Chapitre 34

Ecrit par R.D

« Nous avons certes créés l’homme pour une vie de lutte » (sourate Al balad V.4)

Abdel

Je fulmine de rage. Cette bonne à rien ne perd rien pour attendre. Elle pense qu’elle peut apprendre à un vieux singe à faire des grimaces ? Elle devrait me connaitre déjà assez pour savoir que je ne recule devant rien.

J’irai aux bouts de ma vengeance et ce, peu importe ce que ça me coûtera. Elle ne mérite pas de vivre en paix après m’avoir détruit.

Lorsqu’elle c’était donné à moi quelques semaines après son mariage, j’ai crû apercevoir un brin d’espoir. J’ai crû qu’elle me sortait de l’abime dans lequel elle m’avait plongé mais hélas non !

Elle c’était encore payer ma tête et idiot comme j’étais, je n’avais même pas compris que j’étais encore son pantin. L’amour que je ressentais pour elle ne m’avait pas seulement rendu aveugle.

En plus de cela, j’étais sourd et muet car je ne tenais pas compte des ragots et ne lui posait aucune question dont la réponse pouvait me déplaire. Je voulais l’aimer à ma manière et cela m’a conduit à ma propre destruction.

J’ai fais un tour chez elle aujourd’hui parce que je voulais lui parlé mais apparemment il n’y a personne à l’intérieur. Aurait-elle déménagé ? Non je ne crois pas.

J’ai essayé de me renseigner dans le voisinage parce qu’en Afrique certains voisins connaissent mieux que nous, ce qui ce passe dans notre propre foyer et une femme m’a dit qu’elle l’a vu sortir avec sa fille et elle avait une valise avec elle.

Là il n’y a que deux possibilités qui s’offrent à moi : soit elle a tout dit à son mari et ce dernier a mis les voiles soit elle est entrain de préparer un gros coup.

J’ai appelé Ibrahim parce que je voulais qu’il me donne leurs nouvelles adresses mais il n’a pas répondu.

J’ai fais de même pour sa femme et c’est pareille. Pourquoi ai-je l’impression qu’il y a quelque chose qui se trame derrière mon dos ?

Je trouve leurs déménagements un peu trop hâtive. Ils sont tout d’un coup silencieux et je trouve que Fatima a un peu changé.

Suis-je entrain de me faire des films ou devenir parano ? Le pire c’est que je n’ai personne à qui en parler pour le moment.

Je ne suis pas mauvais même si plusieurs personnes me traitent de tous les noms. A vrai dire, je me fiche pas mal de ce que vous pouvez pensez.

Cette femme est la cause de ma propre perte et je lui ferais payer le fait d’avoir fait en sorte que je puisse l’avoir dans la peau.

Personne n’a pris en compte la souffrance que cette femme m’a infligée. Comme je sais que pour atteindre une personne il faut passer par celui ou celle qu’elle aime le plus, je vais passer par la prunelle de ses yeux.

Je suis entrain de tourner en rond dans la maison comme un lion en cage. J’ai encore tenté de l’appeler mais je tombe sur sa boite vocale, chose qui me rend deux fois plus énervé.

Je me suis saisi de mes clés de maison avant de me rendre dans la pharmacie la plus proche. J’ai déjà dit ici que Fatima ne verra pas son enfant et je compte bien appliquer cela.

J’ai déjà dans l’idée d’utiliser Anta pour leurs faires livré une nourriture. Comme je sais qu’elle ne se doute de rien, je verserais une quantité de médicament assez forte pour que ça puisse déclencher un avortement.

Avant de sortir, je suis allé trouver Anta qui était assise devant la télé.

Moi : Salam !
Anta (se levant) : bonsoir monsieur. En quoi puis je vous aidez ?
Moi : je veux qu’on apporte à manger aux enfants demain. J’ai crû comprendre que Fatima est assez fatiguée actuellement pour préparer. Comme c’est sa première grossesse, j’aimerais qu’on lui facilite la tâche.
Anta : j’y ai aussi pensée mais Ibrahim m’a dit qu’ils allaient se débrouiller et que ce n’était pas la peine que je me déplace.

Je me demande jusqu’à quand celui là va continuer à me marché sur les pieds.

Moi : c’est Ibrahim ton patron ou bien c’est moi ?
Anta : excusez-moi monsieur. Quel plat dois-je préparer ?
Moi : appelle Fatima et demande lui ce qu’elle veut manger. Les femmes enceintes ont des préférences n’est ce pas ?

Elle a juste acquiescé de la tête.

Moi : alors fais ce pourquoi je te paie.

Elle a semblée hésitante mais elle a finit par obtempérer. Maintenant ce qu’il me reste à faire c’est d’aller me procurer ce médicament et trouver le moyen de le mettre dans le plat sans éveiller des soupçons.

Ibrahim

Je sens à la limite une sueur froide couler le long de mon dos tellement la peur vient de montrer d’un cran en moi.

Boubah et moi avions échangés un regard vite fait avant de reporter notre attention sur lui.

Boubah : tu connais combien d’Awa toi ? Parce que moi j’en connais plus d’une.

Il vient de me tendre une perche que je compte saisir.

Moi : exactement. Je me demande bien pourquoi cette question saugrenue.
Karim : avec vous, je m’attends à tout. Mais j’espère qu’aucun d’entre vous n’a osé poser ses mains sur ma petite sœur.

Sa phrase sonnait plus comme une menace qu’autre chose. S’il pouvait savoir que sa petite sœur en question est la plus bordelle des femmes que j’ai connues dans ma vie, il changerait de langage. Mais allez dire à un frère que sa sœur couche partout. Il vous enverra forcément son poing en plein visage.

Karim est calme de nature mais lorsqu’il se met en colère, mieux vaut ne pas se trouver dans les parages.

Moi : je te rappelle qu’on la considère comme une petite sœur. Comment peux-tu penser à ce genre de chose ?
Karim : j’ai déjà prévenu en tout cas. Sinon, qu’a fait cette Awa en question ?
Moi : on parlait d’une ex de boubs qui n’arrête pas de le fatiguer.
Karim : boubah, je pensais que désormais tu voulais devenir sage.
Boubah : c’est le cas mais cette fille est pire qu’une sensu. Que Dieu m’aide à me débarrasser d’elle. Je n’aimerais pas que ça compromette la relation que je viens à peine de commencer.
Moi : Amine ! Amine !

Nous nous sommes assis autour d’une table et je suis rentré dans le vif du sujet.

Moi : je vous ai fait venir parce que j’aimerais vous parlez d’un truc sérieux.
Karim : j’espère qu’il n’est rien arrivé à Fatima.

Son intérêt vis-à-vis d’elle commence vraiment à me taper sur le système.

Moi : Ma femme se porte à merveille Dieu merci.
Karim : Al hamdoulilah alors.
Boubah : et si tu allais droit au but ? Je dois passer voir Mounas. Je n’y suis pas allé depuis le matin.
Moi (le titillant) : bientôt elle va te mélanger dans la sauce comme Fatima l’a fait avec moi.

On a tous rigolé de bon cœur avant que je ne reprenne mon sérieux.

Moi : en fait, j’ai déménagé aujourd’hui.
Karim (étonné) : déménager ? Mais pourquoi ? Que s’est-il passer ?

Je lui ai aussi tout raconté. Au lieu qu’il soit étonné comme Boubah, il gardait étrangement son calme. Fatima lui en aurait il parlé avant moi ? Rien qu’à l’idée, je boue de rage.

Moi : tu es bien silencieux tout d’un coup.
Karim : je réfléchissais simplement.
Boubah : à quoi ? Moi je suis à la limite sidéré par ce qu’il vient de nous dire.
Karim : à vrai dire, Fatima m’en avait déjà parlé.

Je le savais ! Je le savais !

Moi : Fatima ? Ma femme ?

Je veux qu’il me dise par lui-même qu’ils sont en contacts sinon je ne répondrais plus de rien.

Karim : Fatima est comme une sœur pour moi. Il lui arrive de se confier à moi. Lorsqu’elle le fait, elle me raconte entre autres ces problèmes.
Moi : donc ma femme se confie à toi sans que je ne sache ?
Karim : pourquoi le dis tu sur ce ton ? Je te rappelle qu’elle est comme une sœur pour moi. D’ailleurs lorsqu’elle me l’a dit je lui demandé de garder le silence pour ne pas t’inquiéter. J’avais décidé de m’occuper de ça et t’en parler au moment venu.
Moi (sentant la colère pointé son nez) : pour qui te prends tu pour décider dans mon couple ?
Boubah (intervenant) : pourquoi tu t’énerves ? Il t’a déjà dit qu’il voulait simplement te protéger.
Karim (étonné) : je m’attendais à toutes les réactions de ta part sauf celle là. Tu penses franchement que j’oserai m’intéresser à ta femme ? Je crains trop Dieu pour ça.
Moi : je ne tolère pas le fait que vous colporter dans mon dos. J’ai le droit de tout connaitre dans sa vie.
Karim : elle voulait te le dire mais c’est moi qui lui en aie empêché. Je suis désolé d’avoir pensé à toi dans tout ça. J’ai juste voulu te protéger le temps de trouver ce qui se cachait derrière tout ça parce que je n’arrive toujours pas à comprendre l’attitude de ton père.
Moi : je suppose que ça te plait n’est ce pas ? Après tout depuis notre enfance papa n’a jamais caché le fait qu’il te préférait à moi. Je suppose que tu es heureux n’est ce pas ?
Karim (abasourdi) : mais que racontes-tu ?
Boubah (ton dur) : calme toi Ibrahim !

Je lui ai toujours en voulue le fait que papa puisse le regardé comme un fils et moi non. J’arrivais souvent à me demander ce qu’il avait de plus que moi.

Karim s’est levé pour partir.

Moi : est-ce la vérité qui te fait fuir ?
Karim : je préfère m’en aller. Je ne sais pas ce que tu penses, mais je suis tout sauf ton ennemi. Je pensais bien agir mais désormais je resterais dans mon coin. Que Dieu nous guide et nous éclaire.

Boubah a tout fait pour le retenir mais il est finalement partit.

Boubah (énervé) : qu’est ce qui t’as pris de lui parler de la sorte ? Tu ne vois pas qu’il voulait simplement t’aider ?
Moi (en colère): il se prend pour qui pour décider à ma place ? Il s’agit de ma vie et de mon couple tout de même.
Boubah : je ne sais pas ce qui ne tourne pas rond dans ta tête, mais tu as vraiment été un vrai con sur ce coup. Je préfère m’en aller aussi.

Je suis resté stoïque durant un long moment avant de sortir de ma torpeur.

Je suis conscient de n’y être pas allé de main morte mais il ne peut pas se permettre de parler à ma femme dans mon dos et décider à ma place de ce qui est bien ou pas pour moi. Après tout c’est de ma vie dont il s’agit.

Lorsque j’ai jeté un coup d’œil sur la montre, je me suis hâté de sortir à mon tour pour aller à mon rendez vous avec le détective.

Quoi que mon père veuille me faire que le bon Dieu puisse l’éloigner et faire en sorte que toutes ces tentative soit réduites à néant (Je cherche protection auprès de Dieu contre Sheytane le maudit)

Mounas

J’ai eu Fatima au téléphone et elle m’a demandée de lui rendre visite et profiter pour connaitre son nouveau logement.

Je me suis donc réveiller assez tôt pour passer la journée chez elle et papoter comme au bon vieux temps parce que j’ai constaté la dernière fois qu’elle était mal même si elle voulait me cacher son état.

En parlant de la dernière fois, j’ai finalement accompagné Awa et le marabout nous a confirmer que la femme avait bien et bel mis quelque chose dans la maison mais qu’au final elle l’avait enlevée.

J’ai demandé à Awa de laisser tomber cette histoire mais c’était comme si je parlais à un mur. Lorsqu’elle a demandé au marabout de l’aider à avoir cet homme je suis sortie sans demander mon reste.

Je ne veux pas que Dieu m’interroge sur ses péchés à elle. Je lui ai demandée d’arrêter ce qu’elle fait mais comme elle ne m’écoute pas, je me décharge de toute responsabilité devant le créateur.

Je suis déjà assez préoccupé par mon cas. Mes parents me manquent énormément et ça commence à vraiment jouer sur moi.

Même si Boubah essaye de se montrer aimable, j’ai besoin de ma mère à mes côtés. J’ai besoin qu’elle me pardonne et me soutienne et c’est bien la raison pour laquelle j’ai décidée de lui rendre visite demain quitte à ce qu’elle me chasse à coup de balaie.

Je compte en parler à Boubah et lui demander de m’accompagner. S’il est appelé à être mon mari il faudra qu’il m’aide à surmonter mes épreuves et que je puisse ressentir vraiment que je peux compter sur lui en cas de problème.

J’ai pensée à l’idée de préparer et emmené chez ses parents mais je ne sais pas si c’est une bonne idée étant donné que je ne suis pas encore leurs belles filles.

J’étais entrain d’enfiler une tenue lorsque j’ai entendu la sonnerie de la maison retentir. Je priais en allant ouvrir pour que ce ne soit pas Awa mais malheureusement c’est elle.

Moi (ton dur) : que vient tu faire ici ? Je pensais t’avoir dit hier que je ne voulais rien avoir avec tes magouilles.
Awa : c’est maintenant comme ça que tu me parles ? Où est passé la solidarité entre amies ?
Moi : je te soutiendrais dans le droit chemin et non dans le mauvais. Qu’est ce que ça te coûte de laisser ce couple vivre en paix. N’as-tu pas peur du jour où tu devrais rendre compte de cela ? N’as-tu pas peur du jour où tu devras comparaitre devant ton seigneur ? N’oublie pas que quiconque sème le mal récoltera le regret.
Awa : tu as finit ?
Moi (agacée) : je me dis qu’en tant qu’amie c’est de mon devoir de te conseiller.
Awa : je ne suis pas venue pour ça.
Moi : quoi alors ?
Awa : je m’ennuie simplement. Tu t’apprêtais à sortir ?
Moi : c’est comme tu vois. Je vais rendre visite à une amie.
Awa : je viens avec toi alors.

Cette fille commence vraiment à m’exaspérer et le pire c’est que je ne peux rien faire. Ça m’apprendra d’avoir été comme elle.

Je pense que c’est une forme de punition que le bon Dieu m’inflige. J’espère qu’il l’a sortira vite fait de ma vie.

*****

Avec les explications de Fatima, je ne me suis pas perdue. Comme leurs maisons est en bordure de route, il a été facile pour moi de me retrouver.

Je suis donc montée chez elle, suivie d’Awa qui n’arrêtait pas de chialer en me disant que quoi qu’il arrive cet homme lui reviendra.

Lorsque j’ai toquée à la porte, elle a prit quelques secondes avant d’ouvrir.

Fatima (souriante) : enfin tu….

Son visage a littéralement changé lorsqu’elle a posée ses yeux sur Awa.

Awa : ne me dit pas que ta meilleure amie c’est cette vermine.
Fatima (énervée) : que fait cette fille chez moi ?

J’ai l’impression d’avoir manquer un épisode. Qu’une personne m’explique svp parce que là, je suis complètement perdue…………….

Secrets de famille