Chapitre 35

Ecrit par Djelay

-         Steph ! Mumure t-elle.

-         Oui princesse, je suis là.

-         J’ai la tête qui tourne ?

-         Appelle un médecin Ange. Ordonne-t-il avant de lui toucher le front.

Steph est assis sur le canapé aux côtés de Ciara. Cette fois-ci Annabelle a dépassé les bornes. Il va devoir employer les grands moyens pour qu’elle garde ses distances. Si jamais, Ciara a le moindre problème de santé par sa faute, elle le regrettera amèrement. Ange revient dizaine de minutes plus tard accompagné du médecin de l’entreprise.

-          Bonjour M. N’Goran.

-         Bonjour docteur.

-         Alors qu’est-ce qu’elle a ? Demande le docteur en sortant son stéthoscope.

Ange profite de ce moment pour disparaître.

-         Elle dit avoir le vertige.

-          A-t-elle mangé aujourd’hui ?

-         Oui. En fait elle vient à peine de se bagarrer et je crains qu’elle se soit fait mal quelque part. C’est peut-être la raison du vertige.

-         Ne paniquez pas monsieur. Je vais vérifier. Pouvez-vous me laisser seul avec…

-         Hors de question. Le coupe Steph.

-         Comme vous voudrez.

Quelques minutes plus tard le docteur informe Steph que tout va bien. Il explique que lors de la bagarre Ciara a sûrement été sous l’effet d’une poussée d’adrénaline. Son vertige est donc dû à l’estompage de cette substance.

-         Merci docteur.

-         Je vous prie. Aller je retourne à mon cabinet. Appelez-moi s’il y a un quelconque problème. Dit-il avant de sortir du bureau.

Ciara encore sonnée, essaie de se relever. Steph l’aide à s’assoir. Il lui apporte ensuite un verre d’eau qu’elle boit goulûment.

-         Bah dis donc ce que tu avais soif. Remarque-t-il amusé.

-         Je ne suis pas d’humeur à plaisanter Steph. Tu sais ce qu’a fait ta folle d’ex-femme ?

-         Baisse d’un ton Ciara. Je peux comprendre que tu sois énervée mais n’oublie pas à qui tu t’adresses. Dit-il calmement.

Le message est passé. Pense Steph en la voyant reprendre son calme. Elle inspire longuement à plusieurs reprises avant de continuer.

-         Elle s’est littéralement jetée sur moi. Explique-t-elle.

-         Raconte-moi tout depuis le début. Comment en êtes-vous arrivées à vous battre ? Je peux comprendre qu’Annabelle soit folle et capable d’une telle sauvagerie mais toi Ciara…(Elle écarquille grand les yeux) comment as-tu pu te laisser entraîner ?

-         Non mais tu t’entends ? Tu aurais préféré que je la laisse me défigurer ? S’écrie-t-elle sans aucune retenue. J’étais attablée avec Sylvie, elle est arrivée de nulle part et a commencé par insulter Sylvie. Ensuite elle a renversé notre table puis a empoigné mes cheveux. Evidemment que je ne pouvais pas me laisser faire. Je lui ai donné la raclée qu’elle mérite.

-         Toi Ciara ! Tu t’es donnée en spectacle. Permets-moi d’être surpris. Toi qui fait si attention à ta réputation je…

-         Je n’avais pas le choix, je devais absolument me défendre. Et tous ceux qui étaient présents savent pertinemment que je n’ai fait que me défendre de cette barbare. Et si tu veux tout savoir, je n’ai aucunement honte bien au contraire je suis fière de l’avoir remise à sa place.

Elle se sert un autre verre d’eau qu’elle avale d’un coup. Steph l’observe attentivement tandis qu’elle repose le verre sur la table. Jamais il ne l’aurait cru capable de se bagarrer. Il s’imagine la scène et explose de rire.

-         Ça te fait rire ? Lâche-t-elle en colère.

-         C’est que je te vois en train de te battre et …

Il rit à nouveau. Ciara, excédée lui lance un coussin qui atterrit tout droit au visage.  Son rire s’amplifie de plus belle. Ciara est au bord de l’agacement. Ça suffit ! Pense-t-elle en se levant. Mais il l’attrape par le bras et ramène ses fesses dans le canapé. Elle se débat pour se relever. Malheureusement c’est Steph le plus fort comme toujours. Il s’allonge alors sur elle dans le canapé et maintient ses bras croisés au-dessus de sa tête. Voilà, elle ne peut plus bouger. Il l’a complètement neutralisée.

-         C’est bon, je me suis calmée, libère moi maintenant.

-         Il parait que faire l’amour après une bagarre procure un bien fou. Chuchote-il dans son oreille.

-         Steph. Gémit-elle en sentant son souffle chaud. Quelqu’un pourrait entrer. Et en plus tu as dit que tu ne faisais pas ça au travail.

-         Eh bien j’ai changé d’avis.

Ses lèvres s’écrasèrent alors sur celles de Ciara. Il la force à les ouvrir et y insère la langue. Il l’embrasse goulûment. Tant pis si on les surprend. Son désir est tellement pressant qu’il ne trouve pas la force d’aller verrouiller la porte.

-         Tu as bien fait de mettre une Jupe aujourd’hui ma douce. Murmure-t-il contre sa bouche.

D’une main habile il retrousse sa jupe jusqu’au niveau de ses hanches et lui retire entièrement la petite culote. Il ouvre à son tour la fermeture de son pantalon et entre en elle d’un coup sec. Dix minutes plus tard, ils sont étendus sur le dos côte à côte, épuisés et comblés. C’est Steph qui réussit à se lever en premier. Il referme son pantalon, remet le slip de Ciara puis lui donne un dernier baiser avant d’appeler Ange.

-         Rejoins-nous au parking. Nous rentrons.

-         Dis-moi tu comptes le renvoyer ou pas ? Questionne Ciara après  qu’il ait raccroché.

-         Qui ?

-         Comment ça qui, ange voyons.

-         Pourquoi devrais-je le renvoyer ?

Il fronce les sourcils.

-         Tu me poses la question ? Tu n’as pas vu la façon dont il m’a trimballée jusqu’ici. En plus  sous les yeux de tous les employés de l’entreprise. Tu imagines la honte que j’ai ressentie ? Il n’en avait pas le droit.

-         Il ne faisait que son boulot. Tu étais incontrôlable, je l’ai moi-même constaté à votre arrivée.

-         Je l’étais parce qu’il m’a portée comme un sac à patates. Je ne veux plus qu’il soit mon garde du corps.

-         Arrête d’en faire tout un drame. Je ne renverrai personne. Dit-il d’un ton  ferme en rejoignant son bureau.

-         Ah bon ! Fait-elle en se levant d’un bond du canapé. Dans ce cas je pars de la maison.

-         Tu n’iras nulle part.

-         Tu ne peux pas m’en empê…

-         Arrête Ciara !

Elle sursauta au ton de sa voix.

-         Ne m’énerve pas maintenant. Prends tes affaires on rentre.

Ciara obéit sans ajouter un mot. Pourquoi s’énerve-t-il contre elle. Il devrait être de son côté à elle et non de celui d’Ange. Inutile de lui tenir tête ou sinon il risque de s’énerver encore plus.

Cela fait plus d’une heure que Steph s’est enfermé dans son bureau. On ne sait pour quelle raison il a demandé à ne pas être dérangé. Même elle n’avait pas le droit d’entrer dans la pièce. Rita lui a dit qu’il s’entretenait avec quelqu’un. Qui ? Elle n’en a aucune idée. Assise au salon, devant la télé elle regarde un reportage sur les immigrants africains. C’est fou comme ils peuvent risquer leurs vies dans le seul but d’atteindre l’Europe. Ont-ils seulement une idée de la vie qui les y attend? Vivement que les autorités Africaines trouvent une solution à ce fléau qui détruit de plus en plus la jeunesse Africaine. Ciara entend des claquements de pas dans le couloir. Ce doit être Steph et son fameux invité. Les yeux braqués sur la sortie du couloir, elle attend qu’ils y parviennent. Mais grande fut sa surprise quand elle vit Annabelle, plus belle que jamais dans sa robe diablement provocante. Ciara plisse les yeux, mécontente.

-         Peux-tu m’expliquer ce qu’elle fiche ici ?

Stéphane, ayant remarqué sa colère s’approche d’elle. Comme à son habitude, elle a croisé les bras et fait bouger d’impatience son pied droit. Quand elle fait ça c’est qu’elle est sur le point d’exploser et s’il ne la calme pas maintenant tout risque de mal finir.

-         Je t’expliquerai tout à l’heure bébé.

A sa grande surprise, Ciara décolère aussitôt. Quelle mouche l’a piquée ? Se demande-t-il ? Son étonnement s’accentue lorsque Ciara vient se nicher dans ses bras. Elle l’embrasse tendrement sur la bouche pour narguer Annabelle c’est évident. Et à voir l’expression de cette dernière, elle a réussi.

-         Comme tu veux mon chéri. Dit-elle d’une voix fiévreuse qui ne laisse pas Steph indifférent.

Il la regarde longuement, beaucoup trop longuement. Le désir qu’il ressent en cet instant est parfaitement visible et Ciara en est satisfaite. Un coup d’œil dans la direction d’Annabelle confirme ce qu’elle pensait : elle est morte de jalousie.

-         Annabelle a quelque chose à te dire Ciara. Annonce Steph après être revenu à lui.

-         Ah bon ? Dit Ciara en levant le sourcil, avec un sourire malicieux.

-         Oui. Répond Steph. N’est-ce pas Annabelle ?

Celle-ci reste silencieuse pendant un bon moment avant de balbutier des mots incompréhensibles.

-         Pardon ? Fait Ciara en tendant l’oreille vers elle.

-         Je… Je suis désolée. Murmure Annabelle.

-         Excuse-moi mais je n’ai rien entendu.

Ah Ciara. Elle ne se gêne pas pour profiter de la situation. Pense Steph amusé.

-         J’ai dit… S’écrie Annabelle.

Un seul regard de Steph, et elle se calme immédiatement.

-         Je suis désolée. Reprend –Annabelle, doucement cette fois.

-         C’est tout ? Demande Steph.

-         Je n’aurais pas dû t’attaquer dans le restaurant tout à l’heure. Je te prie de bien vouloir m’excuser. Ajoute-elle.

-         Tu es toute excusée. Rétorque Ciara avec sarcasme.

Son sourire satisfait ne la quitte pas un instant. Même après le départ d’Annabelle, elle l’ affichait toujours.

-         Que lui as-tu dit pour qu’elle me présente des excuses ?

-         Qu’elle passerait au moins six mois en prison.

Steph se laisse tomber dans le canapé du salon. Ciara le rejoint. Elle s’allonge et pose la tête sur ses cuisses.

-         Et ç’a suffit ?

-         Elle me connait. Elle sait que je ne profère jamais des menaces en vain.

Ciara marque une pause avant de poser la question qui trotte dans son esprit depuis leur départ de chez la gynéco.

-         C’est quoi l’histoire avec Annabelle ?

Fin du trente-cinquième chapitre. Bizbi.

 

P-S : Compte tenu de mon emploi du temps chargé ces temps-ci, je publierai un chapitre par semaine (le samedi). Merci de me comprendre. Je vous aime Bisou.

Juste pour un soir