Chapitre 32 : A la source

Ecrit par Dalyanabil

La Ruqiya (arabe : الرقية) est une forme d'exorcisme propre à l'Islam. « [Elle] est un ensemble de méthodes spirituelles qui consiste à remédier aux maladies occultes, comme la possession, par la récitation de versets coraniques ».

D'après le Coran :

« Nous révélons du Coran, ce qui est une guérison et une miséricorde pour les croyants. Mais cela ne fait qu'accroître la perdition des injustes. »

— [17.82]

La ruqiya permet, par la permission d'Allah, d'annuler la magie noire (appelée sihr) et d'exorciser les possessions démoniaques.

Elle consiste en la lecture de versets choisis du Coran. Il s'agit soit de versets glorifiant la puissance et l'unicité d'Allah (e.g 2.255 āyatu-l-kursī, Surah Al-Ikhlas), soit de versets parlant de magie (La Vache.102, Ta Ha.68 → 70, El-Araf.117 → 122, Jonas.81 → 82 + Surah Al-Falaq et Surah Al-Nas).

Le musulman récite ces versets en patientant durant son épreuve et en plaçant sa confiance en Allah et uniquement en Allah.

La récitation peut aussi servir à bénir de l'eau ou de l'huile qu'on utilisera comme boisson ou onction.

La ruqiya peut être pratiquée par tout musulman instruit du Coran, généralement bénévolement. Toutefois, il est fortement recommandé de la pratiquer soi-même.

Tout recours à des forces impures est strictement interdit. Le doute est permis dès que les versets du Coran sont profanés, qu'un sacrifice est destiné à un autre qu'Allah, que des souillures sont utilisées ou que de la superstition est utilisée.

Source wikepedia.

 

Chapitre 32 : A la source

****Nah Rachi****

Plus de trente ans que j’attends ce moment. Je me souviens comme si c’était hier du discours que m’as servi mon mari. Contrairement à ce que j’ai pu laisser entendre j’ai essayé. Essayé d’être une bonne épouse, une bonne mère mais jamais je n’ai eu la moindre chance face à la sainte AMINA.

****Trente et un ans plus tôt****

Ça faisait presque deux ans que j’avais eu mon fils Arouna, mais depuis mon mariage n’était toujours pas consommé. Ce n’était pas faute d’avoir essayent toutes les recettes de grand-mères que je connaissais pour séduire mon mari mais rien.

Mon mari n’a jamais été autre chose avec moi que CORRECT. Jamais un mot déplacé, jamais une quelconque inégalité entre ma coépouse et moi dans son attitude. Jamais. Et c’était ça le pire. Bien sûr je savais pourquoi il m’avait épousé. Je devais m’en contenté mais voilà au bout d’un moment j’ai voulu plus. Et j’ai essayé d’avoir plus. Mais rien. Entre son attitude politiquement correct et celle de sainte d’Amina j’ai commencé à suffoqué. Ma haine des hommes a pris le dessus, l’ambiance à la maison a en souffrir. Je ne vois dans tout ce qu’ils font qu’un moyen de se débarrassé de moi. Sinon comment expliqué que mon mari partage mon lit sans me toucher, de son comportement presque juste vis-à-vis de moi et Amina. Mais il fallait être aveugle pour ne pas voir qu’il l’aimait elle. Pourtant je suis une belle femme. Non je suis une femme MAGNIFIQUE. Alors pourquoi ne me regarde-t-il pas ? Elle, qui qui ne m’arrivait même pas à la cheville physiquement, qui est arrivé après dans cette maison, est son tout et moi un fardeau, une quantité négligeable, la troisième roue du carrosse, la brebis galleuse de la maison de Nji Nsangou. Un jour ou un autre cette sainte nitouche si je reste les bras croisés viendrait me demander des comptes. Il m’avait juré n’avoir rien dit à propos de la paternité de mon fils mais j’étais certaine qu’elle le savait. Et un jour ou un autre elle m’exposera au monde. Je dois être prête pour ce jour-là.

Fort de ses résolutions nouvellement prise. Je me suis sorti de mon lit la nuit avait été particulièrement longue et pénible, dans moins d’une heure le muezzin allait faire l’appel pour la prière, Baba n’aime pas quand j’arrive juste avant. Je dois m’y prendre à deux fois avant de fixé correctement mon voile, je suis légèrement nerveuse. C’est qu’il y a fort longtemps je ne suis plus allez le voir. Alors je ne connais pas l’accueil qu’il me réservé mais quel qu’il soit il est la seule et unique personne qui peut m’aider. Je suis heureuse de constaté que je suis la première arrivée.

« Salam, Baba. »

Après m’avoir dévisagé pendant ce qui m’as semblé une éternité, Il m’a fait signe de m’asseoir sans m’adressé aucune parole. Ça duré encore quelques minutes  avant qu’il daigne enfin me parlé.

« Salam, ma fille ça faisait longtemps que je t’avais vu. Qu’est ce qui t’amène de si bon matin ? »

Avec hésitation. « Je veux contrôler mon mari. Je veux être la seule pour lui. Je veux qu’il m’aime. »

La case de Baba est situé dans sa concession qui elle est situé au quartier Manshiram. C’est un polygame qui a quatre femmes avec une vingtaine d’enfants.. Elle (sa concession) se compose d’une dizaine de cases toutes en terre rouge et toits de pailles. Les quatre plus grandes qui sont alignés les unes après les autres sont attribuées à ses épouses, la case au centre juste un peu plus grande que l’une des cases principales avec une grande entrée qui sert de porte et deux petites fenêtres de chaque côté sert de cuisine. Une fois sa quatrième femme qui est presque toujours de corvée de cuisine m’as invité à l’attendre  avec elle dans celle-ci pour tous ceux qui y vivaient j’étais une cliente comme une autre et était donc toujours traitée en invité.

Justa à l’entrée de la concession il y a une case pas très grande. Elle sert d’habitation à Baba mais aussi de lieu de travail. Juste au coin il y a un lit en bambou d’une place toujours fait correctement. Dans un coin de la pièce il y a un feu de bois sur lequel est toujours placé une bouilloire métallique avec une mixture imbuvable à l’intérieur pour le commun des mortels sauf pour Baba et qui soigne tout avec. Je ne l’ai jamais vu y rajoute autre chose que de l’eau pourtant son contenu à toujours l’air âpre. Au milieu de la pièce sur une natte un Baba imperturbable lance les cauris ou fait des incantations avec son chapelets qui est limite comme une extension de sa main. Au quatre coin de la pièce sont disposés des calebasses pleines, de poudres, de différentes couleurs (rouges, blanches, noires…), d’écorces sèches, des bidons pleins de liquides et autres bibelots en tout genre.

Je le vois consulté les cauris qu’il lancé avant à mon entré. « Hum et dans le cas contraire. »

Je le regarde complètement perdus. Juste pour être sûr d’avoir bien compris. « Je ne peux ? »

« Non, il est intouchable même pour moi. C’est quelqu’un de beaucoup trop pieux pour que je m’attaque à lui, du moins pas de cette façon-là. Ça ne tiendra pas. »

« Ok. » Je marque un temps de pause pour assimilé ce qu’il vient de me dire. Je me sens gagné peu à peu par la colère. Si je ne peux pas l’avoir alors elle non plus. « Détruit le Baba. » Ces mots sont prononcés avec tellement de colère et de haine que j’en suis étonné moi-même.

« Ça ne se fera pas en une fois, il faudra être patiente. »

« Patiente ? Patiente comment ? »

Mais au lieu de répondre à ma question il m’ignore complètement. Ramasse les cauris, prononce des incantations et les lances avant de répète plus pour lui que pour pour moi. « Patiente et persévérante. »

Je le vois se tourné prendre un petit mortier dans lequel il rajoute des poudres venant des différentes calebasses y rajoute quelques écorces et commencé à les moudre avec patience. Quand il a finis je le voir prendre un vieux papier journal dans lequel il y verse le contenu du mortier et me le tend en silence. Mais au lieu de me le donné toute de suite il le place sur ma main et une fois qu’il a capté mon regard il me dit.

« N’oublie pas quand on veut creusé la tombe de son ennemi on doit la faire grande au cas où on y tombe avec lui ou tout seul dedans. » Il marque une pause avant de reprendre. « La première étape est d’empêche ta coépouse d’enfanté. Verse cette poudre devant sa porte et elle ne pourras gardé aucune grossesse. Vas et reviens me voir dans une semaine pour que nous décidions de la marge à suivre. »

« Bien Baba. » j’ai déposé l’argent que j’avais pour lui sur le tapis au-dessus des cauris et je suis partie.

****Aujourd’hui****

L’humiliation est un sentiment que je ne connais que trop bien, que j’ai subi  à mainte et mainte reprise au cours de ma vie. Et J’avais juré que plus jamais je ne la subirais du moins pas si je peux l’empêche. Je marche d’un pas rapide parce que aujourd’hui c’est le jour. Le jour où je vais enfin prendre la place qui me revient de droit, une place qu’il a refusé de me donner de son vivant : celle de l’unique épouse à défaut de celle de l’épouse aimé et chérie. Le jour pour lequel j’ai fait des choses inexplicables, impardonnables uniquement poussé par ma haine, mon ambition, ma soif de vengeance. Bientôt, elle vas sortir pour ouvrir leurs volets comme elle le fait toujours à chaque matin. Et là je pourrais agir.

J’entends un bruit métallique de porte avant de l’apercevoir dans la clarté matinal. « Salam, Amina. » Je vois la surprise la plus totale se peindre sur son visage.

Méfiante. “Walaikoum salam, Je peux faire quelque chose pour toi Ramatou? »

« Oui me suivre chez moi. »

« Non je… »

« C’est pas comme si je te laissait le choix. » A ce moment je lui montre le couteau de cuisine que je tenais derrière mon dos. « Il est imbibe de poisson. Il suffit d’une égratignure et tu es morte en moins de cinq minutes dans d’atroces souffrances. Et une fois que j’en aurais terminé avec toi je vais entrer chez toi le temps que quelqu’un m’arête j’aurais tué encore combien de personnes a ton avis ? »

« …. » je vois la résignation, la peur se lire sur son visage

« Je n’ai plus rien à perdre alors ne joue pas avec mes nerfs. »

****Quelques heures plus tôt chez Rachi****

Dix-neuf heures.J’ai appelé mes frères chez moi, si je leur avais raconté ça au téléphone ils m’auraient assurement traités de folle. D’ailleurs quand mon mari qui est un assidu de la mosquée m’a parlé ruqiya* j’étais on ne peut plus sceptique mais j’ai dû me rendre à l’évidence surtout quand mes rêves sont devenus de plus en plus réaliste avec le temps.

Ils vont arrivés à quelques minutes d’intervalles, je sais pertinemment que si jamais l’un deux savait que l’autre serais là ils auraient l’un comme l’autre déclinés mon invitation surtout Arouna. Non plus par haine. Tariq ne viendrait pas pour éviter les conflits et Arouna plus par honte. Ils y a encore quelques jours je ne comprenais pas pourquoi mais maintenant oui et ça me semble toujours si irréel.

« Ne t’inquiète pas, maintenant qu’on sait quel est le problème s’il plait à Allah on vas pourvoir le résoudre inch Allah. » Mon mari Hamed prononce ses paroles en prenant mes mains que posés sur mes genoux dans les siennes histoire de me rassurer. C’est vrai que je suis très nerveuse. Mon regard passe en revue toutes les personnes présentes ici. Mon beau-frère à qui j’ai fait des misères plus d’une fois mais qui Al hamdoulillah ne m’en tiens plus rigueur du moins plus tant que ça. Je l’espère, mon mari à une confiance aveugle à lui et c’est tout ce qu’il me faut. L’iman de la mosquée centrale et mon mari. J’ai tenu à ce que ça soit en petit comité. Et je compte sur l’extrême discrétion des personnes présentes pour ne pas ébruité la chose. On donne le salam, ça vas pourvoir commencé. Hamed serre plus fort mes mains pour calmt leur tremblement subis. Enfin ils sont là.

   
Dommages collateraux