Chapitre 33 : Une haine inexpliquée : un mal être profond.
Ecrit par Dalyanabil
Chapitre 33 : Une haine inexpliquée : un
mal être profond.
****Tariq/ Arouna****
Quand Rachi m’a demandé de venir, je me suis dit
que peu importe ce qu’elle allait me dire ça ne pouvait pas être pire que ce
que je vivais déjà. Mais apparemment j’avais tort. Comment a-t-elle pu croire
que mon frère et moi allions pouvoir partager le même espace sans se
disputer ? Elle n’est pas seule, je connais la plus part des personnes
présente ici. Je les côtoie et chacun sait des choses sur moi qui fait que
aujourd’hui j’ai honte et n’ose affronte leur regards. Sentiment, qu'il y a
quelque mois encore je ne ressentais pas. Faut avouer que ma haine a toujours
été à son paroxysme de manière périodique et ce de manière complètement
aléatoire. Un peu comme une plaie qui en pleine phase de cicatrisation recevait
un coup de fouet et elle redevenait une plaie ouverte à peine traité. Sauf que
cette phase de cicatrisation, elle, s'attarde.
Mon beau-frère par exemple, combien de fois l’ai-je
traité d’incapable, de parvenu, d’arriviste. Son frère à côté de lui que j’ai toujours
mis dans le même panier vu qu’il traîne toujours ensemble. L’imam de la mosquée
centrale, lui c'est à sa femme que je me suis attaqué et ce ouvertement sans
aucune honte. Quand il en a eu vent, il est venu me demander des comptes et
bien sûr au lieu d’excuses en bonne et dû formes que j’aurais dû lui présentées
il n’as eu qu’un bon coup de gueule et mes poings. Pour la première depuis ma
plus tendre enfance face à ces personnes je ressent de la honte. Mon dieu
qu’est-ce Rachi me fait ? Pourquoi me met-elle dans cette situation ?
Ok elle m’en veut mais elle et moi on s’est toujours serre les coudes même si
c’était dans des situations pas très honorables.
Je suis encore sur le choc de ce qui est en train
de se passé. Ya Allah, viens moi en aide. Hier quand j’ai reçu le coup de fil
de ma sœur me demandant de venir chez elle de toute urgence j’ai pris peur,
mais quand j’ai constaté que Arouna était aussi là j’ai cru à une mauvaise
blague. Il m’as fallu toute ma maîtrise de soi et l’air de supplique sur le
visage de Rachi pour entre. Sur le visage de mon frère j’y vois de la méfiance,
de l’appréhension, du doute et aussi de la peur mais je n’en suis pas si sûr.
De quoi pourrais-t-il avoir peur d’ailleurs ? Je dois me tromper.
Définitivement.
Bien sûr pour cache mon embarras j’ai attaqué. Avec
un regard dédaigneux j’ai demandé à Rachi : « c’est quel genre de
plaisanterie ça ? »
Avant qu’elle n’ait eu le temps de répondre, Tariq
a rajouté : « si ça ait une, elle est de mauvais goût. »
« Au moins vous été d’accord sur quelques
chose. » Elle finit par se rendre compte que sa tentative pour détendre
l’atmosphère a échoué quand ni moi ni Tariq ne disons rien, et qu’on continue à
se tenir debout au milieu de son salon.
Son mari qui jusque-là lui apportait un soutien
moral qui je suppose ne se voulait pas si discret que ça en tenant aussi
ouvertement la main de ma sœur fini par venir à son secours. « Vous
devriez vous asseoir, si ça n’avait pas été important, ni moi, ni mon frère, ni
l’imam ne serait ici. »
« Justement c’est une histoire de
famille. »
Tariq me jette un coup d’œil presque remplir de
compassion avant de reprendre d’une voix dure. « Pose tes fesses sur le canapé
Arouna et pour une fois écoute si après ce que tu entends ne te plait pas fais
ce que tu fais le mieux râle ton insatisfaction et te barre. » Il marque
une pause, se tourne vers notre sœur qu’il regarde droit dans les yeux avant
d’ajouté : « Allah m’est témoin qu'ici n’entre pas dans la liste des
endroits où j’ai envie d’être surtout si tu y es. » Je sais que je suis
injuste avec elle mais pardonne ne veut pas dire oublié. Comment y arrive
d’ailleurs la dernière fois que j’avais été ici elle m’avait chassé comme un
vulgaire malpropre me faisant comprendre que je n’étais pas le bienvenue chez
elle. Tout ça parce que j’étais venu lui parlez en tant que son aîné de son
comportement désastreux vis-à-vis de sa belle-famille. En tant que chef de
famille c’était un des devoirs qui m’incombait. « On
commence ? »
C’est du délire ni plus ni moins. Je guette le
visage de Rachi à la recherche du moindre indice mettant à jour sa blague de
très très mauvais goût mais rien. Je scrute le visage de son mari, de son beau-frère,
de l’imam. Tous semblent très sérieux le seul encore plus incrédule que moi ici
c’est Tariq. Je le vois s’énerve avant de tourne mon regard vers le visage
remplir de larmes de ma sœur.
« Wouahhh comme excuse, elle est
parfaite. » c’est Tariq qui à parler, son étonnement est remplacé par une
expression neutre.
« Un excuse, tu crois vraiment que je suis si
incapable que ça d’assumé mes erreurs ? » là je reconnais bien le
caractère fougueux de ma sœur.
« Ce que je dis… »
Mais elle ne lui laisse pas finir sa phrase avant
de coupe court à ses doutes. « Dois-je te rappelle la fois où j’avais sans
le faire express cassé la pare-brise de papa ? Et que toi et Arouna étiez
prêt à prendre ma défense mais que je ne l’ai pas permis ? J’avais beau être
trop jeune je me suis dénoncé. » Elle marque une pause et ne le quitte pas des
yeux. « Tu ne veux pas me croire très bien, écoute les détails. »
Elle se tourne vers moi, et commence à me raconter tout ce qu'elle sait. Une
fois qu'elle a finie je suis comme postre. « L’iman est ici parce qu’il
est le meilleur pour ces choses. »
JE SUIS ENVOUTE ? Et pas par n’importe qui si
ce n’est ma propre mère. Comment est-ce possible ? Je me sens tombé sur le
canapé derrière moi ce qui ne peut signifier qu’une chose : cette
impression que j’ai eu d’avoir bondi sur mes pied quand Rachi a commencé à
parler était donc réel. Je prends ma tête entre mes mains indifférent à tout ce
qui se dit autour de moi, je ne songe même pas a contesté tout ce vient de raconter
Rachi, ça explique tellement de chose.
Je suis assailli de flash. La première fois que
j’ai ressentir de la haine pour mon frère. Papa venait de rentre d’un de ces
voyages d’affaires et nous avait ramène plein de cadeaux. Comme toujours on
étaient tous réunis dans son salon avec nos mères respectives, Rachi avait eu
droit à sa maison de poupée, et des vêtements. Tariq et moi à des vélos et des
vêtements. Bien sûr avant son départ on avaient tous en quelque sorte passé
commande d’autre choses. Tariq avait demandé un ordinateur et moi un jeu vidéo.
Sauf que quand papa nous a remis nos paquet respectifs j’ai été pris d’un
sentiment de jalousie soudaine et intense, pourquoi lui avait-il pris un
ordinateur et moi un stupide jeu vidéo ? C’est la question que j’ai posé à
mon père avec tellement de mépris que tous se sont figés, papa, Rachi, ma mère,
Ma’a, Tariq. Tous. Mais plus mon père ne disait rien plus ma colère allait
crescendo, je me sentais complètement lésé. Je me souviens que Tariq a pris la
parole pour me rappeler que c’est ce que j’avais demandé quand je lui ai
demandé de la ferme et que ce n’était pas à lui que je m’adressais. A ce moment
ma mère s’est levé pour me demande de surveille mon ton mais au lieu de me
calmé son intervention n’as fait que m’enflammé davantage comme si j’étais en
feu et elle alimentait ce feux de gaz-oil. Mon père toujours sous le choc ne
disait, et avait l’air très pale d’un coup. Mon frère a alors fait quelle chose
que jamais je n’ai compris, ni oublié. Il m’as tendu son ordinateur me disant
qu’au final il n’en avait pas si besoin que ça et que je pouvais l’avoir. Ce
qui était faux, il n’avait pas arête de nous rabâché les oreilles à moi et
Rachi de tout ce qu’il pourrait faire avec. Il prévoyait de convaincre Pa’a de
faire installer internet à la maison alors je savais qu’il mentait et à cet
instant je l’ai détesté. Déteste d’être aussi altruiste, désintéressé. Faut avoué
que si il y a une chose que mon père faisait de manière impeccable c’était nous
choyer mes frères et moi et ce toujours de manière égale mais à ce moment-là le
regard plein de fierté qu’il lui a lancé m’as rendu encore plus amère. Alors
j’ai arrache des mains de Tariq son ordinateur que j’ai balancé contre le mur
j’ai ramassé mon jeu vidéo et je suis sorti malgré le fait que mon père criait littéralement
mon nom suivi de ma mère et de ma sœur. A partir de ce jour nos rapports n’ont
plus jamais été les même, je les ai hais, tous sans aucune raison valable. Du
moins jusqu’à maintenant. De la première fois que j’ai frappé ma femme, de toute
ces fois où je suis rentre soûl et j’ai crié sur mes enfants, d’avoir couché
avec la femme de mon frère. Et tellement d'autres choses immondes.
Autour de moi ils continuent à discuter, l’imam est
en train d’expliqué à Tariq ce que c’est mais d’un coup c’est le silence
totale, alors j’essaie de parler. « Je… Je… Je… » Ma voix ne trouve
pas d’écho, quand Rachi toute en larmes s’agenouille devant en essuyant mes
larmes avec un bout de son voile je me rends compte à ce moment-là d’avoir
sangloté à voix haute. « Je sais. » Ces deux petit mots prononcés par
ma sœur semble à eux tous seuls englober tellement de
chose majoritairement :la culpabilité, la honte qu’elle et moi
ressentons.
« On vas te sortir de là. Je vais vous sortir
de là. » C’est Tariq encore plus ému que nous qui s’est assis à côté de
moi sur le canapé et nous tient chacun dans bras. sur son visage je ne lis
aucune pitié si ce n'est de la compassion mêlée de détermination.
Comment peut-il vouloir m’aider après tout ça.
« Tu ne sais pas de quoi tu parlé, tu ne sais pas tout ce que j’ai pu
faire, alors Stp ne prends pas d’engagement que tu ne saurais tenir. »
j’ai parlé en baissant la tête.
Calmement, il me répond. « Peu importe, toi
comme elle vous été bloqué avec moi. »
« Mais… »
« Je sais que tu es le grand frère mais ce
n’est pas un débat, que tu le veuille ou non je suis là. Fais toi une
raison. »
Ma sœur n’as pas proteste et a pressé la main de
mon frère tout en m’encourageant avec son sourie. Et c’est en tant qu'une
famille qu’on s’est retourné vers l’imam pour lui demander. « Et
maintenant ? »
****Ma’a****
Si je l’avais vraiment voulu j’aurais pu échapper à
son couteau mais elle avait raison je ne pouvais pas risqué qu’elle fasse du
mal aux miens alors je l’ai suivi. La conversation que j’avais eu avec mon fils
quelques jours suivant celui où on avait aperçu Asma me fait comprendre que le
dénouement est proche. Rien de ce qu’il m’as dit n’a vraiment été une surprise
pour moi, ce sont des choses que j’ai toujours soupçonné surtout la mort de mon
mari mais au grand jamais je ne me suis permise de donner vie à ceux-ci. Je
remercie intérieurement Tariq de m’avoir dit la vérité grâce à ça je sais
qu’elle est dangereuse et prête à tout. Je dois faire très attention à tout ce
que je dis ou fait si je ne veux pas que ça tourne mal pour mes enfants. Quant
à moi s’il plaît à Allah alors je suis prête.
Elle prend la direction de chez elle, quiconque
nous verrait croirait que nous sommes juste deux femmes en train de discuté de
la pluie et du beau sauf que j’ai couteau dans mon dos. Une fois dans son salon
je lui lance « Je ne sais pas ce que tu veux, mais tu devrais faire
attention. » C’est la dernière et d’ailleurs la seule chose que je dis
avant qu’elle ne m’assomme. Ma dernière pensée est pour Tariq, j’espère que
quoiqu'elle prépare il ne vas pas foncé ici tête baissé.