chapitre 31 (suite)

Ecrit par ngakomal

-          Si tu ne parle qu’à moi dans ce quartier alors qui t’as fait ce bébé ?  j’ai essayé de faire comme si… mais je n’y arrive pas. Qui a bien pu toucher à ma petite sœur. Demande t-il avec le sourire je crois bien pour que je ne m’en offense pas.

-          Il faudrait vérifier sur nos actes qui de nous est le petit.

-          T’inquiète c’est toi….. alors ?

-          Je n’aime pas en parler. C’est un truck que j’aimerais oublier et me le sortir de la tête. Mais pour toi je ferrais un effort. Depuis que cela est arrivé, je n’en ai parlé à personne. J’ai creusé un trou dans la section souvenir de mon cerveau et l’y ai enterré. Le plus profondément possible. Il y a environ 5mois, j’étais à la maison entrain de faire les derniers rangements de la maison. Tu sais vaisselles, rangement etc... il était plus de 1h du matin et je me sentais fiévreuse. Je me dis que cela était peut-être dû au trop plein de travail de la journée. A peine je m’étais couché que vin maman sabine me demandant d’aller chercher son pagne chez la dame qui habite juste après la maison  abandonnée à 10 min de chez nous. Je l’ai supplié de me laisser partir avec le gardien mais elle a refusé. Me disant que son gardien était pour protéger sa famille et non moi… sur le chemin du retour c’est là qu’ils m’ont interpellé. Ils étaient trois et…. Je me suis mise à courir et à crier. Ils ont vite fait de me rattraper. L’un a sortit un couteau pour me menacer et l’autre à juste plaquer sa main sur ma bouche pour étouffer mes pleures. J’avais peur, j’avais froid. Je n’avais pas de force pour me débattre et ...et la tête me tournait. Je sentis juste comme mon slip tombait à mes pieds et qu’ils me soulevaient du sol pour me plaquer au mur. Chacun arrêtait  une de mes jambes et de leur autre main, l’un me maintenait la bouche fermée tandis que l’autre soutenait mon poids pendant que l’autre fessait la sale besogne entre mes cuisses. Je savais que personne ne pouvait m’aider… il n’y avait personne. Je préférais me soustraire à l’acte et par la même occasion à la douleur. Je savais qu’ils me connaissaient par rapport aux mots qu’ils prononçaient. Je ne reconnaissais pas leur voix et en ce qui concerne leur visage, il fessait nuit noire. J’ai rien pu voir.  Quand ils ont fini, ils m’ont laissé tomber comme un sac de patate et sont partis en courant. Je ne sais pas combien de temps j’ai mis pour reprendre mes esprits. Quand je fus fais, je me suis levé et ai retourné sur mes pas pour ramasser le pagne que j’avais laissé tomber dans ma fuite. Le pire c’est qu’en prenant le chemin, je me suis rendu compte que c’était arrivé sur la barrière arrière de la maison. Dans la maison tout était sombre. Même le gardien somnolait. Je ne sais pas ce était si important sur ce pagne. Je l’ai posé sur la table de la salle à manger. Je suis fais un bain de vapeur vaginale comme ma grand-mère le fessait souvent où fille de rue du village et je suis allé me couché. Un mois plus tard je ne voyais pas mes règles.

-           ……

-          Là la mon cœur, mon ange ma petite sœur chérie arrête de pleurer. S’il te plait cela me fait doublement mal. Dit-il en me prenant dans ses bras pour me consoler. Je ne m’étais pas rendu compte que je pleurais.

-          Tu sais le pire dans tout ca ?

-          Non.

-          Le pagne a fait au moins deux semaines sur la table avant qu’elle n’y touche.

-          Laisse ma mie… le ciel saura la punir.. ne pleure plus. Tu vas me gâter ta beauté cadeau. J’eu un sourire entre les larmes.

Quand  je me fus calmé, il me dit d’aller me laver le visage. A mon retour, nous parlions de tout et de rien comme s’il avait compris que je ne voulais pas en débattre. Comme si je ne lui avais rien dit. Ce regard pitié que je détestais tant… il ne le portait pas. Juste de la colère contenue au fonds des yeux. Nous nous sommes arrangé pour la façon dont il me ferra parvenir les derniers cours par le biais de Michel. Quand nous avons fini, je pris congé de lui. En lui fessant comprendre que j’allais à l’hôpital.

-          Pour ton docteur où pour des analyses ?

-          Pour mon docteur

-          Alors je ne t’accompagne pas

-          Méchant grand frère.

-          Non merci…. Je ne tiendrais pas la chandelle.

En sortant, je pris la peine de passer par le salon  pour leur faire la bise aux parents et profiter pour passer le message de N’zeu à sa mère. Direction l’hôpital. Il fallait bien que j’aille faire ce pour quoi j’avais eu cette permission. Rien que d’y penser, mon cœur jouait du tamtam et du balafon en même temps. J’espère qu’il sera là. il m’as fait bien comprendre ce matin qu’il rentrerait tôt. Il ne serait pas de garde. Je sors mon téléphone.13h30. J’y vais.

~~~~ sango njanè … madiba adrian~~~~~~

Encore une journée pourri ! Je suis dans mon bureau à me morfondre et à essayer de remplir les fiches statistiques que le ministère de la santé nous oblige à déclarer chaque mois. Comme si nous n’avions que ça à faire. Je pose mon Stylo et passe la main sur la tête. Plus de deux semaine que je ne l’ai pas vue, tenue dans mes bras ou tout simplement sentir son odeur. Elle me manque terriblement. Piè ne cesse de me rabattre le crâne à avec des « tu as besoin d’elle », « vas y chez elle... elle n’y est pas à son aise », « quand tu y seras pense à ton repos ». Bizarrement depuis notre dispute de ce matin, il ne s’est pas manifester à moi.  Sans blague ! Qui l’aurait cru ? Mon géni me boude ! Et la seule cause revient à elle… ma Reine.  La dispute de ce matin revenait à ce que j’aille chez les Blairons. Pour une visite de courtoisie afin de voir reine. Il me dit que mon humeur massacrante est encore plus exécrable qu’avant. Je suis maussade et infréquentable. J’aboie plus que je ne parle. En fait je suis mal et m’en prend à tout ceux qui ont le malheur de me tendre la main.  De toute façon du moment que cela n’influe pas sur mon travail, ils me prendront comme ça et pardonneront mon humeur aussi massacrante soit-il. Je prends appuie sur le dossier de ma chaise et soupire d’ennuie.

J’attends encore des nouvelles de Biboum. Il doit être arrivé ce matin. J’appréhender vraiment. Je retourne au travail. Il me faut vraiment remettre ce document à la direction compétente. En créant cet hôpital, je ne savais pas qu’il me serait inclus des tâches admonitives par l’Etat. Tout ce dont je rêvais était je mettre mes dons à contribution pour essayer de défaire dans ce monde virtuelle ce qui avait été fait dans le monde spirituelle. Car pour ceux qui ne le connaissent pas, ce monde physique n’est que le reflet décalé du monde spirituel. Je suis là depuis un moment à remplir mes fiches en fonction des patients reçue lorsque j’entends des bruits au dehors. On dirait des patients qui demandent à me voir. Au début il n’y avait que deux voix et plus tard est venue une troisième.

-          Mais qu’est ce que vous en avez à faire de qui je suis et des raisons de ma visite ? Dites-lui tout simplement que je suis là qu’il refuse de me recevoir.

-          Madame vous ne me comprenez  pas. Il n’est pas bien et ne pourrait recevoir. Ni vous, ni personne. 

Oui ! La secrétaire méritait une prime ! Elle savait exactement comment répondre.

-          Il est malade ?

-          Non.

-          Ecoutez !… je ne suis pas une patiente. Humm c’est une visite personnelle.

-          Dans ce cas, appelez-le qu’il me demande de vous faire entrer. Je n’ai vraiment pas besoin de problème en ce moment.

-          Mais qu’est ce qui vous prend. Vous les petites filles de maintenant ? on vous dit que le docteur n’est pas là il est très occupé ce n’est pas n’importe qui pour que des souillons comme vous prétendent le connaitre personnellement. Certain même dans cet hôpital n’ont jamais échangés avec lui en 8 ans de service ! et vous êtes qui pour venir la bouche en cœur prétendre……

J’ai décroché. Le bruit vide de sens. Pour suivre la conversation aussi nettement, j’ai du me concentrer sur les ondes provenant de l’autre côté du mur. Cette voix me rappelle tellement la voix de Reine. Non. Pas ces deux dernières ; seul celle qui avait intervenu  un peux plus haut. La voix haut perché que je continuais d’entendre était celle de cette infirmière qui me fessait du rentre dedans.

-          «  espèce d’idiot ! » crachat Piè en sortant de mon corps. Sans un mot de plus, il se masqua en devenant invisible à l’œil premier et traversa le mur. Comme s’il jetait un coup d’œil. Il revint. Se posa devant moi.

-          «  tu est tellement atteint que tu n’arrive plus à reconnaitre sa voix ». dit-il après quelque seconde.

-          Qu’elle voix ? Et puis … il t’est interdit de m’injurier.

-          « Il m’est aussi inscrit de te dire la vérité. »

-          …. Je ne suis pas idiot.

-          « oui seulement avec ta Reine… » dit-il en sortant les yeux rouge comme par dérision. «  dépêche-toi elles vont finir par la faire partir ». finit-il en intégrant mon enveloppe corporelle.

Etait ce vraiment elle ? Dans la précipitation, j’ai fait tomber les documents que je remplissais. Rien à foutre ! Je suis sortie et les ai vues. Nos regards se sont croisés et on aurait dit que nous étions seuls au monde. Ses yeux étaient rivés aux miens comme si nous n’en revenions pas. Je ne sais pas pour elle mais moi je n’en revenais pas. Elle … ici … j’avais cru comprendre pas plus tard qu’il y a deux jours que ce n’était pas possible.

-          Mademoiselle, vous m’écoutez ?

-          Elle t’écoute très bien ….. (si je dis que j’avais complètement zappé son nom vous ne me croiriez pas) viens ma princesse. Dis-je en m’adressant à reine. Allons dans mon bureau.

L’infirmière sourit et fit mine de me suivre.

-          Je ne parle pas à vous mais à la demoiselle.

" désolé je ne savais pas que la suite avait été coupée"
Par les Eléments