Chapitre 30 : les visites
Ecrit par Nifêmi
---------Jack-------
Le chauffeur est vote venue comme je lui avais dit. Je sors quand-même pour vérifier. Les autres jeunes hommes, locataires de la maison, sont dans la cour, surement attirés par les cris et pleures de la petite. Je suis peinée pour elle. Sahara m’a informé tout à l’heure qu’elle est enceinte en plus ! Eh, Seigneur ! Quand je pense que je dois appeler sa mère, mon cœur bat. Est-ce la peur ou le stress ? Sans mentir tout est confondu en moi. Je n’ai pas le choix, je dois appeler Mélaine.
Effectivement, Luc le chauffeur est là.
Moi : Luc, un instant, elles vont sortir tout de suite.
Luc : d’accord Jack.
Je contourne le véhicule pour pourvoir passé l’appel. J’hésite avant de lancer l’appel, ça sonne mais personne ne décroche. Je relance encore et ça décroche. J’entends sa voix, c’est elle effectivement. Des émotions et sensations déferlent en moi. Mon Dieu ! Je me perds :
Elle : allô ! Allô ! C’est qui s’il vous plait
Moi : c’est…c’est …. En fait votre fille Candice
Elle : ma fille a quoi ? Que lui avez-vous fait ? Vous réclamez une rançon ? Est-ce qu’elle va bien ?
Moi : oui madame ! Calmez-vous ! Elle va bien, retrouvez-nous à l’hôpital général de la ville dans une heure. Rappelez ce numéro si vous vous perdez.
Elle : et ma fille ? Je veux lui parler…
Je raccroche à contrecœur. Bon sang ! Je suis confus, je n’aurais pas dû l’appeler, sa panique m’a rendu malade. Je remets le téléphone dans la poche de mon pantalon, au moment où Sahara et Candice sortent. Candice a l’air calme.
Moi : Candice ? Tu vas mieux ?
Foumi : oui Jack, je vais bien !
Sahara : on peut partir.
Je prends place à l’avant de la voiture, laissant les filles derrière. Le chauffeur nous conduit rapidement à l’hôpital le plus vite que possible. A chaque fois je jette un coup d’œil derrière pour voir si Candice allait bien.
Arrivée à l’hôpital, il y avait les médias avec des caméras. Les policiers sur place essaient de maitriser les journalistes agités et qui tentaient de rentrer à l’intérieur de force. Nous on réussit tant bien que mal pour aller à l’intérieur. On va à l’accueil, l’infirmière reconnait Candice :
Infirmière : ah ! Madame, comment allez-vous aujourd’hui ?
Foumi : je vais bien merci
Infirmière : bonjour papa, bonjour tata
Sahara et moi on répond à sa salutation.
Infirmière : mais madame, le rendez-vous noté dans votre carnet est pour demain normalement…
Foumi : je viens rendre visite à mon petit-ami, Oswald de DRAVO.
Infirmière : mais madame…
Foumi triste : s’il vous plait.
Infirmière : seule sa mère est autorisée à le voir et elle est la seule à pouvoir laisser les visiteurs le voir. Mais…
Jack : faites quelque chose s’il vous plait, les pleurs ne sont pas trop bien vu son état
Infirmière : je peux vous aider, juste dix minutes avec lui. Sa mère n’est pas encore là !
Foumi, reconnaissante : merci beaucoup
Infirmière : suivez-moi
On la suit. On passe d’un couloir à un autre. Elle nous indique la chambre et fais demi-tour à son poste. La chambre n’était pas perdue, elle était bien située. Mais un agent de sécurité gardait l’entrée. On se regarde. Sahara va vers lui pour détourner son attention. Candice se dépêche et entre vite fait dans la chambre.
------Foumi------
Je referme la porte doucement derrière moi. Impossible de me Controller. Je pleure en silence. Toutes mes escapades pour finir par souffrir. Je le regarde allongé sur ce lit. Il a les yeux fermé. Des câbles étaient connectés à lui. Un tube dans la bouche qui lui permet de respirer. Il est complètement inerte et inconscient. Aurait dit que la vie n’était plus en lui. Ma poitrine se serre, une larme coule de mon œil. Je lui tiens la main. Je le serre très fort, je ne crois pas que je peux vivre sans lui. Le bip de des machines me donne la chair de poule.
Moi : mon amour, mon cœur, tiens le coup pour ton enfant qui grandit en moi. Je ne pourrais pas seule ! S’il te plait ne me laisse pas seule, tiens le coup et reviens vite. Tu me manques…et… je … t’aime de tout mon cœur.
Sa mère : quoi ? Tu fais quoi ici ? Sors immédiatement ! Qui t’a laissé rentrer ! DEHORS !
Je baisse ma tête et je sors rapidement. Arrivée à son niveau je la salue poliment. Dans ses yeux je lisais la colère et la tristesse. Je retrouve Sahara et Jack dans le couloir.
Moi, en pleurs : il est branché à des appareils, j’ai peur Sahara…snif, snif.
Sahara : il ira mieux, j’ai confiance… il ira mieux !!
Jack : allons-y maintenant.
Jack me sert dans ses bras, je le serre aussi fortement et je me laisse aller en pleurs.
--------Jack---------
On sort de l’hôpital, mon bras est sur les épaules de Candice, je la réconfortais. Elle est si fragile. On va sur le parking. Je prends mon portable de la poche pour lancer l’appel vers le numéro de Mélaine quand j’entends une voix assez familière m’appeler.
Mélaine : JACK ! JACK !
Moi : …
Mélaine affolée : qu’est-ce que tu fais avec ma fille ? Je ne comprends rien !
Foumi : maman ! Pardonne-moi s’il te plait… maman, pardon ! Je te demande pardon !
Sahara : bonsoir maman
Mélaine : bonsoir jeune fille… expliquer moi, que se passe-t-i ici ?
Elle était belle et affolée. Je sens qu’elle risque de pleurer, le son de sa voix l’indique. Candice est dans les bras de sa mère, cette dernière la serre si fort. Je prends Sahara par les mains et la tire vers notre voiture.
Mélaine : Jack ! Attends ! Explique-moi !
Moi : Mélaine, Candice t’expliquera mieux, après ses explications tu as mon numéro. Tu peux m’appeler si tu veux !
Candice se détache de sa mère et cours serrer Sahara dans ses bras en la remerciant.
Foumi : merci infiniment pour tout Sahara…tu es plus qu’une sœur !
Sahara pleurant : oui ma chérie, tu es ma sœur, tu es notre sœur à toute. Et on t’aime beaucoup !
Foumi : je sais et je vous aime aussi…je t’appellerai tout à l’heure et on se verra chez moi. Au revoir !
Elles s’embrassent encore. J’en ai des larmes aux yeux. Candice retourne chez sa mère qui me regarde depuis comme si elle a vu un revenant. Je rentre dans le taxi avec Sahara. Du rétroviseur, je constate qu’elle tire sa fille par la main et s’en va. Mélaine, mon premier amour ! Je ferme les yeux…je pense à cette nuit, cette fameuse nuit…
------Shark----
Ces journalistes ! Impossible de trouver un endroit pour garer. Une voiture libère une place sur le parking… mais c’est maman… avec Candice ! Depuis quand Candice est revenue ? Un lundi matin ! Elles font quoi ici ? Une voiture tente de prendre la place, je le devance pour garer. Il croit que c’est facile !
C’est la mère de Valdo qui m’a informé que mon ami est dans le coma et qu’il a eu un choc mortel. Je réfléchis à notre dispute. Je réfléchis et je pense à tout à la fois. C’est quand-même bizarre que cela puisse lui arriver à lui. Je réfléchis. Je me souviens que Valdo a demandé à Chris de le prévenir s’il devrait aller voir Milady Joy. Est-ce-que son accident n'a pas rapport avec ça ? Le lieu de l'accident n'est pas dutout loin de l'adresse de la cliente. Machinalement je sors mon téléphone de la poche de mon pantalon pour appeler Chris, il décroche rapidement :
Lui: bonjour boss
Moi : bonjour Chris, comment est-ce que tu vas ?
Lui: boss ça ne va pas... Je pense que je vais finir par arrêter ce travail. Je n'en peux plus. Surtout avec cette histoire et l'accident de votre ami...
Moi: Nooooooon mais tu es malade, et c'est maintenant tu m'en parles, si je ne t'avais pas appelé...
Lui: j'ai prévu vous appeler aujourd'hui pour vous le dire mais la journée d'hier a été riche en émotion.
Moi: ah oui ! J'imagine que tu as prévenu Oswald qui est venu vous surprendre...
Lui: oui boss
Moi: et tu as jugé bon ne pas me faire le rapport !
Lui: boss, j'allais le faire mais monsieur votre ami est parti furieux hier en laissant celle qui l'avait accompagné chez la cliente. Cette dernière est une amie de longue date à moi et qui est tombée évanouie. La situation m'a échappé monsieur. Comme je l'ai dit c'était riche en émotion.
Moi: je ne comprends rien de ce charabia... J'espère qu'il n'a pas agressé la cliente ?
Lui: juste quelques gifles et une rupture entre eux.
Moi: bon je te rappelle pour qu'on discute calmement. Je suis venue à l'hôpital, mon ami est dans le coma et ce n'est pas dutout bon...
Lui: oui je sais monsieur,
Moi: au revoir. Je suis à l'intérieur.
Je raccroche pour rappeler Brigitte. Celle-ci m'énerve mais je suis ici pour mon ami. Elle décroche après quelques tonalités. Elle m'indique la chambre. Je longe les couloirs et je retrouve la chambre. Je cogne avant d'ouvrir. Sa mère et son ex fiancée étaient là. Je suis rouge de colère quand je la vois :
Moi: Milady ?
Elle écarquille les yeux :...euh...
Nous les hommes, on peut faire de la femme de l’autre ce qu’on veut, mais on ne supporte pas quand d’autres touchent les femmes de notre vie, mère, sœurs, et fiancée. Si mon ami a rompu avec elle, je ne conçois pas aussi sa présence. Apparemment Brigitte l’autorise à y être. Pourquoi ne suis-je même pas surpris ! Les oiseaux de même plumage volent ensemble.
Moi : Milady Joyce, tu sais très bien que tu n’as rien à faire ici !
Elle me fixant : tu es qui toi pour me parler de la sorte.
Moi, avançant de quelques pas : ahahahaha ! Tu veux savoir ? Ok ! Minnies de Disney m’appartient et je réponds à tes messages quand tu demandes affectueusement Chris. Je peux continuer si tu veux…
Elle continue de me défier du regard. Elle ne parait pas gênée. Je suis très en colère. L’état dans lequel mon ami est me trouble au plus haut niveau. Je dois me contrôler. Mais la panique me gagne, je ne souhaite pas perdre un ami, surtout lui ! comment font ceux qui perdent leur plus proche ami ? J’avais une envie d’étrangler quelqu’un pour passer la colère. Peut-être cette Milady.
Elle : et donc !
Brigitte : calmez-vous les enfants
Moi étonné : enfant ! Qui tes enfants ici ? Elle, peut-être ! Sinon tu n’es pas digne d’être la mère de mon ami.
Elle choquée : ton ami ! Qui t’a informé si ce n’est pas moi ?
Moi, voix tremblante : si tu n’étais pas sa mère je vous fous toutes les deux au dehors !
Brigitte : calme-toi ! Je sais, je comprends et je suis vraiment désolée pour tout… Joyce s’il te plait laisse-nous.
Elle : mais…
Moi : dégage…et que je ne te vois plus jamais dans les parages ou proche de Valdo.
Elle sort en me lançant un regard furieux. Je m’en contrefiche. Brigitte me tire la main et me fait assoir dans le divan. Ma main toujours dans sa main qu’elle caresse tendrement. J’avoue que ça me fait du bien. Je me calme petit à petit.
Brigitte : Dean, calme toi s’il te plait, ton ami n’a pas besoin de ça en ce moment. il a besoin de prières. Nous devons nous unir en ce moment et implorer Dieu pour qu’il aille bien.
Elle marque un silence court et se met à pleurer.
Brigitte : je regrette tellement tout le mal que j’ai pu lui causer. Je n’ai jamais été présente pour lui. J’ai toujours été égoïste, c’était moi en premier. Par ma faute son père est mort de chagrin et je l’ai privé du seul parent qui s’occupait de lui. Maintenant j’ai peur de le perdre, je découvre que j’en mourrai s’il ne s’en sort pas. Je serai damnée. Oh mon Dieu ! Prend moi à sa place et sauve-le ! Qu’il ne paie pas pour mes péchés.
Moi : tout doux Brigitte, il va s’en sortir. Ne pleure pas. Comme tu l’as dit nous devons beaucoup prier.
Elle hoche la tête pour acquiescer. Je la serre dans mes bras pour la calmer. J’ai beaucoup de peine.