Chapitre 33

Ecrit par R.D

« Si ceux qui se détournent de moi savaient comment est grande ma patience, ma douceur envers eux et mon envie de les voir abandonner leurs péchés, leurs membres se seraient déchirés par amour pour moi et ils auraient donnés leurs vies par envie de me rencontrer. Si telle est ma position envers ceux qui se détourne de moi, alors comment sera mon attitude envers ceux qui vienne vers moi ? » (Parole de Allah swt à méditer)

Boubah

Je suis très tendu parce que j’ai décidé de dire à maman que je comptais bien et bel épousé Mounas peu importe ce qui en découlerait.

Je la connais assez bien pour savoir qu’elle fera tout pour m’en dissuader mais je la connais assez aussi pour savoir qu’en tant que son seul garçon, c’est mon bonheur qui passe avant tout à ses yeux.

Je ne savais pas qu’un jour je devais vivre ce genre de chose mais comme on dit, Dieu est le plus savant et il a déjà écris à chacun son destin bien avant la création de ce monde.

C’était inévitable pour moi que ça devait m’arriver vu que ça faisait partie de mon destin. Tout ce que j’ai à faire actuellement c’est de prier et lui demander pardon pour les erreurs que j’ai eu à commettre.

J’aspire à être quelqu’un de meilleur pour mon enfant qui pousse en elle. Je veux être comme mon père.

Dur quand il le faut mais assez attentionné pour l’aider dans sa vie. Dès le bas âge papa avait tenu à ce qu’on ait une connaissance sur la religion.

Il nous avait trouvé un maitre coranique mais vu l’enfant turbulent que j’étais, j’usais de tout stratagème pour ne pas le suivre et ça me coûtait dès fois des coups de ceinture.

C’est en avançant dans la vie qu’on se rend compte de l’énorme chance qu’on avait à être enfant mais surtout à ne point connaitre les réalités de ce monde.

Maintenant que je suis adulte, je donnerais tout pour replonger dans mon enfance. Ce temps marqué par l’insouciance et la naïveté qu’on avait.

On croyait que cette vie n’était faite que pour s’amuser. On flânait dans les rues de notre quartier ou jouaient au football avec les enfants du coin. Oui, aujourd’hui je suis nostalgique de cette période de ma vie dont je n’avais aucun souci.

Mais Dieu n’a-t-il pas dit qu’il a créé l’homme pour une vie de lutte ? (verset coranique). Au lieu de me plaindre je devrais me tourner vers lui parce que je sais qu’il sera le seul capable de me venir en aide .

Face à certaines situations dans nos vies on croit avoir touché le fond. Mais lorsqu’on prend la peine de prendre ne fus ce qu’un petit recul on se rend compte que malgré tout, si Dieu nous a fait vivre cela c’est parce qu’il y valait de notre intérêt.

Oui j’ai souffert quand j’ai appris que Mounas était enceinte. Je croyais que ma vie était hypothéquée et complètement foutu.

Aujourd’hui, non seulement ça m’a permis de me tourner vers mon créateur, mais ça a fait de moi quelqu’un de meilleur. Cela n’était il pas une épreuve indispensable dans ma vie ?

Ça me rappelle les paroles que papa m’avait dit un jour lorsqu’il me voyait dérapé à son grand regret.

« Dieu a tout fait pour rendre la vie de l’homme aisé. Il nous a dicté ce qu’on devait et ne devait pas faire. Oui, l’âme est incitatrice du mal, mais nous avons le libre arbitre quand à la voie qu’on doit prendre. Vivre dans l’obéissance ou vivre dans le péché. Je suis très surpris par la nature humaine. Tu sais pourquoi ? Parce qu’on aime ce qui nous est néfaste. On aime souffrir et on ne s’aime pas assez pour vouloir le meilleur pour nous. Sinon qu’aurait-on à posés des actes en sachant que Dieu ne les aiment pas ? Qu’aurait on à dévier du droit chemin au lieu qu’il nous a facilité le chemin vers lui ? Tu es certes jeune mais si tu venais à mourir maintenant, tu seras jugé comme un adulte. Prends le temps de méditer sur ta vie et sur le chemin que tu aimerais prendre car tôt ou tard les mauvais actes qu’on par pose nous rattrape »

A cette période je n’avais pas compris le message qu’il tenait tant à me transmettre mais maintenant je comprends parfaitement ce qu’il voulait me dire.

C’est simple comme bonjour pour celui qui est assez malin pour comprendre : soit tu empruntes le bon chemin et tu es heureux, soit tu empruntes le mauvais chemin et tu souffre.

Aujourd’hui je peux dire qu’il a énormément contribué dans ma vie et je prie chaque jour pour que Dieu lui pardonne ses péchés.

J’ai trouvé maman assis dans la terrasse, tenant à sa main son chapelet.

Je suis venu m’asseoir à côté d’elle en ne manquant pas de la titillé.

Moi : il faut aussi prier pour moi néné. J’ai besoin de ta bénédiction pour avancer dans ma vie.
Maman (ton dur) : tu seras béni le jour que tu ôteras cette vipère de ton chemin.

Vous vous êtes sûrement demander où j’ai hérité de ma langue pointue, eh bien vous avez déjà la réponse.

Moi : pourtant lorsque Dieu nous voit commettre des péchés et qu’on revient vers lui pour se repentir, il accepte de nous pardonner en sachant pertinemment qu’on va encore retourner dans le vice. Il sait que l’homme est né pécheur et il a lui-même dit que le meilleur des hommes est celui qui se repent. Je sais que tu n’aimes pas cette fille et il y va de ton droit. Mais hormis l’erreur qu’on a eu à commettre c’est une très bonne personne qui mérite d’être apprécier à sa juste valeur. Elle porte mon enfant et ça, ni toi ni personne ne peut faire quelque chose. Même si tu ne veux pas l’entendre, quand cet enfant naitra ce sera ton petit fils ou ta petite fille et j’aurais vraiment aimé que tu baisses les armes et lui accorde au moins le bénéfice du doute.
Maman (énervée) : c’est à moi que tu donnes des leçons ? D’ailleurs qu’est ce qui te fait dire que cet enfant est le tiens ?

Je m’attendais à toutes sortes de réplique sauf celle là !

Moi (outré) : comment peux-tu dire ce genre de chose ?
Maman : tu t’es une fois posée la question ? Tu m’as toi-même dit que c’est une fille d’un autre milieu. Ce genre de fille est capable de t’attribuer une grossesse parce que tu as été assez bête pour succomber à ses charmes.

J’ai l’impression d’être dans la conversation d’un sourd et d’un aveugle.

Moi : Je veux juste que tu reconsidère ta position vis-à-vis d’elle. Prends le temps de la connaitre stp. Cet enfant est le mien et elle n’osera jamais faire ce que tu dis. Je compte l’épousé et j’aurais aimé ta bénédiction.
Maman (rire sec) : je te l’ai déjà dit Boubacar, tant que je serais ta mère, tu ne marieras pas cette fille.

Elle s’est levée pour rejoindre le salon.

Je suis resté pendant une dizaine de minutes assis avant de prendre mon téléphone pour appeler Ibrahim qui avait tenté de me joindre.

Il a décroché au bout de la troisième sonnerie.

Moi : excuse-moi, j’étais en pleine conversation avec maman.
Ibrahim : ce n’est pas grave. Comment tu vas ?
Moi : pas plus mal que les jours précédents. Maman refuse toujours de laisser une chance à Mounas.
Ibrahim : laisse le temps faire les choses et prie beaucoup pour que Dieu puisse t’aider.
Moi : inch Allah (si Dieu le veut).
Ibrahim : j’aimerais qu’on parle urgemment stp. J’ai demandé à Karim de me rejoindre dans une heure de temps mais je veux te parler avant.
Moi (inquiet) : qu’est ce qui ce passe ?
Ibrahim : tu es où actuellement ?
Moi : chez papa. Tu veux que je me déplace ?
Ibrahim : oui ! On se donne rendez vous à Boussoura.

Ibrahim choisit toujours cet endroit lorsqu’il est désemparé. C’est une maison qu’il est entrain de faire construire mais il n’a jamais daigné le dire à son père. Donc il n’y a que Karim et moi qui le savions.

******

En moins de trente minutes j’étais déjà sur les lieux. Nous sommes montés dans la terrasse du haut à l’abri des regards.

Moi : maintenant dis moi ce qui ce passe parce que je me fais un sang d’encre en te voyant afficher cette mine.

Lorsqu’il m’a raconté qu’il avait déménagé j’étais énormément surpris. Seulement ce n’étais en rien comparable aux raisons qui l’ont poussés à quitter la maison de son père.

Moi : dis-moi que tu blagues. Tonton Abdel ?
Ibrahim : ai-je l’air de quelqu’un qui blague ?
Moi : je.. Je ne sais même pas quoi te dire bégayais je.
Ibrahim : il n’y a rien à dire. Au point où j’en suis, j’ai juste besoin de poser des actes réfléchis. En quittant d’ici je me rendrais directement chez le détective. Tu ne peux pas savoir à quel point j’ai mal.
Moi : je suis vraiment désolé frangin. Tu ne mérites pas de vivre cela. As-tu parlé à Karim ?
Ibrahim : si j’ai tenu à te voir avant c’était pour te dire que j’ai découvert récemment qu’il envoie des messages à mon insu avec ma femme. Ça m’a beaucoup choqué mais j’ai mis les points sur les i avec Fatima.
Moi : oui mais ça ne veut rien dire.
Ibrahim : si ça ne voulait rien dire pour lui pourquoi le faire à mon insu ? Je suis certes comme un frère pour lui mais c’est de ma femme dont il s’agit. Je ne sais pas si je dois lui en parler ou pas.

C’est vrai que Karim ne devait pas faire des choses pareilles mais je sais qu’il ne tentera jamais de lui faire quelque chose de mal. De nous tous c’est lui qui a toujours eu la tête sur les épaules.

Moi : il s’y est mal pris mais je ne crois pas que ça en vaille la peine sinon tu le vexeras énormément surtout s’il voulait simplement aider ta femme. Comme tu l’as déjà réglé avec cette dernière, tu peux laisser couler. Moi la seule chose qui me dépasse c’est ton père. Est-ce vraiment ton père ?

Je sais que ce n’est pas une question à posé mais un père ne peux pas se comporter de la sorte.

Ibrahim : j’ai toujours douté de cela. Dans tous les cas je compte bien découvrir si c’est mon père.
Moi : si je peux t’être utile n’hésite pas.
Ibrahim : tu crois que je t’ai fait venir pour rien ?

Il a été interrompu par le bruit de la sonnerie de son téléphone. Il a poussé un juron avant de l’éteindre complètement.

Moi : qu’est ce qui ce passe ?
Ibrahim : ce n’est pas cette pimbêche d’Awa ? Elle m’a appelée tout à l’heure pour me sortir des débilité soit disant que ma femme m’a marabouté et elle a des preuves de ce qu’elle avance.

Ça me rappelle l’amitié d’Awa et mounas qui ne me plait pas du tout.

Moi : laisse-la, elle s’ennuie. Faut mettre son numéro sur liste noir.
Ibrahim : crois moi que je le fais mais elle m’appelle tous le temps avec un numéro différent.
Moi : au fait, est ce que tu sais que Mounas et Awa se fréquente ?
Ibrahim (criant) : quoi ? Non, dis-moi que j’ai mal entendu.
Moi : j’avais eu la même réaction que toi lorsque je l’ai trouvé chez mounas. J’ai questionné cette dernière et elle m’a dit qu’elles se connaissent depuis deux ans déjà.
Ibrahim : je ne suis pas obligé de te prévenir que Mounas doit cesser de la voir n’est ce pas ?
Moi : en tout cas je n’aime pas les voir ensemble.
Ibrahim : si Fatima apprends que sa meilleure amie est copine avec son ennemi, je crois que ça va chauffer. Est-ce que Mounas sait que je sortais avec elle ?
Moi : franchement je n’en sais rien mais comme entre filles elles se disent tout, je suppose qu’elle sait.
Ibrahim : en tant que ta futur femme ne la laisse pas se lié d’amitié avec une mauvaise personne. Je sais très bien de quoi Awa est capable et crois moi que si elles continuent à se voir, je ne donne pas garant de ce qui suivra. Mais qu’est ce qui pique Mounas d’être ami avec Awa ? Awa ?

C’est ce moment qu’à choisit Karim pour débarquer en nous demandant.

Karim : de quel Awa s’agit-il ?

Nous sommes cuits.

Fatima

J’ai mal de savoir que mon mari est toujours en contact avec cette fille en sachant comment elle m’a rabaissée.

Je le boude depuis tout à l’heure parce que je suis énormément jalouse. Savoir qu’elle rôde autour de lui ne me plait pas du tout.

J’ai peur qu’elle me l’arrache. Elle a tout pour plaire et moi à côté je pourrais dire que je ne ressemble à rien vu que c’est avec ce genre de fille qu’il aimait sortir.

Je n’ai pas envie qu’elle me le vole et je ne sais pas quoi faire pour l’éloigner à tous jamais de lui.

Je venais à peine de sortir de la douche lorsque j’ai reçu un appel de maman.

Moi : Allo ?
Néné (en pleure) : viens me chercher. J’ai tout dit à ton père et je crains qu’il ne veuille plus avoir affaire à moi. Il est partit Fatima. Ton père m’a abandonné.

Mon sang n’a fait qu’un tour dans mon corps.

Moi : cesse de pleurer maman, stp ne pleure pas. Où es tu comme ça, j’arrive te chercher sur le champ.
Maman : à la maison.
Moi : ne bouge pas, j’arrive.

J’ai enfilée un truc vite fait avant de me saisir de mon phone et de mon porte feuille pour aller la chercher.

Je craignais que ce moment n’arrive. Je n’ose même pas imaginer l’état de papa actuellement. Bien vrai que ce soit ma mère je n’ai toujours pas digéré ce qu’elle m’a fait même si j’essaye de ne pas en faire cas.

Et papa dans tout ça ? Comment l’a-t-il pris ?

Je suis dans le taxi mais mes larmes coulent sans que je ne puisse faire grand-chose. Pourquoi maman as t elle fait ça ? Pourquoi ?

Arrivé chez eux, je l’ai trouvé allonger à même le sol.

Moi (la prenant dans mes bras) : Dieu ne donne à aucune âme une charge supérieure à ses capacités (verset coranique). Papa doit toujours êtres sous le choc et tu dois te ressaisir maman. Tu as commis une très grande erreur mais je crois que tu souffres déjà assez. Sèche tes larmes et allons chez moi. Hors de question que je te laisse seule ici.
Maman : pourtant je ne suis pas mauvaise. J’ai juste été bête mais je ne suis pas mauvaise. Ton père ne me pardonnera jamais ce que je lui ai fait. Tous le monde n’a pas le cœur pur que tu as. Il m’a aimé et je me suis foutu de lui. Comment pourra t il me pardonner ?
Moi : aussi loin que cet homme sera mon père il te pardonnera. Tout ce que je suis devenue actuellement c’est grâce à lui car il a tenu à m’inculquer des valeurs qui me serviront toute ma vie.

Au lieu que ces mots la réconforte, elle a redoublée de pleure comme si j’avais dis quelque chose de mal.

J’ai réussis à la calmer très difficilement. Je l’ai aidée à se débarbouiller ensuite j’ai mis quelques effets dans une valise avant de prendre la direction de ma maison.

Ça me fait mal de la voir ainsi mais je dois reconnaitre qu’elle l’a bien cherchée.

J’avais son téléphone dans mes mains lorsque le numéro de tonton Abdel s’est affiché. Un cœur me disait de décrocher mais l’autre non. Au final c’est la curiosité qui a pris le dessus.

Il ne m’a même pas laissé le temps de dire allo qu’il gueulait déjà.

Tonton Abdel : sache qu’à partir d’aujourd’hui entre nous c’est la guerre. Tu as osé me tourner le dos ? Eh bien ta fille me le payera très cher.

Et bip il avait raccroché !

Je n’ai eu le temps que de dire Soubhanalah toujours sous le choc avant que maman ne me demande.

Maman : qu’est ce qui ce passe ?

En guise de réponde je lui ai juste tendu son téléphone. Qu’ai-je fait au bon Dieu pour mériter ça ?......................

Secrets de famille