Chapitre 4: La bombe, au sens figuré.
Ecrit par Dalyanabil
‘Rue de la joie’ = Quartier chaud de Douala
Chapitre 4: La bombe, au sens figuré.
‘’Majid’’
La situation est très simple, soit je me marie avec Samia soit on dit adieu à ‘Bafana’ ou pire encore prendre le risque qu’elle y aille toute seule avec 200% de chance de se faire griller d’entrée de jeu. Tariq a été très clair là dessus c’était: LA SOLUTION, je soupire reconnaissant qu’il m’en ai parlé en premier. je ne sais pas quel seras la réaction de Samia ou plutôt je m’en doute mais je suis sûr que la mienne à surpris Tariq.
‘’Quelques heures plutôt’’
Tariq est arrivé plus tard que prévu encore heureux sinon il aurais été témoin d’une scène que ni moi ni Samia n’aurais su expliqué. Elle sortant de ma voiture en courant à moitié nue en pleurs, j’ai beau passé tout les scénarios je n’ai toujours pas compris pourquoi. Pourquoi agir t-elle comme si elle était le nombril du monde, tout doit toujours allez selon les désirs de Mlle sinon attention la crise. A t-elle vraiment cru que j’allais être émue par son cinéma?
Le chemin jusqu’a l’appartement qu’occupe Tariq et sa famille quand ils sont en ville me semble prendre plus longtemps que d’habitude. Depuis mon retour de la ‘rue de la joie’ j’ai pris deux douches mais l’odeur de cet endroit semble me coller à la peau. Je sais d’expérience que quand on ressent ça, le nombre de douche qu’on prend n’a aucune importance parce qu’elle est dans notre tête avant toute chose.
« Salam Majid. » Tariq est dans la cuisine, il a mis la table pour deux « je t’attendais, tu n’as pas encore dîner j’espère? »
« Non. Ai-je rate quelque chose? » Je suis surpris jamais je n’ai eu ce genre de relation avec lui, si l’on me pose la question à savoir si je le considère comme un ami je répondrai oui. je dirais même que lui, Hamed et Yaya sont ce qui ce rapproche le plus pour moi de ça. Eux et moi avons partagés des opérations, des nuits de planques, des sandwichs grignotés sur le pouce à l’arrière d’un camion ou dans une voiture banalise. Tout ça en silence sans que jamais je ne leur parle vraiment de moi, ni d’où je viens, ni qui je suis, le métier qu’on a choisi ne prête pas vraiment aux sentiments mais une chose à toujours été clair pour moi: je pouvais me fier à eux. Je pourrais avoir confiance au jugement de Tariq pas seulement parce que c’était un bon leader, un bon père, un bon mari, un bon musulman mais surtout parce que jamais au grand jamais il ne m’as forcé la main en ce qui concerne mon passé.
« Non » il arête ce qu’il fait, un plat en main « pourquoi? »
Je regarde autour de moi surtout la table dressé sans dire un mot « … »
« J’ai quelque chose d’important à te dire ou plutôt à te demander. » il fait comme moi er regarde la table « je me suis dis qu’autour d’un dîner ça passerai mieux et si tu accepte ce que je vais te proposer, tu devras t’habitue aux repas en famille. »
Je suis de plus en plus perdu, que vas t-il bien pourvoir me proposé qui me feras participe aux repas de famille en sa compagnie. Pour cela je dois faire parti de sa famille et la seule manière d’y entrer serais par le mariage hors…
« Je suis si prévisible que ça? » Il semble lire le raisonnement que je suis sur mon visage.
« Non. » J’avale difficilement ma salive et produit un semblant de sourire tellement je suis nerveux « tu ne l’as jamais été » je secoue la tête complètement dans le déni.
« Assied-toi stp. » Il sers le repas qu’il viens de réchauffer. « On vas manger après on en parler. »
Je m’exécute en sachant que ça ne sers à rien de protesté maintenant la seule chose à faire est d’attendre qu’il soit prêt à me propose quelque chose que je redoute et espère en même temps. Je peux faire semblant devant tout le monde y compris devant elle mais pas avec moi-même, pas quand je suis seul face à Allah, pas quand tout ce temps je me suis interdit de la voir autrement que comme quelqu’un qui m’était interdite.
« Hum » nous avons finis de manger, Tariq nous a servis du café mais il n’a toujours rien dit et quand je crois qu’il ne vas pas se décidé à parler il toussote, se lance et finis par « vous mariez est la seule solution, je sais que vous vous ne appréciez pas beaucoup mais vous ne pouvez pas y aller en faisant semblant. »
« La meilleur couverture c’est quand elle est au moins à 50% vrai » je confirme.
« Je sais que pour toi ça dois être difficile. »
Je sens son regard sur moi analysant chacune de mes réactions alors je fais attention à mon expression que j’essaie de garde neutre. Je crois y arrive car j’ai eu tout le repas pour essayer de me faire à l’idée même si je suis pas sûr d’y arrivé un jour. Mais surtout je fais attention à ce que je vais dire, parce ce qu’il propose serais pour moi comme touché du doigt quelque chose de presque trop beau pour être vrai. « Hum hum c’est vrai mais je suis prêt à le faire si elle est d’accord et la connaissant comme je la connais ça ne vas pas être facile, ça va être même presque impossible. »
Il me regarde avant de conclure « laisse moi m’en charge. »
Normalement je devrais juste acquiescer, c’est son frère après tout. Mais si travailler avec elle sur cette affaire m’as appris quelque chose c’est le fait qu’elle ferais tout pour ces femmes. Et j’aimerais croire que m’épouser pour de vrai n’en fasse pas partir. « En fait je voudrais être celui qui le lui dit, tu pourras être là mais je… »
Je suis en train de chercher mes mots quand il me stop en me disant « t’inquiète je comprends. »
‘’Samia’’
Toute la journée je me suis trainée d’un point A à B sans faire le moindre effort pour aérer mon appartement ou faire savoir à Majid comment j’allais. Je ne sais pas vraiment comment me sentir qu’il n’ai pas appeler pour prendre de mes nouvelles ou que ’T’ soit arrivé et n’ai pas encore daigné venir frappe à ma porte. Je suis dans un de ces état où ma peur de ne pas être assez bien pour ma famille, d’être juste comme ma mère voir pire ne me tiens éveillé toute la nuit et m’empêche comme à cet instant de courir dans les bras de mon frère juste pour un câlin.
Je sursaute et commence à m’agiter comme une folle quand j’entends la sonnerie de mon téléphone. Est-ce lui? Ma déception est grande quand je vois le nom qui s’affiche, j’ai presque envie de me traiter mentalement d’idiote d’y avoir cru. Suis-je a ce point masochiste, il m’a clairement fait comprendre que jamais il ne me regardera avec ces yeux-là, je plaque une faux sourire sur mon visage et essaye de répondre avec entrain. « Salam ’T’. »
« Walaihkoum salam je sais que tu récupère encore de la mission mais tu crois que c’est possible qu’on se voit maintenant? »
« Il est 20h00 et je n’ai pas encore manger alors ça te dirais je nous préparer quelque vite fait. »
Il reste silence trop longtemps pour que ça soit normal « j’ai déjà manger avec Majid mais si tu veux tu peux… »
Je ne le laisse pas finir et avant que j’ai pu me retenir ma voix se fait minuscule quand je lâche « tu es avec Majid? »
« Heu, oui… »
Je ne le laisse pas finir me sentant coupable et mal qu’il ai pu sentir mon désarroi dans ma voix « bien sûr je descend. »
Mon père de son vivant à toujours tenu a ce que peut importe l’endroit du monde où il a été, de toujours se sentir un peu comme chez lui et ça n’impliquait pas les hôtels. C’est pourquoi on a des propriétés un peu partout dont cet immeuble situé dans la ville de Douala à Kotto, quand ’T’ à réussir enfin selon les derniers souhaits de notre père à rassembler la famille. Il a élargis la propriété de manière à ce que chacun puisse avoir son espace quand cette personne est de passage dans la ville sans se gêner les uns les autres. C’est comme ça que j’ai eu un appart à moi, je prends une douche rapide enfile quelque chose de léger et descend en essayant de contenir mon sentiment de panique.
Je donne le salam et entre. Ils sont assis au salon discutant comme de vielles connaissances, chose que je sais être faux ce qui ne fait que me conforme dans l’idée que quelque chose ne tourne pas rond et que ce n’est pas juste mon angoisse d’être mal aimé qui me ronge. Mais que quelque chose de beaucoup plus inquiétant se trame.
« Walaihkoum salam… » me répondent-ils en coeur. « Tu veux manger? Je t’ai mis une assiette dans le micro-onde. » me dit ’T’
« Non j’ai pas très faim » j’évite de regarde dans la direction de Majid même si je sens son regard sur moi « si tu me disais plutôt ce qui ne vas pas? » mon sentiment de mal aise s’accrois avant même qu’il n’ai ouvert la bouche.
« J’ai de nouvelles sur Bafana. »
Ce nom à lui tout seul me sort de ma torpeur et me pousse à me focaliser toute mon attention sur mon frère « ok allons dans ton bureau je veux tout les détails comme ça avec Majid on va pourvoir te faire un compte rendu de ce qu’on a obtenu. » J’ai parler avec excitation me dirigeant déjà vers le bureau mais ni ’T’ ni Majid ne m’ont suivi.
« Viens t’asseoir, on vas le faire mais ici. »
Je ne comprends pas très bien pourquoi, jamais je dis bien jamais mon frère n’a discute des affaires de l’agence dans un autre endroit que son bureau qu’on soit à Douala ou à Foumban. J’entend Majid pousse un léger soupir je ne sais pas dire si c’est de soulagement ou s’il y’a autre chose quand je consens enfin à le faire. « … »
’T’ se lance « J’ai eu des nouvelles d’Hamed. »
« Hamed? »
« Oui, je lui ai demande d’enquête ici pendant que toi et Majid vous occupiez de démanteler le réseau en Europe. Je soupçonnais Bafana de gérer tout d’ici et Hamed me l’as confirme. »
Pendant l’heure qui a suivi il m’as raconte comment Bafana avait réussi à monte son réseau à coup de terreur et de dessous de table aux bonnes personnes avec certains noms. Mais ce n’est juste pas de la prostitution ou de la drogue mais du trafique d’organes, de terrorisme. Bafana bénéficie de la protection d’un des terroriste le plus recherche en Afrique centrale Albadir Kobo qui s’est installe à la frontière entre le Cameroun et le Tchad et contrôle presque tout l’extreme-nord du pays. Bafana à choisi le département du Mayo-sava, le plus petit de la région en superficie et en nombre de population pour son siège sociale. Il y vit dans un campement surveillé 24h sur 24h avec ses hommes, leurs femmes et enfants formant presque une petite communauté bien fermé ou tout le monde se connait. Grâce aux infos obtenu par Hamed qui travaille sur une affaire au Tchad, on sait que en ce moment il a besoin d’une nouvelle sage femme et c’est là que j’entre en jeu. Ou si j’ai bien compris Majid et moi entrons en jeux. Je sais déjà qu’il serait dangereux pour moi d’y aller seule mais comment y allez à deux sans se faire griller?
Je me rends compte que j’ai posé la question à voix haute quand Majid se racle la gorge avant de dire « en se mariant. »
Je saute sur mes pieds en l’entendant, mon regard passe de ’T’ à Majid qui me regarde en silence.
« ’T’ c’est une blague? »
« Assieds-toi stp? » Majid me parle mais mon regard ne quitte pas ’T’ « STP Samia assieds-toi. »
« Donc en résumé tu me fait du chantage? » ma voix monte dans les aigus et j’ai horreur de ça.
« Stp Samia… »
Mais je l’interromps « quoi? Ce n’est pas sois tu te maries sois ta participation s’arrête ici? »
Il se lève « Tu ne comprends pas. »
« Que quoi? » Je marque une pause « c’est dangereux? Figure toi que si, le métier que j’ai choisie est dangereux, et si une personne est bien place pour le comprendre icic c’est toi. Je n’arrive pas à croire que tu veuille m’impose un mariage comme Ma’a l’as fait avec toi. »
« Ma’a ne m’as rien impose du tout » il es maintenant debout mais je ne l’écoute pas.
« Tu crois que comme ça marche pour toi, ça va marche pour moi? Parce que soyons clair ce que tu me propose ce n’est pas juste un mariage blanc histoire de remplir cette mission mais un vrai mariage avec tout ce que ça implique avec LUI. » Mon doigt accusateur pointe en direction de Majid sans que je lui accorde une quelconque attention, j’ai conscience d’être légèrement hystérique voir complètement mais il ne m’aime pas. Comment ’T’ peut me faire ça à moi, j’ai toujours cru que de tous mes frères lui il m’aimait et que jamais je ne saurais un poids pour lui mais on dirais que je me suis trompe. Stp corrige moi, dis que c’est une erreur voilà ce que doit crie mon langage corporel mais mon frère reste étrangement silencieux.
Je le regarde il parle mais aucune de ses paroles ne m’atteint tellement mes oreilles bourdonnent, j’ai l’impression que mon coeur vas sortir de ma poitrine. Absolument tout en moi me semble étrange, je me tourne et sans un mot de plus prend la sortie, j’entend vaguement Majid lui demande de me laissé partir et j’ai juste envie de me retourner et de lui dire de pas s’en mêle mais à la place je claque bien fort la porte derrière moi.
Ps: Salam les gens, Likez, commentez, partagez merci!