Chapitre 33

Ecrit par YadRosa

                 **Liliane Diby**


Depuis hier que Franck a été informé de la tragédie concernant Maëlys, je me sens vraiment triste d'autant plus que Flora a aussi eu un accident. Pourquoi est-ce qu'on ne peut pas vivre calmement, en paix, sans craindre rien ni personne ? Nous sommes rentrés ce matin à Lomé et nous sommes directement venus à l'hôpital où est hospitalisée Maëlys. Franck voulait à tout prix épauler Kelvin. 

Il a l'air vraiment anéanti le pauvre ! Que Dieu épargne de moi et ma fille ce genre de tragédie. Je ne sais pas si je peux supporter qu'il arrive quelque chose à Franck. Hum ! 

Moi : Franck, je dois me rendre à la clinique des Pereira. Il faut que je vois Flora. J'ai appelé Stéphane et il m'a dit qu'elle va mieux mais je veux la voir.

Franck : d' accord chérie. Vas-y. Je te rejoins dans quelques minutes là-bas, pour qu'on rentre ensemble à la maison. On passera d'abord chez mes parents pour les voir et les remettre les cadeau. Tu en profitera pour voir les tiens.

Moi : ok. Je vais prendre un taxi. 


Franck : d'accord. Mais fais attention à toi. Je serai bientôt là. 


Je suis sortie de l'hôpital avec une forte envie de vomir. Tous ces malades risquent de me rendre malade ! J'espère seulement que Maëlys s'en sortira. Je n'arrive toujours pas à comprendre pourquoi l'être humain est si mauvais. Pourquoi vouloir lui ôter la vie ? Une fille si calme... 



Je viens d'arriver à la clinique des Pereira et je me renseigne à l'accueil. Une infirmière va ensuite chercher Stéphane, pendant que j'attends dans la salle d'attente. Il arrive quelques minutes après. Je suis peinée de le voir aussi mal en point. On aurait dit qu'il a pris vingt de plus. 


Stéphane : Liliane ! 

Moi : oui. J'ai fais aussi vite que j'ai pu. 

Stéphane : je suis vraiment désolé d'avoir gâcher ta lune de miel. J'ignorais que vous n'étiez pas rentrés. Flora m'avait dit que vous alliez passer trois jours à Paris. 

Moi : ne t'inquiète pas pour ça. Au fait, Franck a voulu qu'on aille découvrir l'Éthiopie raison pour laquelle on a prolongé notre séjour. Mais dis moi. Comment va elle ?

Stéphane : viens. Allons dans le bureau de mon père, on pourra bien discuter. 


Je le suis dans le bureau en question. Il est spacieux et très bien aménagé. Je contemple un instant lorsque je suis frappée par un cadre accroché au mur. 


Moi : c'est... c'est qui cet homme ? 


Stéphane se retourne et sourit. 


Stéphane : lui, c'est mon père. Le grand Lucas Pereira. Ce bureau est à lui mais vu qu'il est convalescent, c'est moi qui l'utilise à présent. 

Moi : ah bon ? Il a quoi ? 

Stéphane : insuffisance rénale. Il doit se faire opérer. 

Moi : oh ! Je suis désolée pour toi. C'est marrant mais j'ai crû l'avoir déjà vu. Quoi que celui que j'ai rencontré a les yeux bleus. Et il est en pleine forme. La ressemblance reste tout de même surprenante. 

Stéphane : ah, je vois. Mon père a  toujours eut les yeux noir. Très noir pour être exact. Haha ! Bon, assieds toi s'il te plaît. Il faut vraiment que je te raconte ce qui s'est passé en ton absence.

Je prends place et lui aussi. 


Moi : je m'inquiète vraiment beaucoup. C'est quoi tout ce mystère ? 

Stéphane : étais tu au courant que... Flora était stérile ? 

Moi : pas vraiment, mais elle a un jour fait allusion à un truc comme ça. Pourquoi ? 

Stéphane : tiens toi bien. Flora n'a jamais été stérile. Encore un autre mensonge de ta cousine : Prisca. 

Moi (étonnée ) : comment ça ? 

Franck : nous devrions partir en vacances Flora, moi et Henri. Mais j'ai eu a remarqué qu'elle n'allait pas très bien. Elle présentait des symptômes de grossesse. J'ai donc décidé qu'on fasse un test de grossesse avant d'aller à l'aéroport et figure toi que le test était positif. Flora n'y croyait pas, malgré le fait qu'on a fait deux fois le test. Elle m'a dit qu'après la supposée "mort" d'Henri, Prisca lui avait présenté des documents soit disant qu'elle est stérile. Tu n'imagines pas le choc qu'elle a eu. 


Je me lève et fais quelques pas dans la pièce. Ma tête me fait très mal tout à coup. 


Moi : sérieusement je suis fatiguée de toute cette histoire. À chaque fois je découvre un autre mensonge de Prisca, une autre vérité bouleversante. Qu'est ce qu'on a bien pu lui faire bon sang ?

Stéphane : hum... Flora était tellement anéantie qu'elle s'est élancée comme une folle vers la sortie de la clinique. Elle voulait en finir avec Prisca. Et voilà, elle s'est faite renversée. Elle a eut beaucoup de chance parce qu'elle a vraiment failli perdre le bébé. Mais Dieu ne nous a pas laissé tomber. Il y a juste un petit problème : elle a un peu perdu la mémoire mais c'est passager selon les dire de son médecin. 

Je laisse échapper un soupir de soulagement. 

Moi : je peux la voir ? 

Stéphane : non. Elle se repose pour le moment. Demain tu peux passer la voir. 

Moi : OK. Tu devrais rentrer te reposer un peu je crois. Tu as vraiment une très mauvaise mine. 

Stéphane : tu as raison. J'ai très mal dormi ces derniers jours. Je vais renter quelques heures me reposer. Mais j'ai vraiment besoin que tu m'aide à coffrer ta cousine. Elle fait beaucoup trop de mal autour d'elle. Le problème c'est qu'il y a quelqu'un de très haut placé qui la protège. J'essaie depuis mais je n'arrive pas à découvrir qui c'est. 

Moi : je comprends. Je vais en parler à Franck et ensemble, on trouvera une solution. Prisca est de mon sang mais, elle doit payer pour ses actes. Ça ne peut pas continuer comme ça.

Stéphane : merci beaucoup. Je suis heureux de pouvoir compter sur toi. N'en parle à personne à part ton mari s'il te plaît. Je n'ai pas vraiment confiance en notre entourage. Ce pays est vraiment corrompu. 


Moi : d'accord. On fera comme ça ! 



             **Prisca Yayra Houngbe**

Moi : je suis en route pour Lomé. Tout s'est bien passé, les filles sont toutes à leur places. Et vous, quand est-ce que vous allez rentrer ? 

Olamide : demain. Je vais rentrer seul. Lucas dit qu'il a d'autres choses à faire. Mais dès que je descend de l'avion, il va falloir que je te parle. On a un sérieux problème. 

Moi : ah bon ? Il s'est passé quoi ? Lucas a découvert que tu continues à me pilonner ? Si c'est le cas, tu sais que c'est toi qui sera jugé mon grand ! 


Je me mets ensuite à rire aux éclats. 


Olamide : arrêtes de raconter des idioties. C'est quelque chose de très grave. Puisque tu veux pas m'écouter, je vais te le dire au téléphone. Figure toi que la chère cousine est ici.

Moi : Liliane ? 

Olamide : en chair et en os ! Lucas la rencontré et il s'est entiché d'elle. 


Mon téléphone manque de tomber d'entre mes mains. 


Moi : il est quoi ? 

Olamide ( se moquant) : tu ne ries plus ? Ton chéri adoré, et bien il a trouvé mieux que toi. Il a même commencé à rechercher des informations sur elle. Désolé ma jolie mais j'ai l'impression que ta cousine est encore plus bonne que toi ! 

Moi ( hurlant) : fermes la ! Ça n'arrivera jamais ! Cette peste ne me prendra pas tout ce que j'ai souffert pour avoir. Elle ira au diable ! 


Je raccroche rageusement, le souffle court. C'est quoi cette merde ? 


Je reprends mon tel et je compose un numéro. Mon correspondant décroche automatiquement. 


Moi : pourquoi depuis je n'ai pas de nouvelles ? 

Voix : nous venons de la voir Madame. Elle est entrée dans une clinique. 

Moi : clinique ? Où ? 

Voix : clinique Charité Divine. 

Moi : ça veut dire qu'elle est de retour.... Bon ok ! Ne faites rien pour le moment. Je vous ferai signe au moment venu. 

Voix : d'accord. 


Je raccroche. Je serai à Lomé bientôt et cette fille va m'entendre. Elle n'a pas le droit de toujours se mettre sur mon chemin. Je vais mettre fin à cela une bonne fois pour toute.     



                **Maya Diby**


Je n'arrive toujours pas à croire à ce que j'ai appris. Donc cette Liliane est une prostituée ? Eh Seigneur ! Où est ce que mon fils est allé dénicher une femme comme ça ? J'avais raison de vouloir les séparer. Une pute.... 


Je suis avec Oumou sur notre véranda. C'est la première fois qu'elle vient chez moi et elle est vraiment fascinée par ce qu'elle voit. 


Oumou : humhmmh ! Donc c'est dans ça que tu vis ? Il y'a même une piscine. 

Moi : oui. Mon mari aime la natation. Il nageait beaucoup avant mais maintenant qu'il se fait vieux, il a cessé. 

Oumou : c'est vraiment beau ici. 


Elle sirote le jus que je lui ai apporté.


Oumou : hum, la belle vie ! Alors dis moi, c'était quoi ce scoop que tu as découvert ? 

Moi ( baissant la voix) : j'ai découvert que cette Liliane est une pute ! Mon fils a épousé une pute ! 

Oumou : eeehhh ! C'est sûr qu'elle la envoûté. Sinon comment ton fils peut accepter épouser une prostituée ?

Moi : je crois qu'il n'est pas au courant. J'ai entendu les parents de cette femme dire que personne ne devrait être au courant. Je suis sûre que ce sont des arnaqueurs ces gens.  Dès que mon fils rentre, je vais lui dire la vérité. 


Oumou : ça tombe bien. Regarde qui arrive... 


Je me retourne et je vois la voiture de Franck entrer dans la villa. Les petits frères de Liliane sortent en criant son nom.


" J'ai vraiment marre de ces gens ! "


Je me lève et je vais à leur rencontre, affichant un sourire de circonstance. Je les prends dans mes bras dès qu'ils mettent pieds à terre. 


Moi : oh... soyez les bienvenus mes amours. Moi qui pensais que vous rentrerez dans la soirée... Alors, c'était comment ? 

Franck : c'était bien maman ! Je suis content de te revoir.

Moi : moi aussi mon fils. 


Je me tourne vers Liliane. 


Moi : tu as l'air en forme ! Ça saute aux yeux que tu as passé un très bon moment. 


Elle sourit et baisse la tête. Pfff, une vraie comédienne cette fille. 


Moi : je vous présente Oumou, une amie à moi. 

Liliane : bonjour tanti.

Oumou : salut ma fille. Que du bonheur dans ton foyer. Allah est avec toi ! 

Liliane : merci beaucoup. 


On se dirige vers le salon. Mon mari est parti très tôt ce matin et il ne reste plus que moi et les parents de Liliane à la maison. J'ai vraiment hâte qu'ils débarrassent le plancher. On est à peine rentré qu'ils débarquent. 


La mère de Liliane a l'air si contente qu'on dirait que sa fille a gagné au loto. Le vieux Gildas lui par contre est  toujours silencieux, comme à son habitude quoi. Quand je pense qu'ils se payent nos têtes... 


On s'assied tous au salon et le jeune  couple se met à nous raconter leur séjour. 


Moi ( curieuse)  : pourquoi êtes vous rentré aussi tôt ? J'ai l'impression qu'il se passe quelque chose. 

Franck : il n'y a rien du tout maman. Tout va bien. Nous avons apporté pleins de cadeaux pour toute la famille. C'est dans le coffre de ma voiture.

Moi : hum, ok. Théo va aller les chercher tout à l'heure. 


On se remet à parler de tout et de rien mais moi, ça m'ennuie à mourir d'autant plus que le fait que je sois assise près d'une prostituée m'irrite au plus haut point. 

Oumou prend congé quelques minutes après, et Liliane monte dans sa chambre soi-disant qu'elle est fatiguée. Hum, ses jours sont comptés dans cette famille. Elle verra ce qu'elle verra !  Sa mère n'hésite pas à la suivre elle aussi. 


Reste plus que Franck, Gildas et moi au salon.


Moi : Franck chéri, je dois te parler un moment s'il plaît. 

Franck : ok. 


Il s'excuse auprès de son beau-père et nous allons dans le bureau de son père. Je ferme ensuite derrière nous. Les murs ont des oreilles ! 


Moi : assieds toi Franck. J'ai à te parler d'un truc important. 

Franck : d'accord mais j'espère que ça ne sera pas trop long. Il faut que Liliane et moi rentrons à la maison. Je suis épuisé. Dès que papa sera là, on met les voiles. 

Moi : ne t'inquiète pas. Ça ne sera pas long. 


Il s'assied en me fixant.

Moi : ce que j'ai à te dire est vraiment compliqué. Ton père n'est pas au courant et je ne voulais rien lui dire parce qu'il apprécie beaucoup Liliane. 


Franck arque un sourcil et se dresse dans son fauteuil. 


Franck : il se passe quoi ? Dis moi s'il te plaît... 

Moi : ummmh. Ça me fait vraiment mal de t'annoncer une telle nouvelle, quelques jours seulement après ton mariage mais, c'est parce que je ne veux pas que tu souffre. 

Franck : maman, arrêtes de tourner autour du pot s'il te plaît. 

Moi : bon. Hier, par le plus grand des hasards, j'ai appris que... eh bien que... ta femme est une prostituée. 


Il se lève brusquement. 


Franck : où est-ce que tu as appris ça ? 

Moi ( prenant un air déçu) : j'ai entendu ses parents en parler. J'étais vraiment choquée, je... 

Franck : arrêtes maman s'il te plaît. Liliane n'est pas une prostituée.

Moi : mais ? Tu as au moins entendu ce que je viens de dire ? Ce sont ses parents qui l'ont dit. Et pourquoi tu as l'air aussi calme ? Tu sais au moins ce que ça signifie ? 


Franck : je connais cette histoire et je peux t'affirmer que Liliane ne s'est jamais prostituée. Elle était vierge lorsque je l'ai prise. 

Moi ( surprise) : Einnh ? Donc tu me traite de menteuse c'est ça ? C'est moi qui invente des choses c'est ça ?. 

Franck : non maman, j'ai jamais dit ça. Je dis juste que tu as mal entendu ce que les parents de Liliane ont dit. 

Moi ( énervée) : je vois que tu as décidé te laisser embobiner, libre à toi ! 


Je me lève et je sors du bureau. Mon fils a vraiment perdu la tête !




PS : je suis occupée mais je vais essayer d'envoyer un autre chapitre cette nuit. Merci pour la patience. Bisous ! 

















Une vie de pute : To...