Chapitre 33
Ecrit par Les Chroniques de Natou
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- Il est temps que vous me donnez mon argent, madame Belinga !!! Je suis très sérieux ! Vous ne savez de quoi je suis capable.
- Je t'ai dit de patienter un peu ; mon mari avant de mourir m'a bloquée l'accès à mon compte bancaire. Nous avions tous les deux un compte commun et pendant nos périodes de tensions, il m'a privée de tout. Actuellement je n'en ai pas assez ! Ce que j'avais, je te l'ai donné. Alors je ne te donne pas le droit de me menacer encore moins de hausser le ton ! Tu ne sais non plus de quoi je suis aussi capable ! Attends jusqu'à la fin des obsèques et je te rappellerai.
- Je l'espère ! J'espère pour vous que j'aurais la totalité de mon argent d'ici peu !
- Je déteste les menaces ! Et le chantage ne m'intimide guère ! Attends simplement que je te fasse signe, point final! Bye !
Maman Annette raccrocha ensuite ayant la crainte que tous ses plans diaboliques soient exposés aux yeux de tous. Comment a t-elle pu en arriver à un tel degré de sacarme et d'insensibilité ? Le meurtre de papa Belinga ne lui avait pas suffi, il fallait en arracher une deuxième vie pour en être satisfaite. Après cet appel, elle se mit à murmurer dans sa chambre car au final, elle n'avait pu obtenir ce qu'elle voulait ;
- << J'ai même tué papa Belinga pour rien ! Si je savais que j'allais être perdante, je n'allais pas le faire. J'ai été obligé de le faire car je n'aurais pas supporté que Rollande devienne ma coépouse et hérite de sa fortune. De toutes façons, après les obsèques, je compte tout vendre, et m'enfuir vers un autre pays pour refaire ma vie. On pourra un jour, venir à constater que c'est moi la coupable de la mort de mon mari. Je dois partir d'ici le plutôt ! >>
Alors qu'elle mijotait ses plans, Doriane passa par là et l'entendit à peine et l'interrompa ;
- Maman, qui va s'enfuir ?? Partir où ??
- Euh... euh.... Non ma fille, je ne parle pas de moi. Tu as dû mal entendre. Je parlais d'un problème concernant une autre personne.
- Ah d'accord ! A toute à l'heure, maman !
- Doriane !
- Oui maman !
- As tu déjà commencé à vendre les tissus traditionnels du deuil ?
- Bien évidemment ! L'argent, je le remets à la trésorerie. Ça va servir pour les achats qu'il faudra faire pour l'organisation .
- Non ! Remets moi cet argent directement, j'en aurais besoin.
- Mais... Maman je ne peux te le remettre ! Les chefs et notables m'ont dit de remettre ça à la trésorière . Je ne veux pas de problème ! Si tu veux, vas demander à la trésorière, elle-même !
Maman Annette avait besoin d'argent pour payer sa dette envers le monsieur qui faisait le travail qu'elle lui ordonnait. Cependant, elle appela une dame , une proche à elle pour lui demander un service.
- Allô ? Bonjour, Clotilde !
- Bonjour Annette !
- J'espère que je ne te dérange pas hein !
- Pas du tout, Annette ! Je t'écoute.
- D'accord, merci ! Au fait, peux tu me passer le contact de l'expert immobilier qui avait faciliter la vente de ta maison ici avant que tu n'ailles au Gabon ? J'en ai besoin s'il te plait, et de toute urgence !
- D'accord ! Sans soucis! Je te l'envoie sur whatssap. Mais dis moi, tu veux vendre ta maison ?
- Euh... Non.. Non !!! C'est une amie qui me le demande car elle voudrait vendre la sienne le plutôt possible. Comment puis-je vendre la maison de mon feu mari !?
- Ok ! Je te l'envoie tout de suite.. Je serais là dans trois jours.
- Ok ! je t'y attendrais. Merci beaucoup Clotilde !
Clotilde, une cousine et très bonne amie à maman Annette avec qui elle s'entendait très bien depuis l'enfance. Mais cette Clotilde n'était pas si innocente comme elle paraissait . Maman Annette ignorait qui était sa cousine. Elle la considérait comme une bonne amie mais cette Clotilde était très loin d'être la bonne amie que maman Annette croyait avoir..... Après cet appel, Clotilde se demandait pourquoi Annette tenait-elle à avoir urgemment le contact de l'expert immobilier. De toutes façons elle allait envoyer les coordonnées à Annette mais allait mener ses enquêtes :
- Hmmmmmm... Je connais très bien Annette ! Elle cache sûrement quelque chose et cette chose, je le saurai !
Clotilde, jeune femme âgée de 47ans était auparavant une proxénète avec qui maman Annette travaillait à l'époque et avait épousé un feyman qui était mort mystérieusement. Les rumeurs couraient à cette époque là que c'est Clotilde qui avait tué son mari mais on en n'était pas très sûrs vu que cela n'avait pas pu être réellement prouvé. Clotilde vendait des filles à prix d'argent à des hommes riches pour quelles puissent satisfaire les désirs les plus vicieux de ces derniers en échange de lourde somme d'argent. C'est elle qui plaça maman Annette au départ à papa Ngantsop après elle-même avoir donné de ses services à ce dernier mainte fois qui avait pour habitude de prendre plaisir à des parties de jambe en l'air d'un soir avec des jeunes filles... Mais le comble était qu'elle connaissait aussi maman Régina... Alors, maman Regina et Maman Annette avaient toutes les deux une connaissance en commun sans pour autant le savoir.... Mais une amie en commun qui retenait les plus grands secrets des deux... Mais qu'est-ce que ma mère pouvait bien traiter avec une femme pareille ?? Clotilde et maman Regina n'étaient plus en conctat depuis car elles avaient eu de très graves problèmes qui les avaient séparés. Mais lesquels? Ne dit-on pas qu'il n'y a rien de caché qui ne saura être dévoilé au grand jour ? Alors ce n'était qu'une question de temps.....
Entre temps, Rollande avait été admise aux urgences car son cas était critique. J'étais restée avec Cécilia, la copine à Rollande qui se nommait Ingrid. Nous étions toutes les trois assises en sale pour attendre le diagnostique du médecin. Tout était arrivé si brusquement... C'est terrible que la vie peut basculer en si peu de temps. Quelques minutes après, Noëlle est venue et nous a trouvées en sale d'attente ;
- Bonjour les filles !
- Bonjour No'o ! Assois-toi !
- Merci Natou ! Mais qu'est-ce qui s'est passé ? Et toi tu fais quoi ici ?
- En fait, Célia m'a accompagnée le matin pour aller faire mes visites prénatales dans une clinique. À la sortie de là , nous nous sommes arrêtées à la boulangerie Zepol et nous avons tamponé Rollande et sa copine que voici à ma droite. On n'a eu une petite altercation et elle s'en est allée avec sa copine et nous a laissées Cécilia et moi
. Nous avons continué nos achats, puis en ressortant, on a trouvé un attroupement pas loin de la boulangerie et nous sommes allées regarder... C'est alors qu'on s'est rendues compte que c'est Rollande qui était couchée à même le sol. Nous l'avions donc transporté ici.
- Mais elle a quoi exactement ? Demanda Noëlle
- On ne sait pas encore hein. Elle disait avoir très mal au ventre et du sang lui sortait par la bouche. On attend ce que le médecin nous dira. Ajouta Cécilia
- Hum! C'est vraiment étrange ça ! Dans tous les cas, j'ai informé ma mère ; elle est en chemin. Mon père est déplacement et ne rentre que demain soir.
Quelques minutes après, maman Ngantsop arriva et nous trouva et se mit à s'affoler en nous demandant ce qui s'était passé. On lui expliqua et elle se mit à hurler ; Nous avions essayé de la calmer mais en vain. Le médecin sortit finalement de la sale pour soins intensifs quelques instants après et se dirigea vers nous. Maman Ngantsop se leva, le regard triste, la mine abattue et posa la question au docteur pour en savoir plus sur l'état de santé de Rollande.
- Docteur, bonjour ! Je suis la maman de celle qui vient d'être admise aux urgences.
- Ah d'accord ! Beaucoup de courage madame. Suivez-moi dans mon bureau
Maman Ngantsop se leva et le rejoignit dans son bureau. Le médecin lui proposa de s'assoir afin de tout lui expliquer :
- Madame, quelque chose de bizarre se trouve dans l'état de santé de votre fille. Nous venons de lui faire un diagnostique mais nous ne trouvons rien d'anormal. Elle ne fait que se torturer de douleurs. Nous lui avons donné des calmants et nous lui avons fait des injections pour voir comment elle réagira.
- Ok merci docteur ! Je peux quand même aller voir ma fille ?
- Bien-sûr ! Allez-y ! Porte numéro 25.
Maman Ngantsop appela Noëlle et les deux entrèrent dans la chambre où était couchée Rollande. Quelques instants après, Cécilia et moi sommes entrées dans cette chambre pour voir Rollande. Elle était couchée et réagissait faiblement. J'avoue que j'avais pitié pour elle car je la voyais entrain de souffrir dans sa chair. Elle avait l'air très pâle et déshydratée tout d'un coup. Quant à sa mère, elle se lamentait et ne pouvait se retenir de pleurer en parlant à Rollande à son chevet :
- Oooh ma fille ! Qui a bien pu te faire ça ? Qu'est-ce qui a bien pu se passer ? Je suis sûre que c'est Annette qui t'a fait cela! Mais elle va me sentir passer !
Après quelques temps, Cécilia et moi sommes sorties de la chambre en faisant un signe à Noëlle pour lui dire qu'il était temps qu'on parte. Noëlle nous rejoignit ensuite pour nous raccompagner ;
- Natacha, vous rentrez directement chez Mohamed ?
- Non ! Je ne reste plus là-bas ! Je vais récupérer mes affaires et je regagne mon appartement. Mon boulot et mon appartement me manquent.
- Ekié ! Comment ça, Natacha? Rétorqua Cécilia.
- Oui oui ! S'il te plaît Célia, pourras-tu rentrer là-bas et prendre nos affaires, les mettre dans la voiture et me les apporter chez moi ?
- Ok d'accord ! Mais écris d'abord à Mohamed pour lui informer qu'on quitte sa maison. Faudrait pas qu'il s'énerve.
- Je le lui ai déjà dit par message whatssap depuis ce matin et il m'a dit de garder les clés de la maison et que je peux y aller le plus souvent quand j'en aurais besoin.
Nous sommes entrées aussitôt dans la voiture et le chauffeur m'a d'abord laissée devant le portail de mon appartement et il a conduit Cécilia pour qu'elle aille prendre nos affaires à la maison de Mohamed où nous étions installées depuis plusieurs semaines. Quand je suis arrivée à la maison, j'ai sonné sachant que ma mère était là, et elle est venue m'ouvrir la porte. Elle était si contente de me revoir. Ça faisait un bon bout de temps qu'on ne s'était pas vues et même parlées ;
- Ma Natoutouuuuuuuu !!!!
- Oui maman !!! Je suis très contente de te retrouver ! En la serrant fort dans mes bras.
- Tu es revenue enfin ! J'espère que ce n'est pas risqué heun !
- Ne t'inquiète pas, ma'a ! Il n'y a plus de quoi se soucier ou de quoi être dans la psychose !Tout ira bien ! Tu as dû te sentir seule ici, j'en suis sûre !
- Oui, mais sachant tout ce que tu vivais, je ne pouvais rentrer. Mais maintenant que tu es là, je peux rentrer. Ton père est rentré de son voyage il faut que j'aille voir mon mari.
- Ikiiiiiii ! le <<ndolo>> innonde ta vie, maman !
- Hahahahaha ! Toi cette fille, tu es terrible ! Je rentre très tôt demain.
- D'accord! Moi aussi j'irai rester chez Eric un moment.
- Hum Natoutou ! Je t'ai dit d'attendre le ma...
- Ouuuii ! Je le sais maman ! On va attendre le mariage. Je ne suis même plus à mesure de faire quoi que soit. La grossesse évolue et je me fatigue déjà.
- Je l'espère ! Vas te changer et je te sers à manger. J'ai préparé le sangha, c'est super bon ! Le maïs est bien frais.
- Youpiiiiii !!! Mè yeh lôh a mama wem ! (J'arrive maman !)
Quelques temps après, alors que je venais de prendre ma douche et que j'essayais de me rhabiller, mon téléphone sonna et je me suis précipitée pour décrocher. C'était un numéro masqué et il n'y avait qu'Eric et Mohamed qui m'appelaient avec un numéro masqué. Donc c'était soit l'un, soit l'autre ;
- Allô ??
- Petit coeur !
- Oww mon amour, ça fait tellement plaisir de t'entendre ! Tu m'as manquée, chéri !
- Toi aussi ma belle. Ça va là-bas ?
- Oui, ça va ! Je suis rentrée à mon appartement.
- Quoi ??? Mais tu sais que ce n'est pas prudent !
- C'est prudent! Oh que si, c'est prudent ! Je ne vais pas arrêter de vivre ma vie à cause d'une personne qui se prend pour je ne sais qui. En plus de cela, c'est à cause des caprices d'une femme qui a la haine de ne pas avoir un homme qui ne la veut pas. Elle est hospitalisée même.,..
- Qui est hospitalisée ? Rollande ? Qu'est-ce qu'elle a eu ?
- Viens d'abord chez moi après le boulot, tu me trouveras. En plus maman a préparé le sangha que tu aimes aussi beaucoup. Elle sait le cuisiner, donc je salive déjà. Hihihihihihi !
- D'accord ma chérie, je viens dans 1h au plus tard.
- Au fait, j'ai mise une robe sans rien en dessous.... Hmmmmmmm.... Tu peux imaginer la suite. Tu rates les bonnes choses !
- Ohhh lala, tu veux m'exciter déja ! Laisse-moi finir de bosser. En plus ta mère m'a dit qu'on ne devrait plus rien faire jusqu'au mariage.
- Donc bb, même pas un câlin ? Même pas me sucer mon...... Ça me manque, Eric.
- Euhhh... À toute à l'heure ne me déconcentre pas ! J'arrive au plus tard dans 1h30. Je t'aime petit coeur
- Je t'aime auss, chou.
Après m'être habillée, j'ai regagné ensuite le salon. Oh lala ça me faisait du bien d'être chez moi. Ma chambre, et tout le reste me manquaient. Cécilia arriva enfin avec mes affaires ;
- Oh lala ! Merci beaucoup Célia. T'es gentille ma belle !
- Je t'en prie y a pas de quoi ! Bernard m'a même appelée. Il m'a dit de te saluer.
- Ah d'accord ! Tu le salueras de ma part aussi.
- Ta maman est où ?
- À la cuisine !
- Ok je m'en vais la saluer.... Bonjour madame !
- Bonjour ma fille ! Tu es la copine de Natacha ?
- Oui madame !
- Maman, c'est avec elle que je restais chez Mohamed . Le temps que j'étais restée cachée, c'est elle qui m'a assistée là-bas durant tout ce long moment.
- Ah d'accord ! Ma fille, merci hein !
- Il n'ya pas de quoi, madame ! Bon, j'y vais ! Je dois m'en aller, Natacha !
- Non, ma fille n'y va pas ! Attends, tu vas manger avec nous.
- Maman !!! Eric arrive aussi hein, il aime le sangha. Gardes lui aussi ooohh !
- D'accord ! Vous allez me payer hein !
J'ai constaté qu'en mentionnant la venue d'Eric, Cécilia a changé d'humeur subitement et avait l'air gêné.
- Cécilia, qu'est-ce qu'il y'a ? Ça te pose problème qu'Eric vienne ?
- Non non, Natacha ! Juste que j'ai un peu peur de sa réaction après tout ce qui s'est passé. Le fait qu'il sache que je lui ai menti sur la paternité de mes enfants ne lui fera pas plaisir de me voir ici. Je préfère m'en aller.
- D'accord ! Si tu le dis ! Mais si réellement tu es sincère dans tes regrets, tu devrais l'affronter et lui demander pardon. Alors c'est l'occasion et si tu veux après, tu pourras t'en aller....
Alors qu'on parlait, ma mère nous as interrompues dans notre conversation en notifiant que le repas était déjà prêt et qu'il fallait se diriger vers la salle à manger ; ce qu'on fit. Nous avions commencé à savourer ce repas délicieux... Une heure 1h30minutes après, on sonna à la porte; je suis allée ouvrir et c'était Eric. Il trouva qu'on n'avait déjà fini de manger.
- Mon fils, nous on n'a pas pu t'attendre hein. On venait de terminer notre repas.
-Ah ce n'est pas grave maman Regina. Natou va me servir à manger. Merci beaucoup.
- D'accord mon fils. Je vous laisse, je vais dormir un peu.
Ma mère nous laissa au salon Eric, Cécilia et moi. Cécilia était si gênée qu'elle se sentait obligée de manipuler son téléphone pour ne pas croiser le regard d'Eric. Lui aussi ne prêtait pas attention à elle. Et si Cécilia était toujours amoureuse d'Eric ? C'est la question qui me taraudait l'esprit.
- Chou, tu n'as pas vu Cécilia ?
- Bah si je l'ai vu ! J'ai salué quand je suis entrée nan?!
- Cécilia veut s'excuser auprès de toi Éric.
- De quoi ??? S'il te plaît bb, sers moi à manger.
- Elle veut s'excuser de ce qu'elle a fait ?
- Et qu'est-ce qu'elle a fait ? Déjà pour commencer, vous n'êtes pas des amies hein ! Je ne veux pas de cette amitié. Que cela prenne fin !!!.
- Ékieeeuu ! Est-ce qu'on avait prévu l'énervement alors, monsieur Essomba ? Dzi ben ? ( qu'es-ce cqye ?)
- Natacha, sers moi à manger s'il te plaît.
- À vos ordres chef ! la personne qui devrait se fâcher ici, c'est bien moi hein. Mais dans la vie faut savoir pardonner.
- Oui, mère Theresa !
- Natacha, ne vous disputez pas à cause de moi. Je m'en vais de toutes façons. Mais Eric je suis vraiment désolée pour tout. Désolée de t'avoir menti sur la paternité de mes enfants.
- Ouais, c'est ça ! Tu sais que ton mensonge a failli briser mon couple ? Répliqua Eric.
- Éric, ce n'est pas son mensonge qui a failli brisé notre couple mais c'est ton infidélité à toi !
- Tu veux prendre sa défense, c'est ça ? Elle a pensé 2 ans à me faire du chantage émotionnelle en me faisant croire que ces enfants sont les miens.
- Toutes mes excuses Eric. J'espère qu'un jour tu me pardonneras. Bon, Natacha je vous laisse.
Cécila s'en est allée et je me suis dirigée vers la cuisine pour servir le repas du bon monsieur qui commençait déjà à afficher une mine serrée. Je lui ai par la suite déposé son repas à table et une bouteille de vin blanc moelleux qui était dans mon réfrigérateur depuis quelques temps. Il était resté silencieux et ne parlait plus ;
- Mon coeur, t'es fâché ?
- Non, du tout ! Juste que ça m'énerve que tu la prennes déjà comme ton amie.
- Non mon, loin de là. Mais je la trouve sincère et aussi elle est en couple avec l'inspecteur Nguélé donc je ne la vois plus comme une menace. Déjà qu'elle n'a jamais été une menace pour moi. Je t'en voulais mais pas elle. Mais bon, on ne va pas se fâcher pour ça ok ?
- T'es mignonne, petit coeur !
- Merci bb
Pendant ce temps, maman Ngantsop avait quitté l'hôpital pour aller affronter maman Annette. Elle se disait que c'est maman Annette qui était à l'origine de la maladie de sa fille. Une fois arrivée, elle entra au sein de la résidence Belinga et trouva maman Annette assise dehors sur un fauteuil avec ses amies et certains membres de sa famille qui venaient l'assister pour le deuil de son mari ;
- Annette !!!! Annette !!!!
- C'est quoi à hurler mon nom comme une folle?
- Annette !!! Je te préviens, laisses ma fille Rollande en paix !!!
- Dis donc sors de chez moi !!! J'ai arrêté ta fille ?
- Ma fille est hospitalisée et ne fait que vomir du sang. Sur le plan médical, on ne trouve rien d'alertant. C'est sûrement toi qui a lancé un mauvais sort à ma fille. Tu n'as pas supporté que Belinga la prenne comme deuxième femme et lui lègue ses biens. Je vais te montrer, Annette !!!
- Je t'ordonne de sortir de chez moi, Aline !!! Si je veux faire même du mal à quelqu'un comme ta fille là, ce ne sera pas pour la laisser vivante même pour une seule seconde. Imbécile !!!
- Ton mari a eu raison de vouloir prendre une autre femme, tu es l'incarnation du diable en personne, toi Annette là !
- Je te préviens pour une dernière fois, lâche ma fille !!! Cette fois, Annette, la guerre est déclarée entre toi et moi. Et je peux t'assurer que même sur le plan mystique, tu ne peux pas me dépasser. A bientôt
- Tsuipppppp! N'importe quoi ! Je t'attends aussi et on verra....
Il était 18h, et Eric était toujours chez moi. Il avait fini son repas et nous étions assis au salon pendant que ma mère était couché dans sa chambre. On regardait une serie américaine et pendant ce temps, il me caressait mon ventre. Jetais couchée sur le fauteuil, ma tête posée sur ses genoux. Il me berçait avec ses caresses et tout d'un coup, il posa ses lèvres sur les miennes et m'embrassa de façon sensuelle....
- Bb, maman est dans la chambre, elle pourra nous surprendre
- Allons dans ta chambre alors pour quelques minutes...
On se leva et on alla dans ma chambre. Une fois entrés, j'ai refermé la porte ensuite et il me colla dos contre le mur et maintenait mes deux mains sur le mur. J'étais incapable de le toucher, il me maintenait statique. pour ne pas le toucher et le regarder faire. Ses lèvres sur les miennes donnaient une sensation de fraicheur et tièdeur à la fois. Il détacha mon chignon et mes cheveux tombaient sur mes épaules puis il faisait passer ses doigts dans mes cheveux et me serrait fort contre lui. Je le sentais déjà si excitée, si dur et tendu que cela faisait monter la température qui me rendait plus chaude.
- Eric, fais moi l'amour bb, s'il te plaît
- Patientes un peu encore, mon amour. Laisses moi te déguster, te lécher et faire passer ma langue dans tous les coins et recoins de ton corps.
Il m'ôta la robe que j'avais, et ses mains baladeuses me donnaient des frissons. Il me suçait les seins, descendait plus bas tout délicatement et avec douceur. Ses mains tenaient mes hanches et ses doigts exploraient les courbes de mon corps. Arrivé à mon entre-jambe, il m'ôta le string rouge que je portais. Il me m'enlevait en le faisant descendre jusqu'à ma cheville et le retira. Il m'écarta les jambes plus grandement et me caressait mon bouton de rose avec ses doigts. Il avait ma féminité devant ses yeux, il était attentif du regard et prenait en compte chaque moindre détail. À un moment, j'ai senti ses doigts au fond de moi ,ce qui m'a fait sursauter car je ne m'attendais pas, à une telle transition.
- owww ouiii, bb ! C'est bon...
- Tu aimes, petit coeur ?
- Oui bb, j'adore !
J'étais profondément mouillée et je n'attendais qu'une seule chose, qu'il me pénètre et fasse renaître en moi ces sensations que j'avais perdu depuis ce long moment où on s'était privés l'un de l'autre. Oui j'avais hâte qu'il me fasse l'amour, de le sentir en moi et vivre cette jouissance qui me manquait tellement. Sa langue sur mon clito tout soudainement m'a fait frémir et pendant qu'il usait de sa langue pour me faire atteindre l'orgasme, je le regardais faire en posant ma main droite sur sa tête et j'insistais en maintenant sa tête comme pour lui dire de ne pas s'arrêter. J'étais paresseuse ce soir là, je n'avais envie de rien faire et je voulais juste qu'il me procure du plaisir. C'est lui qui était au commande, je ne faisais que suivre la cadence.
- Ooh oui Eric, suce- moi bb !
- Tu sens bon, chérie. T'es toujours aussi bonne.
- Je suis à toi, Eric... Fais moi l'amour autant de fois que tu veux bb... Owww
Des larmes de plaisir coulaient de mes yeux ; ça faisait longtemps que je n'avais pas vécu cette sensation. Il savait toujours me redonner envie même quand je n'avais aucune envie. Il me porta en me collant contre le mur après avoir baisser son pantalon et son bermuda.
- Je t'aime petit coeur, t'es belle..
- Love you too, honey !
Alors qu'il me portait et me maintenait sur contre le mur, il me caressa le clito de ses doigts pour s'assurer que j'étais assez lubrifiée. Aussitôt, je le sentais me pénétrer et je me suis mise à gémir encore plus fortement en le serrant fort contre moi.
C'était tellement bon ! Dans cette position où mes jambes étaient si bien écartées, je le sentais à fond. Oui je le sentais toucher mon point G ;
- Natou, tu me sens ? Tu aimes ?
- Oui mon coeur je te sens, c'est tellement bon ! Disais-je d'une voix tremblante.
Il me touchait si bien et en profondeur tout en faisant des mouvements de reins de façon à bien me pénétrer et que je puisse le sentir comme jamais auparavant. Il s'appliquait de plus en plus.
- Ooh je t'aime Eric. Oui bb... je te sens, vas-y encore et plus fort. Oui... Ouiiii...
- Tu me rends dingue, petit coeur ! Tu as mal ?
Quel mal même ? Papa continue seulement, le rythme est bon ! Me disais-je intérieurement. J'aimais la température chaude de son corps collé contre moi. De mes Jambes autour de sa taille, je le serrais encore plus intensément contre moi pour mieux le sentir davantage.
- Eric....
- Oui mon bb
- Eric...
- Oui chérie...
- Dis moi que tu m'aimes
- Je t'aime plus que tu peux l'imaginer Natou. Chuuuttt ne dis plus rien !
Tout d'un coup, il m'a fait descendre et m'a ainsi dirigée vers mon lit. Il me fit coucher et me prit en position missionnaire. J'avais soif de lui, j'en redemendais sans m'en lasser et J'aimais tout ce qu'on faisait. Il me prit tout doucement à son rythme beaucoup plus lentement mais avec passion. Je ressentais ses mouvements de va et vient et parfois il m'ordonnait de ne pas fermer les yeux et le regarder dans les yeux pendant qu'il me faisait l'amour.
- ooooh putain !!! Natou...
- Oui bb ! Vas y chéri
Alors que je gemissais, maman se réveilla et on n'entendit pas la porte de sa chambre s'ouvrir lorsqu'elle est sortie de sa chambre et s'est mise à m'appeler.
- Natou !!!
- Eric, arrêtons ! Ma mère m'appelle !
Il ne s'arrêtait surtout pas, il continuait son mouvement. L'adrénaline ne faisait que monter car on n'était à deux doigts de se faire attraper par ma mère. Mais la sensation que procurait la peur et le plaisir à la fois fit en sorte qu'Eric changea de rythme en allant plus vite ;
- Bb vas-y doucement..
Ma mère ne faisait qu'insister en m'appelant puis tout d'un cou, la porte de ma chambre s'ouvrit et elle nous attrapa. . Aïeeee ! Quelle honte ! Elle ne savait pas qu'il faut d'abord frapper avant d'entrer dans ma chambre ? J'étais vraiment énervée. Elle referma la porte aussitôt brusquement :
- Oh pardon ! Dit ma mère en refermant la porte immédiatement.
Cela nous avait refroidi et Eric n'était en plus excité.
- Hahahahaha ! On nous a attrapés la main dans le sac. Je suis finie, ma mère va me passer un savon tout à l'heure.
- Elle pense que tu as fait comment pour tomber enceinte ?
- Non en fait, elle m'a dit qu'on ne devait plus le faire pour le moment jusqu'à ce qu'on soit mariés !
- Dis lui qu'il y a trop d'attirance entre nous, petit coeur. C'est difficile de se retenir quand on est tous les deux. Tu me fais trop d'effets... Mais bon, on le refera jusqu'au mariage.
- Trop tard ! Laisse ta phase-là!
- Je suis sérieux, bb !
- Ok ! Commençons par aller prendre notre douche !
Nous avons pris notre douche Eric et moi, puis nous nous sommes rhabillés et sortis de ma chambre. Je guettais de tous les côtés pour voir si maman n'était pas dans les parages. Il n'y avait personne au salon et Eric a profité pour s'en aller rapidement pour ne pas croiser ma mère après ce qu'elle avait vu. Une fois parti, je suis retournée dans ma chambre. Maman n'était nulle part; j'essayais de savoir où elle était passée.
Quelques secondes après, on sonna à la porte, je suis allée ouvrir.. C'était ma mère. Mais à quel moment était-elle sortie ? Je me posais la question.
- Ma'a tu étais sortie ? Je n'ai même pas su à quel moment.
- Tu allais savoir comment quand tu...
- Euhhh... Désolée maman pour tout à l'heure.
- Hum... Je préfère ne pas me prononcer par rapport à ce que j'ai vu tout à l'heure. Je veux seulement vite rentrer chez moi.
- Au fait maman, tu ne pourras pas rentrer demain. Car les obsèques du papa d'Eric c'est dans 2 jours.
- Ah bon ?! D'accord ! Je vais rentrer après les obsèques.
Deux jours sont passés, et on était à la veille de la levée du corps de papa Belinga. Il y avait une dernière réunion qui devrait se tenir ce jour-là à la résidence Belinga. Eric m'avait demandée si je pouvais venir faire acte de présence à cette reunion , je lui avais notifié que je serais là sans faute. La reunion s'était bien déroulée et tout avait été mis au point. Le lendemain de la levée du corps à l'hôpital de la garnison, j'y étais avec ma mère, Noëlle et Cécilia. Doriane quant à elle était collée à son frère à l'entrée de la morgue. Maman Annette était inconsolable, on l'arrêtait pour ne pas qu'elle s'écroule. Mais subitement je vis une femme approchée vers nous en se dirigeant vers ma mère. J'ai remarqué que ma mère en la voyant arriver à notre direction, retourna le visage pour que la dame ne la voie pas. Mais trop tard, elle l'avait déjà vue.
. - Régina !!! Pourquoi te caches-tu ?? Je t'ai déjà vue ! Je ne savais pas que tu connaissais cette famille endeuillée !
- Euuuhh... Bonsoir Clotilde. Je t'ai crue au Gabon
- Oui ! J'y suis ! Je suis venue pour les obsèques de mon beau-frère ! Et après ça, je vais régler mes comptes avec toi. Commences déjà par te préparer, Régina. Tu es prévenue !!!! Rétorqua la dame d'un ton sec en s'en allant....
Suite demain à 21h
Ecrit par #Natacha_Victoria_Mbili
Texte protégé