Chapitre 29 : cœur en détresse
Ecrit par Nifêmi
Chapitre 29 : cœur en détresse
-------Vénus---------
Quatre mois presque, que je suis enceinte ! Mon ventre ne se remarque pas à cause ma taille fine. Dieu merci les nausées sont rares et je supporte très bien la grossesse. Sersey est devenue plus gentille avec moi. Elle m’accompagne à chaque fois chez le gynécologue. Elle me soutient comme elle peut. Comme c’est une fille elle veut qu’elle porte son prénom. Et je pense qu’elle mérite de connaitre le père de mon bébé… comment le lui dire ? Ils ont été virés le même jour avec jersey ! Hum ! Contrairement à jersey, Sersey est retombée sur ses pieds trois semaines après, grâce à un pigeon que j’appelle bienfaiteur...elle a de la chance et son propre atelier à cendrillon, elle m’emploie à temps partielle dans son salon de beauté en tant que apprentie coiffeuse. Elle a de la clientèle, les filles de notre métier sont fréquentes ici. Les gens aiment la nouveauté et cet endroit est plus que neuve. C’est juste class ! Avec tout ce qu’il faut…
Aujourd’hui, c’est dimanche et Je rêvassai dans le fauteuil de l’atelier. Le bruit d’une voiture climatisée me tire de ma rêverie. Je regarde par la porte en vitre, c’est le bienfaiteur de Sersey qui est en train de la déposer avec beaucoup d’argent en poche surement. Ah ! Moi je suis contente hein ! Elle va me faire plaisir. Elle ouvre majestueusement son salon et me sourit :
Moi : bon arrivée Sersey ! Tu t’es bien amusée ? Moi je t’attendais ici
Elle : salut ! Merci beaucoup mon ami.
Moi : je t’attendais, c’est l’heure de la fermeture.
Elle en joie : oui ! Je sais ! En fait je voulais de te présenter quelqu’un.
Moi riant : qui encore ? Toi tu es cachotière
Elle, espiègle : mon fiancé. On est tellement si proche que, je pense que tu as le droit de savoir.
Moi : ah oui ! Et c’est qui ? Je pensais que ton monsieur l’était !
Elle : trop curieuse ! Tu le verras tout à l’heure. En plus ce vieux vilain est juste mon chéquier et rien d’autre.
Moi : huum ok ! Pas de soucis je patiente. Tu es méchante en traitant ton bienfaiteur de chéquier. Je rends grâce car il est celui qui m’a permis d’être avec toi ici.
Elle grommelle quelque chose d’inaudible, ce qui me fait rire. Elle m’aide à fermer, les autres coiffeuses et esthéticiennes sont déjà parties. On ferme l’atelier. Elle a prévu préparer quelque chose à manger selon elle, mais il se trouve que son bienfaiteur l’a beaucoup épuisée. Donc elle opte pour des plats locaux à emporter.
On s’arrête devant le L’odeur de la sauce d’arachide avec le poulet et du gombo agresse sauvagement ma respiration. J’ai subitement faim et je mange beaucoup depuis que je suis enceinte. Elle me demande l’accompagnement qui va avec la sauce.
Moi : je veux trois boules de pâte noire …
Elle : huuuum ! Tu manges hein ! Mais pardon prends cinq… Madame moi je veux deux boules de pâte de maïs et de portions de riz.
Moi : aaaah ! Du riz encore sur ta pâte ?
Elle : non, ne sois pas bête ! C’est pour mon chéri.
Je ris tellement.
--------Foumi/Candice--------
Depuis que nous sommes rentrées, j’ai une forte douleur dans la poitrine, une douleur que j’aimerais calmer avec de l’antalgique, ou au pire des cas toucher et enlever cette douleur. Pourquoi ne pas l’arracher ? Je perdrais mon âme et mon esprit. Seule cette douleur prouve que j’aime réellement cet homme. Cette douleur prouve mn existence sur cette terre. Seigneur ! Fasse que cette douleur s’arrête. J’ai mal, je n’en peux plus. Je pleure, je me recroqueville sur moi-même. L’instant d’après je tourne de l’autre côté puis d’un autre. Je ne sais plus combien de temps ça dure mais je suis à bout de souffle. Je pose une main sur mon ventre et je regarde le plafond… je fixe tellement le plafond que le sommeil eut raison de moi.
20 heures passée de quelques minutes
J’ouvre les yeux, je regarde autour de moi. Je sens une indigestion. Je me relève et je cours à la salle d’eau. Je glisse même à l’entrée et je vomis à l’entrée. Les filles furent attirées par tout ce tohu-bohu et viennent me porter secours. J’ai la tête qui tourne. Je ne sais pas qui, mais on me traine sous la douche pour me mettre au propre. Pendant quelques minutes, je n’ai pas su ce qui se passait, mais je retrouve allonger dans la chambre sur mon matelas. D’où je retrouve le sommeil.
------vénus------
On prend la direction du quartier de Jersey. J’espère qu’on ne part pas chez lui. Sinon, c’est grave. Grande fut ma déception quand on est arrivé devant l’immeuble dans lequel il vit. J’hésite avant de monter. Comment ne pas éveiller les soupçons. Mon cœur bat ! Moi qui comptait lui dire que jersey est le père de sa filleule. Seigneur, faites que cela soit l’appartement d’un autre. Non ! On monte jusqu’à chez lui. Elle ouvre et s’introduit à l’intérieur. Apparemment il n’est pas à la maison.
Elle : installe-toi, mon petit-ami n’est pas encore là !
Moi : pas grave je vais rentrer.
Elle : non Vénus, on dine d’abord.
On s’installe dans le salon pour commencer et finir le diner en une heure à cause du bavardage. En réalité je stressais. Je trouve une excuse pour partir de chez lui, aussi vite que je pouvais ! Putain, je suis dans la merde ! Jersey s’est foutu de Sersey et moi. Elle me raccompagne à la porte. Et je cours pour fuir de cet endroit.
------Foumi-----
Le lendemain matin, à 5 heures, des spasmes me réveillent et je vais vomir directement dans la salle d’eau. Je vomis de l’eau avec un liquide jaunâtre. Je me rends compte que je n’ai pas mangé. Je sais que je suis enceinte mais de combien de semaines ? J’ai 10 jours de retard et je l’ai constaté que hier. J’ai voulu en parlé avec Valdo ! Oh mon dieu ! Valdo ! Je crie et je pleure à la fois. Je m’assois par terre à côté du lavabo. Mes pleures attirent les filles…
Temi : tu as quoi ? Ne pelure plus !
Lola : ce n’est pas une option, arrête de pleurer.
Souli m’aide à me relever. On sort de la salle d’eau pour le salon. Dès que je m’installe dans le divan, Souli s’assoit à mes côtés et me touche les épaules pour me rassurer. Je les regarde à tour de rôle. Elles ont l’air si compatissant à mon égard. Je leur dois une explication, sinon c’est très injuste. Je tousse et j’inspire :
Moi : merci pour votre soutien. Apparemment vous n’êtes pas allée au Blue Daisy par ma faute.
Sahara : on ne pouvait pas te laisser seule vu ton état
Moi : je suis vraiment navrée… et Didier, comment a-t-il réagi ?
Sahara : ce n’est pas un souci, n’y pense pas.
Moi : je suis encore désolée de vous avoir mentir sur ma véritable identité en réalité je suis…
Temi : Candice…ELEWE ! Les magazines de mode en parlent !
Moi étonnée : comment… !? C’est Chris qui te l’a dit ?
Temi surprise : il savait qui tu étais ? Et vous étiez de mèche ? Il va me le payer cher lui…
Moi : ne l’en veux pas ! Ce n’était pas de sa faute. Il a été aussi surpris de me voir ici. On est étudiant sur le campus. Ce jour où vous nous avez vus pour la première fois, je lui disais de garder tout ce qu’il savait sur moi pour lui. Et comme ce n’est pas ses affaires il a gardé silence.
Lola : alors ton histoire c’est quoi ? Pourquoi tant de mystère ?
Sahara : tu n’es pas obligée de parler pour le moment tu sais !
Temi furieuse : non Sahara ! Tu ne peux pas dire ça ! Elle nous doit la vérité…
Moi : j’ai fui mon monde pour ici, et je m’y plais.
Je leur raconte tout sur moi. Je ne manque pas de parler de ma famille et des raisons pour lesquelles je me suis retrouvée ici. Je n’omets aucun détail. Seul tombée amoureuse était imprévue. La rencontre avec Valdo n’était pas prévue. A la fin de mon histoire, un silence plane dans la salle. Souli finit par dire :
Souli : te rends-tu compte du mal que tu es venue te faire ça ici délibérément ? Lorsque certaines parmi nous n’ont pas fait le choix d’être d’ici ! Rien ne t’a manqué, personne ne t’a chassé mais cendrillon t’a plus comme ça ! As-tu pensé à tes parents, à ta famille ? Non ! Tu es juste égoïste !
Elle se lève et nous laisse dans le salon.
Sahara : Souli ? Souli ?
Temi : Souli a raison… mais c’est juste incompréhensif d’avoir tout et de tout abandonner pour des caprices sexuelles. Mais c’est ton choix Foumi ! Je ne te juge pas ! Ce que je ne conçois pas c’est de nous faire croire que tu l’une d’entre nous.
A la fin de sa phrase, elle coule une larme. Je baisse les yeux.
Lola : Valdo est au courant de ta véritable identité ?
Moi : non !
Temi : tu fatigues tout le monde ! Comment va-t-il le prendre ? Tu es compliqué et rien n’est facile actuellement vu ta grossesse.
Sahara : tu as des nouvelles de tes parents ?
Moi : oui par moment… mais actuellement je suis en froid avec ma mère.
Sahara : on ne fait pas ses choses à sa mère, et voilà que tu portes une vie, aimerais-tu que ton enfant soit en froid avec toi ?
Moi, en pleure : non !
Lola : tu veux garder le bébé ?
Moi : oui, je crois bien
Temi : sage décision. Oswald est au courant ?
Moi : non !
Temi : hum… premièrement, tu dois retrouver ta famille avant la fin de la semaine ou soit je te dénonce…
Lola : non mais…
Temi : non ! Tu me laisses finir ! Et je suis sérieuse. Si tu veux j’implique Jack dans cette affaire ! Avant la fin de la semaine tu retournes dans ta famille.
Sahara : je ne suis pas contre Foumi, pardon Candice !
Moi : pas la peine d’informer Jack, il est au courant.
Temi : comment ?
Je leur fais le récit de l’échange que j’ai eu avec jack.
Elles : sacré jack
Souli sort en courant de la chambre.
Souli : vite ! vite, allumez la télé ! La chaine de l’information.
Lola étant près de la télécommande allume alors la télé. Elle zappe et tombe sur une chaine d’information. La journaliste dit une phrase qui ressemble à ceci : « le grand opérateur économique de notre pays, Oswald de DRAVO, est actuellement dans le coma suite à un accident routier. Une nouvelle triste pour la population, car c’est l’un des plus grands philanthropes qui exerce dans le domaine de la télécommunication en GSM… en effet comme vous le savez, la société de télécommunication se porte à merveille, mais pas son PDG…. »
Je pousse un long cri.
Moi, en pleure : aaaaaaaaaaaaah ! Oh mon dieu ! Il est dans le coma. Est-ce de lui il s’agit vraiment ? Non ! Pas à lui ! Que vais-je devenir ! Temi ! Dis-moi que c’est faux ! Souli ! Je vous en prie ! Amenez-moi là-bas !
Temi : calme toi, n’oublie que tu es enceinte, calme toi Candice !
Lola éteint rapidement la télé. Difficilement elle me calme. Sahara était obligée d’appeler Jack en urgence. Je pleure jusqu’à ce que Jack vienne. Il réussit à me calmer. Je ne sais comment mais je me calme.
Jack : il est temps que j’appelle ta mère pour venir te chercher.
Moi : snif, snif, mais d’abord je dois aller à l’hôpital le voir. Dites à ma mère de venir me chercher là-bas sinon je ne bouge pas d’ici.
Jack : ils ne te laisseront pas le voir, vu le statut qu’il occupe.
Moi en pleure et agitée : non ! Je m’en fous ! J’irai, je porte son enfant. S’il vous plait amenez-moi là-bas.
Souli : ok ! Ok ! Jack, appelez votre chauffeur. Allez-y avec Sahara et elle. Bien avant je la mets au propre. Viens Candice, suis moi, je te mets au propre et ensuite tu pourras partir.
Je me lève et la suis dans la chambre.