Chapitre 3: Le déni.

Ecrit par Dalyanabil

Chapitre 3: Le déni.


‘’Samia’’


Pendant tout le trajet il n’a pas dit un seul mot et moi je n’ai pas voulu me disputer avec lui ou argumenter sur le pourquoi il s’était permis de venir me chercher. Je pose la tête sur le dossier de la chaise et me laisse aller à penser.


Je suis consciente d’agir comme de manière totalement inapproprié mais j’avais besoin de ne pas penser, d’oublier. Me tourner vers Allah me semblait hypocrite dans la mesure où j’ai l’impression qu’il m’as tout simplement abandonné. Un grand froid m’envahir, mes pieds remontent sur le siège mes bras les entoures sans que le vide à l’intérieur de moi ne s’amenuise. 


’T’ à raison j’ai pris cette affaire beaucoup trop à coeur, et j’ai laissé l’histoire de ces femmes me toucher plus que nécessaire. Il y’a cinq ans quand j’ai débarqué dans son bureau pour lui dire que je n’allais pas à l’université je m’attendais à bataille ferme pour qu’il me laisse intégré l’agence mais au bout de dix minute il était d’accord. Je ne sais toujours pas pourquoi il n’a pas protesté plus. Même pas quand Arouna et Rachid ont piqué une crise en me traitant d’irresponsable et de pas assez mature pour décidé moi-même de ce que je voulais faire de ma vie à 18 ans.


C’est hallucinant de grandir dans une société où tu es assez mature pour te marie dés l’apparition de tes règles mais pas assez pour choisir ni avec qui, ni quoi faire de sa vie si on décidait de ne pas le faire. Les mots de Majid ont eu plus d’effet sur moi que ce à quoi je m’y attendais. Beaucoup plus. Il a toujours été très clair sur le fait que je n’était pas son genre, Jamais avec des mots, ni face à face mais il l’a été. Quand ’T’ me l’a assigne il n’a pas été très content et il l’as fait comprendre haut et fort.


‘’Flashback’’


Convaincre ’T’ de me laisser intégrer la formation paramilitaire qu’il faite avant de monter son agence juste après mon bac a été plus facile qu’avoir cette discussion. Je n’arrive toujours pas à croire qu’il va m’impose quelqu’un pour cette mission. 


« Tu reproche quelque chose à mon travail? » Il n’a pas élevé la voix mais après autant de temps à observer les autres j’ai appris à savoir quand un calme est feint et je sais que ’T’ le voir aussi.


« Non » ’T’ fronce les sourcils « non je peux t’assure que ce n’est pas le cas. »


« Alors confie moi le dossier et laisse moi m’en charge comme toujours je te promets de faire au mieux. »


’T’ soupire bruyamment « ce n’est pas une option. Samia et toi vous allez travailler sur ce dossier ensemble.»


« … » ’T’ est tellement occupé à chercher ses mots pour tempérer son ordre qu’il ne voit pas le frisson de répulsion qui traverse son interlocuteur mais pas moi.


Je me lève du canapé où je suis assise dans un mouvement  gracieux attirant enfin l’attention des deux hommes qui discutent de moi depuis plus d’une demi-heure comme si je n’existais pas. « Et vous êtes? »

« Samia… » Le ton de ’T’ sonne comme un avertissement mais je l’ignore complètement. Debout, les bras croisés je fixe celui qui lui fait face sans cillé.


Son regard n’as croisé le mien qu’une fraction de secondes  avant qu’il ne baisse son regard par pudeur sûrement. Effectivement je sais qu’il est mais si j’ai appris quelque chose ces dernières années c’est qu’il est important dés le départ de marqué son territoire et de faire comprendre à l’autre qu’on ne vas pas se laisser marcher sur les pieds. « Quoi tu as perdu ta langue? »


Le ‘’tu’’ semble faire son effet car il relève vivement la tête et cette fois son regard ne quitte pas le mien pendant une bonne minute « Majid. Majid Ndaiyé. »


Je lui retourne son regard avant de me retourne vers ’T’ dédaigneuse « aucune chance que je bosse avec lui. Il est très… » Je me retourne encore vers lui avec un léger mépris « trop propre sur lui pour ce job. »


Il se lève doucement. De son mètre quatre vingt dix sa peau mat et ses yeux noirs, il rempli toute la pièce. Un peu comme si il absorbait toute l’énergie de la pièce, comme si ’T’ n’était pas là, sans vraiment s’approche de moi il m’étouffe, m’envahit. « Ne laissez pas les apparences vous tromper. »


« Non? » Je note qu’il me de la distance entre nous en me vouvoyant sans regarde autre chose chez moi que mes yeux. Je ne vais pas faire ma modeste, je me trouve jolie, même canon, et ça se reflète dans ma manière de me vêtir. Aujourd’hui j’ai opté pour une robe d’été longue mais moulante et légèrement décolleté j’ai relevé mes cheveux naturels que j’ai lisse en une queue de cheval lâché et bien sur j’ai mon éternel ruby woo de Mac sur les lèvres. C’est avec beaucoup d’assurance que je lui tiens tête.


« En fait si » il recule de quelques pas et me regarde de la tête au pied « apparemment vous n’êtes faite que de ça: d’apparence. »


Le sourire confiant que j’affichais quelques secondes plutôt disparait complètement et la rage m’envahit « ’T’… »


Je n’ai même pas le temps de finir ma phrase qu’il me coupe avec un sourire en coin « la voilà. » ’T’ et moi le regardons sans comprendre quand il ajoute « la fille à papa pourrie gâtée qui obtient toujours tout ce qu’elle veut en battant des cils. »


Je vais rétorqué quand ’T’ coupe court à l’échange d’une voix calme mais autoritaire. « C’est bon j’ai compris. Vous ne vous appréciez pas, c’est très clair mais vous allez bossé ensemble. » il me regarde « c’est soit il assure tes arrière sur ce dossier soit tu lâché l’affaire. »


Je m’écrie « C’est du chantage ’T’ ni plus ni moins. »


« Du chantage? » je vois mon frère perdre patience. « Crois bien que ça ne l’ai pas, les gens a qui tu vas t’attaquer sont trop dangereux pour que tu travaille seule, tu DOIS avoir un partenaire avec toi, crois bien que si je n’avais pas l’hôpital à gérer, les entreprises de papa c’est moi qui t’accompagnerai sur le terrain alors par pitié n’en fait pas toute une histoire et laisse-le  assuré tes arrière. »


« Si je dois absolument bosser avec quelqu’un pourquoi pas Hamed? »


« Il est en mission sur une autre affaire. »


« M***de. »


« Surveille ton langage jeune fille. » Il me délaisse et se tourne vers Majid « Je sais que l’entente c’est que tu puisse travailler seul mais j’ai besoin de toi STP. Est-ce que ça va être un problème? »


Stoïque, il ne me jette même pas un dernier coup d’oeil avant de répondre froidement à mon frère « Non, du tout. »


‘’Fin du flash-back’’


Ce souvenir m’arrache un sanglot, il est tellement facile de se sentir seule dans ce métier, de se perdre. Lui dire que allez dans cette boite de nuit est un moyen pour moi de me sentir moins seule, de me sentir moins perdue n’est pas une option. Qu’il me rit au nez seras encore plus douloureux  pour moi que vivre avec ce vide que j’ai ici à l’intérieur. Il fini à peine de garer que je saute de la voiture direction mon appartement sans un regard en arrière. Demain Il pourra toujours me faire la morale mais pas aujourd’hui. Je ferme derrière sans prendre la peine d’allumer direction mon lit sur lequel je me jette et pleure en silence.


‘’Tariq’’


Quand Jamila m’a suggéré de marier Majid et Samia, j’ai trouve l’idée tellement absurde que j’en suis reste coi. Mais comme toujours après avoir discuté du pourquoi mais surtout du comment avec elle c’est devenu pour moi la seule solution viable pouvant non seulement sortir ma soeur de cette spirale infernale dans laquelle elle s’est enfermé depuis sa visite à Nah Rachi en prison il y’a bientôt six ans. 


Jamais elle n’as voulu discuter avec moi ce que sa mère lui avait dit pour l’affecter autant parce que c’est à partir de là qu’elle a changé. J’ai vu ma petite soeur devenir quelqu’un de froide, détachée, distante, complètement renfermée sur elle-même et amère. Je ne sais pas encore comment je vais arriver à la convaincre d’épouser Majid ou plutôt si je sais tout ce que j’espère c’est que ça marche parce que ça va être le plus gros coup de poker de toute ma vie. Pour l’instant je dois convaincre Majid du bien fondé de ce mariage et sincèrement je prie pour que Jamila ait vu juste à propos de ses sentiments.


Ps: Toute mes excuses pour ce léger retard. Salam les gens et bonne lecture. N’oubliez pas de commenter, liker et partager.


L'appel du sang!