Chapitre 31
Ecrit par sokil
Chapitre 31 :
Mon sourire s’est figé en une fraction de seconde !!!! Qu’est ce qu’il fou ici ? J’ai du mal à réaliser ce que je viens d’entendre ; j’ai même demandé à Marie ma collègue de me faire lire le document, peut être qu’elle se trompe ; non il s’agit bel et bien de lui, Martin a décidé de prendre une suite dans l’hôtel où je travaille, et ce, pour une durée indéterminée. J’ai le cœur serré, je ne sais pas si je vais supporter ça longtemps, il va me perturber dans mon travail, je sais que c’est moi qu’il cherche, il en a après moi, sois disant qu’il veut me récupérer, mais j’ai bien lu dans son regard noir qu’il me ment sur toute la ligne, il n’en a que faire de moi, son regard ne ma manifesté aucun amour, aucune compassion, il ne supporte simplement pas que je sois avec quelqu’un d’autre ! Quel sale égoïste ! Lui qui est parti sans même nous regarder par derrière, il pense que les choses sont et seront toujours à sa portée.
J’ai pris le service à dix huit heures, je suis dans tous mes états, je sais que Martin n’hésitera pas à se manifester d’une quelconque manière que ce soit, j’ai appris qu’il passe la plupart de son temps à appeler ici à la réception, j’ai compris que c’est moi qu’il contrôle! Je ne manquerai pas d’être impolie à son égard, même si ce n’est pas professionnel ; les autres ne pourront pas le comprendre, même si mon regard s’est figé lorsque Marie me la dit, j’ai tout fait pour rester naturelle. Je suis entrain d’imaginer le scénario, j’imagine qu’il va forcément appeler, et je m’imagine entrain de lui passer un de ses savons dont il finira par s’en plaindre auprès de ma hiérarchie, j’en suis à un point où, rien que pour ma fierté, je préférerais de loin perdre ce boulot que devoir encore une fois de plus le subir…. J’ai quand même vérifié, il est sorti depuis longtemps, et c’est tant mieux ; vingt deux heures, rien aucunes nouvelles de lui, ça m’arrange ! Ben m’appelée entre temps, il remarque que ma voix est bizarre, je lui raconte ce qui se passe ici à l’hôtel.
- Ben : J’arrive chérie, je viens t’attendre, il est capable de te…
- Moi : Non Ben ! Je finis bientôt, le car nous dépose comme d’habitude ! T’inquiètes pas, là il est même sorti, il n’est pas encore rentré et c’est tant mieux.
- Ben : Ok ! fais-moi signe dès que tu peux stp !
Je finis aux alentours de minuits et je croise les doigts, qu’il ne se pointe pas. J’ai trop vite parlé ! Je le vois débarquer aux alentours de vingt trois heures, il n’est pas seul, il se fait même escorter ! Mieux de lui, il a des gardes du corps, il est toujours vêtu de blanc, ça me rappelle mes cauchemars, où je le voyais toujours habillé ainsi ! Je vois que Guy et Sébastien sont de la partie! Je suis si surprise de constater que ses frères sont devenus comme ses larbins, ils lui lèchent le cul apparemment, quelle honte ! Ils le suivent tels des esclaves ; Martin, lui, il a par contre une certaine assurance, il se prend pour un prince lui ! Qu’est ce qui ne va pas chez lui ? Pourquoi autant d’amour pour la gloire et la réussite ? Ils passent tous devant moi sans s’arrêter, Martin me lance un de ces regards, du coin de l’œil, comme pour s’assurer que je suis effectivement là ! Même choses ses frères font pareil ; ils prennent l’ascenseur et disparaissent.
Je suis submergée par le travail, mais je dois absolument appeler Ben et lui dire ce qui se passe ; Je prends mon téléphone et à peine je veux composer le numéro de Ben, que quelqu’un vient se poster juste sur le comptoir devant moi, il est grand de taille et musclé, je l’ai vu entrer au même moment que Martin, il fait partie de son escorte. Il me remet une enveloppe, il dit que c’est de la part de Monsieur Olam Martin. Il la pose juste sur le comptoir et tourne les talons. Quelques minutes après, je reçois un coup de fil, bien sûr, c’est lui qui appelle, il reconnait immédiatement ma voix et ne me laisse pas parler.
- Martin : C’est moi ! As-tu bien reçu l’enveloppe ? Ouvres-la stp !!!! Je vais te rappeler plus tard.
Il rêve en couleur !!! Cette enveloppe ne sera pas ouverte, je lui ai même raccroché au nez, je finis bientôt, je file me préparer, le chauffeur nous attends déjà dehors, je fais aussi vite que je peux et au moment d’entrer dans le car, je me retourne et je vois le même type, le même colosse qui m’a remit l’enveloppe une heure auparavant, je monte rapidement dans le car ; j’émets un Ouf de soulagement, il était moins une ! Je n’ai pas pu attendre, mes parents dormaient déjà, mais j’ai réveillé ma mère pour lui relater ce qui vient se passer.
- Ma mère : Je te conseille de ne plus aller là bas ! Il va finir par t’avoir ! Il te veut même quoi ? Je ne comprends pas !
- Moi : Il dit qu’il veut me récupérer…. Il dit qu’il refuse de divorcer… Il dit qu’il est prêt à me pardonner… Il ne dit que des bêtises !!!!
J’ai le regard hagard, je ne sais que penser ! Je ne sais même pas jusqu’où il est capable d’aller, il me tente à tous les coups, à peine je respire que je le sens, je le vois, son ombre plane autour de moi, l’affaire prend une ampleur, je suis comme une héroïne d’un film d’épouvante. Je me rappelle encore les premiers moments ou j’aurai tout donné pour le retrouver et me remettre avec lui, j’étais prête à le pardonner, mais aujourd’hui, la question ne se pose même plus, je me rend compte que j’ai épousé un monstre et rien que le fait d’imaginer que nous sommes encore unis par les liens de ce mariage, j’en ai le vertige…. Je craque subitement, je n’en peux plus, j’ai vraiment la tête qui tourne, je ne comprends pas, je me mets à crier, je crie si fort que tout le monde vient en courant dans ma chambre ; ma mère, mon père, tout le monde est paniqué, Petit François, n’entends pas il resté endormi. Enzo par contre est réveillé et s’est levé en sursaut.
- Ma mère : C’est quoi mama !!!!
- Moi : Aaaaahahaaaaa !!!! Je n’en peux plus je vais mourir, je ne veux plus de cette vie !!!!! Je tente de m’en sortir mais je n’y arrive paaaaasss !!!!! Il me suit partout ce type il m’a détruite !!!!
- Ma mère : Ne dis pas ça ! Padre sera là ! On va lui en parler et il faut toujours prier stp, n’oublies pas la prière.
En fait je fait je me rend compte que j’ai longtemps réprimé ma douleur, je me suis longtemps retenue, j’en avais marre de pleurnicher, mais là c’est trop fort, je suis obligée maintenant de laisser tomber ce travail, et de me cacher, de me protéger. Mais je n’en ai même plus la force, je sens que je vais lâcher prise, je me sens si lasse, mon père s’assoit à côté de moi et me soutien avec son bras ; J’ai même oublié d’appeler Ben, à cause de ce qui vient de se passer à l’hôtel, quand ce colosse est venu me remettre une enveloppe.
- Moi : L’enveloppe !!!!
- Ma mère : Hein ???
- Moi : L’enveloppe !!! c’est dans mon sac ! je l’ai complètement oubliée, il a envoyé quelqu’un me la remettre, mais je ne l’ai pas ouverte !
- Ma mère : C’est bien faut pas l’ouvrir, on va la montrer au prêtre. Ne la touche même plus !!!!
Je n’arrive pas fermer l’œil de peur de faire encore un autre cauchemar, mais je finis par m’endormir paisiblement, j’ai prié et j’ai enduit tout mon corps d’huile d’olive béni, il faut avouer que j’ai un peu négligé la prière tous ces temps ci, je dois vraiment m’y remettre à fond. Ben est passé très tôt ce matin, à sept heures ; cette fois ci, c’est lui qui est dans tous ses états.
- Moi : Mais… mapuce tu fais quoi ici très tôt ?
- Ben : Ah oui ? Tu me le demandes ? Non seulement tu ne m’as plus fait signe, mais la marmotte que je suis peut aussi rester éveillée toute une nuit !!!!
- Moi : Excuses moi Ben, juste après ton coup de fil les choses sont allées très vite ; Martin est arrivé avec toute une escorte de bodyguards, et deux de ses frères ; à peine je veux t’appeler que il envoie l’un d’eux me remettre une enveloppe que je n’ai pas ouverte, heureusement que je finissais déjà et comme le car nous attendait déjà, j’ai filé en douce, au moment où j’entre dans le véhicule, je vois le même gars qui m’a remit l’enveloppe, me chercher du regard, il rôdait là ! c’était moins une ! une fois arrivée ici j’ai alerté les parents, à cette heure là je savais que tu dormais, je ne voulais pas te réveiller…
- Ben : Oui ! Comme je suis une mar …..
- Moi : Non ne prends pas ça mal !!!
- Ben : Faut plus que tu y ailles ! C’est dangereux !!!
- Moi : C’est vrai ! mais mon travail, je dois démissionner !
- Ben : Ecoutes ! Tu peux toujours aller bosser à tes risques et périls, tu es encore sa femme légalement, et il a le droit de t’approcher aucune loi ne l’interdit pour le moment ! Mais pour ta sécurité, il vaudrait mieux que tu fasses attention, et le meilleur moyen c’est de l’éviter au maximum ! On ne sait pas combien de temps il compte rester dans cet hôtel, du moins tant que tu y es, il y sera !