Chapitre 36 : Finally free
Ecrit par Fleurie
°°° Karl °°°
Trois jeunes brigands viennent d’être arrêtés. Ils ont braqué deux commerçantes au marché Dantokpa de Cotonou. Il y a eu quelques blessés. Ces derniers ont essayé de se rebeller contre eux. Je n’ai pas su la raison qui m’a poussé à faire appel à Nora et sa mère. Ces dernières m’ont mis au courant du retour de l’autre témoin, Laure. J’en ai également profité pour la voir. Je pense qu’elle aura un rôle très important à jouer ici.
Moi : Jean s’il vous plaît, faites entrer les dames.
Lui : À vos ordres commissaire.
Il est sorti de mon bureau. Après cinq minutes, la porte s’est ouverte sur ces charmantes dames. La seule qui a capturé mon attention, a l’air ailleurs.
Moi ( à elles ) : Prenez place s’il vous plaît.
Elles ont exécutées. Je me suis levé pour donner l’ordre à ce que l’on amène les trois criminels. L’un deux a une petite ressemblance avec le portrait décrit par Iba. Et il ressemble tellement à l’un de ceux qui sont à la base de l’incident de Maison Rouge. Nous avons mené nos enquêtes. Bien que les caméras de l’hôtel aient été brouillées, nous avons pu identifier les visages.
Moi : Bonjour mesdames. Je sais que vous vous posez beaucoup de questions actuellement. De toutes les façons, je suis là pour les éclairer.
Mom : Très bien Karl.
Moi : Comme vous le savez, cela nous a pris beaucoup de temps, mais nous avons pu avoir quelques informations qui nous sont indispensables. J’aimerais inviter madame Laure à identifier quelques visages.
Laure ( intervenant ) : Que voulez vous dire commissaire, ne suis-je pas sensée témoigner à la cour ?
Moi : Effectivement oui madame, mais nous avons arrêté certains criminels et d’après nos enquêtes, enfin il y a une ressemblance. Je veux dire il y a une connection aux autres incidents.
Nora : Dans ce cas, faites comme vous le pensez commissaire. J’aimerais tant que cette affaire prenne fin.
Moi : Mon instinct de flic ne me trompe pas souvent. Je suis sûr et certain, que les incidents sont préméditée par les mêmes personnes.
Elles ( s’exclamant ) : Ah !
Elles sont sûrement surprises, mais c’est bien vrai.
[ Bruit de porte ]
Jean : Les voici mon commissaire.
Moi : Tu peux disposer.
°°° Laure °°°
Ils sont entrés avec deux gardes, accompagnés de ce monsieur Jean. Mon cœur a failli sortir de ma poitrine. Les scènes de cette nuit me reviennent à l’esprit comme si c’était hier.
Nora ( touchant mon bras ) : Ça va ? On dirait que tu vois un fantôme.
Moi ( pointant du doigt ) : Ce sont ces deux mon commissaire.
Lui ( s’avançant ) : En êtes vous sûre madame ?
Moi : Certaine oui, ils étaient présents cette nuit. ( Doigtant celui qui est au milieu ) c’est lui qui a déposé le coûteau au pied de l’arbre.
Lui : Très bien. ( Aux gardes ) amenez les, je vais m’en occuper plus tard.
Nora et sa mère me fixent. J’ai eu un peu peur en les dénonçant mais c’est pour la bonne cause. Ma fille doit être officiellement libre de ce crime. De cette injustice.
Lui ( revenant s’asseoir ) : Je vous remercie madame Laure pour votre coopération.
Moi : C’est mon devoir commissaire. Quelle est la suite ?
Lui ( à Nora ) : La procédure d'appel a en principe pour effet de suspendre l'exécution du jugement rendu en première instance. Je vais contacter votre avocate, concernant l’appel à la cour. Je ne peux rien faire à mon niveau. L’assistance d’une avocate est requise.
Léontine : Merci Karl.
Lui : Dans quelques jours cette affaire sera réglée. Je vais me charger de faire parler ces criminels. Nous connaîtrons bientôt les meurtriers de ta fille.
A cette phrase, j’ai eu des frissons. Que son âme repose en paix.
Nous sommes sortis de son bureau, pour rentrer.
[ … ]
J’ai appelé ma mère, pour prendre de ses nouvelles avant de sombrer dans un sommeil.
Le lendemain matin
°°° Charlotte °°°
Après avoir reçu l’appel du Commissaire, j’ai rapidement contacté le tribunal. Le greffier m’a promis de faire l’appel le plutôt possible, du moment qu’il a pas trop de dossiers en cour. Je sens que cette affaire tend vers sa fin. Je croise les doigts.
Vingt quatre heures plutôt
Karl : Bonsoir maître ASSIONGBON.
Moi : Oui Bonsoir commissaire, que puis je pour vous ?
Lui : C’est pour vous annoncer une bonne nouvelle. Nous avons arrêté les meurtriers de Ayanda.
Moi : Vous avez fait du bon boulot monsieur Karl.
Lui : Euh, le dirigeant du groupe nous a donné le nom de son patron.
Moi : Euh qui est ce commissaire ?
Lui : Je pense qu’il serait mieux si on se rencontrait. Ce n’est pas prudent de le dire par téléphone maître Charlotte. Si vous voyez ce que je veux dire.
Moi : Okay, je serai là dans une demie heure.
Cette affaire me tient énormément à cœur. J’ai rapidement rangé mes affaires pour me rendre au commissariat.
Arrivée sur les lieux, le commissaire m’a tout raconté. J’avoue qu’il a utilisé une très bonne stratégie pour les faire parler. La torture a été atroce, mais ça en valait le coup. Maintenant que je connais l’auteur, je peux agir.
Retour au temps présent
J’ai une fois de plus jeté un coup d’œil au dossier de Nora. Je veux m’assurer que tout est au point, avant de me présenter. Quelques heures plus tard, j’ai reçu un coup de fil. S’agissant d’un appel en matière pénale, nous ne bénéficions que de dix jours de délai.
Au tribunal de Cotonou
L’assemblée s’est levée à l’arrivée du juge. J’ai fait une petite prière dans mon fort intérieur.
Le juge ( tapant sur sa table ) : La séance est ouverte.
Après un briefing sur l’affaire, Laure a été invitée à la barre. Le Maître qui dirige le camp d’accusation s’est approché d’elle.
Laure : Je n’ai pas eu l’occasion de finir mon témoignage l’autre fois. Je peux vous assurer que madame Nora n’a rien à avoir avec ce meurtre.
Avocat accusateur : Il ne s’agit pas seulement de défendre ici. Quelles sont les preuves que vous avancez.
Elle s’est mise à tout raconter, cette fois ci sans s’évanouir bien sûr, lol. Les criminels arrêtés ont été également présentes. A la fin de son recit, le commissaire Karl a aussi été invité.
Karl : Monsieur le juge, je reconnais et confirme tous les dires du témoin Laure. En effet, après leur arrestation, nous avons eu l’occasion de les faire parler.
Pendant qu’il parle, je n’ai qu’une seule envie, qu’il finisse. Je me suis levée pour donner aussi mon point de vue. Ensuite j’ai remis le compte rendu au juge avec toutes les informations sur le meurtrier.
Le juge : La séance est levée, nous allons revenir pour prononcer le verdict.
Il est parti et nous sommes sortis.
Quelques heures plus tard
°°° Nora °°°
Ma mère et Laure ne cessent de me rassurer. Je suis partagé entre l’angoisse et la joie. Vivement que tout cela prenne fin. Pour tuer le stress qui m’anime, je me suis mise à pianoter sur mon portable.
Mom : Tu t’inquiètes pour un rien du tout princesse.
Laure : Oui ma fille, sache aussi que je n’ai pas fait tout ce trajet en vain.
Moi : Je vous remercie pour votre soutien.
Voix : Bonsoir mesdames.
J’ai levé la tête pour croiser son beau visage qui me trouble. J’ai ressenti une joie m’envahir. Ça fait quand même un bye, que je l’ai vu.
Elles : Bienvenue monsieur Dylan.
Moi ( begayant ) : Euh Dylan.
Lui ( souriant ) : Je suis désolé d’être venu en retard. J’ai eu un imprévu. Je n’allais tout de même pas manquer ce procès.
Moi ( lui retournant son sourire ) : C’est gentil, merci d’être venu.
Il a voulu me répondre mais son portable a sonné. Ce qui l’oblige à recevoir son appel en premier.
Lui : Excusez moi.
Il a décroché en s’éloignant. Je ne l’ai pas quitté des yeux. Ne vous faites pas d’idées, je rince juste mes yeux lol.
[ … ]
Yesssssss, j’ai failli étouffé ma mère. Je l’ai serré très fort dans mes bras.
Mom : Je te l’avais dit ma fille. Je savais que Dieu ne nous abandonne pas. Grace à lui, tu as évité une injustice une fois de plus.
Ma mère a commencé par louer le ciel. Tellement je suis émue. Je n’ai pas pu m’empêcher de crier tout à l’heure au tribunal. Je suis officiellement libre. Le juge m’a trouvé non coupable. Je peux enfin jouir de ma liberté. Par contre le coupable sera mis derrière les barreaux. Maître Charlotte a préféré garder son nom. Elle m’a fait comprendre que je serai très surprise une fois que ce dernier sera en prison. J’avoue que j’aimerais vraiment connaître son identité même si j’ai ma petite idée. Mais je vais faire comme elle me l’a dit.
Charlotte ( venant vers moi ) : Toutes mes félicitations Nora.
Moi ( émue ) : Je n’aurais pas pu être libre, sans ton aide. Tous les remerciements te reviennent.
Charlotte : Je n’ai fait que mon travail. ( À ma mère ) je vais vous fausser compagnie. Je dois y aller.
Mom ( lui serrant la main ) : Merci pour tout maître.
J’ai aussi reçu les félicitations de Dylan.
Ariana est apparu hurlant. Quand je dis que cette femme est folle, en voilà la à preuve.
Ariana : Ma copineeuh, tu ne sais pas combien ça me fait plaisir de te savoir libre.
Je lui ai simplement souri avant de la prendre dans mes bras.
Ariana ( excitée comme une puce ) : Je ne peux plus contenir ma joie Nora. On doit fêter ça.
Je me suis sentie épier. De loin Dylan est adossé au mur. Il ne disait rien. Après m’avoir fait part de sa joie, il s’est éloigné. Je me sens complète avec tout ce monde autour de moi. C’est juste merveilleux.
Moi : Tu as raison.
Nous sommes tous allés dans un petit coin de la place. Dylan a quitté le tribunal, prétextant une urgence. Une fois installé, les rafraîchissements ont été servis.
J’ai levé mon verre, en les fixant tous.
Moi : Je vous suis tous reconnaissante. Vous avez toujours été là pour moi. Dans les moments difficiles, vous étiez là. Je n’ai peut être pas tous les mots, pour vous témoigner ma gratitude et ma reconnaissance. Bien que le meurtrier ne soit pas encore arrêté, je me permet le luxe de profiter de cet instant. La justice a été faite. Et c’est le plus important. Je tiens tout simplement à vous remercier. Je vous dis infiniment Merci.
Eux : À ta santé.
En voulant porter le verre à mes lèvres, j’ai entendu une voix dans la salle. Instinctivement, je me suis tournée.
Voix ( derrière elle ) : Bonsoir à tous. Vous n’allez quand même pas fêter sans moi…
Maître Charlotte qui je croyais déjà partie, a aussi fait son entrée. J’ai attrapé ma poitrine pour ne pas perdre pied. Je ne comprend plus rien. Que fait elle là ? Je les regarde toutes les deux hébétée. Si c’est un rêve, je ne veux plus me réveiller…