Chapitre 35 : Bonnes nouvelles

Ecrit par Fleurie



Deux semaines plus tard 



°°° Basta °°°



Depuis ma fausse couche, je ne me remet pas du tout. J’ai tout essayé. J’ai passé toutes ces derniers jours à suivre des séances. Malgré ces longs discours, le psychologue n’a été d’aucune utilité, pffffff.  C’était juste une perte de temps. Le plus touché dans cette histoire est Ro. Il me fait tellement de la peine. Il est comme déboussolé. Je suis consciente qu’il a toujours voulu d’un bébé, d’un héritier comme il aime souvent le dire. Mais la nature en a décidé autrement.  Je ne peux qu’accepter.



Nos nuits ne sont plus les mêmes depuis cet incident. Nous les passons l’un dans les bras de l’autre, sans plus rien se dire. Il me réconforte comme il peut. Mais c’est à croire qu’il est plus préoccupé par un autre problème. Je fais tout ce qui est possible, mais il ne me dit toujours rien. Il est renfermé sur lui-même.



Debout dans la cuisine, je me fais un salade de fruits. Votre parent est apparu l’air de rien.



Lui ( les mains dans les poches ) : Basta, il faut que je te parle. 



Il était temps qu’il se libère, me dis je intérieurement. 



Moi ( m’asseyant ) : Avant que tu ne dises quoi que ce soit, je tiens à m’excuser. Je sais que tu as trop espéré en cette grossesse. Crois moi, je n’ai rien fait de mal, je te jure. Mais je peux t’assurer que nous aurons d’autres enfants.



Il ne dit rien. Je ne le comprend pas.



Moi : Tu ne dis rien Ro ?


Lui : Écoute Basta, c’est Dieu qui donne les enfants. Ce n’est pas ta faute si tu as perdu le bébé. Au fait, je ne voulais pas te parler de ça. J’ai une autre préoccupation.


Moi : Oh ! 



Moi qui pensait qu’il était abattu à cause de cela.


Lui ( continuant ) : J’ai reçu les papiers du divorce. 


Moi ( remplie de joie ) : Mais c’est génial. Les as tu déjà signés ? 



Il a simplement secoué la tête. Ronan m’énerve parfois je vous dis. Comment peut on être maboule jusqu’à ce point.



Lui : Depuis plus d’une semaine, je réfléchis à quoi faire. J’ai du mal à le faire.


Moi : Tu as du mal à faire quoi ? Réveille toi bon sang.


Lui : ...



Je vous jure que j’ai envie de lui en coller une. Non mais seriously.



Moi : Ça ne tourne pas rond chez toi, qu’est ce qui n’a pas marché chéri ?  Où sont les documents ?



Il s’est levé pour aller dans la chambre. Je bouillonne de colère. Ce que nous attendons avec impatience, il nous perd le temps a ne pas signer.



Lui ( les documents en main ) : Tiens 



Je les lui ai arrachés des mains. J’ai ouvert un tiroir pour en sortir un stylo. Je le lui ai tendu.



Moi : Signe et envoie les à son avocate, pour qu’on en finisse une fois pour de bon. J’en ai ma claque d’entendre son nom.


Lui : Hum 



Il les a signé l’un après l’autre.  Une fois fini, nous les avons envoyé à l’avocate Charlotte. Je sais que vous êtes surpris de comment je me comporte avec lui. Mais au fond, c’est ce qu’il mérite. 



°°° Léontine °°°



Iba le gardien de notre entreprise qui a été brûlé va beaucoup mieux. Nous sommes actuellement dans sa chambre d’hôpital. Le docteur nous a permis de lui poser quelques questions. Vu qu’il ne peut pas se déplacer, nous sommes ici présents. Le commissaire Karl nous a envoyé un portraitiste qui saura nous donner une idée sur le visage du criminel.



Le docteur s’est assuré que tout va bien avant de nous laisser. Le portraitiste a tiré une chaise pour se mettre à côté du lit. Il a sorti son carnet et son matériel. 



Karl : Bonjour monsieur Iba, nous avions appris que vous étiez présent lors de l’incendie. 


Iba ( essayant de se lever ) : Oui monsieur le commissaire.


Karl : Ce qui veut dire qu’il y a une forte possibilité que vous ayez pu voir l’auteur.


Iba : Je crois que je pourrai vous aider à faire un portrait d’elle. 


Karl ( joignant ses mains ) : Dans ce cas, vous pouvez décrire ce que vous avez vu cette nuit là.


Iba ( commençant ) : Il s’agit d’une femme monsieur le commissaire. Je ne me souviens pas parfaitement de son visage. Car elle avait une coiffure très étrange sur la tête. Son physique ressemble plutôt à celui d’un homme en y réfléchissant. Enfin je ...



Il s’est mis à tousser bruyamment. Je ne comprends plus ce qui se passe. J’avais la ferme conviction qu’il allait nous amener droit à l’auteur. Mais je suis confuse d’un coup.



Karl  ( étonné ) : Je croyais que vous étiez de garde ce soir là. Et vu votre positon, rien ne vous a échappé.


Iba : Monsieur le commissaire,  je n’arrive plus à bien m’en souvenir.



Le portraitiste : Excusez moi messieurs, je suis venu pour faire mon travail. Permettez moi de poser quelques questions à ce monsieur.



Karl : Allez y.



Le portraitiste : Dites moi monsieur Iba, décrivez moi un peu ce que vous avez vu.



Iba ( toussant ) : Elle enfin il était vêtu d’un complet noir,...



Pendant qu’il décrit, le portraitiste a pris son crayon, et s’est mis à dessiner. J’en ai profité pour sortir de la chambre. Tout devient très étrange à mon avis.



°°° Karl °°°



Je l’ai suivi pour la rassurer. Je peux lire ce sentiment d’inquiétude sur son visage. Cette histoire traîne depuis un bon moment. Il faut absolument qu’on trouve une solution.



Moi  ( derrière elle ) : Léontine 



Elle s’est tournée vers moi. Elle est si belle cette dame. J’ai rapidement chassé cette idée qui veut me faire délirer. 



Moi : Je sais que tu es inquiète,  mais je peux te rassurer que nous allons mettre la main sur ce criminel. Tu peux me croire.


Elle : J’avais tellement foi qu’il nous donnerait l’identité par sa description, mais...


Moi ( me rapprochant d’elle  ) : Shuut tout ira bien. Donnons lui un peu de temps.  N’oublions pas ce qui lui est arrivé.


Elle : Tu as raison.



Deux heures de temps après 



J’avoue que je comprends rien de ce portrait. On dirait un être humain mi-homme mi-femme. C’est vraiment bizarre. Je suis allée au commissariat pour le montrer aux collègues. Ils sont tous autant surpris que moi. 



Jean : Commissaire Karl, voici le rapport sur l’enquête de l’incident de l’hôtel Maison Rouge.


Moi ( passant la main sur mon visage ) : Enfin une bonne nouvelle aujourd’hui.



Je lui ai pris le  dossier, et il est parti. Après l’avoir ouvert je me suis mis à sourire tout seul.



Moi : Bingo.



J’ai pris mon téléphone pour contacter monsieur SOSSA.



°°° Ariana °°°



Monsieur mon mari ça beaucoup mieux à présent. Je suis à la lettre toutes les recommandations du docteur.



[ Sonnerie téléphone ]



Moi ( lui tendant le téléphone ) : Chéri ton téléphone.



Il a arrêté de nouer sa cravate, ensuite il a pris son téléphone. 



Lui : Oui Bonjour mon commissaire.


... : ...


Lui : Oui absolument.


... : ...


Lui : C’est parfait, merci à tout à l’heure. 



Lorsqu’il a raccroché, il m’a affiché son plus beau sourire.



Moi ( impatiente ) : Alors quelle est la nouvelle Lemmy ?


Lui ( souriant ) : Ils viennent de trouver les coupables.


Moi ( nouant mes bras autour de son cou ) : C’est merveilleux mon coeur. Ils vont payer pour le mal qu’ils nous ont fait.


Lui : Je l’espère Ari.



C’est une très bonne nouvelle pour démarrer la journée. Nous sommes apprêtés et nous avons quitté la maison.


 

Le lendemain dans l’après midi 



°°° Nora °°°



Le docteur m’a beaucoup motivé. Mon traitement suit bien son cours. Grâce à lui, j’ai repris confiance en moi. Cependant, je ne sais pas si je dois me réjouir ou non. Je me sens si libre après avoir signé ces fichus papiers de divorce. J’attends que votre parent les signe à son tour. Après ma visite chez mon gynécologue, je suis rentrée toute fatiguée.



Moi ( fermant la baie vitrée ) : Mom je....



Quelle ne fut pas ma surprise de la voir si belle et bien portant. Ma fatigue m’a en même  temps quittée.



Moi ( me précipitant vers elle ) : Laure bienvenue. 


Elle ( toute rayonnante ) : Ma fille comment vas tu ?


Moi : Je suis si ravie de te revoir. Tu m’as tellement manquée. Dis moi que tu es revenue pour de bon.



Elle a paru hésité pour me donner une réponse. Bref l’important pour moi est qu’elle soit de retour.



Moi : Viens là ma petite maman. Raconte moi cela s’est bien passé au village ?


Elle : Oui Nora, tout va bien. Je suis venue pour terminer ce que j’ai commencé.


Mom ( intervenant ) : Tu veux dire ton verdict lors du procès ? 


Elle : Oui 


Mom : Dans ce cas, nous allons fait appel à la cour.


Moi ( me levant ) : Un instant. 



J’ai sorti mon téléphone portable pour appeler maître Charlotte. Elle a décroché et je lui ai fait un bref résumé de la situation. Elle a promis me rappeler. 



[ ...  ] 



Deux heures de temps plus tard,  elle m’a fait comprendre que nous devons nous rendre au commissariat. Notre présence était nécessaire. Voulant clarifier nos idées,  nous y sommes immédiatement  rendues.



°°° Laure °°°



Je sais que je briserais le coeur de ma petite, en lui disant que je compte repartir au village. J’ai réfléchi tout le long du trajet à cette histoire. Il m’a fallu convaincre ma mère de mon retour; pour qu’elle me laisse partir. Je préfère ne pas penser à sa peine pour le moment. Je dois me concentrer sur sa défense.  J’ai bien vu ces meurtriers.



Nous sommes enfin arrivées au commissariat. Il y a des gens assis sur les bancs à la réception. Nous les avons tous dépassés pour aller vers le réceptionniste. Ce dernier nous a indiqué le bureau du Commissaire Karl. En passant par le hall, des hommes ont attirés mon attention. Rien qu’à les voir, j’ai senti un frisson  me glacer le dos. Je n’ai plus bouger d’un seul pas.



Voix ( derrière moi ) : Venez s’il vous plaît madame.

Moi : ...



Je ne sais plus quoi penser à ce moment, ne suis je pas entrain de rêver par hasard ?












Mariée au diable