chapitre 32: Sango

Ecrit par ngakomal

~~~~ sango njanè … madiba adrian~~~~~~

La voir là devant moi me rendait tout bizarre. Trois mois sans se voir paraissaient pour moi  des siècles. Et là encore j’étais dans le déni. Elle passa lentement devant moi de sa démarche chaloupé et  je ne pu m’empêcher de la sentir. Mon Dieu ! Cette odeur à la fois musquée et … je ne sais plus. Elle ne sentait pas une fleur en particulier mais on pouvait reconnaitre le parfum de chacune d’elles. En fait c’était comme quand je m’étais endormis dans ses bras. Une odeur de brise se levant sur une forêt au réveil, gorgé de rosée.  Mes muscles noués se détendirent instantanément et je poussais un soupir profond et libérateur. Je me le demande était-ce çà l’amour ? Pour tout vous dire je ne sais pas. Mais une seule chose etait certaine… JE L’AI DANS LA PEAU !

Dès que nous somme entrée dans mon bureau, je n’ai pu me retenir il fallait que je la touche. Verrouillant la porte derrière moi, je la retins par le bras avant le la faire valser contre le mur afin de me presser contre elle. On aurait dit une drogue dont j’étais en manque. Je voulais tout me remémorer  d’elle. De son odeur musquée à l’odeur de son champoing dans ses cheveux. Tout engloutissait mes sens et me libérait en quelque sorte d’une boule au ventre. Sans savoir trop comment, je me retrouvais entrain de l’embrasser à pleine bouche. Miséricorde ! Ce gout salé, poivré, doucereux et mielleux…. La danse de nos langues me fit oublier jusqu’à mon être. Avec elle j’étais si bien…Elle posa ses deux mains sur mon torse et moi je lâchais sa bouche pour me glisser dans son cou. Puis, soudain, il y eu comme un éclair. Ou encore un choc électrique en moi qui irradia mon corps. Un choc ni trop puissant ni trop tendre. Genre entre douceur et douleur. Et puis cette lumière dans mon âme… on aurait dit que de grands yeux la scrutaient et lui souriaient.

-          C’est quoi ça ? lui demandais-je

-          Tu m’as aussi manqué mais je ne savais pas que je te manquais à ce point. Dit-elle un peu déboussolée

-          C’était quoi cette lumière qui émanait de toi ?

-          Qu’elle lumière ? je n’ai rien vue…

-          Ne joue pas avec les mots. Tu pourrais me dire ce qui se passe à la fin ?

-          Comme je te l’ai dit la dernière fois que tu me l’as demandé quand tu seras prêt à te confier sans craindre que je fuie en courant, alors je ferrais pareil.

-          « laisse là tranquille Njanè. Ne compromet pas tout parce que tu ne maitrise rien. D’après ce que je ressens, une part d’elle se méfie encore de nous. » intervint Piè

-          De nous ?  répondis-je en silence. Elle est mienne juste mienne. Je ne te permets aucun droit sur elle.

-          « je le sais maitre, je parle de nous car ces yeux me scrutaient en réalité et me sondaient. Son corps et son cœur se donne à toi sans restriction mais son esprit se pose des questions. »

-          Hummm.

-          Je sais Docteur Adrian ce n’est pas très facile. Mais comprends moi je ne peux expliquer ce que je ne saisis pas. Alors merci de ne pas me hummm

-          Te hummm

-           Oui oui me humm. Je n’aime pas ça. Tu donne l’impression d’avoir trop de truck négatif à dire

-          Ok. répondis-je confus. Quand est ce j’avais dis ce humm. Je détestais aussi ces expressions non verbales qui pour la plus part du temps ne voulaient rien dire et portaient plus vers l’imagination.

-          «  tu as rugit comme à ton habitude contre moi et c’est ce qu’elle à entendu. Je me retire. Je ne tiens pas à tenir la chandelle, merci de ne pas oublier que tu dois te reposer dans ses bras. J’en ai besoin et toi aussi! ».

Comme de rien, je l’ai tiré sur l’une des chaises des patientes et l’ai fait assoir sur moi.  Je suis resté là à la contempler et à la caresser. Que j’imprime en moi les formes de son visage et de ses courbes.

-          Petite cachotière ! pourquoi ce matin ne m’as-tu pas dit de t’attendre.

-          Je voulais te faire la surprise.

-          Tu sais, ma reine elle est réussite. Tu ne sais combien ta présence m’est vitale princesse.

-          Merci. Dit-elle en baissant la tête gênée.

-          Chérie. J’aimerais savoir la raison pour laquelle il t’est si difficile de m’appeler autrement que docteur Adrian.

-          ….

-          Dit Adrian

-          ….

-          Allez ma belle ! mon prénom dans ta bouche est comme un fruit défendu perché à la porte du Paradis. Elle descend comme une larve de douceur sur mon être. Alors …

-          Oui Adrian

-          Trouve-moi un petit non. C’est trop chou.

Elle partit dans un éclat de rire et me traita de « pas possible ». J’aimais son rire et l’inflexion de sa voix quand elle semblait ne pas porter le poids du monde.

-          J’ai besoin de ton aide. Déclara-t-elle lorsqu’elle se fut ressaisit.

-          Tout ce que tu veux.

-          Que je ne te prenne pas aux mots ! fit-elle avec un sourire en me regardant au fonds des yeux. Je sens ma verge tendre et poindre contre sa fesse. Je m’adosse sur le dossier de la chaise pour tenter de juguler la passion et le désir d’elle qui monte en moi. Sérieux ? seul son rire provoque ceci en moi ?

-          Je t’en supplie prends moi aux mots.

-          Tu sais … comme tu as déclaré l’autre soir chez nous que tu étais mon petit ami, maman voudrais te voir. Et  j’aimerais profiter de cela pour parfois leur faire croire que je suis avec toi afin de réviser et d’aller passer mes exams ?

-          Tu  as besoin de tout ceci pour aller passé des examens ?

-          Oui … je sais c’est étrange. Je continue mes études à l’insu de mes parents. Ce serait trop long à expliquer.

-          Et qui paie ta scolarité ?

-          Je suis inscrite à l’université d’état. Ce n’est pas trop cher. Raoul utilise son argent de poche  pour le faire.

-          ….

-          Quoi ? dit-elle devant ma mine renfrognée

-          Trois fois rien… je n’aime tout simplement pas le fait qu’un autre s’occupe de toi. De toute façon je n’étais pas là et ton cher ami ne se privera plus pour toi.

-          C’est ça ! vas y ne te gène pas !

-          Je te prends aux mots…. Répliquais-je avec tout mon sérieux

Je ne sais trop quoi penser de la vie que mène ma précieuse. C’est si confus que je ne cherche pas à comprendre. Le temps répondra à toutes mes questions. Je me penche sur la table et compose le numéro de Math et le lance en main libre.

-          Allo ?  

-          Oui. Peux-tu prendre mes patients pour ce soir ?

-          Bonsoir Adrian. oui je vais bien et oui je pense pouvoir prendre en charge tes patients ce soir.

-          Merci.

-          Non merci à toi. Tu suis pour une fois mes conseils. Vue comment tu est mal luné ces derniers jours, c’est toi qui nous rend service.

-          Merci quand même.

Il raccroche et je constate qu’elle sourie.

-          Quoi ?

-          Rien …

-          Lève-toi alors, je range mon bureau et on s’en va.

Ce qu’elle fit. Je surprenais de temps en temps son regard glisser sur moi et me détaillé de la plus belle des manières. Vraiment ! De qui me moquais-je ? Il m’était presque impossible de lui résister. Cette courbe qu’avaient ses lèvres quand ses pensées étaient trop impures et ce désir au fonds de ses yeux dont elle me couvait. N’y tenant plus, je retirais ma blouse et pris mes clés de voiture. Devant elle, je pris le temps de lui mordillé la lèvre avant de l’entrainer au dehors. Nous sommes passés devant le bureau de la secrétaire de service qui était toute ébahit. Pour une fois que je rentre du boulot avant l’heure ! J’espère qu’ils n’en feront pas tout un plat. Biboum devait me faire son rapport aujourd’hui. C’est tout aussi important que mon repos auprès de ma belle. Mais bon…. Je roule en silence… dans un bouchon, elle me demande de mettre de la musique qu’elle commence à chanter à tue tête. On aurait dit qu’elle se libérait de quelques entraves. Je voyais de la joie irradier d’elle. La joie d’être avec moi. Une douce langueur embauma mon cœur et me fis me sentir tout chose. Je me ressaisis très vite. C’est vraiment bizarre tous ces émotions qui me traversent l’âme, l’esprit et le corps. Ne serais-je pas malade ?

~~~~ Mehoum Reine~~~~~~

Je ne sais presque rien des jeux de l’amour et de ses principes. Je ne sais comment me comporter devant Adrian. Ad. Oui c’est son petit nom dans mon cœur.

Il m’impressionne tant et près de lui, j’ai toujours comme des fourmillements dans le corps. Le mélange de mes émotions fait des ravages sur la sphère que Nzeu avait créée pour mon apprentissage. Il me rappelait encore tout à l’heure comment je ne devais pas précipiter les choses. Mais comment résister à un homme pareil ? Tout à l’heure mon œil s’est ouvert sur son âme afin de le sonder et de rencontrer sa noirceur. J’ai entraperçu son génie. Il croyait se cacher de moi. Pensait-il que je ne me rappelais pas de lui ?  Mon homme (pensais-je en rougissant) est un homme bon mais qui peut voir rouge sans crier gare et créer des dégâts genre légendaires.

Nous arrivons au portail de la dernière fois. Le gardien, après un coup d’œil hors de sa  grille se contenta d’ouvrir grand les portes. Bien qu’ayant l’air un peu surpris. Quand il gara, celui-ci vint s’enquérir de son état de santé.

-          Bonjour patron

-          Bojour Bakar.

-          Tu vas bien patron ?

-          Oui. pourquoi ?

-          Heiiiin patron c’est que tu ne rentre pas souvent à l’heure ci. J’ai cru qu’il y avait un problème.

-          Non. Aucun problème. Tu te souviens de madame ?

-          Oui patron. Bonjour madame.

-          Bonjour Bakar. Lui répondis-je tout simplement avant de recommencer à contempler tout autour de moi.

-          Bon… je ne suis là pour personne. Intima t-il avant de me prendre par le coude. Allons-y par ici. Fit-il en me montrant le chemin.

La cours allait à elle seule sur 400m². Elle était jonchée de pavées et de petits jardins. Plus loin, je pouvais voir des arbustes. Certains de décorations et d’autres fruitiers. Nous somme entrées par la porte principales qui donnait sur un grand salon de couleur blanc gris et aux murs nus. Je n’avais jamais vue de pièce aussi impersonnelle. Le canapé blanc immaculé trônais dans un coin au dessus du quel était accroché un énorme écran plat. J’ignorais que l’on trouvait cela dans le commerce. Les tables de décorations étaient disposées au bon endroit mais il n’y avait aucune fleur. Cette pièce dégageait une si grande solitude et une t’elle froideur qu’elle me glaçait. Il me mit un baisé dans les cheveux avant de lancé.

-          Fait comme chez-toi.

Mais comment pouvais-t-on faire d’un endroit pareil son chez soit ? On ne savait jamais… peut-être les autres pièces ne se ressemblaient pas. Sans plus attendre, je me dirigeais vers l’ouverture latérale qui donnait sur un couloir. Il y avait un escalier et trois portes.  La première était les toilettes. Spacieuse et sobre. On aurait dit que jamais personne n’y avait mis les pieds. Les tiroirs contenaient peut-être les accessoires de bain et autre parures… mais là il n’y avait rien de travers. La prochaine pièce était la cuisine. Tout aussi spacieuse avec des espaces de rangement inclus.  La pièce d’en face était certainement une chambre transformé en salle de sport. Il avait tout un arsenal. C’est tout ce que je pouvais dire. Au dessus des escaliers d’autres chambres, des toilettes et un autre séjour tout aussi impersonnel. De retour au rez-de-chaussée, je le vis sortir de la pièce horizontale. Changé. Seigneur. Voulait-il me rendre bègue ? Ou bien. La beauté de mon chéri n’était plus à refaire. Dans son jeans bleu et son démembré blanc, on aurait dit apollon. Les mains moites et la gorge sèche, j’avalais la salive et me contentait de le savoir a moi. Il parlait et moi je ne voyais que ses lèvres remuer en priant pour qu’il les poses sur les miennes. Etait-ce normale le fait que je voulais qu’il se colle à moi pour toujours.

-          Hey reine tu m’écoutes ? demanda t-il en me caressant la joue.

-          Oui pardon tu disais ? il fit un sourire du genre « je ne suis pas dupe » mais moi je ne le calculais même pas.

-          Tu ne t’es rien pris au frigidaire ?

-          Non… je n’ai pas faim.

-          Certaine ?

-          Ecoute, même si j’avais eu faim est ce que tu as préparé ?

-          Je pense que la femme de ménage qui est à la fois ma cuisinière a fait quelque chose pour moi.

-          Je ne l’ai pas vue.

-          Il y a de quoi c’est dans le micro onde.

-          Aaah ok.

-          Attend moi dans la chambre je viendrais avec un plateau.

Sur ces mots, il prit le passage où je sortais à peine et moi la direction de sa chambre. Contrairement au reste de la maison, celle-ci avait plus de charme. Même si elle n’exposait pas plus qu’il ne fallait. Il y avait un aquarium avec des coraux et un tout petit poisson pas très attirant. Il y avait deux ou trois vases de décoration et trois photos sur la table de chevet. L’une montrait une femme d’âge mûr très belle au coté qu’un homme qui semblait ne pas être content d’être là. Une autre montrait Adrien avec un autre monsieur du même clan d’âge et la troisième c’était moi endormis dans mon lit d’hôpital. Quand avait-il pris cette photo ? Je voulais aller plus près pour la voir mais, le poisson m’attirait plus. Je n’avais jamais vue poisson dans aquarium aussi laid. Ce doc avait les gouts bizarres.

-          Vraiment !!! tu es laid toi… je me demande comment ton maitre fait pour acheter poisson comme toi. Dis-je au poisson comme pour combler le silence de la pièce. De ma vie je n’avais jamais vue de poisson vivant a part à la télévision. Je me mis à tapoter la vitre pour qu’il bouge. Mais rien…

-          « ce n’est pas parce que tu es belle que tu vas te permettre de m’insulter. Et d’ailleurs qu’est ce que la beauté ?  si elle n’est que physique cela n’en vaut pas la peine… ce ne sera juste qu’un poison. »

Je me retourne brusquement pensant que qu’Adrien était revenu de la cuisine et je n’avais pas entendus. Mais non ce n’étais pas lui. En plus ceci ne ressemblait pas à sa voix. Je jetais un regard vers le poisson ; des bulles d’eau remontaient vers la surface. Il n’avait pas bougé d’un iota et semblait me fixer.

-          Adrien c’est toi ? il y a quelqu’un ? en regardant autour de moi

-          « ces humains… en plus de son impolitesse, elle est vraiment stupide. Qui lui donne même le droit d’appeler mon maitre par son prénom humain ? ».

Noooonnn !!! Ne me dites pas que c’est le poisson ! Je rapproche mon visage du bocal comme pour me rassurer du fait que je ne rêve pas.  Le poisson laisse échapper des bulles et se déplace d’un bout à l’autre avec violence. Comme s’il aurait voulu m’arracher le nez.

-          « Quoi ? tu veux ma photo ? ne t’a-t-on jamais dit qu’il est impoli de fixer les gens ? »

Seigneur !! J’en verrais dans ma petite existence! Un poisson qui parle !!  J’étais là à essayer de comprendre comment cela pouvais être possible quand j’entendis Ad m’appeler tout doucement.

-          Hey Meh qu’est que tu fais ?... tu as fais connaissance avec puce ?

-          Puce ?

-          « oui puce le nom que mon maitre m’a donné te gène ? ».

-          Oui … j’aime bien. J’ai eu l’impression qu’elle s’agitait un peu trop quand nous nous sommes rencontrer il y a un peu plus de 6 ans.

-          « menteur !! tu me trouvais mignonne. répondit le poisson en se remettant à faire des tours aléatoires dans son aquarium.

-          Tu vois ? ce que je disais…

-          Oouuuais. Je me décolle de la vitre pour constater qu’il avait un plateau  garni en main.

Je fessais celle qui ne comprenait pas le poisson et quand Ad a eu un petit sourire quand le poisson s’est mis à chanter. « L’amour c’est tout ce qu’il y a au monde, de laid de beau de triste, comme le disait le christ….. Enfin !! J’espère que tu me montreras à quoi ressemble un accouplement d’humain aujourd’hui ». J’ai capté que peu être lui aussi comprenais le poisson ou peut-être pas. Il prit ma main et nous sommes allés nous poser sur son lit douillet et moelleux. Pas le ce truck semblable au bois de chauffe qui me servait de matelas.

Il prit l’unique fourchette dans le plat et se servit la première bouchée.  La deuxième fut pour moi et les six autres aussi. Il est vrai que je n’avais pas pris la peine de me restaurer avant de sortir. D’ailleurs je n’avais aucun droit de me servir dans la marmite de maman sabine. Elle rentrait avant de me servir. Bref j’étais seule en cuisine la plupart du temps et savais comment gérer. Il prit une autre fourchette qu’il approcha de mes lèvres. J’évitais et dirigeais sa main vers sa bouche.

-          Pour toi… restaure-toi. J’aurais à manger à la maison à mon retour.

-          Ce n’est pas de ma faute j’adore les différentes courbes que prennent tes lèvres quand tu manges. Elles sont justes à croquer. C’est une invite …. Répondit-il après avoir avalé sa bouchée.

Cette remarque m’a fait me sentir toute chose et j’ai sentis une langueur m’envahir. Genre j’étais en paix et super détendue.

-          Cela aurait été plus simple si tu avais pris une fourchette pour moi.

-          Je me serais privée du plaisir de te nourrir. Tient… ouvre la bouche. Finit-il en joignant les mots  aux actes. J’obéis.

Apres ce repas sommaire, il alla déposer le plateau à la cuisine tandis que le poisson déplorait le fait que nous n’ayons fait que manger.  Je vous jure le poisson là était bipolaire. Il appartenait à qu’elle variété ? Je n’en savais rien.

-          « S’il te plait accouplez-vous.  Oui c’est à toi que je parle. Tu es tellement belle que j’en suis jalouse. Tu sais il n’a jamais emmené une femelle ici. Et pour une fois que cela arrive je ne voudrais pas rater un accouplement. D’ailleurs il est aussi beau mon Djanè. Tu sais j’ai toujours été avec lui. En s’en allant je suis partit avec eux. Mais tu seras toujours une étrangère. Nous sommes dans la confidence avec les périodes troubles là qui se préparent…. Tu vas obtempérer et servir mon maitre en le détendant j’ai dit !»

-          Djanè ???

-          «  fait bien semblant de ne pas comprendre ! espèce d’humaine ».

Je ne comprenais pas de quoi ce poisson parlait. À part son affaire d’accouplement là, j’étais complètement à l’ouest. Et pour dire vrai je ne voulais même pas savoir. Si tous les poissons de la sphère terrestre pialaient comme lui, hummm les eaux devaient être un vrai capharnaüm. Je n’en pouvais plus de son bruit.  Je pris le parti de m’étendre dans le sens de la longueur et de me détendre.  Les yeux fermés j’entendis Ad dire :

-          La ferme Puce. Tu en as assez dit et fait pour aujourd’hui. Calmes toi et laisse nous nous reposé. Arrête avec tes belles bizarres.

Un bruit de sachet dans lequel on fouille…. Puis le calme est revenu.

-          Il s’est vraiment calmé ton poisson. Demandais-je dans le lit les yeux toujours fermés

-          Oui. Quand je lui parle elle entends. Je pense que son agitation vient du fait qu’elle n’a jamais vue une autre personne que moi.

-          Si tu le dis.

Je sentis le lit s’affaisser sur son poids. Il me tira tout doucement à lui et je me retrouvais au creux de ses bras. Je bougeais pour me caler confortablement.

-          Meh ….

-          Humm

-          Ouvre les yeux.

Ce que je fis. J’ouvris les yeux sur l’immensité pourpre de son regard. Tantôt joyeux, excité et tendre.

-          Je suis si heureux… tu ne sais pas combien j’ai prié pour que ce moment arrive. Que je te sente mienne. Toi et moi dans ce lit veux dire tellement… ceci se situe au-delà des mots. Il prit ma main et le posa sur son cœur qui battait la chamade. Tout ce que je peux te dire ne suffiras pas alors ressent. Ressent ce que tu fais de moi quand tu es près de moi. Loin de moi, je suis comme inexistant.

-          Moi aussi je me sens bien près de toi.

Nous sommes restés là je ne sais combien de temps à nous regarder. Je crois que comme lui, je détaillais les traits de son visage comme pour l’imprimer sans mon subconscient. Je le savais bien ! Ce moment ne durerait pas éternellement. Les temps sombre étaient en chemin. La bataille sera rude avait dit N’zeu et nous devrions absolument la gagner. Je voulais profiter de chaque seconde. Qu’aucune miette ne s’échappe sans que je ne l’aie vécue pleinement.

Je ne sais à quel moment je me suis endormie. Tout s’est passé comme si j’avais juste cligné des yeux et me retrouvais dans l’univers de cette forêt qui avait sur moi cet effet apaisant remplis de douceur et d’ondes positives. Je regardai au dessus de la tête d’Ad. Encore cette forêt luxuriante qui m’entourais. Nous étions toujours sur une feuille en forme de lit. On aurait dit des nénuphars. Je m’étais endormie dans ses bras à deux reprises. Et ces deux fois, j’ai automatiquement basculée en ce lieu. Est-ce à dire que toutes les fois où j’aurais à dormir dans ses bras je me retrouverais ici ? Ce ne serait pas pour me déplaire. Un coup d’œil à Ad montrait qu’il dormait à point fermé. Un mouvement de côté et hop je mis mes pieds dans la végétation dense et touffus.  Je voulais aller voir et découvrir cet endroit. Je faillis m’étrangler de peur quand je découvris le gros chat noir de docteur Madiba derrière les larges feuilles de macabos sauvages.

-          Seigneur !!!... j’avais cru que la dernière fois était une exception.

-          Non. Dit-il de sa voix de vieux rognon situé entre rugissement et miaulement. Dans cette forêt je peux me séparer de lui pour qu’il puisse se reposer sans avoir recours à sa maitrise interne.

-          Pardon ?

-          Bonjour Prêtresse Mehoum, fille de la lune. Je te présente mes respect débite t’il en sortant tel une flèche des feuilles.

-          Sans aucun doute. Tu ressemble à un gros chat et vilain en plus.

-          Merci Ma Reine. C’est un honneur d’être qualifié par toi.

Est-ce moi où bien il venait de répondre à une insulte par des remerciements. Bref si ça lui fessait plaisir… J’observe à nouveau Adrian et constate qu’il n’a pas bougée d’un iota.

-          Il en aura pour des heures pour se recharger en énergie positive.

-          A chaque fois que tu ouvres la bouche, je ne comprends rien à ce que tu raconte.

-          Il suffit de demander Ma reine.

Il se mettait à ma disposition afin que je puisse comprendre. Je ne pourrais jamais laisser l’occasion m’échapper. Entre les réponses vaseuses et proverbiales de N’zeu et les métamorphoses que je subissais jour après jour, je ne comprenais rien à rien. Quand à y faire…. mieux vaux s’assoir je pense que la séance sera très, très longue.

Par les Eléments