Chapitre 34 : Stanley est dans la place
Ecrit par Sandy BOMAS
Chapitre 34 : Stanley est dans la place
VANESSA
« Il est hors de question que je laisse Olivier gâcher ma journée. Voilà plus de trois mois que le bon monsieur mène sa vie pénard dans je ne sais quel coin de Libreville. Trois mois qu’il n’a même pas daigné donner signe de vie, ni même montré qu’il regrettait tout ce qu’il avait fait. Non ! Il n’a rien fait Pour tenter de se racheter. Il n’y a même pas eu de démarche de pardon, il ne s’est pas non plus comporté comme quelqu’un qui avait encore une relation à sauver.
J’irai chez les parents cet après-midi et je leur dirai ce qu’il en est, comme ça les choses seront claires pour tout le monde et je pourrai enfin tourner la page une bonne fois pour toute. »
Déambuler toute nue dans la maison de Stanley avait quelque chose de particulier. L’atmosphère était chargée en testostérone rendait la chose encore plus excitante. Le parfum du gel douche de mon amant sur ma peau éveillait mes sens avec une intensité aphrodisiaque.
« Vivement qu’il soit de retour ! »
En tenue d’Eve, je m’étais allongée sur le lit japonais de Stanley et me repassais le film de la nuit dernière à mon grand plaisir.
La veille j’avais été tellement pressée de passer à l’action, que je n’avais pas eu le temps de faire connaissance avec cette pièce qui accueillait désormais mon intimité.
La décoration était sobre, masculine et virile. Sur un mur un poster géant d’une plage paradisiaque était une invitation au dépaysement total. « C’est certainement en Martinique…. »
Un livre posé sur l’une des tables de chevet du lit, attira mon attention : « Le Kâma-Sûtra : les positions illustrées »
« Comment peut-on réussir à faire l’amour dans des positions aussi acrobatiques ? »
Je m’arrêtai sur la description d’une position qui me semblait assez facile à exécuter :
« Les rameurs :
Asseyez-vous l’un en face de l’autre, les jambes écartées légèrement repliées les cuisses de la femme sur celles de l’homme. Dans cette position l’homme fait pénétrer facilement son pénis dans le sexe de la femme. En balançant le buste d’avant en arrière, vous provoquez dans ce mouvement de rameur un délicieux frottement des testicules et la base de la verge contre les petites lèvres… »
-Bonjour mon choco noir….
« Stanley ! Il est déjà onze heures ?! »
J’étais tellement concentrée dans ma lecture que je n’avais pas entendu Stanley entrer. Je reposai précipitamment le livre sur la table de chevet. Honteuse je tentais de dissimuler ma gêne par un sourire. Je me redressais rapidement et ramenai le drap sur moi.
« Ppfff n’importe quoi Vanessa ! Toute la nuit dernière il a fait plus que te voir toute nue… »
Il sourit.
-Bonjour Stan….
Il était à croquer dans sa tenue décontractée polo près du corps, pantalon en lin et entre doigts en cuir aux pieds.
-Alors tu as appris des choses intéressantes dans mon livre de chevet ? Dit-il d’une voix chaude et sensuelle.
Une douce chaleur se répandit de mon bas ventre jusqu’à mon entre cuisse. Je déglutis avant de lui donner une réponse, d’un ton faussement serein.
-Je ne crois pas être suffisamment souple pour réaliser les positions acrobatiques qui sont dans ton livre de chevet…
Il s’avança de moi,
-Tu es plus souple que tu ne le crois….
Il tira doucement sur le drap qui recouvrait ma nudité puis posa délicatement ses lèvres sur les miennes avant de m’intimer :
-Je veux te voir nue….Pourquoi tu te caches ? Tu es tellement belle….
-Je suis…pudique…
-Pudique ? Après ce qu’on a partagé hier nuit ?
Ses yeux se posèrent sur ma poitrine, sur mon ventre et un peu plus bas.
J’eus soudain chaud.
-Tu veux que je me mette également nu pour que tu sois plus à l’aise ?
Et sans attendre ma réponse, en deux temps trois mouvements il avait ôté ses vêtements.
« Wooh le gars-là est fou je jure ! »
Je dû faire un effort surhumain pour le regarder droit dans les yeux et non pas là où l’envie m’ordonnait de poser mes yeux et de m’y attarder.
-Au fait j’ai ramené ta voiture, dit-il passant du coq à l’âne.
-Oh ma voiture ! Je l’avais complètement oublié….Merci…
« Trop pressée de suivre le gars hier je n’ai même plus pensé que j’avais laissé ma voiture sur le parking du Méridien ! Tchouoooou tout ça à cause du zizi ! »
Il me sourit puis de son pouce me caresse la joue avant de me faire un baise-main. Il se leva du lit et là, il m’était impossible de ne pas poser mes yeux sur ses beaux attributs.
-Je suis également passé par Pélisson* (nom d’une boulangerie pâtisserie salon de thé) comme je ne sais pas ce que tu manges le matin j’ai pris un peu de tout.
Manger ! Jusque-là je n’avais eu faim que d’une seule chose, mais maintenant qu’il en parlait mon ventre se mit à gargouiller assez fort pour me rappeler que même si je voulais continuer à faire des folies de mon corps, il était important de penser à recharger les batteries.
-Je vais préparer le petit déjeuner. Pour toi ce sera thé café ou chocolat chaud ?
-Chocolat chaud s’il te plait….
-Ok….
Il m’adressa un sourire qui dévoilait ses belles dans blanches, puis sortit de la chambre. Stanley nu sous la lumière du jour était mille fois plus beau que dans mes fantasmes les plus osés.
On prit notre petit déjeuner tous nus dans son lit. Puis Stanley me montra combien il était facile de me tourner et me retourner dans tous les sens pour me faire exécuter des figures du livre sacré vielles de plusieurs siècles. Puis on sombra tous les deux dans un sommeil post coïtal bien mérité.
Je fis un tour rapide chez moi, histoire de tronquer ma robe de la veille contre une tenue plus décontractée.
Il n’était pas loin de dix-sept heures quand j’arrivais chez les parents. La voiture de Victoria était garée à l’extérieure.
« Elle est déjà là cette pointue-là tchiiip ! J’espère juste qu’elle n’a rien dit…Je tiens à leur annoncer la nouvelle moi-même… »
Quand j’arrivais dans le salon Victoria était seule.
-Bonjour Tori
-Huuum c’est maintenant que tu viens !
-Où sont les parents ?
-Le boss est dans la chambre je crois.
-Et Maman ? De mandai-je inquiète
-Elle est à la terrasse…
-Je ne l’ai pas vue quand je suis arrivée…
-La terrasse arrière…
-Ok….Tu lui as dit ?
-Juste pour l’enfant…Mais pour le reste je crois que c’est à toi de leur annoncer….
Je pris une profonde inspiration avant d’aller retrouver Maman.
« Du courage Vanessa ! »
-Maman était assise sur une chaise, une main posée sur sa joue le regard dans le vide.
-Bonjour Maman !
-Ma fille…
Elle me serra dans ses bras.
J’étais un peu plus détendue et rassurée. Je me lançai alors dans le récit de mes déboires avec Olivier. L’enfant, mes économies dilapidées, les coups….
Ma mère me regardait ébahie. Victoria nous avait rejoints mais restait silencieuse. Pendant tout le récit je lisais de la compassion dans les yeux de ma mère et aussi dans ceux de ma sœur.
-Maman j’ai décidé de quitter Olivier…..
-Quitter Olivier ? Est-ce que j’ai bien entendu Vanou ?!
Maman se tenait devant moi menaçante les mains sur les hanches, ses yeux me lançaient des couteaux tranchants.
-Oui Maman tu as bien entendu….Il est hors de question que je reste avec un homme infidèle et qui me bat de surcroit !
-Ah oui ma fille parce que tu penses qu’on quitte un homme à cause de son infidélité ? S’il c’était le cas crois-moi Vanou, je ne serais plus avec votre père depuis des années et vous n’aurez même pas vu le jour !
-Mais ça c’est toi Maman ! Là il s’agit de ma vie….Et ce n’est pas parce que toutes les femmes acceptent de rester en ménage dans des conditions inacceptables que je ferai pareil !
-Et que fais-tu de la date du mariage qui a déjà été fixée ?
-Bein on l’annule !
-On l’annule ?! Et qu’est-ce que je vais dire à ton père et à la famille toute entière à nos amis ? Mon Dieu quelle honte !
Je n’arrivais pas à en croire mes oreilles. L’avis des autres, le regard de la famille et des amis comptaient alors pour ma mère plus que mon propre bonheur ? Peut lui importait que je sois malheureuse avec Oliver, ce qui était donc important aux yeux de ma mère c’était de faire bonne figure.
-Ecoute Maman, commençai-je, si tu es restée mariée avec Papa malgré ce qu’il t’a apparemment fait endurer c’est que tu avais certainement tes raisons, moi je ne tiens pas me marier avec un homme qui me fait voir des vertes et des pas mûres juste parce qu’il faut sauver les apparences ! Je n’épouserai pas Olivier, ni l’année prochaine, ni jamais !!!
-Vanessa baisse d’un ton quand tu me parles tu entends !
J’ouvris la bouche pour continuer à m’opposer à ma mère, mais avant que j’aie le temps de rajouter quoique ce soit sa main venait de s’abattre sur ma joue avec une force que je ne soupçonnais plus.
-Espèce d’insolente ! Ingrate ! Est-ce donc comme ça que tu me remercie ? Tu n’es qu’une fille pourrie gâtée !
-Maman !!! Cria Victoria qui était restée silencieuse jusque-là et accouru vers moi.
Des larmes de colères ruisselaient sur mes joues. Je me mordillais les lèvres avec tellement de rage que je ne tardais pas à les faire saigner.
-Désolée de ne pas être la fille modèle que tu aurais souhaité que je sois…Je le répète encore…Je ne me remettrai pas avec Olivier… Faites comme vous-voulez mais je préfère vous dire que ce sera sans moi !
-Qu’est-ce qui se passe ici ?
Mon père se tenait debout dans l’entrée de la porte. Son regard passa de Victoria à moi avant de se poser sur ma mère.
-Victorine ! Peux-tu diable me dire ce qui se passe avec tes filles ?!
© PLUME 241
Textes protégés (Copyright France Référence du dépôt DC7G1F4)