Chapitre 35 : La femme de papa.
Ecrit par Les Histoires de Laya
***Marianne***
On revient s’asseoir à table et je fais abstraction de l’information
que je viens de recevoir.
Je me lève à nouveau et je sers à manger à tout le monde.
Eden : Bon appétit !
Nous : Merci.
Dès les premières bouchées
Xénia : Miammm
Calista : Trop bon maman, maman Alice ne prépare pas
aussi bien en tout cas !
Eden : Calista !
Elle : Mais oh papa Eden, je dis la vérité (rigolant).
Cloé : Ça c’est ma personne, faut dire la vérité mon
bébé.
Maman Tia : Cloé, regarde la tête. (La regardant)
Calista, même si maman Alice prépare moins que ta maman, tu ne dois pas le dire
ma puce car maman Alice est ta deuxième maman.
Eden et moi : Exactement !
Calista : D’accord, désolée. (Me faisant un sourire).
Xénia : Miaam miaam.
On éclate tous de rire, je vous jure que ces enfants me
dépassent.
Pour en revenir à Calista, ma fille souffre d’un excès de
sincérité, je vous assure. Elle dit les choses comme elle les pense ! En
même temps, c’est une petite fille, elle ne sait pas encore trier ses
informations. Mais une chose est sûre, on essaie au maximum d’éviter les
critiques vis-à-vis de la femme de Kylian, on veut éviter les comparaisons qui
donneront lieu à des frustrations et des divisions plus tard.
C’est la femme de son père et elle fera partie de la vie de
Calista parce qu’elle fait partie de la vie de Kylian, alors je veux éviter au
maximum les conflits.
Ma fille passe une semaine là-bas, je veux qu’elle garde
bien mon enfant alors je veux éviter qu’elle soit piquée dans son égo par
certaines paroles de Calista. On sait tous comment certaines femmes ont du mal
avec les enfants de leurs maris.
J’espère juste que Calista n’a jamais sorti cette parole
là-bas, je ne veux pas de disputes, je veux juste qu’on soit dans un bon climat.
Nous sommes en train de manger et rigoler quand le téléphone
d’Eden sonne.
Lui (décrochant) : Oui (après 30 secondes) j’arrive !
Il se lève et il cogne sur la table deux fois.
Lui : Je vais voir quelque chose au portail.
Nous : Ok.
Moi j’ai compris et c’est à deux doigts de m’agacer.
Il revient 5 minutes plus tard et je sens à son expression
faciale qu’il est dérangé.
Personne ne le souligne alors tant mieux.
La bonne humeur reprend et on mange tranquillement.
Le repas terminé et les habitants en pleine sieste, je me
retrouve avec lui dans notre chambre.
Moi : Ils ont essayé de forcer pour rentrer ?
Lui : Oui ! C’est pour ça que le gars de la sécurité
m’a appelé. Je suis allé et j’ai dit au gardien de leur dire que tu n’es pas là
et s’ils forcent encore le passage, ce sera considéré comme une violation de
domicile.
Moi : Merci bébé. (M’allongeant sur lui) Ils m’ont fait
trop de mal, je refuse catégoriquement de les reprendre dans ma vie.
Lui (me serrant dans ses bras) : Et je te comprends
parfaitement ! (Caressant mes fesses) On profite de la sieste des petites ?
Moi : Oh que ouiii ! Personne pour nous déranger.
Lui (rigolant) : Dans notre propre maison, on est obligé
d’avoir les tactiques, c’est dur d’être parents. Surtout quand il s’agit de
deux petites filles qui ne te laissent même pas une minute.
Moi (touchée) : Je ne pensais pas trouver un homme qui
prendrait ma fille comme la sienne.
Lui (me fixant) : Je ne pensais pas trouver une femme
qui prendrait ma fille comme la sienne.
Moi : Je t’aime, tellement ! Et tu me fais croire
à nouveau en beaucoup de choses.
Lui : Tu n’imagines pas tout le bien que tu as apporté
dans ma vie, je remercie le ciel d’avoir lié nos destins. Je ne t’aime pas
uniquement (caressant ma cuisse), je suis chanceux de t’avoir parce que j’ai l’impression
qu’avec toi, la vie est si facile, tu es une source d’apaisement, une source
intarissable de douceur et d’amour et surtout, tu apportes beaucoup de lumière
quand tu arrives quelque part. Tu sais ce que Tia m’a dit ?
Moi : Non baby
Lui : Elle m’a dit « C’est la femme qui était
prévue pour toi depuis le début et je suis tellement heureuse que vos chemins
se soient enfin croisés. J’aime tellement cette Marianne et je bénis le ciel de
l’avoir guidé vers toi pour qu’ensemble vous soyez guéris de vos maux ».
Moi : Tu vas me faire pleurer, j’avais dit que je ne
pleurais plus.
Lui : Plus sérieusement, je t’aime ma douce Marianne.
Il me fait basculer et je me retrouve dos contre le lit et
lui au-dessus de moi.
On se fixe sans rien dire et mon battement de cœur s’accélère
à la vue de ce regard qui me fixe avec tant d’amour.
Il vient poser ses lèvres sur mon cou en le pinçant légèrement,
ça m’arrache un léger gémissement.
Il descend sur ma poitrine, mon ventre et mon bas ventre. Je
ne cesse de frissonner !
Nos vêtements se retrouvent petit à petit sur le sol.
La suite, je la garde pour moi car je veux garder jalousement
nos corps à corps qui sont si vibrants à chaque fois.
***La semaine d’après
***Alice EKOMIE***
Je suis assise dans la future chambre de mon bébé à faire la
valise de maternité quand j’entends au loin les rires étouffés de Calista et
son père.
Je lève les yeux au ciel d’agacement et j’espère au fond de
mon cœur que tout ça changera quand on aura notre enfant à nous.
J’ai connu Kylian il y’a trois ans, oui trois ans seulement.
Mais on s’est très vite engagés car on a eu un véritable coup de cœur et j’ai
su jouer de mes charmes naturels pour que notre relation prenne rapidement de l’ampleur.
Faut dire que je suis vraiment tombée amoureuse très vite et
pour moi, il était hors de question que je le perde.
De prime abord, il n’y avait personne dans sa vie et j’en étais
ravie ! J’ai vite déchanté quand il m’a raconté son histoire avec son
ex-femme qui était jusqu’à ce stade la femme qu’il avait le plus aimé dans sa vie.
Il m’a parlé de sa fille et il m’a fait comprendre qu’elle ferait partie intégrante
de sa vie et que c’est à moi de m’adapter car il ne délaissera jamais son
enfant qu’il venait à peine de retrouver pour moi, peu importe son degré d’amour.
J’ai joué la carte de celle qui accepte son homme avec ses fardeaux
et on a continué notre histoire.
Quand il a commencé la garde partagée avec son ex (levant
les yeux au ciel), j’ai vu et j’ai subi leur relation.
Oui, j’ai et je continue à subir.
Quand sa fille est là, tu as l’impression que plus rien n’existe,
elle accapare son attention, on dirait qu’elle est le centre de sa vie.
C’est tout ça qui m’a encouragé à tomber enceinte très vite car
je veux aussi qu’on crée notre petit cocon avec notre bébé.
J’espère juste que Kylian aimera autant notre enfant, quand
je dis autant, ça veut dire que j’espère qu’il aimera notre enfant encore plus
que Calista.
À vrai dire, ça me ronge, ça titille ma jalousie quand j’ai
l’impression qu’il aime follement sa fille parce qu’il a aimé follement sa mère.
Parfois quand on fait l’amour, je me donne à 1000% car je
veux enlever la marque quasi indélébile qu’elle a posé sur lui.
Kylian a toujours été honnête avec moi, je l’avais bien
cherché aussi ce jour.
Il ne voulait pas trop me parler d’elle sur certains points,
de peur que j’en fasse tout un plat mais j’ai insisté et j’ai voulu savoir si
elle avait été un bon coup pour lui.
Sa réponse « Avant elle je n’avais jamais connu de sexe
aussi magique, mais le sexe n’a jamais été une priorité pour moi alors ce n’est
pas ce à quoi je pense quand tu viens me parler de Marianne. Et aussi, elle est
mon passé et si tu fais une fixation sur elle, tu ne pourras t’en prendre qu’à
toi-même car c’est ta propre paranoïa qui te rendra malade ». Ça m’a piqué
dans mon égo car la première phrase voulait clairement dire qu’elle était au final
bonne dans tous les domaines !
Préparer c’est elle, tenir la maison c’est elle, la douceur
c’est elle, le sexe ENCORE c’est elle !
Pire, dans la famille de Kylian, à part son père et quelques-uns
bien sûr, tu as l’impression que Marianne a marqué leurs esprits à jamais.
Je me demande même comment c’est possible après tout ce qui
s’est passé et la facon dont elle a abandonné Kylian sans retour en arrière.
Bref, donc quand je vois leur fille, ça me pique, ça me pique
dans ma fierté et dans mon égo car elle est le produit d’un amour trop fort entre
mon homme et sa chienne de mère.
Mais je suis même perdue snif, parfois une voix dans ma tête
me dit d’arrêter d’être aussi parano d’autant plus que Kylian ne m’a jamais
donné de véritables raisons de penser qu’il aime encore follement Marianne.
Mais une autre voix démoniaque me pousse à me méfier, à être jalouse, à taper
des crises et à être de plus en plus agacée par leurs rires à chaque fois que cette
Calista vient ici.
Je fais la valise en essuyant mes larmes, ils arrivent dans
la chambre.
Calista (me regardant) : C’est bébé qui te fait pleurer
maman Alice ? (S’approchant de mon ventre) Tu ne dois pas faire pleurer ta
maman, (collant sa tête à mon ventre) ce n’est pas gentil ! Ma maman a dit
qu’on ne doit pas faire pleurer les autres, jamais !
Maman a dit ceci, maman a dit cela, mais qu’est-ce-que j’en
ai à faire de ta maman ?
Kylian me regarde, je m’en rends compte alors je souris
timidement
Moi (caressant sa tête) : Ce sont les hormones ma puce,
ne t’inquiète pas.
Kylian (souriant) : Tu veux un massage ? À manger ?
Tu veux quelque chose ?
Moi : Oui !
Kylian : Je t’écoute
Moi (venant du cœur) : Mon bébé a besoin que son père
soit à coté de sa maman pour faire la valise.
Lui : Ouh là désolé ! Je ne savais même pas que tu
faisais la valise.
Moi (roulant des yeux) : Mais bien sûr.
Et j’ai toujours sa fille qui a la tête collée à mon ventre,
j’ai juste envie d’être avec mon homme à faire les choses pour notre enfant, c’est
trop demandé ?
La nounou vient me libérer car elle vient chercher Calista
pour la douche.
Kylian s’assoit à coté de moi et il m’observe, je suis à deux
doigts de pleurer à nouveau.
Kylian : Alice ?
Moi : Je veux juste qu’on passe un peu de temps
ensemble Kylian snif, je ne refuse pas que Calista soit là mais en ce dernier
tournant de ma grossesse, j’ai besoin que tu sois proche de moi. Regarde
comment je suis facilement triste ? Parce que je me sens seule,
abandonnée. Quand elle est là, tu ne réalises pas que tu délaisses TOUT pour
elle, alors que nous aussi on a besoin de toi.
Kylian : Alice, c’est pour ça que tu pleures ? Ne
me dis pas que tu es en compétition avec un enfant Alice ?
Moi : Snif, jamais Kylian, jamais. Je ne suis pas
sorcière pour l’être. Je veux simplement que tu m’accordes un peu de temps, s’il
te plait.
Lui : Je suis désolé si c’est ce que tu ressens mais
par pitié, Alice, ne rentre pas dans une compétition avec ma fille, ne fais pas
comme toutes ces femmes qu’on voit dehors, s’il te plait ?
Moi : Okay (essuyant mes larmes).
Lui : J’aimerai au contraire, que tu la considères
comme ta fille.
Moi : Ok.
Je ne rajoute plus rien et on reste à faire la valise.
Ce soir-là, j’avais envie de Lasagnes alors j’ai fait ça.
Quand Calista a vu le plat
Elle : Des lasagnes ! Ma maman fait les meilleures
lasagnes du monde entier !
J’ai respiré deux secondes car cette phrase a été à deux doigts
de me mettre hors de moi.
Ce n’est pas la première fois qu’elle mentionne sa mère
quand elle mange et ça me fait chier !
Kylian : Maman Alice en fait aussi de très bonnes,
goutes seulement et tu verras !
Calista (tout sourire) : Okay.
En fait, ce qui m’irrite encore plus c’est ce sourire qui ne
la quitte pas, même quand elle te sort des phrases aussi crues.
Cette petite est juste une sale peste et je suis sûre que c’est
Marianne qui lui dit de me balancer ça.
Je la vois manger son assiette sans réelle extase et ça me
chauffe vraiment.
Moi (à bout) : Si elle n’a pas faim, elle peut aller
dormir Kylian.
Calista : Si ! J’ai faim maman Alice, regarde
comment je mange bien. Juste que c’est pas comme ma maman.
Je me contiens vraiment de lui mettre une claque.
Kylian (la fixant durement) : Calista, tu t’excuses
auprès de maman Alice. Je t’ai déjà dit qu’on ne tient pas ce genre de propos. Tout
le monde cuisine à sa manière ! Tu manges souvent chez mamie ou ailleurs n’est-ce-pas ?
Elle : Ouiii
Kylian : Est-ce-que c’est le même gout que chez ta
maman ?
Elle : Non, c’est différent papa !
Kylian : Et tu manges toujours, n’est-ce-pas ?
Elle : Oui, mais je disais juste que maman le prépare
mieux que tout le monde.
Je ne sais même pas pourquoi il est aussi patient. C’est une
peste c’est tout.
Kylian (calme) : D’accord, tu peux le dire à ta maman,
qu’elle fait les meilleures pates au monde. Mais à d’autres, tu ne dois pas le
dire car ça peut faire mal au cœur, d’accord ?
Elle : Oui papa (me regardant) désolée maman Alice
(baissant sa tête).
Moi : Hum !
Je n’ai même plus l’appétit alors je quitte la table en le
laissant avec sa fille.
Je brosse mes dents et je m’allonge furieuse.
Moi (le fixant) : J’ai l’impression qu’elle dit à Calista
de me sortir des phrases pour me faire du mal, je ne vois pas d’autres raisons
snif. Après tu diras que je me fais des films ! Dis lui d’arrêter Kylian,
je ne suis pas sa rivale. Elle est ton passé, je suis ton présent et ton futur,
alors j’en ai marre qu’elle me pourrisse la vie via sa fille. J’en ai ma claque.
Kylian : Calme-toi s’il te plait. Je ne pense pas que
Marianne soit capable de faire ça.
Moi (à bout) : Tu trouves encore le moyen de la
défendre Kylian ?
Lui (évitant la dispute) : Je vais lui faire la remarque.
Moi : Fais donc ça !
Je lui tourne complètement le dos et il vient quand même me
serrer.
J’ai trop la haine au fond de mon cœur.
Le lendemain à 7h30, Kylian se rend au boulot, il doit
bosser jusqu’à 16h pour boucler des dossiers importants et moi je reste avec la
petite et la nounou. C’est samedi aujourd’hui, elle ne se rend pas à l’école.
La nounou vient me voir à 8h, elle a une petite urgence
familiale, je décide de la libérer.
Dès qu’elle part, je vais tirer Calista de son lit.
Moi (lui criant dessus) : Réveille-toi, dépêche-toi,
sinon c’est le seau d’eau qui va te réveiller.
Elle semble dans les vapes mais ce n’est pas mon problème.
Je prends sa main et je la tire jusqu’au salon.
Je m’assois sur le fauteuil et je lui ordonne de se mettre à
genoux pour son impolitesse d’hier soir.
Moi : Et tu te dépêches de me tendre tes mains.
Elle (surprise) : Mais je n’ai rien fait maman
Alice snif, maman elle me punit juste quand je fais des bêtises snif.
La phrase de trop !
J’ai pris ma babouche et j’ai commencé à la taper
correctement à cause de son insolence qui n’a aucune limite.
Moi (furieuse) : J’ai dit que tu restes à genoux
et tu me tends tes bras.
Elle s’est exécutée et elle pleurait sans cesse, sans dire
aucun mot, deux bonnes heures.
Moi : Et si tu oses le dire à quelqu’un, je vais te
bastonner encore plus. (Criant) tu m’as compris ?
Elle (en larmes) : Ouiii.
Moi : Dégage de là.
Elle se relève et au moment de baisser ses mains, elle lance
un cri.
Elle : J’ai mal aux bras maman Alice snif, j’arrive pas
à baisser snif oyoohh j’ai mal.
Je ne la calcule même pas, ça lui apprendra à me chercher.
J’entends la voiture de Kylian se garer, eh merde, il est rentré
plus tôt, alors je vais vite vers elle pour l’aider à baisser ses bras.
Je n’ai pas le temps de faire sécher ses larmes car son père
rentre assez vite dans la maison.
Mon visage se transforme en visage inquiet
Moi (paniquée) : Kylian, elle a mal dormi, elle a très
mal aux bras depuis le matin. Seigneur, elle hurlait de douleur.
Kylian lâche toutes ses affaires et se rue sur sa fille en essayant
de comprendre pourquoi elle a aussi mal et pourquoi elle pleure autant.
Je lui lance un regard menaçant
Calista (dans un sanglot) : Je sais pas papa, je me
suis levée et j’avais mal snif, très mal, j’ai beaucoup pleuré. Maman Alice ne
savait pas quoi faire.
Lui : Allons à l’hôpital.
Malgré tout mon gros poids et mon ventre qui pèse, je suis
allée à l’hôpital avec eux pour m’assurer qu’elle se taise.
C’est à 17h qu’on revient à la maison avec quelques
médicaments contre la douleur et aussi la fièvre.
Je la mets dans son lit.
Moi (la fixant) : Recommence encore et tu sauras, imbécile.
Tchrrr
Elle me regarde avec toute la peur du monde.
Maintenant, chacun se tiendra à sa place.
Note de Laya : Mesdames et Messieurs, voici Alice !