Chapitre 34
Ecrit par Sandy's Aby's
Graziella OKOME MBA
Sam enroula son avant-bras autour du mien en m’entraînant à la suite de l’hôtesse.
Plus loin, les invités discutaient entre eux, riaient simplement un verre à la main. Il y avait là, des personnalités du pays, quelques stars du cinéma Gabonais et plusieurs hommes d’affaires.
C’était une soirée privée, loin des paparazzis, m’avait assuré Sam.
J’aurai souhaité que ça soit le contraire mais bref.
Tandis qu’on traversait la pièce brillamment éclairée avec quelques jeux de lumière, au milieu du chemin, j’aperçue un peu plus loin sur la droite un visage que je connaissais très bien, un visage familier.
Je jetais un coup d’œil furtif à mon chéri avant de décider à continuer notre chemin.
N’étant pas si certaine, je décidais de mieux voire en me rapprochant.
Eh bingo !!!
Je Marquais une pause en cherchant à attirer l’attention de Sam par une pression sur le bras mais malheureusement mon futur époux était super occupé à suivre l’hôtesse qu’il ne remarqua même pas ‘‘mes appels de détresse’’.
Je précipitais pour être à la même hauteur que lui, un sourire mystérieux étirait mes lèvres.
Instinctivement, je me penchais vers lui en lui murmurant.
Moi (sans cesser d’avancer) : Tu ne devineras pas qui est en ce moment même ici, et très accompagnée ?
Samuel (scruta la salle) : De qui parles-tu ? demanda -t-il en s’immobilisant.
Moi (le fixant pendant qu’il cherchait toujours) : Sur ta droite au coin !
Mais je suppose qu’on devrait continuer à suivre l’hôtesse avant de se faire remarquer négativement dis-je en jetant un regard circulaire autour de nous.
On se remit à suivre l’hôtesse qui s’était immobiliser à son tour pour nous attendre puis, on s’installa où l’hôtesse nous indiqua.
Un serveur avança vers notre table pour prendre nos commandes et remplir mon verre d’eau gazeuse à ma demande avant de disparaître dans la salle.
Je jetais un œil vers Sam et il avait les mâchoires serrées le regard fixé vers sa femme qui n’avait rien remarqué jusqu’à présent.
Songeuse, Je portais mon verre à mes lèvres et bu une gorgé d’eaux gazeuse et reposa mon verre le regard dirigé vers Harmonie.
Apparemment, Harmonie flirtait pratiquement avec le bel inconnu. Tout ce que je voulais, c’était de pousser Sam à voir qui était vraiment sa soi-disant sainte femme.
L’homme qui était à ses côté ressemblait fort à un homme d’affaires. Rien qu’à voir son costume bleu nuit, sobre et sur mesure, certainement la griffe d’un grand couturier, sans doute un homme de la haute.
Harmonie avait l’air de s’y plaire avec lui vu la manière dont ils se fixaient et riaient sans trop faire attention à ceux qui se trouvaient autour d’eux, comme s'ils étaient seuls au monde.
Ensuite, Harmonie se pencha vers le bel inconnu et lui murmura quelque chose à l’oreille. Il secoua la tête et plongea son regard dans le sien avant d’esquisser un sourire complice.
Aussitôt levé, un monsieur se rapprocha d’eux et salua Harmonie au passage avant de s’assoir près du bel inconnu.
Celle-ci se dirigea à l’extérieur et comme par hasard, le serveur vint se placer devant moi pour poser ma commande passée plus tôt, gâchant ma curiosité.
Le serveur Se pencha et posa une assiette de fruit de mer près de Sam avant de poser une autre assiette de légumes et poisson pané devant moi, je lui posais quelques questions auxquelles il répondait puis, il prit congé de nous.
Moi (me tournant vers Sam) : Chéri, tu… Prononçais-je avant de constater qu’il n’était plus à sa place. Je tournais la tête dans tous les sens pour le chercher mais point de Sam en vue.
Il a certainement profité de mon inattention pour s’éclipser.
Mais où se trouvait-t-il ? Mieux je me calmais car, sincèrement, c’est un des comportements qui me mette hors de moi. J’espère juste qu’il n’est pas aller rejoindre sa …bref
Harmonie MAVOUNGOU ép. MENDOME.
Depuis que nous sommes arrivés, JUSTE n’a pas cessé de me présenter en tant que son amie et la fondatrice de 2sous Chik & Co.
Plusieurs m’ont demandé ma carte de visite, je leur ai remis volontiers. Beaucoup m’ont promis de passer à la boutique. Ce qui est certain c’est que je ne regrette pas d’être venu à cette réception.
Juste (se tournant vers moi) : Princesse, te rends-tu compte que cette soirée va te permettre de trouver des clients potentiels pour ta boutique ?
Tu as là, des grands investisseurs, des grossistes des revendeurs et plus encore, des personnalités publiques, des hommes d’affaires que demander de plus.
Moi (buvant une gorgé de champagne) : mmm il est exquis ce champagne fis-je en secouant lentement la tête, les yeux fermés
Juste me fixa avant d’éclater de rire.
Juste (fixant la bouteille) : Et moi aussi ! C’est quand même du Taittinger Reims ça ne court pas les rues ! c’est rare il y’a aussi du Dom Ruinart brut 2007, un vin effervescent, rare et cher.
Moi (reprenant mon sérieux) : Tu as tout à fait raison je l’ai gouté une fois dans une reception et je dois te remercier…
Juste (Faisant une grimace) : Ah non ! Celle que tu dois remercier c’est madame KANE qui a organisé cet évènement et surtout te remercier toi, car tu as accepté de venir, sans quoi, je n’aurai pas mis les pieds ici. Donc, retires tes mots où je te…euh ! Laisse-moi réfléchir…
Je le fixais impatiente d’entendre la suite.
Lui (me pointant du doigt) : Ou je t’embrasse ! Voilà c’est dit !
On riait de plus belle.
Moi (souriante) : Ah ah ah ! Je ferai mieux d’aller me repoudrer dis-je en plissant les yeux.
Lui (souriant) : Sinon quoi ?
Moi (expliquant, amusée) : En fait si tu n’as pas compris, pour nous certaines Gabonaises, [Lui faisant signe de se rapproche] C’est la manière la plus polie de dire qu’on veut faire pipi ou qu’on veut fuir une discussion pas plaisante.
Lui (levant un sourcil) Sure ??? (sure).
Moi (riant) ah ah ah! lol, i am Joking! (Je blague)
Lui (souriant en secouant la tête) : Vas-y rapidement alors.
Je me levais de table, il n’y avait que nous sur cette table les deux autres chaises voisine étaient encore vide je parie que les chaises étaient destinées à un autre couple mais bon bref...
Je recroisais l’hôtesse de tout à l’heure qui m’indiqua les vestiaires qui se trouvaient à l’extérieur du bâtiment, me dirigeant vers une autre porte.
En quelques secondes, après avoir longé l’allée, Je me retrouvais dans les toilettes ; une salle spacieuse avec quatre cabines destinées uniquement pour les femmes, un grand miroir et quatre jolie lavabos colorés le côté des hommes se trouvait un peu plus loin.
J’entrais dans l’une des cabines et ressortais quelques secondes plus tard après avoir au préalable tirer la chasse.
Placée devant le grand miroir, Je fouillais dans mon petit sac et en ressortie mon rouge à lèvre matte de couleur rouge vif et appliquait sur mes lèvres mais, sans trop comprendre comment, mon rouge à lèvre se coupa et une partie tomba à même le sol.
Au moment ou je voulu me pencher pour le ramasser, quelque chose d'autre tomba de mon sac.
À l'aveuglette, je me penchais pour voir ce que c’était lorsque que je sentis une présence derrière moi. Je n’eu pas le temps de me redresser que je fus saisi brutalement par le bras, une main posée sur ma bouche pour m’empêcher de crier.
Je me relevais lentement, fixant son reflet sur le miroir.
Samuel (en colère fixant le miroir à son tour) : Qui est cet homme avec qui tu t’exposes ? Dit-il en s’efforçant de ne pas crier.
La question me prit par surprise, impossible de dominer ma panique sur le moment.
C’était la dernière personne que je ne m’attendais pas à voir ce soir.
Il me fit pivoter, m’intimant de lui faire face.
Je gardais contenance sauf qu’au fond, j’étais intimidée.
Moi (le regard s’attardant sur lui, passant de l’horreur à la surprise et de la surprise à la colère) : N’as-tu pas remarqué à l’entrée « réservé uniquement aux dames ? » demandais-je pour gagner du temps en tendant mon bras vers la sortie.
Lui (furieux) : Je me fiche pas mal de ce qui est écrit… Mais merde ! quel genre de femme es-tu ? questionna-t-il indigné.
Moi (avec un air de défi) : Le genre de femme malheureusement cocufier par son mari… mais qui a désespérément envie de reprendre sa vie en main.
Je m’interrompis brusquement, comme si, tout devenait claire dans mon esprit [croisant mes bras]
Oh ! Ne me dit pas que t’es jaloux ! demandais-je une moue de mépris.
Mais ma foi tu te fous de moi ou quoi ? Tu penses que c’est si facile pour moi de fermer les yeux sur ce que tu as fait ? Un enfant dehors MENDOME !!
Lui (calme mais le ton dur) : Tu vas gentiment me suivre sans résister si tu veux que tout se passe bien. Le moment est mal choisi pour nous lancer dans ce genre de débat.
Il agrippa mon bras mais, au lieu de repartir dans la salle où se déroulait la soirée, il m’entraîna de force jusqu’à sa voiture et m’ouvrit la portière après les avoir déverrouillées.
J’abdiquais.
A peine dans la voiture, Je m’installais malgré moi pendant qu’il fit le tour pour lui aussi s’installer au volant.
Prostré dans le siège, je fouillais ma pochette de soirée et fit sortir mon téléphone puis envoyais un texte message à JUSTE lui annonçant mon départ en prenant la peine de signifier la raison pour laquelle je partais :
mon mari !
Le véhicule s’engagea à l’extérieur de l’enceinte de l’établissement et nous empruntâmes l’allée qui débouchait sur un grand carrefour.
Lorsque Samuel gara le véhicule quelques minutes plus tard, et que le gardien ferma le portail il était 21 heures à ma montre.
J’entrepris de descendre du véhicule, furieuse et je me dirigeais droit dans la maison sans attendre mon reste.
Mais franchement que faisait-il là-bas ?
Heureusement que les enfants sont en vacances chez maman, Je suis un peu tranquille sinon, je n’aurai pas su comment gérer ça avec eux.
Samuel entra dans le salon puis me rejoignit dans la chambre où j’étais assise sur le fauteuil.
Il ralluma son portable, je ne savais même pas pourquoi il l’avait éteint.
Et pendant qu’il le rallumait son portable se mit à sonner on aurait dit que quelqu’un tentait de le joindre depuis un moment.
Samuel (tchippa avant de décrocher et porter son phone à l’oreille) : J’écoute !!
La voix à l’autre bout du fil (hystérique) : Mais bon sang où es-tu ? Tu me laisses en plant et tu n’es même pas fichu de m’appeler ? Pour me dire ce qui se passe ?
Samuel se tourna vers moi, indifférent, le regard dur.
Samuel (me tournant le dos) : Désolé j’ai eu une urgence !
Elle (répliquant sèchement) : Mais franchement tu t’entends parler ? Tu m’as emmené ici pour m’abandonner dans une soirée où je ne connais personne ?
Samuel (le visage fermé) : Désolé Grazy !
Elle (choquée) : Ah maintenant c’est Grazy ? Je dois comprendre que tu es avec ta femme c’est ça ?!
Je fis une moue de mépris en découvrant qu’apparemment, il était accompagné et c’est moi qu’il vient faire la guéguerre parce que j’ai décidé de m’amuser un peu ce soir. Lui il a le droit et moi non pffff.
Samuel (se tournant vers moi tout en me jetant un regard pensif) : écoute, appelle Helena elle doit surement être dehors en ce moment elle pourra passer te pren…
Elle (hurlant) : Tu n'es pas entrain de me demander ça j'espère ! Franchement ! Tu es sérieux que … Samuel si tu ne viens pas dans les minutes qui suivent, tu vas retrouver deux cadavres dans les rues d’Akanda (Ville du Gabon qui regroupe les quartiers Angondjé, Avorbam, la sablière et le Cap Estérias.)
Et prochainement ne m’entraîne plus dans des soirées si c’est pour me laisser en plant.
Je n’en crus pas mes oreilles !
J’haussais les sourcils, surprise de savoir qu’une femme pouvais parler de la sorte à Samuel sans qu’il ne réagisse négativement !
Non mais j’hallucine c’est évident !
Lui (fermant les yeux en soupirant) J’arrive !
Ce mot finit de m’achever complètement !
Il a dit qu’il arrivait ! Waouh ! Je me levais en tapant dans mes mains, choquée !
Moi (hochant la tête) : Waouh c’était … parfait !
Samuel (récupérant la clé de la voiture au chevet du lit) : Tu ne bouges pas d’ici je reviens et on mettra les choses aux claires ! fit-il en me pointant du doigt le ton sec.
Sans savoir pourquoi, je me mis à pouffer de rire, il se rua presque vers la porte et disparut dans le couloir sans faire attention à moi.
Mon rire se transforma en pleure et je m’assis à même le sol, lasse.
Presque aussitôt, mon portable vibra. Je tirais la bandoulière de ma pochette de soirée et sortie mon téléphone puis, le plaçais près de mon oreille.
Juste (D’un ton posé) : Je suis devant chez toi !
Il raccrocha.
Aussitôt je me levais, ramassa mon sac et je longeais le couloir jusqu’au salon et posais la main sur la poignée.
La porte était fermée à clé.
Moi (en rage, cognant sur la porte, de l’intérieur) : 该死 ! (Merde en chinois) prononciation (gāi sĭ)
Graziella OKOME MBA
Je ruminais de colère à l’extérieur de la salle sur la terrasse près de l’entrée principale ou je tournais en rond.
Je ne sais plus quoi faire pour que cet homme me mange sérieusement dans la main. Depuis que sa femme et moi sommes rencontrées officiellement les choses ont encore changé.
Vraisemblablement, Je croyais bien, faire lorsque j’ai tout fait pour que Sam voit sa femme en compagnie de cet inconnu mais c’était mal le connaître.
J’ai cru qu’il allait enfin décider de la quitter mais c’était sans tenir compte du revers de la médaille.
Maintenant je suis là à l’attendre comme une malheureuse !
Et il ose me dire qu’il appelle Helena ?
Non mais c’est le comble !
Je ne vais pas supporter cela plus longtemps il me faut une solution au plus vite.
J’allais ensuite m’appuyer, mon téléphone en main, à la rambarde de la terrasse pour profiter de la brise de la nuit et m’efforcer à me détendre pour mon bébé.
C’est à cet endroit que Sam me rejoignit quarante minutes plus tard.
Je sentis une présence derrière moi je me retournais et le devançait sans mot dire.
J’avais réussi à me calmer et je ne voulais pas refaire ressurgir ma colère.
Il m’emboita le pas jusqu’à la voiture, en silence.
Juste SAJOUX.
J’ouvris la porte d’entrée, alors qu’on venait d'arriver.
Tout le trajet s’est fait dans le silence absolu.
En résumé, cette soirée était un fiasco mais qui d’autre que moi pour trouver un moyen de la rendre joyeuse même si c’était pour quelques heures.
Harmonie était une femme forte mais ce soir je découvrais un autre aspect d’elle pas que ça soit la première fois, car je l’ai déjà vu pleuré, une fois dans mon bureau il y a de cela plusieurs mois avant mon voyage pour la Chine.
Elle semblait si fragile et à bout.
Lentement, je la conduisis dans la chambre la tenant par la main.
J’allais faire couler un bain pendant qu’elle retirait calmement sa robe.
Après avoir fait couler un bain, je retournais dans la chambre ou je la trouvais assise toute nue sur le lit, les pensées ailleurs.
Elle sursauta.
Moi (levant ma main en signe d’apaisement) : Désolé princesse !
N’attendant aucune réponse de sa part, j’entrepris de me déshabiller complètement de ranger mon costume et de lui tendre la main pour l’inviter à la salle de bain.
Sans hésiter, elle posa sa main sur la mienne et nous entrons dans la douche.
Vingt minutes plus tard nous étions à nouveau, dans la chambre après un bon bain à l’eau tiède parfumé.
Elle, sur mes bras.
Drapée dans son peignoir, je la posais délicatement sur le sol, la serviette autour de ma taille.
Moi (Dénouant lentement la corde de son peignoir) : Laisse-moi m’occuper de toi ce soir. Dis-je les yeux plongés dans les siens.
Harmonie (un sourire bref) : Merci pour tout. Murmura-t-elle en me caressant la joue.
Moi (penchant la tête, le regard moqueur) : C’est un sourire que j’ai vu là ? demandais-je en levant son menton.
Elle sourit à nouveau et plus longtemps que le sourire précédent.
Instantanément, je pris d’assaut ses lèvres sucrées et elle me rendit mon baiser tout en posant ses douces mains sur chacun de mes épaules pendant que je posais les mienne sur sa taille.
Quelques instants plus tard, elle se libéra lentement de moi encore haletante et me fixa, le regard vrillé. Elle se pencha de nouveau vers moi.
Elle (murmurant contre mes lèvres, les paupières baissées) : Pourquoi ne t’ai-je pas rencontré plus tôt ? I mean, 在遇见他之前 . (Je veux dire) (avant de le rencontrer)
{*corrigez le chinois là oh ! *}
Moi (surpris) : 这是我第一次听你讲中文. [zhè shì wǒ dì yī cì tīng nǐ jiǎng zhōng wén]
(C’est la première fois que je t’écoute parler chinois)
Harmonie (se détachant complètement) : Ce soir, j’ai juste eu envie de parler chinois. Avec Samuel, nous ne parlons pas chinois.
Se dirigeant vers le chevet du lit, je la suivis du regard.
Moi (secouant la tête) : Ok ! Je vais descendre nous chercher à manger !
Harmonie (faisant une grimace en nouant la corde du peignoir) : Humm !
Ah oui, j’ai un creux.
Moi (en sortant) : Raison de plus.
Harmonie (criant depuis la chambre) : Ne serait-il pas préférable de manger dans la cuisine.
Moi (posant le pied sur la dernière marche) : Rejoins-moi donc, princesse !
Harmonie (dévalant les marches) : Ok !
À suivre...