Je suis totalement choquée…non mais qu’est-ce qu’il fait là ! Ah j’oubliais que maman Christelle c’est sa sœur. Je n’ai qu’une seule envie c’est de foutre le camp d’ici.

Rodrigue : Stéphanie ? Bébé ?

Moi : Quoi ?

Rodrigue : Tu m’écrases la main

Moi : Oh désolé

Rodrigue : Qu’est-ce qu’il y a ?

Moi : Je ne veux pas rester ici

Rodrigue : A cause de lui ?

Moi : Oui…je suis sûr qu’il va tout faire pour nous provoquer

Rodrigue : Je comprends mais c’est pour nous cette fête on ne peut pas partir 

Moi : Oui je sais

Rodrigue : Il est en train de nous regarder, je vais t’embrasser pour bien lui foutre le seum

Moi : Ahah tu cherches les ennuis

Il m’embrasse pendant quelques secondes, il faut dire qu’on est en public quand même. On est en train de discuter quand je ressens à nouveau des contractions.

Rodrigue : Ça va ?

Moi (en soufflant) : Non

Rodrigue : Bébé ça fait des jours que tu as des contractions comme ça il faudrait aller à l’hôpital

Moi : Ça va ne t’inquiète pas 

Rodrigue : Si je m’inquiète parce que tu sais qu’on doit essayer d’aller jusqu’à 8 mois

Moi : Ahahah on dirait que tu es enceinte avec moi

Rodrigue : Mais c’est le cas non ?

Moi : Ouais si on veut

L’heure de passer à table arrive et on s’installe sur la belle et longue table dressée par Maman Christelle. C’est vraiment magnifique. Il y a des ballons bleus et roses avec écrit dessus ‘it’s a boy’ et ‘it’s a girl’. J’aime beaucoup. Rodrigue et moi on se sert et on s’assoit cote à cote mais bon il a fallu que Pascal vienne s’assoir en face de nous…oh pitié ! Je me demande où il en est en ce moment, ce qui est sûr c’est qu’il a pris un bon coup de vieux.

Pascal : Alors Rodrigue je vois que tu attends un heureux évènement 

Rodrigue : Oui et j’ai très hâte 

Pascal : Ça va Stéphanie ?

Moi : Ça peut aller

Pascal : Tu es toujours aussi belle

Moi : Merci mais tout ça c’est grâce à ton neveu

Pascal : Je vois ça…

**Dans la tête de Pascal**
Et oui je suis de retour ! Je suis là et je compte bien récupérer Stéphanie enceinte ou pas. De toute façon Bianca ne m’a servi à rien, cette poule mouillée ! Il me faut un plan plus qu’infaillible mais je compte sur Miranda (ex-femme de Rodrigue) elle sait y faire. Ça c’est sûr…

**Dans la tête de Stéphanie**

La soirée était super. Après le repas on a ouvert tous les cadeaux qu’on nous a apportés. Franchement là on est équipé pour un bon moment. Tout le monde est presque parti, il ne reste que quelques personnes et ce Pascal qui cherche, je ne sais quoi et qui n’arrête pas de me fixer. C’est super gênant. Je vais déposer les derniers paquets dans la voiture. Je termine et verrouille la voiture. Je me retourne et Pascal est planté devant moi. Merde !

Moi : Ne refais plus jamais ça 

Pascal : Je suis désolé

Je m’en vais mais il me retient par le poignet.

Pascal : Attends

Moi : Lâche-moi s’il te plait

Pascal : Tu me manques

Moi : Quoi ? Tu te fiches de moi ?! Ça fait un an Pascal passe à autre chose. J’aime un autre homme et je suis enceinte alors arrête ton cinéma 

Je suis rentrée dans la maison et Rodrigue et moi on est rentré à la maison après avoir dit au revoir à ses parents et aux miens qui étaient encore là.

Rodrigue : Je t’ai vu discuter avec Pascal qu’est-ce qu’il t’a dit ?

Moi : Déjà d’1 on ne discutait pas et de 2 il n’a fait que me dire ce qu’il avait à me dire

Rodrigue : Comme quoi ?

Moi : Ça n’a pas d’importance 

Rodrigue : Mais encore ?

Moi : Tu veux vraiment le savoir ? Et bien il m’a dit qu’il m’aimait encore et que je lui manquais. Ça te va ?

Rodrigue : Et qu’est-ce que tu lui as répondu ?

Moi : Tu me poses la question ? Sérieusement ? Ne me provoque pas je suis fatiguée

Il m’énerve sérieux. Il ne me fait plus confiance ou quoi ? Je suis à bout et il ne faut vraiment pas qu’il en rajoute. On est arrivé et j’ai monté les escaliers avec toute la peine du monde tout ça parce que j’ai refusé qu’il m’aide. Pour être orgueilleuse je le suis ça c’est sûr. Après ma douche je me suis faufilée sous la couette pendant qu’il prenait la sienne. Je plonge doucement dans le sommeil quand je le sens glisser sous les couvertures, se coller contre moi et poser sa main sur mon ventre. Chose qui est devenu un rituel et que je ne peux lui refuser.

Rodrigue (me serrant contre lui) : Bébé je sais que tu ne dors pas. Je suis désolé si je t’ai vexé. C’est juste que je ne le supporte pas et je n’ai pas envie qu’il s’approche de toi

Moi (en lui faisant face) : Il n’y a que toi Rodrigue et tu le sais. Je t’aime et tout ce qui est dans ma tête en ce moment c’est la famille qu’on est sur le point de fonder

Rodrigue : Je t’aime aussi et je suis désolé. Mais ce n’était pas pour autant qu’il fallait monter toute seule

Moi : Tu sais comment je suis…où est Noor au fait ?

Rodrigue : Chez sa mère…elle vient la déposer demain

Moi : Ok…pourquoi tu as demandé le divorce ?

Rodrigue : C’est délicat…je te le dirai peut-être un jour

Moi : Ok si tu le dis

Il m’embrasse et on s’endort en amoureux.

-Le lendemain-
Rodrigue et moi sommes en train de prendre le petit déjeuner quand on frappe à la porte. Il se lève et va ouvrir, à l’écoute des voix je comprends que la mère de Noor est venue la déposer. Je ne veux pas paraitre impolie alors je vais lui dire bonjour.

Moi : Bonjour madame

Noor (en me prenant dans ses bras) : Tata Stéphanie !

Je l’aime trop cette petite.

Rodrigue : Ah ! Miranda je te présente Stéphanie ma future femme

Je le regarde l’air surprise et il me sourit. Hum je vois à quel jeu il veut jouer. Je la guette du regard et elle n’arrête pas de me dévisager.

Rodrigue : Stéphanie je te présente Miranda la mère de Noor

Moi : Enchantée

Rodrigue : Tu vas dans la chambre avec Noor ? Je vous rejoins

Moi : Ok…viens ma puce

Je la prends par la main et avant de monter j’embrasse mon homme bien comme il faut. Une ex-femme est toujours jalouse à coup sûr. 

Noor : Vous m’avez trop manqué Papa et toi et je ne veux plus aller chez maman !

Moi : Pourquoi tu dis ça ?

Noor : Parce que quand je vais là-bas elle ne s’occupe pas de moi et elle ne veut jamais jouer avec moi

Moi : Ça va aller ma puce mais c’est quand même ta maman

Noor : Non elle est trop méchante je te préfère toi

Moi : Hum c’est gentil ma puce 

Rodrigue (en entrant dans la chambre) : Madame la reine de la provoc !

Moi : Tu n’es pas mieux que moi avec tes ‘je te présente ma future femme’…il y a un problème 

Rodrigue : Lequel ?

Moi : Noor dis à ton papa ce que tu m’as raconté

Il la prend dans ses bras et lui dit exactement la même chose. Il la rassure en lui disant qu’il va parler avec sa maman.

**Dans la tête de Miranda**
J’ai la haine ! Ils prennent un malin plaisir à me narguer et ça m’énerve plus que tout. Je vais les détruire ces deux-là, je ferai tout pour les séparer et récupérer Rodrigue. Même si ça implique que je la tue, et bien je le ferai. Tout ça c’est sa faute si je n’ai pas réussi à reconquérir Rodrigue. J’étais si près du but mais il a fallu qu’elle se pointe avec son air d’ange.

**Dans la tête de Stéphanie**

Je rentre à la maison après avoir passé la journée avec mon chéri et Noor. On s’est un peu baladé et c’était top, ça m’a un peu changé les idées plutôt que de rester à la maison comme tous les jours.
J’ouvre la porte et toutes les lumières sont éteintes.

Moi (allumant les lumières) : Kalvin ? Oh maman tu m’as fait peur…qu’est-ce que tu fais toutes seule dans le noir

Maman : Je ne savais pas que tu pouvais me faire ça

Moi : De quoi tu parles ?

Maman (en se levant) : TU VAS ME DIRE QUE TU NE SAIS PAS QUE TON PERE ME TROMPE !

Et merde…je suis morte et enterrée.

Moi : Maman…

Maman : Tais-toi ! Il n’y a pas de maman qui tienne ! Comment est-ce que tu…

Papa : Sophie ne t’en prends pas à elle comme ça

Moi : Tu étais vraiment obligé de lui que j’étais au courant…si je n’ai rien dit c’était pour te laisser régler tes problèmes tout seul

Maman : Non mais je rêve…

Moi : Maman je suis désolé

Maman : Je n’en ai rien à faire de tes excuses ! DEGAGE ! HORS DE MA VUE !

Waouh…elle ne m’a jamais parlé comme ça…Je n’avais jamais vu autant de colère dans ses yeux. Je suis montée dans ma chambre et j’ai appelé Rodrigue pour lui raconter ce qui s’est passé. Il m’a proposé de venir passer quelques jours chez lui le temps qu’elle se calme mais j’ai refusé.

-1 semaine plus tard-

L’ambiance est plus que tendue à la maison et encore le mot est petit. A part Kalvin et moi qui nous parlons, les parents eux ne s’adressent plus la parole. Papa essaye de se racheter du mieux qu’il peut mais sa femme est totalement fermée à tous ses efforts. Je comprends ce qu’elle ressent mais je ne comprends pas sa réaction envers moi. Enfin bref je sais qu’ils ne vont pas séparer pour si peu, si peu parce qu’ils ont déjà traversé pire que ça.

-Stéphanie ? Stéphanie ?

Moi : Hum ? Excuse-moi maman Christelle

Maman Christelle : Tu es venue me voir et tu es pensive. Qu’est-ce que tu as ?

Je lui explique la situation depuis le début.

Moi : J’essaye de me racheter mais elle ne m’écoute pas, c’est à peine si elle pose les yeux sur moi. Tu es sa meilleure amie et même sa sœur, il faut vraiment que tu lui parles

Maman Christelle : Ok ma chérie je vais l’appeler. Mais calme-toi. Tu vas t’allonger un peu le temps qu’elle arrive et je vais appeler Rodrigue pour qu’il vienne te tenir compagnie 

Moi : Ok

Rodrigue était déjà en route alors il n’a pas mis de temps à arriver avec Noor et on est monté.

Rodrigue : Je n’aime pas te voir triste bébé et ce n’est pas bon pour toi tu le sais

Moi : Je sais…je suis désolé mais je n’y peux rien. Je ne comprends pas pourquoi elle s’acharne sur moi comme ça. Qu’est-ce qu’elle voulait que je fasse, j’étais bloquée

Rodrigue : Tout comme Mélanie aussi était bloquée

Moi : Ça n’a rien à avoir et pourquoi tu parles d’elle d’abord ?

Rodrigue : Bien au contraire ça a tout avoir. Elle m’a appelé, elle est toujours là mais elle s’apprête à partir et elle voulait te voir

Moi : Je ne sais pas Rodrigue…et dans mon cas est-ce que tu aurais eu le courage de venir voir ta mère pour lui dire que tu as vu ton père s’amouracher avec une autre femme dans la rue 

Rodrigue : Non

Moi : Alors ce n’est vraiment pas la même chose

Rodrigue : Fais le pour moi, si tu m’as pardonné accorde lui au moins le bénéfice du doute

Moi : Ok d’accord

Rodrigue : J’espère pour toi que ta mère va se calmer. Tu es trop exposée au stress ces temps-ci 

Moi : Si ce n’est pas une Bianca qui me met sur les nerfs, c’est une Miranda qui débarque

Rodrigue : Ça va aller oublie tout ça et détends toi…viens on va voir si ta mère est arrivée

On descend et elle est effectivement là, elle crie dans tous les sens me traitant au passage de mauvaise fille et j’en passe. C’est vrai que c’est ma mère mais là j’en ai un peu marre.

**Dans la tête de Rodrigue**

Je regarde et Stéphanie et je sais qu’elle se retient d’exploser. Elle me regarde et je lui fais signe de rester calme sauf que je sais qu’elle ne le fera pas.

Stéphanie (criant) : Arrête un peu maman ! Arrête ! Je comprends tout à fait ce que tu ressens mais est-ce que tu aurais vraiment voulu que ce soit moi qui te dise que j’ai vu ton mari dans la rue en train d’embrasser une autre femme ? Réponds juste à ça

Maman Sophie : …

Stéphanie : Tu aurais vraiment voulu entendre de sa bouche. Tu aurais été encore plus honteuse que tu ne l’es déjà. Je suis désolé mais on n’a pas toujours le choix

Oh mince…

Moi : Steph ? (elle continue à parler) Steph ?!

Stéphanie (en se tournant vers moi) : Quoi ?

Moi : Tu saignes !

Stéphanie (en regardant par terre) : Quoi…

Elle me regarde et ses yeux sont déjà remplis de larmes.

Moi : Détends toi on va à l’hôpital

Je monte rapidement prendre mes clés de voiture.

**Dans la tête de Stéphanie**

Moi : Pitié pas mes enfants…Rodrigue dépêche-toi !

Maman Christelle : Arrête de pleurer Stéphanie tu vas empirer les choses

Moi : Mais j’ai peur

Maman Christelle : Je sais mais ce ne sont pas des malheureuses gouttes de sang qui vont te faire perdre tes enfants

Moi : Tu es sûre ?

Maman Christelle : Mais oui maintenant allez-y et tenez nous au courant

Rodrigue : Ok…Noor dort en haut maman

Maman Christelle : Ok

On arrive à l’hôpital très vite et surtout que Rodrigue conduisait comme un fou. Heureusement que le médecin qui me suit est là.

Le docteur (en retirant ses gants) : Bon ça va…les saignements se sont arrêtés. Mais tu dois impérativement te reposer. Rodrigue tu ne la ménages pas assez ou quoi ?

Rodrigue : Oh croyez-moi j’essaye…et c’est dû à quoi alors ?

Le docteur : Le stress beaucoup trop de stress même et sa tension est trop élevée pour une femme enceinte. Qu’est-ce qu’il y a Stéphanie ?

Moi : Des soucis de famille

Le docteur : Bon je vais vérifier tout ça dans une écographie

Elle fait tout le tralala et observe l’écran.

Le docteur : Hum

Rodrigue : Il y a un problème ?

Le docteur : Ils sont plus bas que la dernière fois…deux minutes

Elle remet ses gants et m’examine à nouveau.

Le docteur : Hum c’est bien ce que je pensais…le col s’est ouvert. Tu n’es qu’à 6 mois ce n’est pas bon du tout. Malheureusement tu vas devoir rester alitée jusqu’à l’accouchement

Moi : Quoi ?

Le docteur : Et oui. Si tu attends au moins 7 mois et demi ça ira 

Rodrigue : Elle peut rentrer à la maison

Le docteur : Non on va la garder 1 ou 2 jours le temps que sa tension baisse

Rodrigue : Ok

***Dans la tête de Rodrigue***

Elle ressort et quelques minutes plus tard, une infirmière entre pour nous conduire dans une chambre d’hospitalisation. Elle me demande d’attendre dehors le temps qu’elle lui place une perfusion et quand elle termine elle me fait signe d’entrer. Elle est allongée et je viens m’assoir près d’elle et je vois bien qu’elle a le moral à zéro.

Moi : Ne sois pas triste chérie tout ira bien

Elle prend ma main et la pose sur son ventre.

Moi : Pourquoi tu fais ça ?

Stéphanie (fondant en larmes) : Pour voir s’ils bougent toujours

Moi (en la prenant dans mes bras) : Hey arrêtes…ils vont bien. Tu dois juste te reposer et ça ira

Je la réconforte du mieux que je peux et la laisse ensuite se reposer pour aller chercher quelques affaires qu’elle a chez moi. Avant d’y aller je vais d’abord chez ma mère pour chercher Noor. J’entre et Noor vient se jeter dans mes bras, je la soulève et elle pose sa tête sur mon épaule. Je suis sûr qu’elle a pleuré quand elle s’est réveillée et qu’on n’était plus là.

Maman : Alors ?

Rodrigue : Heu…bah le médecin a dit qu’elle stresse trop et que sa tension est trop élevée. Malheureusement son col s’est ouvert et elle doit rester alitée jusqu’à l’accouchement mais pour l’instant ils vont la garder 1 ou 2 jours

Maman Sophie (en pleurant) : Tout ça c’est de ma faute

Bien sûr que c’est de ta faute !

Maman : Arrête tu ne vas pas t’y mettre toi aussi. Ce n’est de la faute à personne

Moi : Elle n’a stressé non plus pour rien

Maman : Rodrigue !

Moi : Ok ça va…je vais lui apporter quelques affaires et rester un peu avec elle. 

Maman : Ok

Je passe donc prendre ses affaires et retourne à l’hôpital avec Noor. Dès qu’elle la voit, elle court vers elle et se blottit dans ses bras

Noor : Tata Stéphanie t’as déjà accouché ?

Stéphanie : Hihihi non ma puce pas encore

Noor : Et puis j’ai changé d’avis je préfère que Kyle s’appelle Adriel aussi

Stéphanie : Comme tu veux ma puce

Lorsque l’heure des visites s’est terminée, je suis rentrée à la maison avec Noor, j’aurai bien voulu rester avec Stéphanie mais Noor va à l’école demain.

**Dans la tête de Stéphanie**
J’ai finalement passé une semaine à l’hôpital et à ma sortie, je me suis ‘installée’ chez Rodrigue vu que mes parents travaillent, Kalvin va au lycée, il n’y a donc personne pour s’occuper de moi et ce n’est pas l’idéal quand on doit rester au lit. Et comme Rodrigue ne travaille pas en ce moment, il s’occupe de moi et c’est tout un problème quand j’ai besoin d’aller aux toilettes. Pour un pas que je veux faire il veut me porter. Au moins je me suis réconciliée avec ma mère ou du moins elle m’adresse à nouveau la parole et vient parfois s’occuper de moi vu que je passe toutes mes journées au lit.

Rodrigue (avec un plateau dans les mains) : Le petit déjeuner est servi

Moi : Je n’ai pas faim chéri

Rodrigue : Pas de ça…tu dois manger

J’essaye de me redresser tant bien que mal et mange. Un coté je lui dois bien ça il s’occupe de moi comme d’un bébé et je lui suis reconnaissante pour ça. Je termine de manger quand je suis prise de fortes contractions.

Rodrigue : Ça ne va pas ?

Moi : Non ça fait hyper mal

Rodrigue : Allonge toi et respire

J’attends quelques minutes et la contraction finit par passer.

Rodrigue : Repose toi je suis en bas si tu as besoin de moi

Je finis par me rendormir même si certaines contractions me dérangent.

Rodrigue : Stéphanie ?

Moi (en me réveillant) : Hum ?

Rodrigue : Mélanie est là…je la fais monter ?

Moi : Oui

Je me réveille petit à petit et elle entre ensuite dans la chambre. Ça fait un bail que je ne l’ai pas vu.

Mélanie : Bonjour Stéphanie

Moi : Bonjour Mélanie. Tu peux t’assoir 

Mélanie : Tu vas bien ?

Moi : Tant bien que mal ça va 

Mélanie : Je voulais à tout prix te voir pour m’excuser encore une fois en espérant que tu accepteras mes excuses cette fois ci. Je sais que j’ai déconné mais je ne savais juste pas ce que je devais faire. Vous étiez toutes les deux mes amies et je ne voulais pas vous perdre 

Moi : Je sais que sur le coup j’étais en colère mais j’ai fini par comprendre la position dans laquelle tu te trouvais et j’accepte tes excuses

Mélanie : C’est vrai ? (en me serrant mes bras) merci merci merci !

Moi : De rien mais tu m’étouffes 

Mélanie : Oh désolé…je repars ce soir donc je vais y aller

Moi : Ok mais désolé je ne peux pas te raccompagner

Mélanie : Ce n’est pas grave t’inquiète repose toi

Elle sort et quelques minutes plus tard Rodrigue entre dans la chambre.

Rodrigue (m’embrassant le front) : Je suis fière de toi

Moi : Merci…aide moi bébé je veux faire pipi

Il m’aide à me lever et je sens un liquide couler entre mes jambes. Oh non…

Rodrigue : Tu perds les eaux ?

Moi : On dirait bien

Pendant que je me rends à la douche toute l’eau ressort d’un coup.

Moi : Cette fois c’est officiel…aide moi à me changer s’il te plait

Je me nettoie et me change et on va à l’hôpital, c’est sans compter sur Rodrigue qui n’a pas arrêté de paniquer tout au long du chemin. On nous a vite pris en charge et mon médecin est arrivé.

Le docteur : Vu que ton col était déjà ouvert, le travail a déjà commencé. Tu as des contractions ?

Moi : Oui mais très espacées

Le docteur : On verra comment les choses évoluent. Je reviens dans 30 minutes ou 1 heure.

Une heure après, les contractions sont plus douloureuses et plus proches. C’est juste atroce. Le médecin revient et on me pose ensuite une péridurale et quelques instants après ça va mieux sauf que je ne sens plus mes jambes à cause de l’anesthésie. Ma mère et celle de Rodrigue sont venues nous voir avec Noor. Il se faisait tard alors elles ont dit qu’elles reviendront demain matin.
Après 8 longues heures de travail, il est enfin temps de pousser.

Le docteur : Bon tu prends un grand bol d’air par le nez, tu bloques et tu pousses. Si tu n’as plus d’air, tu relâches et tu en reprends. Je pousse aussi fort que je peux et après quelques poussées je sens mon premier bébé qui sort.

Le docteur (en le posant sur mon ventre) : Et voilà votre petit garçon

Je le touche un peu car des sages-femmes doivent l’emmener pour s’occuper de lui. Je refais le même scénario et Kayla sort à son tour.

Le docteur : Et voilà la petite princesse 

Des sages-femmes l’emmènent aussi et lorsqu’ils sont propres tous les deux on nous emmène pour les voir parce qu’ils devaient tous les deux être en couveuse pendant quelques jours. Vu qu’ils sont nés à 7 mois ils ne feront pas trop de temps à l’intérieur et franchement ça m’arrange je n’ai vraiment pas besoin de ça.

Rodrigue : Je vais aller dormir un peu chérie

Moi : Ouais tu en as bien besoin

Rodrigue : Je dois me masser un peu aussi avec tous les coups que j’ai reçus

Moi (en l’embrassant) : Je suis désolé mon amour

Rodrigue : Repose aussi…tu as fait du bon boulot. Je reviens demain matin

Il est parti et je me suis endormie comme une masse. Je suis complètement lessivée !

Rodrigue est venu le lendemain après avoir été chercher Noor à l’école pour qu’elle les voie aussi, elle qui était tellement impatiente. Mes parents et ceux de Rodrigue sont venus aussi pour voir les jumeaux. Je profite pleinement de ce moment car mon bonheur fut de courte durée…