Chapitre 31

Ecrit par Sandy's Aby's


Je reste à la plage jusqu'au soir ensuite je rentre chez moi.


Trois jours plus tard.


Medelva. 


Je sors de l'institut, je marche pour sortir de la ruelle non goudronnée et rejoindre la grande voie, quand une voiture vitres teintées me dépasse légèrement et vient garer en face de moi m'obligeant à m’arrêter, le poul au plafond. 

Le chauffeur baisse la vitre avant.


Le chauffeur : Ma princesse !


Moi (le cœur soulagé) : Cartney !


Cartney a changé de voiture, ce qui a fait que je ne sache pas que c'était lui.

Je décidais de ne plus me prêter à ce jeu et au lieu de monter, je continuais ma route lui disant de me laisser tranquille, malgré cela il ne céda pas. 

À chaque fois que j'avançais, il avançait avec la voiture et venait me couper les devants.


Cartney : Poupée, tu ferais mieux de monter car je ne vais pas arrêter de te suivre si tu ne me laisse pas te parler.

 Tu m’as mise sur liste noire et je dois te parler, il faut qu’on parle. 

Car je ne considère pas ce que tu m’as dit au téléphone avant-hier.


Je décidais alors de monter. 

Connaissant Cartney, il n'est pas du genre à baisser les bras facilement. 

Il sait où j’apprend et il n’est pas loin de là.


Installée, côté passager, j'attache la ceinture et on roule dans le silence absolu jusqu’au restaurant le Don Vicenzo by Mayena, au bord de mer au pont de Guegue.

Il fait sa routine et m’aide à descendre, avant de confier sa voiture à un employé chargé de stationner le véhicule pour nous.

 On entre dans le hall, s’installe dans le restaurant qui est d'ailleurs très beau dans un décor, chaleureux et tendance.

 Un coin de riche !

Après avoir pris connaissance du menu, Cartney a choisi des Calamars frits, dans la sauce tartare, une salade Don Vicenzo, des pommes sautées et une coupe de glace Vicenzo. 

Moi par contre j’ai pris une salade exotique, les côtes de porc, banane plantain avec deux coupes de glace Vicenzo. 

On a bien mangé et même bu.

 Puis, le moment où il fallait parler est arrivé.


Cartney : Princesse, vas-y maintenant, je t’écoute.


Moi (raclant ma gorge, et annonçant sans détour) : En fait, je croix qu’on ferai mieux d’arrêter de se fréquenter, je tiens à te rappeler que je suis avec quelqu‘un et que je vais bientôt me marier.


Lui : Bébé ! 

Ce n’est pas cela qui pourra m’empêcher d’être avec toi. 

On dit que le royaume des cieux appartient aux violents n'est-ce pas ?!!


Moi : Écoute, tu as, Bonie qui est amoureuse de toi et…


Lui (n’extériorisant pas sa fureur) : Laisse cette gamine où elle est. 

Je l’ai utilisé pour me rapprocher de toi et là depuis un moment elle m’appelle sans succès j’ai même fini par la bloquer.


Je réalisais que Cartney était le genre qui pouvais s’amuser avec qui il voulait. 

Il avait de l’argent, des voitures à sa disposition, le verbe et le charme, donc s’il réussit à me mettre dans son lit, ça fera une de plus.

 Je dois prendre une décision sur le champ.

 Je réalise que personne n'arrive à la cheville de mon mec.

Je ne sais même pas ce qui m’a pris de me laisser emporter par le béguin : cette attirance soudaine pour une personne. 

Je considère cela comme un béguin ! 

car ça l’est.


Moi (déterminée) : Je vais t’ouvrir mon cœur Cartney.


Cartney fonce les sourcils et moi de continuer.


Moi : Sache que j’aime Steve ASSEKO, je le réalise vraiment, il s’est battu pour m’avoir.

 C’est vrai qu’il n’est pas parfait, il n’a peut-être pas tout l’argent que tu as, mais je suis convaincu qu’il m’aime profondément...


Lui (m'interrompant): Bébé !

 Il ne pourra pas te donner ce que moi je te donnerai...


Moi : Tu me laisse parler s’il te plaît ! 


Il se tut, puis essaya d’avaler une bouchée du calamar frit, resté dans l’assiette.


Moi : Je ne sais pas, mais je n’ai plus envie de continuer cette mascarade. 

J’ai mûrement réfléchi durant ces deux jours.

À peine je commence à te côtoyer, que je deviens une autre version de moi. 

Une version qui laisse à désirer... une version que je n'aime pas.


 Ce que ma mère m’a dit m’a touché et Je suis vraiment désolée, j’ai passé un bon moment avec toi, je l'avoue !

Mais, je ne veux pas continuer dans cet élan, je veux être moi, pas quelqu’une d’autre, ni même être influencé par ton argent.

 Je sais que je rate, mais je considère que c’était un moment d’égarement, car ça arrive. 

Qui ne voudrait pas vivre dans le luxe ou l’opulence surtout s’il en a la possibilité ?

Donc, je vais te rendre tous les vêtements que tu as acheté. 

Et, je voudrais que tu me libère la ligne et le périmètre. 

Ne cherche plus à venir à l’institut car je te promets que je vais t’ignorer royalement jusqu’à la moelle épinière, si c'était possible.

 Si jamais tu t'y pointe encore, J’irai jusqu’à faire la folle, s’il le faut. 

[Marquant une pause] Je ne veux pas perdre mon Steve. 

J’ai bien réfléchi là-dessus.

 C'est lui le véritable homme de ma vie.

Même avec Barbie ça ne va plus !

 À cause de toi.

 Je voudrais que tout rentre dans l'ordre.

Voilà, c'est dit !


Cartney se mis à taper sa main à plat sur la table si fort que le jus dans mon verre se renversa en petite quantité


Lui (d'une voix qu'il s'efforçait de maîtriser) : Tu n’es qu’une salope, j’aurai dû te coucher l’autre jour sale p...te, fais chier ! [Se levant en se rapprochant de mon visage posant ses mains à plat sur la table] ça ne va pas en rester là ! 

Je serai là quand tu viendras pleurer chez moi, me suppliant de t’épouser. 

Il se lève et s’en va en vociférant des paroles. 

Je tremblais de peur.

 Je ne l’avais jamais vu comme ça !

Je suis tellement choquée que je ne remarque pas l'un des serveurs, qui venait de déposer l’addition sur la table.

Je realisais enfin qui étais ce Cartney.


Il est parti sans payer la facture ?


 Je me retrouve là, comme une idiote avec seulement huit mille franc sur moi. 

Ça ne sert à rien de courir après lui. 

Vu comment il est énervé !


Eh Dieu !


 Étais-je obligée d’accepter de manger avant de le lui dire ? 

En plus au lieu de régler la facture il part comme ça. 

C’est lui qui m'a emmené ici je n'ai rien demandé !

Et c'est à cause de ça là, que je vais avoir des problèmes avec Steve ? 


 Tchiup !!

[Me parlant à moi-même ]


Mon Dieu, Moukagni, tu es tombé bien bas hein !


Je réfléchis quelque instant avant d'appeler Barbie.


Elle décroche à la deuxième sonnerie.


Barbara : Mademoiselle Moukagni !


Moi (à voix basse) : Pitié Barbie, je suis coincé !


Barbara : Tu sais que si ça concerne le maraud là, je n’interviendrais pas !


Moi : Barbie, il s’agit de moi, je suis dans des sérieux problèmes.


Barbie : Qu’y a-t-il ?


Moi :  Je viens de clore le dossier Cartney !


Barbara : Félicitation !


Moi : Sauf que je n’ai pas réfléchi aux retombés, et là, Cartney m’a laissé en plan avec une facture exorbitante. 

Je ne sais pas comment la régler.


Barbara : Et donc ?


Moi (perdant patience) : Mboumba, ne fait pas comme si tu ne sais pas ce qui te reste à faire ! Pardon trouve une solution, s’il te plaît.


Barbara : On parle de combien là ?


Moi : On parle de soixante-trois mille cinq cent (63.500 francs).

 Je n’ai que huit mille francs sur moi.


Barbara : Peut-importe la personne n’est-ce pas ! L'essentiel est que je te trouve une solution ?


Moi : C’est tout ce que je veux.

Merci d’avance, et s’il te plaît fait vite.


Trente minutes plus tard, j’étais toujours assise dans ce restaurant, essayant tant bien que mal à descendre mon verre de jus millilitre par millilitre, dans le but de retarder l’échéance. 

Je décidais même de m’assoir de sorte à ne pas voir ceux qui entraient dans le restaurant.

 J'étais de dos.

 Puis j’ai entendu le serveur parler à quelqu’un cinq minutes plus tard, je restais figée, je ne voulais pas qu’il revienne vers moi me demander de payer déjà, de toutes les façons je n’avais pas encore vidé mon verre. 

Puis cette voix me fit sursauter, je la reconnaîtrait parmi mille autres.

Mais c’était impossible que ça soit lui. 


La voix d’homme (derrière moi) : Je suis venu te délivrer !


Moi (me retournant et Balbutiant) : Steve !


Steve (triste) : Oui mon trésor.


Moi (retenant mes larmes) : Que fais-tu ici ?


Lui : Je suis venu payer ta facture. 

Barbie m’a expliqué.


Moi (me levant timidement) : J’ai très honte de moi, vraiment !

Je ne te mérite pas, tu es trop bien pour moi.


Steve : Arrête de raconter n’importe quoi.

Vient on s'en va ! 


Je me levais toute honteuse.

 De toutes les personnes qui existent, c’est Steve, elle a trouvé pour venir me sortir de là ?

 Je me demande bien ce qu’elle a bien pu lui dire.


On sort de l’enceinte de l’établissement, on traverse la double voie, puis il m’entraîne jusqu’à la plage.

Après avoir trouvé un coin agréable, on décide de prendre place à l’ombre.


Lui : (Observant l’horizon) : Tout ce que Dieu a créé est bon. (Ramassant un coquillage qui traînait dans le sable fin] J’espère juste que tu as tiré une leçon de ce que tu viens de vivre, ou de ce que tu as vécu ces derniers jours.


Moi (fixant le sable, les larmes perlant sur mes joues) : Hélas, oui.

[Après une minute de réflexion] Steve, j’ai fauté, et je m’en excuse.

 J’ai été attiré par le confort, le luxe ... Mais je réalise que tout cela ne mène à rien. 

Je préfère t’avouer que j’ai embrassé Cartney et je me suis fait caressée par lui, j’ai même accepté d’aller dans une chambre d’hôtel avec lui, car je croyais combler un manque, j’ai cru que c’était de l’amour mais ce n’est pas vrai. 

J'avais très envie de coucher avec lui, mais j’ai pensé à toi...


Lui (le regard toujours porté vers l’horizon) : Si tu avais pensé à moi tu n’y serais même pas allé


Moi (intriguée) : …


Lui (ajoutant en me fixant furieux) : Il est venu jusque chez moi, s’est frotté à ma petite sœur juste pour t’avoir, et toi tu lui as donné l’accès à ta vie si facilement ? 

Tu es allé jusqu’à l’hôtel et tu t’es laissé caressé !


Moi : ...


Lui (fixant maintenant le vide) : Juste par respect, si tu m’aimais au moins, tu m’en aurais parler ! 

Tu m’aurais parlé de ces sentiments délétères que tu éprouvais pour lui.


Moi (pleurant) : Steve,

 je n’aime pas ta manière de me parler.

 Comment peux-tu insinuer que je ne t’aime plus ?


Lui (me fixant) : Tu as embrassé un autre homme que moi ! 

Tu m’as crié dessus, tu as passé la moitié de la nuit dehors, je ne sais où avec un autre homme que moi, ton portable éteint.

Qu’est-ce qui me prouve que vous n’avez rien fait d’autre que, vous embrasser ? 

Tu m’as même repoussé quand je suis venu te voir. 

Une question demeure : et si Cartney ne t’avais pas abandonné dans ce restaurant, en te laissant avec une addition non réglée, aurais-tu pris conscience ?


Moi (blême) : Pourquoi me traites-tu ainsi ? C’est toi que j’aime.

 S'il m'a laissé en plant, c'est parce que je lui ai dit que ça ne pouvait pas marcher entre lui et moi. 

J'ai pensé à nous.


Lui (le riant nerveusement) : C’est la meilleure ! 


Moi (sanglotant) : Je reconnais mon tort, je sais ce que tu ressens et je suis désolée, pardonne moi.

Pardonne moi je t'en prie. 


Lui : Tu sais quoi, tu es pardonnée.

Mais j’ai besoin de temps. 

Maintenant, je me demande ce que tu es prête à faire pour de l’argent !


Moi (retournée) : Steve, je ne te permets pas de me parler de la sorte, si tu ne veux plus de moi, colle-moi la paix, entendido ! (Compris !) Mais n'ose plus me parler ainsi.


Lui : Et en plus madame est orgueilleuse !


Moi : Prends ça comme tu veux.

J’ai été faible une fois, mais j’ai compris la leçon et je me suis excusée.

 Qu’est-ce que tu veux que je fasse de plus ?

 Tu as eu quelque chose similaire avec Daysie où tu éprouvais encore des sentiments pour elle, donc tu es sensé mieux me comprendre.

Moi Moukagni, je suis allé me battre pour toi. 

J'ai été enlevé par des bandits à cause de toi, j’ai même supporté Isabelle, toujours à cause de toi.

 Aujourd'hui ça m'arrive à moi, tu me repousses ?


Il baissa la tête, gardant le silence quelques instants avant de dire :


Lui (calmement) : Je ne te repousse pas.

 J’ai juste besoin de temps pour réfléchir.

Mais ça ira. 

J’aime le fait que tu aies finalement avoué.

 Merci même si ça me fait mal de le savoir. 


Tu sais, j’ai aimé Daysie, je voulais faire d’elle mon épouse.

 La vie en a décidé autrement, mais je croix que mon véritable problème à cette époque, si je puis me permettre de le dire, c’était le manque de pardon.

 En effet, si je l’avais vraiment pardonné, je l’aurais donné une chance.

Mais, J’étais très blessé et c’était impossible pour moi de la regarder dans les yeux après avoir couché plusieurs fois avec mon meilleur ami.

 Mai lorsque j'imagine Jésus-Christ, nous pardonnant pour le mal qu’on fait. 

Et que nous ne sommes pas capables d'en faire autant aux autres.

C'est qu'il y a un problème.

Et si on ne pardonne pas aux autres Dieu aussi en retour ne nous pardonnera pas.

[Enchaînant]

Je savais qu’elle avait besoin de sexe mais je m’étais converti et j’ai fait la promesse à Dieu de ne pas coucher une femme, si je ne l’ai, au préalable, pas épousé. 

Elle, n’était pas converti, elle ne comprenait pas, elle ne voyait pas les choses comme je les voyais.

Parfois, elle venait de temps en temps à l’église pour me faire plaisir car elle m’aimait.

 J’ai voulu la faire changer, oubliant que je ne suis pas le Saint-Esprit l'imposant des choses qu'elle n'arrivait pas à faire.

Je trouve que c’est aussi de ma faute qu’elle soit devenue ce qu’elle est aujourd’hui.

 Je ne referai pas la même erreur avec toi. 

Je ne suis pas là pour te changer, je prierai et Dieu fera le reste.

Ce que je sais c'est juste que je suis vraiment amoureux de toi et ce n'est pas en changeant de personne que je vais regler le problème, car l'autre aussi aura ces défauts.

Je te pardonne sincèrement et nous allons repartir sur des nouvelles bases. Mais surtout ne refais plus jamais ça s'il te plaît.

Oublions, effaçons tout et recommençons tout à zéro.


[Changeant de sujet] 


Et si on se mariait dans six mois ?


Moi (apaisé et surprise) : Où est-ce que tu trouveras l’argent ?


Lui : L’argent n’est pas un problème, s’il n’y avait que ça je t’aurai épousé, même demain !


Je me jetais sur lui en le couvrant de baisers,les yeux rempli de larmes. 

Je remercie Dieu pour cet homme en or qu’il a mis sur mon chemin. 

Un homme mature et réfléchi.

 J’ai beaucoup à apprendre de lui.

Mais j'ai failli passer à côté de mon bonheur. 

À cause d'une idiotie.


Moi : Merci mon cœur, mille mercis.


Chez les Asseko


Jonathan


Je m’ennuie.

 Les parents sont sortis, ya Steve aussi et ça fait un moment, Arisa se fait rare et se renferme sur elle-même, j'espère que ce Cartney ne l'a pas brisé le cœur sinon il aura affaire à moi.

Je m'engage dans le couloir et je frappe à sa porte.

Elle répond à peine.

 Je pousse la porte lentement et la referme derrière moi. 


Bonie est allongée sur le lit la tête sous l'oreiller.

Je prends place près d'elle sur le lit


Moi (pausant ma paume sur son dos) : Arisa ?


Elle (retirant l’oreiller de sa tête) : Bonsoir yaya !

Ses yeux sont rouges et enflés, je croix qu'elle a beaucoup pleurée.

 Car même sa voix est enrouée.


Moi : Qu’est-ce qui se passe ?


Bonie : Rien yaya.


Moi : Je n’ai pas six ans, tu sais ! C'est Cartney qui est à l’origine de ça ?


Bonie : Non yaya, c’est juste que je me suis faite des idées sur lui, il m’avait pourtant averti qu’il n’était là que pour amitié.


Moi : Mais qu’est-ce qui te fait pleurer concrètement ?


Bonie (se redressant) : Cartney ne décroche plus à mes appels et je pense même qu’il m’a mise sur sa liste noire.


Moi : Sans motif ?


Bonie : Sans motif !


Moi (perplexe) : As-tu couché avec lui ?


Bonie (gênée) : Ya Jona ! Non !


Moi : Mais alors quoi, il t’a embrassé ?


Bonie : …


Moi (le regard insistant) : …


Bonie : Oui il m’a embrassé...mais une seule fois.


Moi (pliant le point) : Ok, ne pleure plus d’accord ? prend un bain, fait toi jolie je t’emmène en ballade.

 

Bonie (sans enthousiasme)  : Ok, yaya.


Je sors de la chambre de Bonie très en colère, mon souhait c’est qu’il se pointe ici pour que je lui règle son compte.

 Sale métis !


Medelva