Chapitre 30
Ecrit par Myss StaDou
Chapitre 30
Je suis super heureuse d’être dans les bras de mon homme et de me sentir choyée par ses douces caresses. Il est si doux et me fait me sentir encore plus féminine et désirable. Tous ces moments magiques avec lui m’ont manqué. Je sais que j’ai pris mon temps pour recréer les liens entre nous. Mais je ne regrette rien. Parce que je vis à cet instant… Aucun mot ne peut le décrire. Victor remonte lentement sur mon corps, se détachant de mon intimité. Il m’embrasse le ventre. Il lèche ma peau comme un bonbon au caramel. Je sens plus belle, plus femme malgré les rondeurs que j’affiche dû au rythme de «mangement » que j’ai engagé depuis que je vis à cent à l’heure. Arrivé sur ma poitrine, mes tétons ne sont pas négligés. Il les caresse, titille et lèche à me faire gémir son nom comme une incantation.
− Oh… Oh Vic… Oh n’arrête pas… Hum !
Il monte plus haut et m’embrasse d’abord dans le cou, ensuite sur les lèvres avec un mélange de sensualité et de force, dû au désir brut qu’il éprouve pour moi. J’ai aussi envie de le toucher et caresser. Je sens son sexe raide contre ma cuisse et je n’ai qu’une seule hâte : le sentir en moi. Nous nous embrassons un moment. C’est magique de le sentir ainsi collé contre moi, de le sentir bouger et se mouvoir au même rythme que moi. Je sens d’ailleurs son cœur battre rapidement comme si il se retenait de me manger toute entière. Ou est ce mon cœur qui bat si fort ? Je ne sais plus. Mais je savoure cet instant, que j’ai cru ne plus jamais vivre. Jachère, quand tu nous tiens.
Victor bouge contre moi et je ferme les yeux. Il passe ses mains autour de mon corps et me serre tout contre lui. Même une feuille de papier ne pourrait pas passer à cet instant entre nous. J’ai les mains posées sur son dos, comme pour l’empêcher de s’éloigner de moi. Je n’ai plus envie qu’il parte, plus envie de le perdre ne serait-ce que cinq secondes. Soudain je le sens là, son membre raide placé contre l’entrée de mon intimité… Nous nous regardons un moment dans les yeux sans rien dire. Il m’embrasse tout doucement, passe sa langue sur mes lèvres. D’un coup, il force le passage et gémit de sentir ma chaleur l’entourer.
− Oh Nic… Nicole, gémit Victor. Tu vas me tuer un jour… Ton corps est… Aïe...
Ça me titille de lui faire cet effet. Je suis trop loin dans mon monde pour lui répondre. Tout doucement, il se met à bouger en moi. Je pose les mains sur ses hanches comme pour accompagner ses coups de reins qui se font de plus en plus fort. Je pousse des petits cris. Tout semble tourner autour de moi et soudain je vois des étoiles devant mes yeux, sentant comme un choc électrique dans tout mon corps. La jouissance ne fut vraiment pas longue à venir. Victor relève sa tête, vu qu’il était en train de me sucer le lobe de l’oreille, sachant que j’aime bien ça. Il me regarde en souriant.
− Tu aimes ça hein…
− Oui, chou. Je veux encore te sentir.
− Ne t’inquiète pas. Ce n’est que le début.
Il reprend sa danse. L’atmosphère est électrique entre nous. Tout ce qui compte maintenant, c’est lui et moi, dans ce lit. Ses coups deviennent plus forts. Même le lit danse avec nous et émet des bruits de couinement. Je l’accompagne en tournant les hanches et en allant à sa rencontre. J’entends Victor haleter de plus en plus fort. Soudain il semble vouloir se rétracter, comme pour se retirer de moi. Mais je sens mon plaisir qui monte encore et la jouissance qui n’est plus loin. Ne voulant pas que ça s’arrête, je resserre mes jambes sur ses reins et mes mains sur son cou, l’obligeant ainsi à aller au plus profond de moi.
− Oh Nic… Oh… Tu m’as tué… Oh c’est bon !
Je sens soudain un orgasme qui me saisit et Victor qui pousse un grognement de satisfaction.
C’est magique. Nous avons atteint le nirvana ensemble. J’ai le souffle saccadé.
− C’était … C’était magnifique … Je ne t’ai jamais senti comme ça.
Victor lève la tête et me regarde. Sans me répondre, il m’embrasse avec tant de vigueur. Je sens ses doigts me caresser le cou. Il me regarde avec plein de douceur.
− Je t’aime, Nicole.
Mon cœur a raté un battement. Depuis que nous sommes ensemble, il ne me l’avait pas encore dit. Je frissonne de bonheur.
− Moi aussi, je t’aime Victor. Et tu le sais.
− Oui je le sais, chou. Avec toi, je me sens si bien, un homme complet. Je suis comblé et je sais que tu es une femme unique et merveilleuse.
− Ok, murmuré-je, timide d’un coup. Ça me réjouit de le savoir.
− Je n’espérais plus depuis longtemps trouver l’amour. Mais je ne sais pas comment tu as fait pour m’attraper avec les filets de ton cœur.
Je lui souris, le cœur prêt à exploser devant cette déclaration.
− Ma chatte sauvage, dit Victor en riant. Si belle et si impulsive… Je t’aime et je ne te lâcherai plus pour rien au monde.
Je l’embrasse car c’est la seule réponse que je puisse lui donner après tant d’émotions. Je l’aime si fort. J’ai encore le corps qui tremble, envoyant des spasmes légers de plaisir. Quelqu’un frappe à la porte de la chambre. Mettant la main sur la bouche, je me rappelle soudain que nous ne sommes pas seuls dans la maison.
− Pardon sortez ! J’ai déjà faim. Il est 10h passé.
Je sursaute et chuchote avec surprise :
− 10h ?
− Qu’est-ce que tu croyais ? répond Victor sur un ton moqueur.
Je tchipe.
− Nous devons être à 13h à l’Hôtel Mont Fébé. Piscine avec les gars.
− Ok, réponds-je, un peu sonnée.
− Sortez ! se vexe Jeanne.
− Ok, on arrive, crie Victor.
Je crois alors que devant cette injonction à libérer le lit, Victor va se lever brusquement et sortir. Mais il n’en est rien. Il reste là et me regarde dans les yeux, semblant hésiter.
− Y a-t-il un souci ?
− Pas vraiment.
− Qu’est-ce donc ?
− Il faut que j’aille rapidement dans une pharmacie de garde.
− Pourquoi ? Tu t’es fait mal ?
− Toi alors ! s exclame-t-il en secouant la tête. N’as-tu donc vraiment rien remarqué ?
− Remarqué quoi ?
Son attitude m’intrigue vraiment, car il a l’air très préoccupé et semble hésiter à parler.
− Dans mon empressement, je t’ai prise sans protection.
J’ouvre grand les yeux de stupéfaction.
− Je savais que je m’arrêterais à temps car j’ai « d’habitude » une grande maitrise de mon corps.
Je respire très fort.
− Mais quand j’ai senti le plaisir monté, tu m’as serré et je n’ai pas pu me retenir tellement c’était bon.
Punaise, encore nous deux ?
− Je vais aller te chercher la pilule du lendemain. C’est plus sûr.
− Ok.
Il se retire de moi, après un baiser sur le front et descend du lit. Je reste couchée un moment, essayant de faire un calcul rapide. Mais je n’y arrive pas. De toutes les manières ce qui est fait est fait. Nous allons gérer la situation comme des adultes. Victor revient rapidement de la douche, le corps ruisselant encore d’eau et je sens encore l’envie monter en moi. Il surprend mon regard.
− Va te laver Madame, au lieu de me dévorer comme ça, dit-il en riant. Tu n’auras rien avant ce soir.
J’éclate de rire, me levant pour sortir du lit. Je vais aussi prendre une douche pour enlever toute la sueur de nos ébats de ce matin. En revenant dans la chambre, je constate que Victor en est déjà sorti, visiblement pour aller à la pharmacie. Je finis de m’apprêter et rejoins Jeanne qui est à la cuisine et prépare des omelettes pour le petit déjeuner.
− Bonjour ma chérie.
− Bonjour, répond Jeanne en souriant.
J’entre dans la pièce et je regarde ce qu’elle fait.
− Vous deux, murmure-t-elle en me regardant étrangement.
− Nous avons fait quoi ?
− Vous aimez cette affaire ! Vous vouliez casser toute la maison ?
− Ma sœur laisse, tu ne peux pas comprendre.
− Comprendre quoi ?
− Il y avait trop de toiles d’araignées à enlever.
− Hein ! s’exclame-t-elle de surprise. Donc depuis…
− Comme tu as compris.
Nous éclatons de rire en continuant la cuisine. Nous bavardons sur les faits divers de la fac, deux ou trois trucs bizarres arrivés la veille en boite. À peine vingt minutes plus tard, Victor est de retour. Il me fait signe de le rejoindre dans la chambre où il me remet la boite de médicament. Il s’en va dans la cuisine prendre un verre d’eau et me l’apporte. Il s’appuie sur la table de la chambre, me regardant prendre le médicament. Je lis clairement dans son attitude qu’il s’en veut pour ce qui est arrivé.
− Nous irons au Centre Pasteur (un centre médical de Yaoundé) la semaine prochaine faire des tests sanguins, parce que trop d’accidents nous arrivent et je ne tiens pas à mettre tes études en danger.
− Ok. C’est bien pensé.
− Je te promets d’être plus prudent à l’avenir.
− Je sais que tu l’es de nature. C’est un peu de ma faute.
Il me sourit et me regarde, pensif.
− Si tu as fini, allons déjeuner. J’ai terriblement faim après le boulot de ce matin.
Il vient me prendre par la hanche et nous nous dirigeons vers la cuisine. Nous nous installons à la table à manger avec Jeanne pour déguster nos omelettes avec du pain que Victor avait rapporté et du thé au lait. J’aime beaucoup cette atmosphère que nous partageons. Je n’arrête pas de tomber sur le regard de Victor qui me dévore des yeux. Maintenant je comprends pourquoi il a autant changé. J’en suis heureuse car l’amour lui va si bien. Il me regarde les yeux plein de tendresse et plusieurs fois pendant le repas, il tend la main pour tenir la mienne. Notre relation est sur la bonne voie.
Iki ! (Cri de joie), j’entends les cloches de l’église sonner pour notre mariage.
Nous terminons le repas. Victor va s’allonger sur le canapé au salon tandis que Jeanne et moi débarrassons la table et faisons la vaisselle.
− Jeanne, tes omelettes sont toujours délicieuses.
− Tu es terrible ma chérie. Merci du compliment.
− De rien. C’est mon ventre qui te remercie, dis-je en riant.
− J’ai vu comment tu mangeais comme si ta vie en dépendait. On dirait que le petit sport de ce matin t’a vidé.
− Où même ? Est-ce moi qui travaillais ? J’avais juste vraiment la dalle. Le poulet de JC est fini sur la piste du Katios hier.
Elle éclate de rire en secouant la tête. Je lave les tasses et plats que nous avons utilisés et les mets à sécher. Nous rejoignons Victor au salon. Il regarde un match à la télé. Je n’ai jamais compris cette histoire. Déjà le foot à la télé le soir m’énervait quand j’étais plus jeune. Maintenant il y a le foot à la télé 24h sur 24 ?! Ces joueurs ne se fatiguent pas ?
− Allez vous préparer, dit Victor. Il est déjà midi. On doit aller rejoindre les autres au Mont Fébé. Comme ce sont les mbenguistes (personnes venant d’Europe), je sais qu’ils seront à l’heure.
− On prend alors quoi comme affaires ? demande Jeanne.
− Oui, le programme c’est quoi ? appuie-je.
− Nous allons à la piscine. En fin d’après-midi, le restaurant de l’hôtel va préparer un buffet juste pour nous.
− Oh yes ! m’exclamé-je de joie.
− Mami dammé ! (nourriture), se moque Jeanne. La bouffe t’a fait quoi ?
− Ah ! Laisse-moi tranquille !
Victor nous regarde en souriant.
− Ok. Nous prenons nos maillots de bain, dis-je. Mais où allons-nous nous changer ?
− Il y a des cabines là-bas pour ça, répond Victor. Mais j’ai aussi réservé une chambre à l’hôtel même au cas où l’un d’entre nous en aura besoin.
− Ok, ça me va.
− Moi aussi. Nous allons apprêter nos sacs.
Je me dirige déjà vers le couloir tenant Jeanne par le coude quand j’entends Victor m’appeler.
− Chou ?
− Oui, mon cœur, dis-je en revenant vers lui.
− Tu peux apprêter un sac pour moi ? Tu trouveras tout dans la penderie. Il y a un sac de sport en bas dans l’armoire. Je viens t’aider.
− Ok, dis-je en souriant, flattée. Je le ferai avec plaisir.
Je lui pose un baiser sur les lèvres avant de partir en courant vers la chambre à coucher. Je m’arrête d’abord chez Jeanne pour voir ce qu’elle prend et voir si j’ai tout le nécessaire. Arrivée dans la chambre de Victor, je fouille le sac que j’ai fait de la maison et y prend mon nécessaire de toilette : serviette propre, gel douche, lait de corps, déodorant et parfum. Je le vide ensuite pour y mettre mes affaires pour la journée. Je vais aussi regarder les paquets ramenés de nous courses hier. Je prends le nouveau bikini que j’ai acheté avec Jeanne. Il était tout blanc et mettait mes formes en valeur. J’en connais un qui bavera à la vue de mon corps sous le soleil.
Je vais dans la penderie, prend le sac de voyage et regarde dans les vêtements de Victor. Je prends une serviette de bain, un short de bain. Je prends aussi un t-shirt. Je ne sais pas trop ce qu’il va porter en partant et après la piscine donc je préfère l’attendre. Je prends aussi sa trousse de toilette et la pose à côté du sac sur le lit. Je suis en train de me déshabiller quand Victor entre dans la chambre et ferme la porte derrière lui. J’enlève la robe que j’ai sur moi. Je suis en sous-vêtements, soutien-gorge et string. La petite robe blanche avec un joli ruban rouge en dessous de la poitrine, rapportée par Victor de son voyage, que je veux porter m’attend déjà sur le lit.
Ne sentant aucun mouvement derrière moi, je me retourne pour regarder ce que fait Victor. Il se tient toujours debout devant la porte et me regarde avec une expression que je ne connais que trop bien. Je ne peux m’empêcher d’avoir un sourire coquin.
− C’est quoi ? Tu veux me déguster en dessert ?
Nous nous regardons et éclatons de rire. Il faut bien être épanoui dans son couple pour goûter au bonheur.