Chapitre 30

Ecrit par YadRosa

             * Stéphane Isaï Pereira*

Maman : Isaï, que s'est il passé ? Je suis venue aussi vite que j'ai pu. 

Moi : maman calme toi. Elle s'est juste faite renversée. Les médecins s'occupent d'elle. 

Maman : d'accord mais, vous faisiez quoi à l'hôpital ? Tu m'avais dis que vous partiez à Paris non ? 

Moi : oui mais, on a eu un imprévu. On discutera de ça après s'il te plaît. 

Maman : ok. 

Elle s'assied près de moi, visiblement très inquiète. Je n'arrive pas à le croire parce qu'elle n'apprécie pas vraiment Flora. En tout cas, c'est ce que je pense. Ça fait des heures que j'attends ici et toujours rien. 

Moi : maman, tu as des nouvelles de papa ? 

Maman : oui. Je n'ai pas arrêté d'appeler Tom depuis leur départ. Il dit que les procédures avancent mais je crois que j'aurai dû les accompagner. 

Moi : ne t'inquiète pas. Tom est un très bon médecin. Je suis sûr qu'il s'occupera de tout. 

Maman : j'espère. 


Je la regarde un peu plus. Ces quelques jours ont fait apparaître plusieurs rides sur son visage. Je la sens stressée. Mes parents n'ont pas toujours formé le plus beau couple du monde. Surtout parce que mon père est un homme extrêmement sévère mais ma mère a toujours été là pour nous et pour lui.

Moi : maman, merci d'être venue ! 

Elle me sourit faiblement et pose une main sur ma joue. 

Maman : tu sais mon fils, je sais reconnaître les bonnes et les mauvaises personnes. Depuis le premier jour où j'ai vu Flora, je savais que c'était une bonne fille quoi que son passé était un peu gênant. Mais j'ai réfléchis et je me dis que ça sert à rien de juger une personne si on n'est pas nous même parfait. Le problème c'est ton père, tu le connais aussi bien que moi. Je ne peux pas aller contre ses décisions. 

Moi : je sais hum ! 

Le médecin s'avance vers nous au même moment que le père de Flora qui était sortit prendre l'air. Je me lève en sursaut. 

Médecin : les nouvelles ne sont pas vraiment bonnes. Elle est très faible et...nous faisons tout pour la sauver mais... il se peut qu'elle perde le bébé. 

Maman : bébé ? 

Le médecin nous dépasse après m'avoir donné une tape amicale sur l'épaule. Je suis effondré.

Papa Flora : tout ça c'est ma faute ! 

Maman( étonnée)  : il se passe quoi ici ? Isaï ? 

Moi : Flora avait des symptômes de grossesse. Elle s'est même évanouie ce matin. Je l'ai donc conduit ici pour faire le test. Elle ne pensait pas qu'elle puisse être enceinte parce que celle qui l'avait poussé à se prostituée lui avais dis qu'elle était stérile. 


Je leur explique toute l'histoire et ils sont choqués. Autant ma mère que le père de Flora qui n'était pas au courant du fait que sa fille avait dû se prostituer pour survivre. Il éclate soudain en sanglot.

Maman : soyez fort monsieur. C'est difficile mais soyez fort. Nous parents ne faisons pas toujours les bons choix. Votre fille va s'en sortir, j'en suis persuadé. 

Lui : mais si elle perd son bébé, elle me haïra pour toujours. Je regrette tellement... 

Moi : ça ira Monsieur. Dieu ne nous abandonnera pas, j'en suis convaincu. Le mieux serait que vous rentrez chez vous pour l'instant. C'est la clinique de mon père ici, on s'occupera d'elle. 

Lui : non. Je vais rester ici. Je ne voudrais pas l'abandonner une seconde fois. 

Moi : OK. Maman toi rentres alors. Il ne faut pas laisser Roxana seule avec Henri. Je te tiendrai au courant. 

Maman : ok. Je t'appellerai. Sois fort mon enfant. J'ai la conviction qu'elle va s'en sortir. 


Elle lance un regard compatissant au père de Flora avant de s'éloigner. Seigneur, donnez moi la force de surmonter cette épreuve je vous en prie !   



                *Laetitia Onyeze*

Moi : C'est bon ? C'est fait ? 

Voix : oui madame, c'est fait ! 

Moi( souriant) : parfait ! Passez demain chez moi prendre votre chèque. 

Voix : d'accord madame. Merci. 


Je raccroche et je souris. " Aucune vermine ne se mettra sur mon chemin ! "


Je suis perdue dans mes réflexions lorsque ma fille Denise entre, la mine décomposée. 


Moi : tu as quoi ? 

Denise : c'est maintenant que ça te plaît de rentrer ? Tu es partie sans rien nous dire et tu rentres comme si de rien n'était. Pourquoi maman ?

Moi : Denise, ne me parle pas comme ça. Si je suis partie c'est... 

Denise : parce que Maëlys est notre demi-soeur ? 


Je me lève brusquement. 


Moi : qui t'a dis ça ? C'est cette menteuse n'est ce pas ? 

Denise : non, ce n'est pas elle. J'ai vu des documents dans le bureau de papa et j'ai compris. 

Moi : quels documents ? 

Denise : va voir toi même. Vous quittez la maison sans même penser à nous. Dis moi maman, pourquoi vous nous avez cachez, papa et toi que Maëlys était notre soeur ? 

Moi ( hurlant) : ne dis plus jamais ça tu m'entends ? Ce n'est pas votre soeur. Ce n'est qu'une bâtarde ! 


Denise fais deux pas vers moi et me regarde longuement dans les yeux. 


Denise : je ne sais pas ce qui se passe dans cette maison mais je vais le découvrir. Papa est partit en voyage d'affaires en Éthiopie. 

Moi : oui, je sais. C'est pourquoi je suis rentrée !

Denise : ça ne m'étonne pas ! 


J'ignore son sarcasme. 


Moi : et ton frère ? 

Denise : je ne sais pas. 


Puis elle monte rapidement les escaliers. J'entends ensuite la porte de sa chambre claquer violemment. 


Je n'arrive pas à comprendre ce qu'il s'est passé avec elle. Elle ne me regarde jamais avec autant de méfiance. Hum, et dire que c'est la faute de cette bâtarde ! Je file dans le bureau d'Ernest pour voir les documents dont parlait tantôt Denise. Il y a en effet un document posé sur son bureau. Je l'ouvre et je le parcours rapidement des yeux. 


" Le salop ! Il a osé faire ça sans m'en parler ? Et merde ! "


Mais bon, je ne devrais pas m'emporter. Une personne qui est morte ne peut plus appartenir à une famille... haha ! 



          **Lucas Pereira**

Olamide : mais Monsieur, où étiez vous ? Je vous ai cherché partout ! 

Je le dépasse et me dirige vers le mini bar. 


Moi : Tu es devenu mon garde-corps ou quoi ? 

Olamide : non mais juste que... le camion est passé et... je voulais savoir si je devais lui donner l'autorisation de partir. 

Moi : ne t'inquiète pas, je m'en suis déjà occupé. 

Olamide : OK, d'accord. Je peux savoir où vous étiez ? 

Moi ( ricanant)  : j'étais à la plage. Je voulais prendre un peu l'air. 

Olamide : ah d'accord. Votre dîner est sur la table, bonne nuit. 


Je hoche la tête et il s'éloigne. Mes pensées reviennent brusquement vers la jeune femme que j'ai croisé tantôt.


Waouh, quelle déesse ! J'ai été fasciné, elle est vraiment belle. Je porte mon verre à ma bouche tout en pensant à son visage angélique. Il faut absolument que je la revois ! 


Moi ( prenant mon téléphone) : allô Tom ! 

Tom : oui Lucas. 

Moi : je veux te voir demain matin à l'hôtel. 

Tom : ok. Tout va bien j'espère ? 

Moi : oui. Ne t'en fais pas pour ça. Tu as appelé Soraya ? 

Tom : oui. Elle s'inquiète énormément pour toi.

Moi : ce n'est pas grave. Si tu la rappelle où qu'elle te rappelle, dis lui qu'on restera ici encore quelques jours, Histoire que je me rétablisse complètement. 

Tom : d'accord. C'est tout ? 

Moi : oui, pour l'instant. À demain. 

Tom : Bonne nuit. 


Je raccroche et je me dirige vers le salon. Mais, je n'arrive pas à oublier cette femme... cette sirène...! 



                   **Virginie**

" Oh mon Dieu, que vais je faire maintenant ? Seigneur...! "


Ça fait trente minutes que j'ai fait appel à kelvin mais il n'est toujours pas là. Maëlys se vide de son sang malgré le fait que j'ai placé plusieurs vêtements sur la partie blessée pour arrêter le saignement. Elle est inconsciente et je crains vraiment le pire. 


Moi ( pleurant)  : mais qui a bien pu vouloir te faire aussi mal ? 


J'entends un bruit derrière moi et lorsque je me retourne, je vois Kelvin arrivé en sueur. Il s'élance vers nous.


Kelvin : mais... que lui est-il arrivé ? 

Moi ( pleurant) : je... on s'était disputé après t'avoir vu au fast-food. Et je suis partie. Mais je ne voulais pas la laisser comme ça. Je me sentais mal de lui avoir crié dessus donc je suis revenue quelques heures plus tard et je.. je l'ai trouvé comme ça. Dis moi qu'elle ne va pas mourir Kelvin, s'il te plaît...! 

Kelvin : nous devons aller à l'hôpital tout de suite. Elle perd beaucoup trop de sang.


En quelques minutes seulement, on était déjà à l'hôpital. La peur se lit parfaitement sur le visage de Kelvin mais il essaie de me réconforter. Moi, je n'arrive pas à tenir sur place. 


Je n'aurai jamais dû m'en aller. Pourquoi, pourquoi ? Qui est-ce qui a pu lui faire ça ? 





Trois jours plus tard.... 


              **Maman Liliane**

" Seigneur, ce monde ne nous appartient pas, je le sais. Je te remercie pour ma vie, celle de ma fille et toute notre famille. Que serais je sans toi ? Tu as décidé de mettre ma fille dans cette famille et je te supplie d'alléger ses souffrances parce que je sais qu'elle aura a passé par plusieurs épreuves. Père, que ce lourd secret qui pèse sur mes épaules ne détruise pas ma famille je t'en supplie. Je sais que jamais je n'aurai dû poser cet acte ignoble mais le mal est déjà fait. Je ne peux revenir en arrière. Je me remets entre tes mains père. Amen"


Je remets ma bible à sa place et je sors. Ça fait six jours que nous sommes dans la maison des beaux parents de Liliane. Ils sont très chaleureux mais j'ai l'impression que Maya ne nous aime pas vraiment. Je sors dans le salon où mon mari et le père de Franck discutent. Je les dépasse et je sors dans la cour. Je vois arriver mon beau frère, très en colère. 


"Il y'a quoi encore ?"


Il arrive à ma hauteur et me fixe durement.

Lui : je dois parler à ton mari. 

Moi : lui parler ? Mais, de quoi ? 

Lui : ça ne te regarde pas ! 


" Même pas un bonjour "


J'ouvre grandement les yeux. J'espère que ce n'est pas ce à quoi je pense. Il me dépasse et entre dans le salon. Que vais je faire ? Que vais-je faire ? Je le suis dans le salon. Mon mari et le père de Franck se retournent simultanément. 


Gildas : oh, bonne arrivée mon frère ! 

Lui : merci. Bonjour à vous. Je dois te parler s'il te plaît. 

Gildas : OK. 


Gildas prend congé du père de Franck et tous deux vont sous la paillote sous mon regard effarouché.








Une vie de pute : To...