Les enfants c’est une vraie corvée. C’est vrai qu’ils ont déjà 1 mois et demi mais ils sont trop grincheux mais ils sont trop beaux mes bébés ! Ils sont à croquer ! 
Vincent et Natalie ont promis de venir me voir aujourd’hui ça fait un bail. Ouiin ouiin ! Oh non pitié le seul moment que j’avais pour dormir. Je me lève avec toute la peine du monde !

Moi (au-dessus de leurs berceaux) : Qu’est-ce qu’il y a Kayla maman a sommeil. Kyle pourquoi ta sœur pleure comme ça ? Je te parle et ça te fait rire (en les prenant) bon il est l’heure on va manger

Je descends avec eux et Rodrigue est comme à son habitude devant la télé.

Moi : Rodrigue ça serait bien que tu m’aides un peu là

Rodrigue : Ouais j’arrive

J’attends pendant quelques minutes mais il ne vient pas. Lui qui était si pourtant pressé d’avoir ses enfants, on peut dire que pour m’aider il m’aide. Vu que j’alterne le sein et le biberon, quand je n’ai pas de force comme maintenant je leur donne le biberon.
Je termine de leur donner à manger et je vais me recoucher avec eux dans ma chambre, c’est fatiguant de se lever tout le temps pour aller dans leur chambre quand ils se mettent à pleurer. De toute façon à leur âge ils ne savent que manger, dormir, faire pipi et caca.
Toc toc…pitié laissez-moi dormir

Moi : Entrez

Natalie : Coucou ma belle

Moi : Hey Nat vas-y entre

Je descends du lit et la serre dans mes bras. Elle m’a trop manqué.

Natalie (en voyant les enfants sur le lit) : Awwn ils sont trop beaux

Moi : Ahah merci 

Plus tard…

Moi : Alors comment ça va avec Vincent ?

Natalie : Mieux qu’avant en tout cas. Il fait des efforts…ça va mieux et toi avec ton beau Rodrigue ?

Moi : Laisse tomber, il m’énerve. Il ne m’aide pas avec les enfants, s’il continue j’irai chez ma mère pour qu’elle m’aide en attendant qu’ils soient plus grands. Et les jumelles ?

Natalie : Elles vont bien, elles sont chez mes parents…Et la peste de Bianca ?

Moi : Bof je n’ai plus de nouvelles

Toc toc…quand on parle du loup on voit sa queue.

Bianca : Bonjour Stéphanie

Moi : Bonjour Bianca

Bianca : Bonjour madame

Natalie : Bonjour

Moi : C’est ma belle-sœur Natalie 

Bianca : Je voulais te parler s’il te plait 

Moi : Je t’écoute

Elle essaye de parler mais au lieu de ça elle fond en larmes. Heu ok…qu’est-ce qui se passe ?

Moi : Qu’est-ce qu’il y a Bianca ?

Bianca : Je te demande pardon Stéphanie pour tout le mal que je t’ai fait. Mais sache que je ne l’ai pas fait par pur plaisir

Moi : Ça veut dire quoi ?

Bianca : C’est mon père et Miranda qui ont tout manigancé. Je voulais aller en France pour voir ma mère mais il m’a dit que pour ça je devais lui rendre un service avant. Il m’a demandé de semer la zizanie entre Rodrigue et toi et qu’il allait faire le reste plus tard. Il n’a pas tenu sa promesse et je passe d’ailleurs en dernier dans ses priorités. Je suis désolée et j’espère que tu accepteras mes excuses

Moi : Ça c’est du Pascal tout craché…mais bon si tu viens t’excuser aujourd’hui c’est que tu as reconnu ton erreur alors j’accepte tes excuses

Bianca (en essuyant ses larmes) : Merci beaucoup

Natalie : Bon Steph je vais m’en aller j’ai des courses à faire. On s’appelle

Moi : Ok sans problème…assois-toi Bianca

Bianca : Je peux le prendre ?

Moi : Oui

Bianca : Il est beau

Moi : Merci…Bianca ?

Bianca : Hum ?

Moi : J’espère que tu n’es pas en train de te foutre de moi et que je peux te faire confiance

Bianca : Je te promets que je suis sincère 

Moi : Tant mieux

Elle a l’air sincère mais je reste tout de même sur mes gardes, on ne sait jamais. J’attends qu’elle fasse ses preuves. Elle est partie une demi-heure plus tard et j’ai profité à me reposer avec mes bébés. C’est dingue d’avoir autant d’amour pour ces petits êtres humains totalement inoffensifs. Je donnerai tout pour eux.

Rodrigue : Coucou poussin

Moi : …

Rodrigue : Tu es fâché ?

Moi : A ton avis ? Je n’ai pas fait ces enfants toute seule et chaque fois que je te demande de m’aider tu ne le fais pas. Alors si tu ne peux pas dis le moi et j’irai chez ma mère pour qu’elle m’aide

Rodrigue : Ce ne sera pas nécessaire, je suis désolé. Je vais plus m’impliquer

Moi : Hum

J’ai reçu ensuite un appel de Kalvin qui m’a dit que Vanessa devait accoucher et je lui ai promis de passer plus tard.
Je me suis reposée quelques heures, et on est ensuite parti à l’hôpital. Je fais signe à Kalvin et il m’indique la chambre où ils sont.

Moi : Oh ma pauvre chérie là ça va pas

Vanessa : Je ne te le fais pas dire, j’ai juste hâte qu’il sorte

Moi : Ça va aller. Tu verras que quand tu le tiendras dans tes bras tu vas oublier toute cette douleur

La sage-femme revient et dit à Vanessa qu’il est l’heure de pousser et par chance j’ai le droit de rester. Elle se met à pousser et 20 minutes plus tard environ Kombila Ethan Gabriel a fait son apparition.

Moi : Félicitations vous deux…je vous laisse deux minutes 

Je ressors et rejoins Rodrigue dans la salle d’attente.

Rodrigue : Ça y est ?

Moi : Oui elle a accouché

Rodrigue : Je vais les voir et on rentre

Moi : Ok

-2 jours plus tard-

La vie suit son cours et je passe le plus clair de mon temps à m’occuper de mes enfants, c’est fatiguant mais bon ce sont mes bébés. Au moins cette nuit ils ne m’ont pas embêté et j’ai pu dormir mais voilà Rodrigue qui vient me réveiller.

Rodrigue (en m’embrassant dans le cou) : Bonjour poussin

Moi (dans mon sommeil) : Bonjour mon chéri…mais arrête de me caresser

Rodrigue : Pourquoi ? J’en ai envie moi

Moi : Et moi je n’en ai pas envie 

Rodrigue : Allez s’il te plait

Moi : Je ne suis pas prête Rodrigue

Rodrigue : Ça fait un mois bébé

Moi : C’est peut-être long pour toi mais pas pour moi…patience. Bon je dois aller m’occuper de nos enfants 

Je prends rapidos ma douche et je vais voir s’ils sont réveillés. Je vais les chercher mais seul Kyle est réveillé. Je le prends, lui fait sa toilette et lui donne à manger en attendant que sa sœur se réveille. Dès que je termine je le donne à son père et je vais prendre Kayla qui est d’ailleurs toute pale, j’essaye de ne pas m’inquiéter. Je la lave et lui donne à manger et elle se rendort aussitôt, elle a l’air fatiguée mais bon j’espère que ça ira.

Rodrigue : Je vais un tour bébé je reviens

Moi : Tu vas où ?

Rodrigue : Mon père m’a appelé, il a besoin de moi. Je ne mettrai pas du temps t’inquiète

Moi : Ok

Il s’en va et donc je reste avec mes bébés devant la télé qui dorment à côté dans leur transat.
Je suis réveillée par des pleurs. Je me suis endormie sans même m’en rendre compte. Je remarque qu’il est 17h et Rodrigue n’est toujours pas rentrer. Je vais prendre Kayla qui pleure et je me rends compte qu’elle a de la fièvre merde…comment je vais faire je n’ai pas de voiture. J’appelle Rodrigue, mes parents aussi mais personne ne décroche. Ils se sont donné le mot ou quoi ? J’essaye de la calmer tant bien que mal quand quelqu’un frappe à la porte.

-Bonsoir Stéphanie

Moi : Bonjour Pascal…entre

Pascal : Ça va ?

Moi : Ça peut aller

Pascal : Rodrigue n’est pas là ? J’ai besoin de le voir

Moi : Non et d’ailleurs ça fait un petit moment que je l’attends et en plus Kayla est malade

Pascal : Tu n’as qu’à l’emmener à l’hôpital

Moi : Je veux bien mais je n’ai pas de voiture et Rodrigue ne décroche pas

Pascal : Dans ce cas je veux bien t’accompagner

Moi (sceptique) : Non c’est bon ça ira

Pascal : Je ne cherche rien Stéphanie. Ton bébé est malade, je veux juste te rendre un service

Moi : Ok j’arrive

J’espère ne pas avoir de problèmes parce qu’avec Rodrigue et sa jalousie morbide on ne sait jamais. Je ferme les portes et il nous emmène à l’hôpital. Kayla s’est arrêté de pleurer mais sa température continue de monter. On arrive aux urgences et un pédiatre me reçoit.
Il me fait savoir que ce n’est rien de bien grave, juste une fièvre passagère et qu’avec un traitement de quelques jours ça ira.
On s’arrête dans une pharmacie et j’achète les médicaments et ensuite il nous ramène à la maison. Il se gare et je fais descendre les sièges auto des bébés. J’entre dans la maison et Rodrigue est pointé devant la porte. Il n’est même pas fichu de venir m’aider.

Pascal (en me donnant le sachet de médoc) : Tiens tu allais oublier

Moi : Merci encore et bonne soirée 

Je le récupère et je rentre mais Rodrigue me bloque le passage.

Moi : Qu’est-ce qu’il y a Rodrigue ?

Rodrigue : Qu’est-ce que tu faisais avec lui ?

Moi : Il se fait tard laisse-moi passer 

Rodrigue (en me laissant passer) : Qu’est-ce que tu faisais avec lui Stéphanie ?!

Moi : Si tu étais fichu de décrocher ton téléphone tu aurais su que ta fille avait de la fièvre et que j’avais besoin de l’emmener à l’hôpital

Rodrigue : Et tu avais besoin d’y aller avec lui ?

Moi : Il n’y avait personne de disponible, il était venu pour te voir et tu n’étais pas là. Tu ne voulais quand même pas que j’attende jusqu’à point d’heure que tu arrives alors que pendant ce temps mon bébé souffre

Rodrigue : Que je sois là ou pas ce n’est pas mon problème. Tu ne pouvais pas prendre à un taxi ?

Moi : Rodrigue arrête un peu. Les taxis du Gabon ne sont pas les taxis de France alors arrête de raconter n’importe quoi. Maintenant je suis fatiguée j’ai un bébé malade alors de grâce arrête ta comédie

Je prends mes enfants et je vais les coucher. Heureusement j’avais pensé à installer un lit dans leur chambre, je vais dormir avec eux cette nuit pour veiller sur Kayla et surtout à cause de Rodrigue qui me tape sur les nerfs. Je me demande s’il réfléchit quand il parle.

=Le lendemain=

J’ai fait mon tralala matinal avec mes enfants et j’ai remarqué que Rodrigue était déjà sorti. Tant mieux je n’ai pas envie de me prendre la tête ce matin. Pour l’instant je regarde la télé avec mes bébés sans prise de tête même s’ils se contentent de faire du boucan. La porte s’ouvre et c’est maman Christelle qui entre.

Maman Christelle : Bonjour bonjour 

Moi : Bonjour maman

Maman Christelle (en me faisant la bise) : Comment ça va ?

Moi : Ça va maman ça va

Maman (en prenant Kayla dans ses bras) : Viens par-là toi (en s’asseyant) alors Steph quoi de neuf ?

Moi : Rien de spécial je m’occupe de mes bébés et voilà…

Maman Christelle : Et avec ton mari ?

Moi : Comme ci comme ça

Maman : Qu’est-ce qu’il y a ?

Moi : Je sais qu’il t’a expliqué maman

Maman Christelle : Oui il m’a expliqué et c’est pour ça que je suis venue pour en discuter avec vous deux

Kyle se met à pleurer et je le prends dans mes bras. Quand on parle du loup on voit sa queue, voilà son fils qui rentre et qui vient s’assoir à côté de moi. Tchiiip !

Rodrigue (me caressant le bras) : Ça va toi ?

Moi : Ne me touche pas Rodrigue

Rodrigue : Qu’est-ce qu’il y a ?

Moi : Ne fais pas comme si tout allait bien

Maman Christelle : Qu’est-ce qui s’est passé Stéphanie ?

Moi : Excuse-moi mais j’aimerais d’abord savoir ce qu’il t’a dit

**Dans la tête de Rodrigue**
Je me rends compte qu’elle est vraiment en colère. Déjà que je ne peux plus la toucher et que je suis en manque, il a fallu qu’elle déserte le lit hier nuit. J’ai peut-être été dur mais c’est juste parce que je n’ai pas confiance en mon oncle. Je ne le supporte pas et je ne veux qu’il s’approche de ma femme sous aucun prétexte que ce soit. 

Maman : Il m’a dit qu’il s’est fâché avec toi hier soir parce que tu es monté en voiture avec Pascal

Stéphanie : Et il t’a dit pourquoi ?

Maman : Il m’a dit que ça n’avait pas d’importance

Stéphanie : Maman Christelle si je suis montée en voiture avec ton frère c’est parce que Kayla était malade et que j’avais besoin de l’emmener à l’hôpital. Ton fils n’était pas là de toute la journée et il n’y avait personne pour m’accompagner

Maman : Rodrigue…qu’est-ce que tu voulais qu’elle fasse dans ces conditions ?

Stéphanie : Je vais te dire ce qu’il voulait que je fasse. Il voulait que je prenne mes deux pieds et que j’aille arrêter un taxi au bord de la route avec deux bébés dans les bras

Maman : Qu'est-ce qui t’a pris de dire ça Rodrigue ?

Moi : Ce qui m’a pris c’est que cet homme qui est censé être mon oncle me sort par les pores et fait tout pour gâcher ma vie

Stéphanie : Dis plutôt que tu continues de croire qu’il peut être une menace pour toi

Moi : Quoi ?

Stéphanie : Tu as très bien entendu

Je crois que je l’aurai déjà giflé si elle n’avait pas le bébé dans les bras.

Maman Christelle : Rodrigue c’est vrai ce qu’elle dit

Moi : Non ce n’est pas vrai

Stéphanie : Si ce n’est pas vrai pourquoi tu fais tout un tapage de cette histoire ?

Moi : PARCE QUE JE SAIS QU’IL EST CAPABLE DE TE RÉCUPÉRER !

Silence radio…elle me regarde longuement puis regarde ma mère.

Stéphanie : C’est bien ce que je disais

Maman : Bon je vais aller coucher Kayla

Elle monte et un lourd silence s’installe.

Stéphanie : Rodrigue ?

Je tourne mon visage et la regarde.

Stéphanie : Pourquoi tu t’obstines à créer des problèmes pour rien. Je t’aime et tu le sais. C’est avec toi que je dors c’est avec toi que je me réveille, c’est avec toi que je vis. Alors je ne vois pas pourquoi tu fais de la jalousie comme ça. Si tu n’as pas confiance en moi dis-le-moi

Moi : J’ai confiance en toi et tu le sais…je ne sais pas pourquoi j’ai réagi comme ça, je suis désolé. Maintenant tu peux m’embrasser ? Tu ne sais pas à quel point c’est une torture de dormir seul

Je m’approche d’elle et l’embrasse comme je sais si bien le faire. Je tiens trop à elle et je ne supporterai pas de la perdre. Mais ce Pascal il ne paie rien pour attendre, je sais malgré tout qu’il a quelque chose derrière la tête.

**Dans la tête de Miranda**

Bon il est enfin temps de mettre mon plan à exécution, cela n’a que trop durer. Au moins maintenant je suis sûre qu’il ne me résistera pas.

**Dans la tête de Rodrigue**

Je viens de faire une énorme bêtise, seigneur qu’est-ce qui s’est passé dans ma tête ? Comment ça a pu arriver ? Rodrigue tu es entrain de tout gâcher, absolument tout ! J’ai déjà eu assez de problèmes comme ça avec Stéphanie comme si ça ne suffisait pas. Je me lève du lit et jette un regard sur les draps froissés et le corps de Miranda allongée. Merde ! Qu’est-ce que j’ai bien pu lui trouver ! A la base je devais venir chercher Noor chez elle ce matin mais elle m’a tendu un piège parce qu’à mon arrivée Noor n’était pas et qu’elle s’est présentée devant moi avec une tenue digne d’une strip-teaseuse. Je n’ai malheureusement pas pu résister. Je me sens mal, accablé, j’ai trahi Stéphanie et je me dégoute. Pourvu qu’elle ne l’apprenne jamais. Je ramasse mes affaires et me rhabille.

Miranda : Tu t’en vas déjà ?

Moi : Je n’étais pas censé passer la journée avec toi à ce que je sache

Miranda : Je sais mais reconnais qu’on a passé un bon moment

Moi : Je ne reconnaîtrai rien. Et tu as intérêt à la fermer

Miranda (se tenant devant moi) : Ah oui sinon quoi ?

Je la saisis brutalement par le bras : Tu fermes ta bouche Miranda je n’aurais pas à me répéter

Miranda : C’est ce qu’on verra mais dans le cas contraire tant pis pour toi

Moi : Tu n’as pas intérêt et sache que tu n’arriveras pas à nous séparer avec tes combines

Je suis rentré chez moi en essayant de dissimuler tant bien que mal ma panique. Heureusement que ma mère et Stéphanie regardent la télé en bas. Je mets mes habits dans la machine à laver et je vais prendre une douche. J’ai juste envie d’ouvrir les yeux et me rendre compte que c’est un cauchemar.

Stéphanie : Bébé ?

Moi : Oui ?

Stéphanie : Tu devais aller chercher Noor non ?

Moi : Oui mais elle n’était pas chez sa mère mais chez ses grands-parents, j’irai la chercher peut-être demain

Stéphanie : Ok

Moi : Au fait je t’invite au resto samedi

Stéphanie : Ah oui ? A quel honneur ?

Moi : Aucune. Je veux juste qu’on sorte tous les deux, histoire de changer d’air

Stéphanie : Ok

Samedi arriva vite et on est sorti vers 19h en laissant les enfants avec ma mère.
Je vous passe tout le tralala du resto, on a passé nos commandes et on s’est mis à manger en parlant de tout et de rien. Soudain une voix familière nous lance un ‘bonsoir’. Dites-moi que je rêve…

Stéphanie (en toute simplicité) : Bonsoir

Mon cœur s’est arrêté de battre et Miranda se tenait devant moi, toute audacieuse et sûre d’elle.

Miranda (avec un regard de défi) : Rodrigue je peux te voir deux minutes ?

J’ai vu Stéphanie froncer les sourcils et là j’ai compris que tout pouvait se gâter d’un moment à l’autre.

Miranda : Rodrigue tu viens où tu préfères qu’on discute devant elle

Moi : Qu’est-ce que tu veux me dire ?

Miranda (d’une voix menaçante) : Alors tu veux qu’on discute devant elle ?

Moi : Si tu veux me parler vois avec elle

Miranda : Ah…parce qu’il faut demander la permission à madame maintenant. Alors euh…je suppose que tu lui as demandé la permission quand tu as couché avec moi l’autre jour

Et merde ! Merde ! J’ai vu Stéphanie laisser tomber sa fourchette. Elle est complètement pétrifiée et nous regarde à tour de rôle.

Stéphanie : Rodrigue…

Moi : Pardonne-moi chérie. Je suis désolé, c’est arrivé qu’une fois. Je suis désolé

Elle baissa la tete un instant et Miranda arborait un large sourire pour savourer sa victoire.

Stéphanie : Et donc tu es fière de toi ?

Miranda : Pardon ?

Stéphanie : Je te pose une question…tu es fière de coucher à tout va avec les maris des gens

Miranda : Je n’ai pas eu besoin de le forcer hein tu sais

Je rêve ou c’est bien Stéphanie qui parle comme ça avec autant de calme. Il a du se passer quelque chose dans sa tête parce que là ce n’est pas la Stéphanie que je connais. Moi qui croyais qu’elle allait se jeter sur elle, il faut dire que je suis bien surpris.

Stéphanie : Ca ce n’est pas mon problème. Après tout ce n’est qu’un homme et puis sache que tu te trompes si tu as pensé un seul instant que j’allais le laisser tomber à cause de ça

Elle se lève et prend son sac.

Stéphanie : On s’en va Rodrigue

J’avais envie d’applaudir mais j’ai préféré me tenir à carreau, mon cœur battait alors que nous sortions du restaurant et qu’on montait en voiture.

Moi : Bébé je…

Elle lève la main pour m’interrompre : Je ne veux rien entendre Rodrigue

Je suis dans la merde…