
CHAPITRE 29: RÉSISTER AUX ENVIES
Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA
CHAPITRE
29 : RÉSISTER AUX ENVIES
**LOYD MBAZOGHO**
Je suis à l’agence en train
d’attendre le bus qui emmène mes gens. Ils ont pu prendre le bus de cet après-midi
autour de 16h et j’ai parlé il y a une 20taine de minutes avec Marwane et le
chauffeur pour me dire qu’ils allaient être là dans moins de 30 minutes alors
je suis venu les attendre. Je regarde le bus faire son entrée dans la structure
et depuis ma position j’aperçois Marwane assis à l’avant avec le chauffeur, je
souris. Il s’assoit toujours devant à chaque fois qu’il vient ou part d’ici
comme si c’était sa place fétiche. Le chauffeur gare à l’endroit fait pour et
très vite les portes s’ouvrent pour laisser passer les gens. J’aperçois
Blessing et Lucrèce descendre chacune avec un des enfants dans les bras et
quand ils me voient, ils s’agitent en criant ‘’papa’’.
Lucrèce : Non, c’est la
nuit, on ne court pas. Attendez il va venir.
Ils se calment pendant que
je vais à leur rencontre et une fois proche d’eux, elles les lâchent et ils
viennent à mes pieds. Je les soulève tous les deux et les serre contre ma
poitrine.
Moi : Ça va vous
2 ? Vous m’avez manqué.
Eux : On t’a cherché.
Moi : (Souriant) Moi
aussi je vous ai cherchés.
Eux : (Répondant à mon
sourire) C’est vrai ?
Moi : Oui. Je vous ai
cherchés partout dans le Gabon.
Marwane : (Proche de
nous) Le mensonge est un péché.
Je le regarde en souriant
avant de lui passer les enfants pour prendre Blessing dans mes bras, heureux de
la voir.
Moi : (Souriant)
Bienvenue au Gabon Bless.
Blessing : (Dans mes
bras) Merci.
Marwane : Donc depuis
là elle était d’abord où ?
Moi : (Amusé) Que je te
gère même ? Je parle à ma sœur.
Marwane : Heureusement
que je ne suis pas orphelin. (Regardant Lucrèce qui était légèrement en retrait)
Ma nièce allons. Monsieur donne nous les clés de notre maison.
Malgré moi, je me suis mis à
rire et les autres aussi. J’ai lâché Blessing et j’ai regardé Lucrèce.
Moi : Bonsoir.
Lucrèce : Bonsoir.
Moi : Vous avez tous
les bagages ?
Ils ont acquiescé et j’ai
tout mis dans le coffre de la voiture avant que nous montions et partons pour
la maison où nous arrivons quelques minutes après.
Moi : (Entrant dans la
maison avec les enfants dans les bras) Bienvenue chez nous.
Blessing : (Impressionnée)
Waouh. Vous avez une belle maison (À Lucrèce) C’est de celle-là dont Lucia
parlait ?
Lucrèce a esquissé un faible
sourire en acquiesçant.
Marwane : C’est
l’humilité qui a fait et puis je n’ai pas construit une pareille.
Nous avons éclaté de rire.
Moi : Mieux je range
les bagages.
Lucrèce : Je ne
dormirai pas dans la chambre principale. Il faudra mettre nos sacs dans celle
de Blessing.
Je la regarde en arquant un
sourcil.
Lucrèce : Je dormirai
avec elle par précaution. (À Blessing) Suis moi je vais te montrer la maison.
Elle me dépasse et Blessing la
suit. Je regarde Marwane qui me sourit moqueur.
Marwane : (Souriant) Si
les gens avaient déjà des faux plans, ils vont tomber à l’eau. L’enfant que les
gens embrouillaient a laissé place à une femme vertueuse.
Moi : Je sais, c’est
moi votre moins cher. (Déposant les enfants) Mes trésors, je dépose les bagages
là-haut et je reviens.
Ils décident de me suivre et
on y va tous les 4 à l’étage. Marwane occupe sa chambre habituelle. J’avais
déjà aménagé la chambre dans laquelle j’avais dormi la dernière fois que
Lucrèce et les enfants étaient ici pour moi car je pensais que cela aurait été
la même chose pour ce séjour mais apparemment non. J’ai déposé les sacs dans
celle que j’ai apprêtée pour Bless et en sortant, je les ai croisées qui
venaient dans ma direction.
Moi : C’est celle-ci
votre chambre. Quand vous finirez, rejoignez-moi en bas.
Elles : Ok.
Lucrèce : (Aux enfants)
Venez on va aller se changer.
Ils sont tous rentrer dans
la chambre et j’ai continué pour descendre. J’ai fait apprêté un repas de
bienvenue pour eux et lorsqu’ils sont tous redescendus je le leur ai dit. Maman
Nicole étant retournée dans sa maison après le service, c’est Lucrèce qui a
naturellement pris les choses en main sans que je ne lui demande quoique ce soit.
De toutes les façons ce n’est pas comme si j’avais besoin de le faire étant
donné que c’est sa maison. Nous nous sommes attablés dans la bonne humeur pour
manger en discutant de tout et de rien jusqu’à la fin. Les femmes ont débarrassé
et Lucrèce a mis la vaisselle en machine avant de nous rejoindre dans le salon.
Marwane : (À Bless)
Viens t’asseoir près de moi bébé.
Je l’ai regardé en arquant
un sourcil.
Moi : Bébé ?
Marwane : (Passant sa
main autour des épaules de Blessing en souriant) Bien-sûr.
Moi : C’est depuis quand ?
Les deux : (En chœur)
Mercredi.
Lucrèce : (Souriante, à
Blessing) Toute mes félicitations et tu ne nous as même rien dit depuis.
Blessing : (Souriante)
On avait décidé de le faire ici. Merci.
Moi : (Souriant) Je
suis quand même déçu Blessing, tu aurais pu trouver mieux que ce fou comme homme.
Marwane : (Riant) Et
ils sont où pour que je les vois ? Je suis le sommet.
Lucrèce : Normalement
on doit trinquer à ça, c’est une très bonne nouvelle.
Marwane : Il n’y a que
toi ma nièce, les aigris et jaloux ne peuvent pas nous proposer ça.
Moi : Tu es rigolo.
Leslie : C’est quoi
rigolo papa ?
Blessing/Lucrèce : Ah.
Marwane : (Moqueur)
Bonne question mon bébé, demande à papa.
Je suis resté là sans savoir
quoi répondre.
Lucrèce : Ma puce,
allons avec moi chercher le jus.
Elles sont parties.
Marwane : (Riant) Ça
t’apprendra.
Moi : Tu ne perds rien
pour attendre.
Lucrèce est revenue avec une
bouteille et des verres. Leslie avait deux gobelets des enfants avec couvercle
contenant du jus qu’elle a donné à son frère en gardant le sien. Lucrèce m’a
passé la bouteille pour que je l’ouvre et j’ai servi, elle a distribué.
Lucrèce : (Levant son
verre) Je lève mon verre à Marwane et Blessing en leur souhaitant un amour
paisible et approuvé par tous.
Les concernés : Merci.
Nous avons levé nos verres et
avons trinqué en leur honneur avant de nous asseoir. Nous avons discuté jusqu’à
ce que les enfants aillent au lit puis nous avons prié tous les 4 avant d’aller
nous coucher. Je suis resté allongé sur le lit sans trouver le sommeil envahi
par des sentiments contradictoires dans mon cœur. Je suis heureux pour Marwane
car je sais ce qu’il a traversé et au fond j’ai toujours su qu’il voulait avoir
une relation et fonder une famille avec Blessing alors voir que les choses sont
en train de se concrétiser pour lui me fait plaisir même si d’un autre côté je
me sens triste et je ne veux pas évoquer la raison, cela n’en vaut pas la peine.
J’ai tourné jusqu’à 3h30 où Morphée a eu raison de moi. À mon réveil autour de 9h,
c’est Lucrèce que j’ai trouvée dans la cuisine en train de faire à manger. Tous
les autres étaient absents.
Moi : Bonjour.
Lucrèce : (Se
retournant pour me regarder) Bonjour.
Je suis allé me servir de
l’eau à boire.
Lucrèce : C’est ton
petit déjeuner qui est sur la table. Nous avons déjà pris le nôtre.
Moi : D’accord.
Lucrèce : J’ai fait du
jus, si tu en veux.
Moi : Oui s’il te plait.
Je suis sorti et suis allé
m’attabler. Elle m’a rejoint avec une carafe et le chauffe-eau qu’elle a versée
dans ma tasse.
Moi : (Dès qu’elle a
fini) Merci.
Lucrèce : Je t’en prie.
Moi : Où sont les
autres ?
Lucrèce : Partis faire
une course. Ils viendront d’un moment à l’autre.
Moi : Ok.
Elle est partie et je me
suis concentré sur le repas avant de débarrasser.
Lucrèce : (Découpant
des condiments sans me regarder) Pose dans l’évier, je vais rincer ça plus tard.
Je me suis exécuté.
Lucrèce : (Toujours
sans me regarder) Les activités se passent bien ?
Moi : Oui. Tout va pour
le mieux. (Me tournant et m’adossant contre l’évier) Je vais sortir tout à
l’heure pour la venue du président qui sera de passage cet après-midi dans la
ville avec sa délégation. Le gouverneur a souhaité que je sois présent.
Lucrèce : (Toujours
sans me regarder, neutre) Je vois. C’est une bonne chose.
Je la regarde pendant un
moment en pensant que la Lucrèce d’avant aurait été heureuse et excitée
d’apprendre une telle nouvelle, elle aurait très certainement posé un tas de
questions sur comment je me sens et aurait dit qu’elle était fière de moi. Elle
se serait précipitée à m’apprêter une tenue convenable et se serait donnée
mission pour booster ma confiance en soi comme à chaque fois que j’ai dû faire
face à certains défis. C’est fou mais son manque d’expression me blesse et me
fait en même temps comprendre que les choses ont changé. Je finis par sortir de
la pièce pour me rendre à la terrasse et peu de temps après les autres reviennent.
Les enfants courent vers moi dès l’instant qu’ils sortent de la voiture et
viennent me dire où ils étaient en balade. Les 2 autres s’approchent à leur
suite en marchant main dans la main.
Eux : Bonjour.
Moi : (Souriant)
Bonjour les amoureux.
Marwane : (Souriant
grandement) Bonjour l’homme aigri.
Moi : Tu es un
Je me suis tu en regardant
les enfants à côté dans mes bras.
Marwane : (Souriant
grandement) Merci Seigneur, on a trouvé la solution à tous les jurons et insultes
de quelqu’un.
Moi : (Le regardant de
travers) Tu ne perds rien pour attendre.
Il me tire la langue ce qui
nous fait tous rire.
Moi : Tu es un vrai
gamin.
Blessing : (Amusée)
Rebecca est à la cuisine ?
Moi : Oui, elle y est.
Blessing : Ok. Je vais
la rejoindre. (À Marwane) Donne le sachet.
Elle a récupéré le sachet
qu’il avait et est rentrée dans la maison. Les enfants ont aperçu maman Nicole
et ils ont couru dans sa direction en me laissant avec Marwane qui s’était
assis près de moi.
Marwane : Pourquoi tu
as fait la grâce matinée.
Moi : J’ai eu du mal à
m’endormir cette nuit.
Marwane : Et je peux
savoir pourquoi ?
Moi : Pour rien. J’ai
juste eu l’insomnie c’est tout.
Marwane : Hum. L’animal
en toi voulait se réveiller c’est ça ?
Je le regarde sans répondre.
Marwane : (S’adossant
en souriant) En tout cas ça fait plaisir d’être en couple, c’est vraiment
dommage que tu ne connaisses pas ça.
Je le regarde de travers.
Marwane : (Souriant
davantage) Tu sais toucher la femme que tu aimes, l’avoir à tes côtés, marcher
main dans la main, la serrer dans tes bras enfin toutes ces choses propres au
couple c’est vraiment plaisant (me regardant moqueur) un peu ce que tu faisais
à l’époque de Mathusalem, tu te rappelles ?
Je prends le pouf sur le
fauteuil et le frappe avec. Il éclate de rire.
Marwane : (Riant) C’est
quoi cette aigreur ?
Moi : (Tapant plusieurs
fois) Tu es un vrai enfoiré.
Il rit et finit par
m’entraîner avec lui puis nous nous calmons.
Moi : Vous l’avez au
moins eu cette discussion ?
Marwane : (Passant une main
dans ses dreadlocks) Oui. Ce n’était pas facile mais on l’a eu.
Moi : Et qu’a-t-elle
dit ?
Marwane : (Souriant) Qu’elle
ne laisserait plus personne me faire du mal et qu’elle sera désormais là pour
me protéger.
Je souris content de sa réponse.
Marwane : (Souriant) Il
n’y a rien de plus beau que de savoir qu’il y a quelqu’un à tes côtés qui te
connait avec tes imperfections et qui décide de te prendre par la main et
marcher avec toi. On se sent tout de suite plus rassuré, plus apaisé et
confiant pour l’avenir.
Moi : (Nostalgique) Je
sais.
Marwane : En tout cas, le
mois prochain, nous allons monter au Ghana ensemble pour les fiançailles.
Moi : (Surpris)
Déjà ?
Marwane : C’est quoi
qui est déjà ?
Moi : Je veux dire que
tout de suite que vous avez décidé de vous mettre ensemble tu veux faire les
fiançailles ? Ce n’est pas un peu rapide ?
Marwane : Si nous
n’avions pas eu ce problème il y a longtemps que nous serions mariés tous les deux,
je te signale.
Moi : Oui. Mais ça
c’était avant, 3 ans sont quand même passés et il serait mieux d’attendre un
peu.
Marwane : Attendre
quoi ? Nous attendrons une bonne fois dans les fiançailles.
Moi : Ok. Si c’est
vraiment ce que vous voulez alors préviens moi de la date et je verrai comment
m’organiser pour venir.
Marwane : Ok.
Nous avons continué à parler
en prenant des nouvelles puis les filles nous ont rejoint. À midi nous sommes
passés à table et une 1h plus tard je suis monté pour me changer pour la
rencontre avec le président. J’ai eu la surprise de voir une tenue apprêtée et
posée sur le lit, il y avait aussi les chaussures, les accessoires et un mot
écrit à côté. J’ai pris le papier et j’ai lu, c’était une prière.
‘’Je prie au nom de Jésus que
cette rencontre se passe bien et qu’elle soit porteuse de bonne nouvelle et de bons
fruits. Que le Saint Esprit puisse lui-même te guider dans tes paroles et tes
actions et que sa lumière t’enveloppe. Je maudis toute œuvre de l’ennemi et que
toute tentative de te détourner du plan de Dieu pour toi soit vouée à l’échec. Amen !’’
Moi : (Touché)Amen !
Je suis passé rapidement à
la douche puis je suis venu me vêtir avant de descendre. Ils étaient tous au
salon.
Marwane : (Sifflant)
Quelle classe !
Moi : (Souriant) Merci.
Blessing : Tu es beau.
Marwane : Et tu as
fière allure.
Moi : Merci.
Leslie : Papa tu pars où ?
Moi : Rencontrer le
Président.
Leslie : Le
Président ?
Moi : Oui. Venez me
faire un câlin pour me donner de la chance.
Ils sont venus et je me suis
baissé pour les serrer dans mes bras. Ils m’ont fait des bisous puis je me suis
relevé. J’ai regardé leur mère qui n’a fait aucun commentaire et était en train
de manipuler son téléphone avant de me tourner vers Marwane.
Moi : (Esquissant un
faible sourire) J’y vais.
Marwane : Attends je
t’accompagne à la voiture. Donne tes téléphones je vais porter car il ne faut
pas que ça t’alourdisse.
Nous avons éclaté de rire en
sortant puis une fois à la voiture, il a prié pour moi et je suis parti. Au
moment où j’ai garé dans le parking, j’ai reçu un message classique.
-Lucrèce M : Tu es
grand et ta place est auprès des grands. Je suis fière de toi. Que tout se
passe bien. Je te porte en prière.
-Moi : Merci Reb.
Je suis descendu du véhicule
et j’ai subi le protocole présidentiel pour s’assurer que je n’étais pas une
menace puis j’ai été conduit dans la maison où il y avait effectivement le
président, le gouverneur, quelques officiels de la province, 2 ministres et le
protocole. Les présentations ont été faites et j’ai serré la main de tout le
monde avant de prendre place. Nous avons été servis.
Le Président : Alors
c’est vous monsieur Mbazogho dont j’ai entendu parler depuis quelques mois ?
Moi : (Essayant de
rester serein) Oui monsieur le Président.
Le Président : Quel âge
avez-vous ?
Moi : 39 ans.
Le Président :
Seulement ? Je suis assez surpris car je vous pensais beaucoup plus âgé
lorsque j’ai appris vos actions au sein de la province et un peu partout dans
le pays. Monsieur le gouverneur ne jure que par vous et ne cesse de vanter vos
mérites pour l’essor de la localité. Non seulement vous contribuez à la baisse
du taux de chômage mais vous œuvrez aussi pour l’essor de l’entrepreneuriat
Gabonais par la qualité de vos services dans l’embellissement de la ville. Au-delà
des profits que vous vous faites, il y a une réelle volonté d’amélioration des
conditions de vie de nos concitoyens et ça c’est encourageant. C’est de ce genre de mentalité dont ce pays a besoin.
Des jeunes non seulement ambitieux mais ayant le souci d’apporter un plus à la
société.
Moi : (Silence)
Le Président : Les
travaux de la route sur l’axe Bifoune-Lambaréné, c’est vous ?
Moi : Oui monsieur le
Président.
Le Président :
(Regardant les autres en souriant) Plus besoin de chercher ailleurs, nous avons
trouvé notre homme. (Me regardant) Je voulais juste vous rencontrer pour avoir
une opinion de vous et apprendre beaucoup plus sur vous histoire de comprendre
le personnage derrière les réalisations et vous m’avez convaincu. Vous m’avez
donné envie de vous faire confiance au point de vous donner le marché du tronçon
Lambaréné- Tchibanga.
Je reste de marbre face à sa
déclaration en apparence mais à l’intérieur de moi, je crie. Depuis la création
de cette société, nous n'avions jamais eu des projets de cette envergure.
C’était beaucoup plus des projets locaux dans les quartiers et villages. Le
projet de Bifoune-Lambaréné est d’ailleurs le plus grand jusqu’à présent. En
plus, le tronçon dont il parle, les bruits courraient que c’était les espagnols
qui devaient faire ça alors qu’il me le propose, c’est hallucinant. Il parle et
me demande mon avis. Je lui dis que je suis honoré que mon travail ait attiré
le regard sur moi et que je m’attèlerai à ce que mon équipe et moi fassions un
travail impeccable. Je reste à discuter encore plusieurs minutes puis je sors
de là avec une invitation pour un dîner ce soir. Je dois être accompagné. Je
rentre à la maison avec une forte envie d’en parler à Lucrèce et la serrer dans
mes bras. Mais une fois devant elle, je me fais violence.
Marwane :
(Excité)Alors, comment c’était ?
Je leur explique et c’est
lui qui me prend dans ses bras pour le câlin tellement il est content.
Marwane :
Félicitations, ça ce n’est pas onction royale qui est là comme ça ?
Moi : (Souriant) Va
là-bas.
Blessing : (Me faisant
un câlin) Félicitations Loyd.
Moi : Merci.
Lucrèce : (Me
regardant, à sa place) Félicitations.
Moi : Merci. Et ces
félicitations te reviennent à toi aussi et d’ailleurs, tu devras toi aussi
prendre connaissance du contrat avant d’en parler à l’équipe.
Lucrèce : Ok.
Moi : Aussi je suis
invité à un dîner ce soir, c’est une invitation pour 2 et je me demandais si tu
serais d’accord pour m’accompagner.
Lucrèce : (Silence)
Moi : Si tu ne veux pas
ce n’est pas grave, je comprendrai.
Elle est restée silencieuse pendant
quelques secondes et les 2 autres étaient en train de nous regarder.
Moi : Je
Lucrèce : C’est
d’accord.
Moi : (Silence)
Lucrèce : Je viendrai.
Moi : D’accord. (Lui
donnant la carte d’invitation) Toutes les informations sont dessus, je monte me
changer.
Lucrèce : Ok.
Elle a pris et j’ai tracé ma
route pour la chambre où je me suis assis et j’ai prié avant de me changer et
redescendre. Nous avons passé le reste de l’après-midi à rire autour de la
piscine et à l’heure du dîner, nous sommes partis tous les deux nous
changer. Comme ce matin, elle a pris le
soin de choisir ma tenue qu’elle a assorti à la sienne. Ayant fini avant elle,
je suis descendu pour l’attendre en bas en parlant avec le couple et les
enfants.
Moi : (À Blessing) Ne
faites pas des bêtises dans ma maison hein.
Blessing : (Souriante) Ne
t’en fais pas.
Marwane : Laisse-le, il
croit que je suis un impudique comme lui.
Moi : C’est ça et.
Je n’ai pas terminé ma
phrase car j’ai vu Lucrèce descendre.
Mon silence leur a fait tourner la tête pour voir ce que je regardais. Elle
était toute de noire vêtue d’une combinaison à épaulettes et manches sous forme
de cape avec une petite perruque sur la tête. Une pochette du soir et des
sandales à talon complétaient le look. Il n’y avait rien d’extra mais je l’ai
trouvée belle. Ne sachant pas si j’avais encore le droit de la complimenter ou non,
je n’ai rien dit et je me suis contenté de la regarder quand elle est arrivée
jusqu’à nous. C’est le couple qui l’a fait puis après les directives sur les
enfants, nous sommes partis monter en voiture pour nous rendre à la réception…