Chapitre 32
Ecrit par St Daniel
Les
chroniques de Saint Daniel
Titre
: SECRET du CŒUR
Auteur
: Saint Daniel
Chapitre
32
Le
lendemain matin, Amélie est au téléphone avec Sandra. Elle demande des
nouvelles de Léa et de Maël, les deux enfants qui lui manquent tant. Amélie la
rassure en disant que les filles vont bien et qu’elles s’adaptent à cette
nouvelle situation. La conversation devient plus sérieuse lorsque Sandra
commence à parler de l'état de son mari, toujours dans un état critique.
Sandra : Amélie, c’est difficile ici. Ils ne savent pas s’il
va s’en sortir... Je ne sais pas quoi faire.
Amélie : Sandra, je suis vraiment désolée d'entendre ça.
Reste forte, d'accord ? Les filles et moi, on pense à toi. Et on reste dans la
prière.
Alors
qu'Amélie tente de réconforter Sandra, elle entend la porte s'ouvrir doucement
derrière elle. Ulrich entre dans la pièce, son visage marqué par la fatigue et
le remords.
Amélie : Sandra, je vais devoir te rappeler plus tard.
Prends soin de toi, d’accord ?
Elle
raccroche, puis se tourne vers Ulrich, qui se tient hésitant à quelques pas
d'elle.
Ulrich : (d'une voix basse) Amélie, je... je voulais
m'excuser pour tout ce que j'ai dit et fait. Je sais que j'ai été injuste, que
je t'ai blessée. Par mes mots et actes. Je sais que… J'aimerais avoir une
seconde chance, essayé de faire les choses bien cette fois.
Amélie
baisse les yeux, touchée par la sincérité dans la voix d'Ulrich. En prenant une
profonde inspiration elle dit
Amélie : Ulrich, je suis désolée aussi... Mais je ne peux
pas te donner cette chance. La vérité, c'est que je suis amoureuse de Lucas. Et
ça, depuis notre rencontre. Je n'ai jamais su comment te le dire, peut-être par
peur de te blesser. J’ai toujours pensé que c’était à l’homme de faire le
premier pas, de montrer ses sentiments. Mais je réalise que j’aurais dû être honnête
avec toi bien plus tôt.
Ulrich
reste silencieux, les mots d'Amélie l'atteignant en plein cœur. Il se dit que
c’est fini ? Que cette relation ne peut pas être sauvée ? Il prend un
moment pour digérer la vérité avant de parler avec une voix brisée
Ulrich : Amélie. Je veux juste que tu sois heureuse, même si
ce n'est pas avec moi. Mais je ne peux vivre sans toi.
Amélie :
Si ! Ulrich, tu le peux.
Ulrich :
Non ! Amélie… Amélie, sans toi la vie n’a pas de sens. Le monde… Mon monde
n’est qu’un bout où vivre ne serait qu’un périple empreint de tristesse, de
mélancolie, une vie malheureuse.
Amélie : Ulrich. Tu es quelqu’un de bien, vraiment, et tu
mérites de trouver quelqu’un qui t’aimera comme tu le mérites. Pas quelqu’une
comme moi condamné à n’aimer qu’un homme et se battre pour ne pas dévoiler ses
sentiments par peur de se voir honnir.
Ulrich
esquisse un faible sourire, se rendant compte que c’est la fin d’un chapitre
pour eux deux. Sans un mot de plus, il se tourne, faisant dos à Amélie pour
cacher sa tristesse et son chagrin. Ulrich se tenait là, la mâchoire serrée,
son corps tout entier tremblant de colère. Les mots d'Amélie tournaient en
boucle dans son esprit, ravivant une douleur qu'il avait essayé d'ignorer.
« Amoureuse de Lucas... Depuis leur rencontre... » Ces mots le
déchirent de l'intérieur. Il se sent trahi, rejeté, et l'envie de tout exploser
monte en lui comme un feu incontrôlable. Mais il reste là, dos à Amélie, les
poings fermé avec force. Puis d’une voix tremblante de rage
Ulrich : Comment
peux-tu dire ça, Amélie ?! Après tout ce qu’on a traversé ensemble, tu me
rejettes pour LUI ?! Tu dois accepter mon amour, c’est moi qui t’aime vraiment,
pas lui !
Sa voix est
devenue un hurlement, résonnant dans toute la maison. Le désespoir et la colère
se mélangent en lui, le rendant aveugle à tout ce qui l'entoure. Il avance vers
le mur, ses poings serrés, prêt à exploser.
C'est à ce
moment-là que Lucas entre dans la pièce, alerté par le bruit. Son visage montre
immédiatement l'inquiétude en voyant l'état d'Ulrich et la peur dans les yeux
d'Amélie.
Lucas : (avec
calme) Qu'est-ce qui se passe ici ? Pourquoi tout ce bruit, Amélie ?
Mais avant
qu'Amélie ne puisse répondre, Ulrich se tourne brusquement vers Lucas, sa
colère se focalisant entièrement sur lui.
Ulrich : (hurlant)
C’est toi le problème ! Tout ça, c’est à cause de toi !
Les mots
d'Ulrich sont comme des coups de poignard, et il se précipite vers Lucas,
emporté par une rage aveugle. Dans un élan de violence, il se jette sur Lucas,
le poussant violemment. Lucas tente de calmer Ulrich, essayant de le raisonner.
Lucas : Ulrich,
calme-toi, ce n'est pas ce que tu penses !
Mais les
paroles de Lucas tombent dans l’oreille d’un sourd. Ulrich, avec une colère
incontrôlable, se débat avec Lucas qui le tenait pas le colle de sa chemise lui
criant de reprendre ses esprits. Lucas perdu dans la situation et ne sachant
quoi faire essaie de le repousser et Ulrich trébuche en remarchant ses pas. Son
pied glisse sur le sol, et, déséquilibré, il perd l'équilibre. Tout semble se
passer au ralenti alors que son corps bascule en arrière, sa tête heurtant le
sol avec un bruit sourd.
Amélie : (criant)
ULRICH !
Lucas se
précipite immédiatement à ses côtés, son visage se déformant de peur en voyant
Ulrich étendu sur le sol, immobile. Le silence qui suit est terrifiant, lourd
de tension et de panique. Amélie est figée, les yeux écarquillés, tandis que
Lucas s'accroupit à côté d’Ulrich, essayant de le réveiller.
Lucas : (secouant
doucement Ulrich) Ulrich ! Ulrich, réveille-toi ! Ne ferme pas les yeux !
Mais il n’y
a pas de réponse. Ulrich reste inerte, son visage pâle, et une tache de sang
commence à apparaître là où sa tête a heurté le sol. Le souffle de Lucas
s’accélère, et il se tourne vers Amélie, son visage trahissant la peur.
Lucas : (d’une
voix tremblante) Amélie, appelle une ambulance, vite !
Amélie,
encore sous le choc, se précipite vers son téléphone, ses mains tremblant
tellement qu'elle a du mal à composer le numéro. L'angoisse est palpable,
remplissant chaque recoin de la pièce, alors qu'ils réalisent tous deux la
gravité de la situation.
Les secondes
semblent s'étirer en une éternité tandis qu'Amélie passe l'appel, expliquant
d'une voix tremblante ce qui s'est passé. Lucas reste à côté d'Ulrich, une main
posée doucement sur son épaule, priant pour qu'il reprenne conscience, tandis
qu'Amélie termine son appel et revient vers eux, l’air paniqué.
Amélie : (à
demi-mot) Ils arrivent... Ils arrivent.
Ils restent
là, le cœur battant, dans une attente angoissante, tous deux espérant et Amélie
priant que les secours arriveront à temps, que tout cela n'est qu'un cauchemar.
L'attente
semble interminable, chaque seconde s'étirant en une éternité angoissante. Le
silence est seulement brisé par le souffle irrégulier d'Amélie et les murmures
apaisants de Lucas, qui tente de garder son calme malgré la peur qui l'envahit.
Il garde une main ferme sur l'épaule d'Ulrich, espérant que le moindre signe de
vie se manifestera.
Amélie : (d'une voix tremblante) Il... Il va s'en sortir,
n'est-ce pas ? Lucas !
Lucas : (tentant de la rassurer) Il faut qu'il s'en sorte,
Amélie. Les secours seront là d'un moment à l'autre. Il va tenir bon.
Mais
au fond de lui, Lucas est tout aussi terrifié. Le sang qui s'échappe doucement
de la tête d'Ulrich lui remonte la tête et le laisse imaginer le pire et ce qui
va suivre. Dans sa tête ça criait « Meurtrier tu iras en prison ! »
Quelques
minutes plus tard, les sirènes de l'ambulance se font enfin entendre au loin,
se rapprochant rapidement. Amélie se lève d'un bond et court ouvrir la porte,
guidant les ambulanciers jusqu'à Ulrich. Leur arrivée apporte un soulagement momentané,
mais l'inquiétude persiste.
Les
ambulanciers se mettent immédiatement au travail, prenant le pouls d'Ulrich,
évaluant ses blessures. Leurs expressions concentrées ne laissent rien
transparaître, mais l'atmosphère est lourde de tension.
Ambulancier : Il faut le transporter immédiatement à l'hôpital.
Il a subi un traumatisme crânien. Nous devons agir vite.
Ils
placent délicatement Ulrich sur une civière, le sang sur le sol étant le seul
témoin de ce qui vient de se passer. Lucas et Amélie se tiennent en arrière,
impuissants, regardant les ambulanciers s'affairer.
Amélie : (désespérée) Je peux venir avec lui ?
Ambulancier : Vous pouvez monter avec nous, mais il va falloir
rester calme et nous laisser faire notre travail.
Amélie
hoche la tête, suivant les ambulanciers jusqu'à l'ambulance. Lucas reste un
instant figé, se demandant s'il doit venir aussi, mais il comprend rapidement
que sa place est aux côtés d'Amélie.
Lucas : (ferme) Je viens avec vous.
Ils
montent tous les deux dans l'ambulance, Lucas prenant la main d'Amélie pour la
soutenir. Le trajet jusqu'à l'hôpital est silencieux, seulement ponctué par les
bruits des équipements médicaux et les bips réguliers des machines surveillant
l'état d'Ulrich.
En
arrivant à l'hôpital, Ulrich est immédiatement pris en charge par l'équipe
médicale. Amélie et Lucas sont laissés dans la salle d'attente, plongés dans
une incertitude oppressante. Amélie est assise, la tête entre les mains,
incapable de contenir ses larmes.
Lucas : (avec douceur) Ça va aller, Amélie. On a fait tout
ce qu'on pouvait.
Amélie : (pleurant) C'est de ma faute... Tout ça... Je
n'aurais jamais dû... J'aurais dû faire plus attention...
Lucas : (secouant la tête) Ce n'est pas de ta faute. Ulrich
était en colère, mais il a glissé. Tu ne pouvais pas prévoir ça.
Quelques
heures plus tard, un médecin sort enfin de la salle où Ulrich est en soins
intensifs. Son visage est grave, et Lucas et Amélie se lèvent immédiatement,
l'angoisse les saisissant à la gorge.
Médecin : Mr Ulrich est dans un état stable pour le moment,
mais nous devons surveiller de près les prochains jours. Il a subi un choc
important à la tête, et nous allons faire tout ce que nous pouvons pour assurer
sa récupération.
Amélie : (soulagée) Merci, docteur... Est-ce que je peux le
voir ?
Médecin : Pas tout de suite, nous devons le garder sous
observation. Mais dès que ce sera possible, vous pourrez lui rendre visite.
Lucas
respire profondément, soulagé que la situation ne soit pas plus critique. Mais
alors que le médecin s'apprête à repartir, il s'arrête et regarde Lucas,
hésitant un instant.
Médecin : (après une pause) Monsieur, j'aimerais que vous
veniez me voir un moment, en privé. Il y a quelque chose dont j'aimerais vous
parler.
À
suivre…
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