Chapitre 35 : Mister Lover man
Ecrit par Sandy BOMAS
Chapitre 35 : Mister loverman
VANESSA
Mon père se tenait là debout devant l’entrée de la porte de la cuisine. L’air grave.
-Vanou a décidé d’annuler ses fiançailles avec Olivier….S’empressa de répondre ma mère qui omit volontairement de donner à mon père les motifs de ma décision.
-C’est vrai ce que j’entends là Vanessa ?!
Plus aucun son ne sortait de ma bouche. Je n’étais plus que larmes et sanglots. La colère était plus forte que tout à ce moment. Victoria me tenait dans ses bras et tentait de me calmer tant bien que mal. J’étais complètement déçue par l’attitude de ma mère. Je pensais vraiment qu’elle me comprendrait et se rangerait de mon côté et surtout m’appuierait au près de mon père. Mais je m’étais trompée sur toute la ligne en ce qui la concerne. Pour elle il n’y avait que les apparences qui importaient.
« De toutes les façons au point où j’en suis qu’ai-je réellement à perdre ? Vont-ils me marier de force avec Olivier ? Ils auront peut-être honte de moi de ma décision mais dans le fond s’ils m’aiment ne serait-ce qu’un peu ils finiront par comprendre. Du moins je l’espère….»
Voyant que je n’allais pas du tout bien Victoria s’empressa de dire :
-Je vais l’amener faire un tour….Il faut qu’elle se calme ...
-Personne ne bouge d’ici pour aucune raison que ce soit sans m’avoir donné d’explications ! Alors Vanessa qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi veux-tu annuler tes fiançailles avec ce garçon ?
Le ton de mon père était impératif. Je craignais qu’il se range du côté de ma mère et soutienne son raisonnement. Mais je savais également qu’il y avait une chose sur laquelle il ne lésinait pas : qu’on lève la main sur ses filles. Alors au lieu de me lancer dans des explications à rallonges je lui tendis mon téléphone portable pour lui montrer les selfies de mon visage tuméfié.
Mon père regardait les photos sans rien dire. Son visage s’assombrit au fur et à mesure qu’il découvrait les images de mon profile amoché.
-Qu’est-ce que tu as fait pour qu’il te fasse subir ça ? Finit-il par dire.
« Est-ce que j’ai bien entendu ? Papa vient bien de me demander ce que j’ai fait pour qu’Olivier me bastonne ? Oh mais les gens là deviennent fous ou quoi ?! »
Sa question me retourna l’estomac j’eus comme une envie de vomir. Et comme si j’avais pensé tellement fort au point où il m’avait entendue, mon père
- Je veux voir Olivier ici le plus tôt possible ! Et qu’il vienne avec sa famille !
-Mais Jean-Claude…..
-Il n’y a pas de MAIS ! Tu m’as bien entendu Victorine fais le nécessaire pour que ces gens viennent me donner des explications quant au traitement que leur fils a infligé à notre fille.
« Ah quand même !...Dans une autre circonstance j’aurais sauté au cou de mon père mais là j’étais tellement chamboulée de l’intérieur, un mélange d’émotions en ébullition que je préférais rester là et ne rien faire. En même temps il a quand même pensé que j’aurais fait quelque chose pour qu’Olivier me transforme en punching ball. Quand bien même j’aurais été en tord était-ce une raison pour être traitée de la sorte ? Heureusement alors que je n’ai pas couru me réfugier ici au moment où ça bardait …. »
J’étais juste heureuse de rentrer enfin chez moi. Quand je pense que ma journée avait bien commencé avec Stanley et qu’il a fallut que ce rabat-joie d’Oliver vienne encore ternir mon beau tableau. Tchiiiippp
Dans ma salle de bain j’actionnai le robinet d’eau pour vérifier la pression. « Cool : il y a de l’eau ! »
Je fis couler un bain. J’avais besoin de me relaxer après la fin d’après midi de chaotique que j’avais passé chez mes parents. J’étais toujours choquée par le raisonnement de ma mère.
Vouloir m’obliger à rester avec Olivier. Mais comment peut-on penser épouser quelqu’un quand ça s’annonce déjà perdu d’avance ? Si je m’entête dans cette voie qu’est-ce que le bon monsieur me réservera après le bébé dans le dos, l’argent dilapidé et les coups reçus ? Un cercueil comme cadeau de mariage ? En tout cas ma décision est prise : je ne resterai pas avec Olivier et ce n’est même pas à cause de ma toute récente histoire avec Stanley.
Au fait ! En parlant de Stanley, j’ai complètement oublié de lui dire que j’étais bien rentrée chez moi.
Je sortis de mon bain enfilai un pyjashort, m’installai dans mon canapé, mis la télévision en marche sans avoir de programme précis à regarder, puis je consultai les messages reçus sur mon téléphone portable.
Cynthia s’était défoulée en m’envoyant près d’une dizaine de messages. Elle voulait absolument me raconter l’efficacité que sa pierre blanche « serreuse-de-foufoune ».
« Elle est définitivement bectée cette fille ! » Ces messages réussirent à m’arracher un sourire.
Je m’empressai de vérifier si je n’avais pas reçu des messages de Stan. On s’était quitté quelques heures plutôt, après avoir passé la soirée puis la nuit, puis une partie de la journée ensemble, pourtant j’avais l’impression que ça faisait une éternité. Je m’empressai de lui envoyer un message.
« Coucou ! La réunion chez mes parents a retenu toute mon attention, je n’ai pas pu te répondre avant désolée…. »
Il me répondit quasiment de suite
« Ce n’est pas grave j’avais compris…Et là t’es chez toi ? »
« Oui je suis rentrée il y a un petit moment…. »
« Et tu fais quoi ?... »
« Rien je suis tranquillement installer dans mon canapé je regarde la télé sans la voir…. Et toi ? Tu fais quoi ? »
« Je pense à toi …Tu me manques… »
Je souris….
« Mais on a passé la soirée, la nuit, et une partie de la journée ensemble… »
« Et alors ? »
« Et alors ça devrait être suffisant… »
Je j’éclate doucement de rire avant d’appuyer sur envoyer.
« C’est jamais suffisant…Je veux te voir… »
« Tu sais où j’habite… »
« Très bien… »
« Quoi très bien ? »
« Tu as raison je sais où tu habites….J’aurai dû y songer plutôt… »
« Songer à quoi ? »
« Il faut que je te laisse….Je dois faire quelque chose d’urgent je te rappelle…Kiss… »
« Kiss… »
Kiss…J’adore quand il me dit kiss…C’est tellement sensuel... vivement qu’il me rappelle en attendant je vais me cuisiner quelque chose vite fait. « Je meurs de faim »
Je venais de terminer de manger une côte de porc et des bananes frites quand quelqu’un sonna à l’entrée.
« Qui vient chez moi à pareille heure ? »
Mon horloge murale affichait vingt deux heures trente. Je me levai précipitamment pour regarder à travers la baie vitrée quel était cette personne qui s’était invitée chez moi. Le gardien était déjà entrain de refermer le portail.
« Il a carrément osé ouvrir sans me demander si je voulais recevoir quelqu’un à une heure si tardive ! Il va m’entendre celui-là ! »
Je fis un tour rapide à la chambre et mis un pagne par-dessus mon pyjashort. Quand j’ouvris la porte, Stanley se tenait là devant moi.
-Tu ne me laisses pas entrer ?
-Si…Excuse- moi….Vas-y entre…..
Je ne m’étais même pas rendu compte que j’étais restée devant la porte.
« Tchiiip une vraie sauvage ! »
Stan avait tronqué son pantalon en lin et son polo près du corps contre un jean bleu brut qui galbait ses jambes à la perfection et une chemisette blanche col mao. Le tout mettait en valeur à son teint caramel.
STANLEY
Vanessa se tenait devant moi les yeux écarquillés on aurait dit qu’elle venait de voir un revenant. La surprise était plus que réussie.
-Tu ne m’embrasses pas ? Lui demandai-je
Et sans lui laisser le temps de répondre je l’attirai vers moi. Instinctivement elle se hissa sur la pointe des pieds et tendit ses lèvres. Elle sentait bon la vanille, ses lèvres avaient un goût salé sucré. Je les mordillais, les léchais avant de relâcher mon étreinte malgré moi.
Quand elle rouvrit les yeux son pagne mal attaché glissa sur le carrelage à mon grand plaisir. Savoir qu’elle était nue son pyjashort me fis durcir instantanément.
Je refermai la porte à clé derrière moi.
-Tu ne devais pas me rappeler finit-elle me dire en me donnant une petite tape sur la joue.
-J’ai pensé que ce serait plus pratique si je venais directement chez toi….
-Assieds-toi….Qu’est ce que tu veux boire ?
-Tu veux vraiment savoir ce que j’ai envie de boire là maintenant ?
-Stan…..
-Quoi ?....
- Sois sérieux…
-Mais je le suis mon choco…J’ai envie de te boire toi….
Je lui avais fait l’amour une nuit entière puis une partie de la matinée et je n’étais toujours pas rassasié j’en voulais encore plus. Je tirai une chaise m’assis et l’attira vers moi.
-Viens assieds toi sur moi…
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