Chapitre 29 : L'obéissance au Seigneur

Ecrit par Benedictaaurellia


Mireille.

Vous est-il déjà arrivé de recevoir une instruction du Seigneur et de vous dire, non ça, je ne peux pas le faire. C’est plus fort que moi. Le Seigneur en demande trop ?

C’est exactement dans cette position que je me trouve aujourd’hui.

Hier, je voyais pour la première fois Judith.

Et le Seigneur m’a dit quatre mots qui résonnent encore dans mes oreilles et qui ne quittent pas mon cœur depuis hier.

Ce n’est plus un secret dans la famille que Mélanie est désormais une des nôtres.

Si au début, j’avais des réticences à m’intégrer pleinement dans cette famille à cause de mon passé, aujourd’hui, ce n’est plus le cas.

J’ai accepté d’entrer dans cette nouvelle famille que me donnait le Seigneur.

Même si nous n’avons aucun lien de sang, je me sens pleinement être une des leurs. Au même titre que Ruth.

J’ai compris une chose. Quand nous décidons de nous abandonner à notre Seigneur, il se fait le plaisir de nous rendre heureux.

Cet amour familial que j’ai tant cherché, je l’ai retrouvé avec eux.

Ruth me dorlote tellement que je me demande parfois qui est la plus âgée entre nous deux.

Certes ma santé n’est toujours pas au top mais je me réjouis d’avoir autour de moi des personnes qui m’aiment.

Je disais donc que ce n’est plus un secret dans la famille que Mélanie doit se faire aider par Ruth. Nous croyions aussi tous que Ruth devait aussi aider Judith.

Sur ce point, nous avions tort du moins, en partie.

Hier, le Seigneur me disait à propos de Judith « c’est ta fille ».

Je n’ai jamais accouché donc elle ne peut évidemment pas être ma fille biologique.

Elle ne peut donc être que ma fille spirituelle.

Je me suis sentie vraiment ridicule quand j’ai compris où le Seigneur voulait en venir.

J’ai donné ma vie à Christ il y a à peine quelques mois.

Qu’est-ce que moi je peux apprendre à quelqu’un ?

Il y a d’autres qui sont nettement plus assis dans la foi que moi.

Abi est là, Stella aussi, leurs hommes, Ruth et Paul, Nana et Houefa et j’en passe.

Qui suis-je moi parmi tout ce beau monde ?

J’ai dit au Seigneur ça je ne peux pas.

Moi-même je me cherche.

Sébastien me coache toujours.

Et voilà que moi aussi je vais aller coacher quelqu’un ?

Pardonne-moi Papa mais je ne peux pas.

 

Après cela, j’ai attendu que le Seigneur me dise quelque chose mais rien. C’était silence radio.

Ce matin, je viens à Lomé en taxi.

J’avais rendez-vous avec un ophtalmologue dans une clinique non loin de Fréau jardin.

Ma vue a beaucoup baissé et on craint que ce ne soit une cataracte.

Je finis avec le médecin et vais au bord de la route pour héler un taxi quand j’entends quelqu’un crier :

… : Maman Mireille !!

Je me retourne et voit Mélanie qui vient vers moi. Derrière elle, sa mère.

Doux Jésus. Me suis-je dis à cet instant précis.

Savez-vous comment je me suis sentie à cet instant ?

Comme Jonas.

Je me voyais comme Jonas.

Jonas qui avait refusé d’aller à Ninive pour prêcher la bonne nouvelle et voulait fuir à Tarsis.

Il fuyait ses responsabilités.  

L’Eternel lui avait donné des instructions claires mais il a préféré se dérober.

« C’est exactement ce que tu fais me dis une voix intérieure.

Tu refuses de faire ce que je te demande.

N’ai-je pas dit, ma grâce te suffit ? »

 

Là, j’ai eu honte de moi.

Quand j’ai lu cette histoire, j’ai critiqué Jonas et j’ai dit moi, j’aurai obéi au lieu de fuir. Ça nous est tous arrivé. Et pourtant, me voici qui répétais le schéma.

Tout ce que j’ai pu dire, c’est pardonne moi Papa. Pardonne-moi pour ma désobéissance.

Aide-moi à accomplir ta volonté. Non pas ce que je veux mais, ce que toi tu désires Père.

Jumelles de cœur