Chapitre 32 :

La pièce est obscure, c’est une sorte de temple, très éclairé, C’est un lieu tenu secret, seule Martin et sa famille connaissent cet endroit, ce n’est pas la première fois qu’ils s’y réunissent, c’est la seconde fois en l’espace de quatre ans. Martin est debout les bras croisés il parle à ses aînés sans respect, il est depuis lors devenu le « Grand Maître » et avec ce statut on ne tiens pas compte du droit d’aînesse, une fois que l’on possède ce statut, on est considéré comme le Chef de famille. Il est entré dans une colère noire, personne ne parle ils ont tous la tête baissée, ils n’ont pas honte, mais ils sont arrivés à un stade où ils craignent leur petit frère ; cette histoire semble prendre une tournure qui les dépassent eux- même. Magguy prend son courage à deux mains et tente de lui expliquer.

-          Magguy : Martin, écoutes ! Moi je vis à Douala et j’ai aussi une famille, c’est vrai que après ton départ, je n’ai pas pu appeler ta femme, depuis le jour où elle m’avait surpris en pleine conversation avec Céline, les choses se sont dégradées, tu m’avais dis auparavant de me comporter normalement avec elle, comme si de rien n’était, alors je me suis sentie démasquée, elle a su que je parlais d’elle, comment je l’insultais au téléphone avec Céline, la conversation a été coupée mais elle avait entendu une bonne partie et je….

-          Martin : Oui ! Je m’en souviens …. Grave erreur de ta part !!! Elle n’a fait que me harceler avec cette histoire, elle a finit par comprendre que nous étions complices…

-          Magguy : Il fallait que je parte et que je me tasse dans mon trou tu comprends ? Elle savait que je lui vouais cette même haine   …. Alors je n’ai pas pu la recontacter….

-          Martin : Tu as eu tort ma chère !!!! Tu devais faire semblant, tu aurais dû user de diplomatie comme moi je l’ai toujours fait !!! Mais j’ai oublié que tu es une femme comme toutes les autres, sans logique !!!!

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Je me suis encore rendormie jusqu’à treize heures, sans problèmes. Ben est allé bosser, il m’a encore appelée, je lui ai dis que je vais mieux, je suis plus calme et qu’il n’y a pas eu du nouveau entre temps.

-          Moi : J’ai bien dormi, je viens même de me réveiller …

-          Ben : Et c’est donc qui la vraie marmotte dans toute l’histoire ?

-          Moi : Ben !!! Weeee tu n’oublies pas hein !!!!

-          Ben : Non  du tout !!!! Sinon ça va ? J’ai rendez vous avec un de mes amis médecin, pour ton repos médical, et je te tiens au courant,  aller reposes toi à plus tard.

Heureusement que je n’ai pas cours non plus, les enfants sont allés à l’école. Le Padre arrive aujourd’hui comme convenu, il vient pour un séminaire religieux, il en profite en même temps pour nous rendre visite, bien évidemment ma mère, comme à l’accoutumée à fait tout un festin, cette fois ci je lui donne raison, en ce moment je le vois comme le messie, Padre. Ce dernier est bien reçu, à la fin, nous lui racontons tout ce qui s’est passé depuis mon dernier séjour chez lui, depuis ma délivrance, la réapparition de Martin, sans oublier la fameuse enveloppe qu’on ma remise.

-          Moi : Mon père, c’est homme est devenu très bizarre, il a envoyé me remettre cette enveloppe, mais je n’ai pas eu la force de l’ouvrir, il ya tellement de choses, je pense qu’il est capable de tout actuellement, il m’a dit qu’il voudrait que tout redevienne comme avant, mais non seulement je ne le crois pas, mais il me fait peur, il a commis pas mal d’actes odieux !!!!

-          Padre : Remettez moi l’enveloppe, je vais l’emporter, je suis là jusqu’à dimanche après midi, après mon séminaire je vous rendrai compte !

Il m’a imposé les mains, pour voir si il y  a encore quelque chose, il ma conseillé de renforcer ma foi, que je n’avais plus rien jusque ici, mais que mon esprit est fragile ; si je ne me protège pas, Martin reviendra en force me combattre et pour cela je dois m’armer et que seules les prières et ma foi en DIEU me sauveront, il m’a prodigué encore quelques conseils, et il a prit congé de nous. Ben m’apporte aussi de bonnes nouvelles, le certificat médical vient d’être fait, il faudrait juste que je manque deux fois de suite travail, ensuite j’enverrai mon repos maladie, heureusement que là bas on ne vérifie pas si on est vraiment hospitalisé comme dans d’autres sociétés, quelle chance !

-          Ben : Voilà ! on va faire comme ça et ça lui donne le temps de plier bagages, il ne verra plus ce qu’il fait là dans cet hôtel.

-          Moi : Qu’est ce que je ne ferai pas sans toi ma marmotte d’amour !!!

-          Ben : Sérieux ? Tu me prends vraiment pour une marmotte ? Attends que tout ceci passe tu vas bien me sentir dans tous les sens du terme … Le rendez vous au tribunal c’est dans combien de jours ?

-          Moi : Plus que vingt jours encore, c’est interminable !!!!

-          Ben : N’oublies pas de garder tout ce que tu as déjà comme preuves, entre autre la fameuse enveloppe ! Dès que le prêtre te la remet, c’est important aussi !

Oui il ne reste qu’une bonne vingtaine de jours, mais j’ai l’impression que ça dure toute une éternité, Martin en profite pour gagner du terrain, il refuse de divorcer, de toutes les manières tout va se jouer au tribunal, si je réunis tout ce que j’ai vu et entendu contre lui, ça me sera bénéfique et le juge va trancher, je croise les doigts, si tout marche bien, Martin sera sur une mauvaise passe. Ben est retourné travailler, il a aussi sa propre vie à gérer, tout ne tourne pas forcément autour de moi, il a ses filles dont il doit s’occuper, elles sont retournées vivre chez leur grand-mère, ça vaut mieux pour elles ; elles fêteront leurs sept ans le week-end prochain, mais Ben voudrait juste faire un truc simple chez sa mère, il ne voit pas l’intérêt de faire une méga bringue comme il l’a dit de manière ironique, il aimerait que je sois là.

-          Moi : Avec plaisir ma mar….

-          Ben : Stop !!!! J’ai compris !!!! je me casse…Bisous !

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Martin n’en a pas fini avec ses frères, leur réunion a commencé depuis près d’une heure, il veut mettre les points sur les i avec ceux-ci, il leur en veut à mort, il n’avait pas prévu que les choses se passeraient ainsi juste après son départ, il savait que les siens détestaient sa femme , ils la traitaient tous de profiteuse de matérialiste, et pire elle avait accouché d’une mauvaise graine, Petit François, son handicap pour eux n’était pas simple, ils l’ont accusée ouvertement de l’avoir gâté! Oui, Martin en est conscient, son premier fils il n’en est pas digne, mais il a toujours caché son ressenti profond, c’est la mauvaise graine, mais il n’avait pas le choix, il fallait faire croire que tout va bien et que ce genre de choses arrive à tout le monde. Et Enzo alors ? Il n’était que l’homonyme de son père à elle, il n’avait rien à gagner avec ça, et de toutes les façons, ses enfants, il ne veut pas leur faire du mal, pour rien au monde, ça ne rentre pas dans les règles  du jeu. Mais elle, sa femme, son épouse, il a vraiment besoin d’elle, il la veut et rien que le fait de l’imaginer dans les draps de ce type, le rend dingue, il peut perdre la tête ; il a toujours su qu’elle est une belle femme qui plaît, son frère Guy peut en témoigner.

-          Martin : N’est ce pas Guy ???? Ton travail ce n’était que ça, la désirer n’est ce pas ? j’ai appris par elle que tu as tenté de la violer c’est ça ? Il n’y a pas d’autres femmes ou filles ou je ne sais pas quoi, que tu peux essayer de te faire ? J’ai toujours fais un effort presque surhumain pour supporter tes écarts envers elle et ça tu le sais depuis le début, mais tu n’as pas respecté ta parole ! Et pour couronner le tout,  tu la chasses ouvertement de la maison !!! De quel droit ???? Est-ce comme cela qu’on s’était entendu ?

-          Guy : Je …Je … Au  …. Au dé ….dé…part….

-          Martin : Maintenant tu es devenu bègue !!!! Ne me tends pas les nerfs plus que ça !!!!

-          Guy : Au départ tu m’avais dit d’en faire ce que je voulais non ?

-          Martin : Quoi ? Et c’était à propos  de quoi ? Je t’avais dit d’en faire ce que tu voulais à propos de quoi ????