Chapitre 34 : Qui va rater la richesse ? Pas nous !
Ecrit par Les Histoires de Laya
***4 ans plus tard
***Kylian***
Calista (me sautant dans les bras) : Mon papa d’amour.
Moi : Oui mon bébé !
Marianne : Bonsoir Kylian.
Moi : Bonsoir Marianne. Tu vas bien ?
Elle : Oui et toi ? Tu vas bien ?
Moi : Parfaitement bien. Merci pour la petite.
Elle (me fixant) : Je ne pouvais pas vous priver l’un
de l’autre, même si au début j’ai failli y penser sous l’effet de la colère.
Moi : Marianne ?
Elle : Oui ?
Moi : Tu seras éternellement dans mon cœur, merci pour
tout. J’y vais !
Calista fait un bisou à sa maman et elle lui
chuchote « Tu fais des bisous à papa Eden et Xénia ».
Dire que ça ne me fait absolument rien serait mentir, mais
actuellement, chacun a « refait » sa vie de son côté et je l’avais
dit, elle mérite le bonheur, et si c’est avec un autre homme je l’accepte.
Le plus important pour moi est qu’il n’ait jamais fait de
mal à mon enfant, bien au contraire. Et surtout, c’est moi le père de Calista
et il le sait, il ne s’impose pas dans les décisions qui la concernent.
Ce qui me rassure par-dessus tout c’est qu’on est d’accord
sur l’éducation à donner à la petite donc tout se passe bien depuis qu’on fait
une garde partagée, une semaine sur deux.
Moi (poussant la porte) : Je suis rentré !
Calista : Moi aussiiii
Moi : Oui, nous sommes rentrés ma chérie.
On se dirige vers le fauteuil et je dépose un baiser sur son
ventre rond.
Alice : Bonsoir chéri.
Calista : Bonsoir maman Alice
Elle vient aussi faire un bisou sur son ventre.
Alice : Bonsoir ma puce. Allez, direction la
douche !
Calista : D’accord !
Calista se dirige joyeusement vers sa chambre, la nounou s’y
trouve déjà pour s’occuper d’elle.
Moi (prenant ses pieds) : Ça va ? Et ta
journée ?
Alice : Pourquoi je sens un parfum de femme ?
Moi : Surement le parfum de Calista
Elle : Non, de femme (boudant). À chaque fois que tu
emmènes la petite, tu sens un parfum de femme. Humm, et c’est toujours le même
parfum.
Moi : Sans doute le parfum de Marianne qui est sur la
petite et quand je porte la petite, ça vient sur moi.
Alice : Et tu me le dis comme ça ?
Moi : C’est la seule explication ! Akié, jalousie
de femme peut tuer. Je vais aller où alors que tu es déjà là ?
Elle : Mais je ne sais pas. Surement chez ton ex-femme.
Moi : Si je voulais encore être avec elle, tu
n’attendrais pas notre premier enfant. Tout ça pour dire que ma femme est dans
cette maison, assise en face de moi à me prendre la tête au lieu de
m’accueillir gentiment après une rude journée.
Elle : Tu la portes toujours dans ton cœur ?
Moi : Elle a fait partie de ma vie, c’est la mère de
mon enfant alors je pense que je la porterai toujours dans mon cœur. Mais je
suis amoureux de toi et pas d’elle alors je ne pense pas qu’on doive se prendre
là-dessus.
Elle : Prends ta douche et on passe à table.
Moi : Tu m’y accompagnes ?
Elle : Non, je ne veux pas sentir le parfum de ton ex.
(bouchant son nez) Mon enfant n’aime pas cette odeur.
Moi (rigolant) : Tu te fais trop de films.
Je me rends dans la chambre pour prendre ma douche.
Après le repas, elle a encore beaucoup boudé.
À chaque fois que je reviens de chez Marianne, c’est ainsi.
Jalousie de femmes dit-on, je prends ça avec philosophie.
***Marianne***
Moi : Je suis rentrée !
Xénia (me sautant dessus) : Mamaaaan. Calista est
où ?
Moi (la prenant dans mes bras) : Calista est chez papa
Kylian.
Xénia : Elle ne m’a pas fait de bisous.
Moi : Si ! Elle m’a dit de te faire plein de
bisous.
Xénia (triste) : Elle me manque déjà.
Toutes les deux semaines c’est ainsi. Quand Calista part,
Xénia se sent seule.
Oui, elle se sent seule pour faire des bêtises (rire).
Je m’active et je passe en cuisine avec mon ombre, j’ai cité
Xénia Emilie.
C’est dur d’être mère, mon DIEU.
Elle s’assoit sur une chaise et là, la série de questions
commence. J’ai droit à ça tous les jours et quand elles sont deux, c’est pire.
C’est à 21h qu’Eden franchit le seuil de la maison et Xénia
lui saute dessus.
C’est en la tenant dans ses bras qu’il vient déposer un
chaste baiser sur mon front.
Eden : Bonsoir mon amour.
Moi : Bonsoir bébé, bonne arrivée.
Je le débarrasse de ses sacs et je vais les déposer en
chambre.
Il parle d’abord avec Xénia avant d’aller prendre sa douche.
Entre Eden et moi, tout a commencé assez bizarrement et
surtout à cause de Xénia.
Avant de poursuivre, nous ne sommes pas encore mariés et je
ne sais même pas si nous le serons un jour. Le mariage nous a traumatisé tous
les deux et on estime qu’on n’en a pas besoin pour s’aimer comme il faut.
Donc je disais qu’entre Eden et moi, ça a commencé à cause
de Xénia.
Elle nous faisait des scènes terribles à chaque fois qu’il
venait la récupérer, à tel point qu’un soir, elle a dormi chez moi parce que
Mlle était toujours malade quand elle partait loin de moi. Si ce n’est pas la
sorcellerie des bébés, je ne sais pas ce que c’est.
C’est ainsi que je suis quasiment devenue sa « mère de
substitution » parce que je faisais pour elle quasiment les mêmes choses
que je fais pour Calista et que je ne fais pas pour les autres enfants que je
garde.
Et Eden se sentait aussi à l’aise quand sa fille était avec
moi.
C’est dans ce tralala qu’on a commencé à passer quelques
journées ensemble, à parler de tout et rien pendant que nos filles jouaient
juste à côté.
Au fur et à mesure j’ai découvert son histoire avec Emi et
ça m’a donné froid dans le dos. Je la savais dangereuse mais pas à ce point.
Bien sûr j’ai joué carte sur table en lui disant qu’à une
époque, Emi était ma meilleure amie mais elle a fini par me planter un long
couteau dans le dos. Je voulais éviter les secrets, je voulais qu’on parle de
tout car j’ai déjà trop subi les conséquences des non-dits.
C’est en racontant l’échec de mon mariage à Eden qu’il a, à
travers ses conseils, rendu mon cœur mou et qu’il m’a poussé à faire une garde
partagée car au final, Kylian est une victime dans l’histoire. Bien sûr il a
fauté pour l’histoire de Molly mais il n’a jamais eu de vices, il n’a jamais
agi dans le but de me faire du mal et surtout, il a toujours été un bon père.
Sa réflexion m’a assez perturbé car je ne pensais pas qu’il
aurait vu les choses sous cet angle.
C’est ainsi que j’ai revu Kylian et on a discuté sur la
garde partagée, c’était un ouf de soulagement pour lui et Calista car ils
avaient trop souffert de ne pas se voir.
C’est à cet instant que j’ai compris qu’on ne délie pas ce
qui doit être lié, en occurrence, Kylian et Calista.
Je sais qu’il est un père merveilleux alors peu importe ce
qui s’est passé entre nous, je me dois de passer au-dessus surtout quand il y’a
un enfant malheureux au milieu.
Petit à petit Eden et moi nous sommes rapprochés, on ne passait
plus un week-end sans se voir, on était un couple sans en être un.
Nos filles s’adoraient et on faisait des sorties à 4 comme
une famille recomposée, pour le plus grand bonheur de TOUTE sa famille (rire).
Sa mère était devenue la mienne, ses sœurs les miennes tant
on s’appréciait et on se respectait réciproquement.
La question a été vite répondue quand Eden m’a demandé si je
voulais qu’on tente notre chance, sans se stresser, juste vivre nos émotions.
J’ai d’abord eu un instant d’hésitation car en réalité, nous
étions deux cœurs meurtris sur pattes.
Mais j’ai fini par accepter et on a guéri ensemble.
Il m’a donné des raisons d’y croire à nouveau et en retour,
j’ai fait de même.
Je ne regrette pas le jour où j’ai accepté, car depuis ce
jour, chaque jour qui passe est un long moment de bonheur pour nous.
Pourquoi s’installer ensemble ? Parce que nos filles
ont décidé pour nous (rire).
Elles n’arrivaient plus à se lâcher, ce qui fait que Xénia
dormait quasiment toujours chez moi et Eden se retrouvait seul chez lui car il
ne pouvait pas faire tout autant. Il a dit qu’il ne peut pas vivre chez sa
copine, jamais ! Orgueil d’homme (rire).
D’un commun accord et pour le bonheur de tous, on s’est
installé ensemble dans sa nouvelle maison.
Etant donné que rien ne reste caché dans la ville, Emi a débarqué
en furie à la maison en m’insultant de tous les noms et en me menaçant de ne
jamais frôler sa fille sinon je vais mourir.
Mais comment ne pas être proche de sa fille si nous vivons
sous le même toit et que je m’occupe d’elle comme si elle était sortie de mon
ventre ? Et à quel moment pense-t-elle que je suis aussi mauvaise qu’elle
pour maltraiter un enfant parce que je ne m’entends pas avec sa mère ?
Bref, elle a été mise à la porte et ça a encore plus énervé
Eden.
Un matin, on se lève et on retrouve des choses bizarres
devant notre portail, pas besoin de beaucoup réfléchir, Emi est passée par là.
Sauf qu’elle a oublié quelque chose, DIEU ne permet pas
certaines choses.
On a doublé la sécurité autour de la maison.
Une nuit, elle est revenue faire la même chose, un gars de
la sécurité l’a bloquée et elle s’est confondue en excuses devant nous avant
d’être relâchée.
Tout ça pour vous dire que les oiseaux de mauvais augure ont
toujours rodé autour.
Maurine ? Aucune nouvelle et tant mieux. Je l’ai
croisée il y’a deux ans, elle avait vieilli d’un coup ! Quand on fait des
mauvais choix de vie, qu’on pactise avec le diable, on s’attend à quoi ?
Son Laurent est au tombage, depuis cette histoire avec
Kylian, sa vie n’a cessé de dégringoler. On voyait juste chaque jour sa chute
sur les pages Facebook ici et là. Vous connaissez non ? Les pages Facebook
où des activistes exposent au grand jour les problèmes qui frappent les grands
hommes du pays et proches de la république. Il parait qu’il est gravement
malade et son corps est entrain de pourrir par zones (selon ces mêmes
pages).
Je me suis juste exclamée : DIEU ne dort jamais !
Vous avez fait du mal à Kylian et le DIEU qu’il prie est en
train de le venger en envoyant le malheur sur vous.
C’est DIEU qui a sauvé la vie à Kylian et j’en suis
convaincue. Je le remercie parce que je n’aurais pas supporté que ma fille soit
orpheline et pour rien au monde je n’aurai souhaité réellement la mort de
quelqu’un que j’ai tant aimé.
Molly ? Je n’en sais absolument rien, je ne peux rien
vous dire. J’espère juste qu’elle réalise que ça ne sert à rien de faire du mal
volontairement aux autres.
Maurice et Barbara, toujours aux abonnés absents et je m’y
suis faite depuis très longtemps.
***Barbara***
Je gare ma voiture et j’accélère le pas pour rejoindre la
maison.
Moi (hurlant) : Mauriiiiice
Lui : Dans la chambre !
Je le rejoins en vitesse, mon cœur bat à 1000.
Lui : Oh, c’est comment tu es essoufflée ?
Moi : Laisse d’abord ça, imagine ce que j’ai appris ?
Lui : Ça concerne qui ?
Moi : Marianne !
Lui : Je ne veux rien savoir d’elle !
Moi : Laisse-moi d’abord te dire guéééé !
Lui : On a suffisamment de problèmes comme ça depuis
que Laurent est malade et qu’on ne mange plus son argent. Donc, je ne veux pas
les nouvelles qui vont m’agacer encore plus.
Moi : Tu connais la famille MAYE ?
Lui (se redressant) : Qui ne connait pas leur nom dans
le pays-là ? Riches de générations en générations.
Moi : Bingo ! Imagine qui sort avec le fils MAYE,
l’actuel PDG de leur groupe ?
Lui : Non ! Ne me fais pas bouger le cœur comme
ça. (Riant) Marianne ?
Moi (tout sourire) : OUUIIIIII ! Tu sais que dans Libreville,
tout se sait !
Lui : Tu sors ton info d’où ?
Moi : Je n’aime pas dire mes sources mon mari, en tout
cas, le jackpot va tomber sur nous. Ehhhh ma fille a enfin trouvé un vrai homme.
Lui (soudainement inquiet) : Ah Barbara, ça fait des
années et des années qu’on est sortis de sa vie, on lui a fait la misère, on
lui a fait du mal, tu penses qu’elle nous acceptera dans sa vie ?
Moi : Maurice, si tu ne connais pas ta propre fille,
moi je la connais suffisamment.
Lui : Ce qui veut dire ?
Moi : Laisse-moi faire !
Cette journée, je la passe avec le sourire aux lèvres, Mameeeh
le bonheur a frappé à notre porte.
On a perdu l’argent de Laurent et on trouve encore un bon parti,
je suis en joie.
C’est Maurice qui a peur, moi je suis sereine.
Je maitrise tellement cette fille que j’ai expulsé de mon
ventre, une fille toujours en quête d’affection, elle donnerait tout pour que
sa famille l’aime et soit en bons termes avec elle, je vais jouer sur ça.
Et Marianne est tellement maboule, on l’embobine facilement,
il suffit de jouer sur l’émotion, sur les mots, et tu la remets dans ta
poche.
Le lendemain, Maurice s’est rendu chez sa peste de mère
après bon nombre d’années. Objectif : Lui demander de convier Marianne
pour qu’on fasse une petite réunion car on regrette d’avoir tourné le dos à
notre enfant.
Sa mère a refusé catégoriquement en disant à Maurice qu’il n’a
qu’à continuer à écouter la sorcière que je suis. Quelle vieille peau celle-là !
J’ai alors mené ma petite enquête, ce fut assez long mais j’ai
fini par savoir exactement où elle reste et j’ai eu le vertige en voyant l’immense
barrière qui entoure sa maison avec la sécurité autour svp !
Mon DIEU, je savais que les MAYE étaient riches mais à ce
point ?
Et moi je vais rester loin de ma fille ? JAMAIS !
Un bon dimanche matin, je me pointe devant son portail avec
mon mari.
Le gardien : Qui êtes-vous ?
Maurice : Les parents de Marianne.
Lui (suspicieusement) : Pourquoi c’est la première fois
qu’on vous voit ?
Moi : Mêlez-vous de ce qui vous regarde ou je
demanderai à ma princesse de vous virer. Dites à ma fille que sa maman et son
papa sont là !
***Marianne***
Je dépose le dernier plateau sur la table et tout le monde s’installe.
Maman Tia : Ça a l’air tellement bon !
Eden : Comme toujours !
On entend toquer à la porte et je me déplace pour ouvrir, c’est
l’un des gars de la sécurité.
Lui : Madame, il y’a des gens à la porte pour vous !
Eden (Derrière moi) : Qui ?
Lui : Les parents de madame.
Moi : Je ne suis pas là.
Je ferme derrière moi !