Chapitre 33 : En état d'arrestation suite

( J'aime avant de lire )

** Favor **

Moi ( choquée ) : Quoi ? Je suis quoi ?

Agent de police : Écoutez Mademoiselle, il serait mieux pour vous que vous nous suiviez et restiez silencieuse jusqu'à ce qu'on arrive au poste.

Saphir : Vous ne pouvez faire une telle chose monsieur l'agent 

Agent de police : Si vous vous y opposer vous aggravez son cas.

Il m'a parlé comme dans les films puis ils m'ont emmenée au poste. Les filles ont dû prendre un taxi pour nous suivre.

C'est quelle histoire encore ?

Je ne sais pas de quoi je suis accusée et je ne comprends même pas ce qu'il me disait.

Puis, d'où sort le sachet qu'ils ont sorti de la maison ? Je ne l'ai jamais vu et je me demande comment c'est arrivé là.

Dès que nous sommes arrivés, ils m'ont faut descendre et m'ont emmené dans une pièce et sont retournés. Quelques minute plus tard, la pièce s'est remplie de gens parmi lesquels les filles se tenaient debout et inquiète.

Olaedo : Écoutez monsieur l'agent, nous ne savons pas ce que vous dites et nous vous assurons de l'innocence de Favor.

Agent de police : Ah, on choisit de l'appeler Favor ? Dream est donc le prénom utilisé pour son travail ? Très bien ! Alors, mesdemoiselles, vous nous assurez de son innocence avec quoi ? Où sont vos preuves ?

Najite : On en a pas besoin vu qu'on vous dit qu'elle est innocente.

Agent de police : Pourtant vous allez devoir les trouver parce que les deux personnes ici présents ont été arrêtés puis interrogés et ils ont cité votre nom ( me regardant ) dans la vente de cette chose.

Moi : Mais c'est absurde voyons, je ne les connais même pas ( regardant le jeune homme et la jeune femme ).

Jeune homme : Dream, tu mens. Ne viens pas nous faire passer pour des menteurs ici. On la connait monsieur l'agent et on a l'habitude de se ravitailler chez elle.

Moi : Ravitailler, mais en quoi ?

Agent de police ( sortant le paquet ) : En ceci, de la drogue. Vous êtes dans une cité où vivent des personnes bien alors vous aurez normalement dû savoir que commercer ce genre de chose serait illicite. A peine une semaine déjà dans ce quartier, qui avant n'a jamais été spectateur d'un tel commerce, voilà que vous en fait votre marché.

Moi ( perdue ) : Si c'est une blague vraiment ce n'est plus drôle ( regardant les filles ).

Agent de police : Ce n'est nullement une blague. Vous vous appelez réellement Favor mais vous utilisez Dream comme identifiant pour votre activité Qui est d'ailleurs diversifiée et plus élargie dans ses services mais sur ce chemin, je vais éviter de m'aventurer pour le moment. Reconnaissez ceci ( me montrant le paquet ).

Moi : Jamais !

Agent de police : Reconnaissez vous ces personnes ?

Moi : Jamais ! 

Son collègue : Ils ne reconnaissent jamais rien. Surtout pas tant qu'il n'y a pas eu un arrangement.

Moi : Mais je ne veux pas d'arrangement. Je en sais pas qui ils sont et je ne sais pas d'où provient ce paquet.

Jeune fille : Pourtant hier tu m'en as vendu et tu disais en avoir encore. Je t'ai demandé où tu cachais ça pour que tes sœurs ne voient pas et tu m'as dit dans le toilette visiteur.

Son collègue : Endroit où a été retrouvé ce paquet.

Moi ( dépassée ) : C'est bon, enfermez moi directement.

Najite : Favor ! 

Moi ( Me retournant ) : Que dire Naj ? Je ne cesse de dire, depuis la maison , que je ne me reconnais pas dans tout ceci mais apparemment leur '' affaire '' est déjà réglée pour eux. Ces deux là ( les regardant ), je ne les ai jamais vu de ma vie. Hier je suis sorti de la maison mais c'était pour me rendre dans la boutique en face, vous pouvez aller lui demander.

Agent de police : Supposons Que vous ayez raison...

Najite : Ne supposons rien, elle l'est.

Agent de police : Sans preuves, ce n'est que du verbiage ( la regardant ). Si vous êtes aussi mains pures que vous nous le dites, d'où ce sachet et ces gens ( me regardant ).

Moi : Mais puisque je vous dis que je vous dis ne pas savoir ? Je n'en sais rien, quelqu'un m'a forcément fait ceci.

Agent de police : En attendant que vous soyez sûre de ce que vous dites et en attendant que vos sœurs trouvent des preuves, vous resterez ici. Trop de choses vous accusent et s'il fallait même vous croire, ça devient impossible. Vous avez droit a un appel, voulez-vous l'utiliser ?

Moi : Oui s'il vous plaît.

J'ai dit oui juste comme ça parce que en vérité je ne sais pas qui je vais appeler.

Je réfléchis puis me décide à faire le numéro d'un homme que j'ai fini par retenir vu ses nombreux appels, Wale.

J'appelle mais c'est peine perdue. J'insiste mais c'est la même chose. Au bout de quatre tentatives, je laisse tomber.

Olaedo : Qui appelle tu ?

Moi : Wale et ça ne passe pas.

Najite : Il est en route pour Omukoro avec les garçons et le réseau est mauvais.

Moi ( désespérant ) : J'avais oublié.

Saphir : Et Prince, tu peux l'appeler non ?

Moi : Il a voyagé aussi.

Saphir : Dans ce cas, on va se débrouiller. Je suis prête à chercher de l'argent et leur donner s'ils veulent.

Moi : Ça va empirer mon cas je pense, ne faites pas ça.

Saphir : Mais on va faire quoi nous ? 

Agent de police : Mademoiselle, veuillez nous suivre. Tant que la situation n'est pas régulée, vous resterez ici mais derrière les barreaux en attendant.

Je voulais mourir en entendant cette phrase. Ma vie est vraiment chaotique, j'ai sûrement quelque chose sur le corps.

Je ne sais pas d'où sort cette histoire réellement mais j'ai ma petite idée de l'auteur de tout ceci.

Je me suis retrouvée dans une salle… Quelle salle ? Je me suis retrouvée en cellule.

J'aurais vécu des choses dans ma vie, tellement de choses que je ne pensais pas vivre d'ailleurs. Pitié Seigneur, je ne veux pas rester ici et laisser mon frère plus seul qu'il ne l'est déjà. J'ai passé ces derniers jours sans prier , ça ne m'étonnerait pas que Dieu m'en veuille et ne me réponde pas.

** Agudo **

Maman : Tu as tout fait correctement comme je t'ai dit ?

Moi ( Souriant ) : Oui et à l'heure qu'il est, elle n'est plus une menace. Ce, pour quelques temps d'ailleurs.

Maman : Je te connais assez pour savoir que tu as fait plus que ce qui était prévu, je t'écoute.

Moi : Mais non maman, j'ai fait comme tu as dit.

Maman : Tu mens, j'attends que tu me dise ce que tu as fait.

Moi ( excitée ) : J'y suis allé avec Destiny et on a fait comme prévu mais j'avais pensé à ajouter quelque chose qui va nous assurer que Favor ne sera plus un problème pour nous.

Maman : Et Qu'est-ce que c'est ?

Moi : J'ai eu de la drogue ou en tout cas ce qui y ressemble et j'ai caché ça chez elle, dans un de leurs toilettes quand j'y suis allé. Entre temps j'ai payé deux personnes pour qu'elles disent certaines choses sur Favor et j'ai moi-même appelé la police me faisant passer pour une voisine. Donc, à l'heure qu'il est, elle doit être entre les amis de la justice. C'est judicieux N'est-ce pas ? 

Maman : Destiny ? 

Destiny ( arrivant ) : Oui maman.

Maman ( la regardant ) : Tu étais informée du plan de Agudo ?

Destiny : Lequel maman ?

Maman : Celui qu'elle a monté en dehors de celui qu'on a fait ?

Moi : Je lui ai dit ( regardant Destiny ).

Destiny : Oui maman.

Maman : Très bien ! Qu'ai-je dit ici quand on parlait de régler cette histoire entre ton frère et Favor ?

Destiny : …

Maman ( me regardant ) : Tu peux répondre Agudo.

Moi : Je ne comprends pas où tu veux en venir maman.

Maman : Réponds et tu comprendras.

Moi : Tu as dit qu'on devait être subtiles dans ce qu'on fait.

Maman : Et tu pense que faire un coup aussi fort et mal organisé est subtil ?

Destiny : Maman on a tout fait pour que personne ne remonte à nous. Les personnes qu'on a payé sont très fiables .

Maman ( rire ) : La jeunesse et sa naïveté.

Nous ( la regardant ) : …

Maman : Fiables vous dites ? Deux personnes décident d'aller se livrer à la police et vous pensez qu'elles sont fiables ? Puis, ce que vous avez caché, vous pensez que personne ne saura que c'est vous ? 

Moi : Mais non Maman tu ne .. 

Maman ( me coupant ) : Tu as bien dit que tu as utilisé leur toilette et c'est là-bas où tu as caché ça. Dis-moi, ne pense tu pas qu'elles feront un lien ? Il faut être vraiment stupides pour faire ce que vous venez de faire Agudo, vraiment stupides pour se jeter dans des problèmes seules. Je vous ai dit de faire une chose et de vous limiter à ça pour l'instant mais vous avez ajouté vos stupides machinations qui ne collent pas. Laisse moi te dire une chose ma chère fille quand Wale apprendra cela dis toi que c'est définitivement fini entre vous et que tu n'auras même plus une seule chance pour qu'il change d'avis. Pire encore, il dira cela à ses parents et toute la famille passera pour du n'importe quoi à cause de toi. Quant à toi Destiny, quand ton père saura que tu as aidé mon idiote  de fille dans cette histoire, tu auras de gros problèmes. Ton père encore je mets de côté mais ton frère, il va te haïr. 

Je n'y avais pas pensé, Qu'est-ce que je viens de faire ?

Moi ( en panique ) : Je n'y avais pas pensé maman. Comment je fais pour arranger ça ? 

Maman ( se levant ) : Quand tu as commencé ça, tu m'as demandé ce que tu fais ? Non ! Dans ce cas, débrouille toi. Tu viens toi-même de dire qu'à cette heure elle est entre les mains de la justice, alors il n'y a plus rien à faire si ce n'est attendre que les conséquences tombes. J'en ai fini ( s'en allant ) !

Destiny ( me regardant ) : Qu'est-ce qu'on a fait Agudo ?

Moi ( réfléchissant ) : On a été idiotes ! Je n'avais pas vu les choses de cette façon, c'est terrible et maman a raison. Wale va me détester plus que maintenant.

Destiny : Moi, il va me tuer. Qu'est-ce que j'ai fait ? Pourquoi me suis-je mise dans cette histoire ? ( Mains sur la tête ) Je suis foutue.

Maman a raison, j'ai fait une bêtise.

J'aurais dû lui en parler d'abord ou m'en tenir à ce qu'elle nous a dit de faire mais non, j'ai préféré ajouter pour moi. Mais je pensais que ça arrangerait plus rapidement et définitivement les choses, je ne voyais vraiment pas le verso de la situation. Maintenant , comme elle dit, je suis dans les problèmes et si Wale l'apprend je vais certainement m'en mordre les doigts.

Papa va me tuer, Qu'est-ce que j'ai fait ?

Destiny : Comment on arrange les choses ?

Moi : C'est trop tard Destiny, c'est bien trop tard.

Destiny : Chineke m !!!!  Je n'aurais pas dû te suivre.

Moi : Parce que tu pense que les '' je n'aurais pas dû '' vont arranger les choses en ce moment ? On l'a fait et ne peut rien faire d'autre donc au lieu de répéter cela, on doit s'apprêter à ramasser ce qui tombera.

Destiny : Suis bien foutue.

Moi : Et moi donc ? 

Destiny : Ce n'est pas pareil Agudo.

Moi : Certes mais je le suis autant que toi et … ( interrompue ).

Quelqu'un sonne.

Moi ( me levant ) : Je vais voir.

J'ouvre la porte et tombe sur une une femme.

Moi : Oui, vous désirez ?

Elle : J'aimerais voir Wale.

Moi : Qui le demande ? 

Elle : Cardie, sa petite amie.

Moi ( croisant les bras ) : Ah oui ? 

Elle : Oui, il ne vous l'a pas dit ? Vous devez être sa sœur je suppose.

Moi : Erreur ! Sa sœur est assise au salon et moi, je suis sa femme.

Silence… 

On se dévisage.

Elle : Sa femme ?

Moi : Exactement.

Elle : Ok. Je peux le voir, il est là au moins ?

Moi : Vous comprenez au moins que sa femme est là ?

Elle : Très bien, j'ai compris sauf que ce n'est pas sa femme que je suis venu voir. Je suis venu voir Wale et non quelqu'un d'autre. Alors, est-il là ?

Moi : Non mais je rêve là ! 

Elle : …

Moi : Écoutez, les filles qui sortent avec les hommes d'autrui comme toi , je ne gère pas parce que j'ai mieux à faire donc bye ( la regardant ).

Elle : Parce que je t'ai demandé de me gérer peut-être ? Tu ne peux même pas le faire.

Moi : Elle a du toupet en plus. Retourne d'où tu viens et laisse mon mari tranquille.

Elle : Il se trouve que ton mari n'a jamais évoqué l'existence d'une femme dans sa vie.

Moi : Parce que tu pense que les hommes disent être mariés quand ils veulent se taper une femme ?

Elle : Justement non donc, c'est lui qui me dira de le laisser tranquille et non toi. 

Moi : Vous n'avez plus honte.

Elle : Avoir honte dans la vie empêche d'atteindre certaines choses ma belle, retiens ça. Quand il rentrera, dis-lui que Cardie est passée et que je l'attends à l'endroit habituel. N'oublie surtout pas, c'est ça ton travail d'épouse. 

Elle a tourné ses talons et est sorti.

Vous voyez les histoires ?

Pendant que je me tracasse à éloigner une, l'autre se pointe.

Je retourne au salon et je ne trouve plus Destiny, sûrement elle est derrière. On a agit ainsi ensemble, donc on assumera ensemble.

** Wale **

Nous sommes en route pour Omukoro depuis le matin et bientôt on va arriver.

Je n'ai pas dit à mes parents que je venais et j'espère qu'ils sont là et non en déplacement. Je vais leur dire une bonne fois pour toute ce qu'il faut pour qu'ils me laissent tranquille parce que j'en ai marre. 

J'en ai marre et je veux pouvoir parler à Favor sans qu'elle ne me jette cette situation sur le visage. Entre Agudo et moi, il n'y aura jamais rien. Jamais je dis bien jamais et je veux qu'elle me laisse tranquille et s'en aille avec sa famille. J'étouffe à vivre une histoire que je n'ai même pas commandé du tout.

Wisdom : Festus, tu sais au moins comment tu aborderas le sujet avec les parents ?

Festus : Je n'irai pas par quatre chemin. Je dirai ceci " Papa, maman, j'ai décidé de marier avec la femme que j'aime et si je suis là c'est pour vous l'annoncer. Avant que vous ne me  posiez la question non, elle n'est pas d'une famille financièrement forte ''. Puis je me lève et je vais dans la chambre.

Moi : Ils vont criser ( rire ).

Festus : Parce que toi-même quand tu pars là, ce n'est pas pour faire croiser tes parents ? Toi Wisdom, tu n'as rien à dire à tes parents ?

Wisdom : Ruky vient d'une famille assez stable financièrement et même si ce n'était pas le cas, je n'ai rien à leur dire. C'est vous qui avez des familles compliquées et très riches donc ne me mélangez pas.

Moi : De tout ce que tu viens de dire, je n'ai retenu que '' Ruky ''. Enfin on a un prénom.

Wisdom ( rire ) : Très drôle.

Festus : Ah, enfin on arrive et voici que le réseau revient totalement ( regardant son téléphone ).

Wisdom : Tu meurs d'envie de l'appeler là.

Moi ( rire ) : Najite l'a eu type.

Festus ( concentré sur son téléphone ) : Foutez moi la paix. Apparemment, j'ai eu beaucoup d'appels d'elle et voici les messages qui viennent en flop. 

Moi ( sentant mon téléphone vibrer dans ma poche ) : Moi aussi mon téléphone vibre dans ma poche même si je n'ai pas de future femme.

Festus ( rire ) : Idiot ! Vous êtes … attendez une minute ( toujours sur son téléphone ), non ( s'exclamant ) ! 

Moi : Quoi donc ?

Festus : C'est à propos de Favor.

Moi ( freinant brusquement ) : Quoi Favor ( le regardant ) ?

Il me montre son téléphone et aussitôt je sors le mien de la poche. Je regarde mes messages et je lis la même chose, putain de réseau !

Je mets le contact et démarre mais au lieu de continuer la route, je fais demi tour.

Wisdom : Qu'est-ce tu fais ? Il y'a quoi dans vos téléphones ?

Je ne réponds même pas.

Une fois la manœuvre faite, je démarre et conduis avec toute la puissance de la voiture. Si je ne fais pas un accident moi-même ou ne renverse pas quelqu'un, c'est que c'est Dieu qui veille sur moi. Pour les contrôles, je ne m'inquiète pas parce que le véhicule que j'ai pris a la plaque de la royauté d'Omukoro. 

Favor en prison ? Jamais, je vais régler ça sur place.