alors que j’étais encore plongée dans les pensées, ma femme descendit de son tabouret pour aller certainement s’exhiber sur la piste de danse.
Visiblement, il semblerait que l’alcool avait déjà fait son travail. Il fallait qu’on rentre avant que ça ne dégénérât.
Sur la piste de danse, un homme tout aussi bourré qu’elle se rapprocha d’elle et vient se coller presque à elle en s’agitant comme un vers de terre, un asticot vantard.
Elle ne se rendit même pas compte qu’il la tenait par la taille, elle rejeta sa tête en arrière et se mit à rire aux éclats alors que rien ne faisait marrer.
En quelques secondes, je la rejoignis sur la piste, l’attrapant par le bras mais elle résista. Je ne réfléchis pas longtemps.
Moi (d’un ton sévère) : Maintenant ça suffit, on rentre !
D’un geste rapide, je fis passer un bras derrière de son dos et l’autre main en dessous de ses genoux, et la souleva. Elle dû resserrer ses bras autour de mon cou pour ne pas tomber.
Ensuite, je l’entrainai vers la sortie, sous des râles de protestation de ces prédateurs assoiffés de sexes. On n’avait plus rien à faire ici il se faisait déjà tard.
Je l’installais sur le siège passager et attachant sa ceinture, refermais la portière avant de faire le tour pour m’installer aussi.
Sur le trottoir, un groupe de jeunes s’était agglutinés devant un bar, riant aux éclats.
Au moins les rues n’étaient pas désertes.
Harmonie resta calme tout au long du trajet jusqu’à la maison comme si d’un coup l’alcool n’avait plus d’effet, elle pleurait en silence.
Jean-Marc NDONG
Allongé sur mon lit dans la petite chambre qu’a bien voulu me donner mes parents en attendant que j’aille mieux.
Car oui ce qui s’est passé avec Julia ma beaucoup affecté.
Je suis obligé de me noyer dans mon travail pour essayer de penser à autre chose que ma femme.
Déjà que je n’ai aucune nouvelle d’elle, son père à mis mon numéro sur liste noire, je crois même qu’il a complètement changer de numéro pour pas que j’insiste.
Sa mère au moins est un peu flexible, sauf qu’elle a rejoint sa fille au Portugal et je ne sais comment la joindre.
Je suis dans l’obligation de vivre sans ma femme, chez mes parents car notre maison me fait penser à elle, Mireille et Bonita s’occupe de la maison en notre absence.
Julia est dans tous les recoins de la maison impossible de penser à autre chose.
Mais j’ai un projet dans la tête.
Celui de me rendre au Portugal et récupérer ma femme peut importer ce qu’il arrivera, je réussirai ou je mourrais en essayant. Ce qui est sûr c’est que je ne croiserai pas les bras en laissant son père décider de ce qui nous concerne elle et moi.
Guy OVONO
J’ai pris une chambre dans un hôtel en attendant que je récupère ma maison j’ai dû aussi résilier mon contrat de bail, je n’avais pas envie de rester dans une maison qui me rappelait Marcy et ses multiples infidélités.
Mais avant, j’ai embarqué les affaires de Marcy dans un TM pour livrer chez sa tante, elle se débrouillera à les récupérer là-bas.
D’ailleurs, ses parents mon convoqués lool, leur fille m’a trompé et ce sont eux qui me convoquent !
Pour l’heure, Je suis avec ma femme qui s’est endormie tellement elle a pleuré par ma faute.
Je l’observe et j’aime ce que je vois.
Je sais que rien n’est encore gagné mais je sais que c’est sur une bonne voix car pour moi le plus gros à faire était qu’elle accepte de me parler et je promets de ne plus jamais lui faire de mal si jamais elle accepte de m’accorder une seconde chance.
Samuel MENDOME
Je garais dans la cour devant la maison où on devait passer la nuit ma femme et moi.
Apparemment tout le monde dormait, j’irai voir Graziella demain car Harmonie est mal en point, je ne peux la laisser un instant.
Dès que je la pris dans mes bras pour la conduire dans la chambre qu’on nous a confié, elle explosa d’un coup, incapable de se contenir, elle pleura.
Harmonie (marmonnant) : Pourquoi Samuel ? Pourquoi tu m’as fait ça… tu engrosse une autre fille, comme si je ne pouvais plus te faire des enfants ?
Moi (la soulevant toujours) : Chut trésor ! Ne te fait pas plus de mal s’il te plaît.
Je la déposais sur le lit, retirai mon blouson que je posait sur la table de chevet avant de lui retirers ces vêtements et la portais jusque dans la douche après avoir fait couler un bain.
Elle entra dans la baignoire et je lavais son corps, ses yeux s’emplirent de larmes à nouveau.
D’un geste tendre, j’essuyais gentiment ses yeux. En la fixant puis, je me rapprochais et posais délicatement un baiser sur ses yeux, son le nez et pour finir, sur ses lèvres.
Au contact de mes lèvres sur les siennes, elle frémit, ferma les yeux pour savourer l’instant.
Calmement, elle souleva mon singlet et l’ôta avant de m’embrasser avec fougue.
Sans arrêter de l’embrasser, je la pris par la taille puis la soulevais, elle enroula ses jambes autour de ma taille, referma ses bras sur mon dos puis, enfuie sa tête dans mon cou et mit fin au baiser.
Moi (la voix apaisante) : Ne t’inquiète pas mon amour, je suis là, avec toi et tu ne verras même pas cet enfant.
Ce que je dis, eût le don d’attiser sa douleur, elle laissa échapper un sanglot, se laissa aller à pleurer.
Moi (marchant jusqu’au lit, lui caressant le dos) : Désolée mon câlin !
Je la posai délicatement sur le lit puis m’allongeais près d’elle.
Moi (la serrant contre moi) : Je suis désolée de t’avoir blessée.
Je te promets de toujours être celui que tu as connu fait moi confiance.
Lorsqu’elle s’endormie, je me retirai lentement de l'étreinte en m'allongeant sur le dos la main derrière la nuque puis fermais les yeux épuisés par le flot d’émotions par lequel je venait de passer.
La nuit portait conseil disait-on.
À suivre...