Chapitre 35: C'était la trêve

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 35: C'ÉTAIT LA TRÊVE.



**ETHAN NDZAMBA**


Je viens de rentrer dans la salle et je vois le professeur Matéo et deux autres en train d'essayer de ranimer les enfants dont les machines indiquaient qu'ils étaient morts si on prend en compte les lignes plates qui sont maintenant affichées sur les écrans. 


Moi: Laissez les. 


Ils se sont tous retournés pour me regarder. 


Professeur Matéo : (Les larmes aux yeux) Ethan, je, je suis désolé. J'ai tout essayé, ils ont fait des hémorragies internes. 

Moi: Ce n'est pas grave. Lâchez-les et que tout le monde recule.

Professeur Matéo: Qu'est ce que tu veux faire?

Moi: Faites simplement ce que je vous ai dit. Laissez tout et reculez. 


Ils ont tout laissé et ont reculé. Je me suis rapproché d'eux et les ai regardés. Mon cœur s'est mis à battre fortement dans ma poitrine. J'avais l'impression de me voir à trois reprises mais avec plusieurs années en moins.  


Moi: Seigneur, je suis là. Que suis-je censé faire maintenant ?

<<Sécurise cette salle et tout ce qui s'y trouve. Mets les à part . >>

Moi: Je déclare au nom de Jésus qu'il y ait une barrière spirituelle autour de cette salle. Que toute entité qui ne confesse point le nom de Jésus et ne reconnaît pas sa Seigneurie soit chassé de ce lieu maintenant même. Que toute emprise démoniaque sur la vie de ces enfants cesse et que la glorieuse présence du Saint Esprit prenne le contrôle de cette salle. Tous les objets et les personnes qui sont ici maintenant sont maculés du précieux sang de Jésus et interdits à tout autre dessein que celui de manifester sa gloire. 

<<Prends le scalpel et viens ouvrir à ce niveau chez le premier. Ici chez le deuxième et là chez le troisième. Tu retireras ensuite le sang qui y est. >>


Je ne savais pas qui était le premier, le deuxième et le troisième. Je m'apprêtais à poser la question quand j'ai vu une marque s'afficher sur leur front avec les signes "P, D, T" dessus. J'ai pris l'outil et j'ai commencé à ouvrir les endroits indiqués. Je n'avais sur moi aucun matériel de projection, je faisais simplement ce qu'on me disait. J'ai ouvert où il fallait, essuyer ce qui devait l'être, j'ai coupé ce qu'il fallait couper et cousu ce qui devait l'être. Je ne savais plus combien d'heures j'avais déjà fait là et je transpirais de partout. 


Une des infirmières : (faisant un pas vers moi) On peut venir vous aider docteur.

Moi: Ne vous approchez pas de cet endroit.

Elle : (Insistant) Je veux juste vous éponger le visage.

Moi: Faites moi sortir cette femme de cette pièce tout de suite. 


Ils l'ont fait sortir et j'ai continué ce que j'étais en train de faire. Quand j'ai fini de les recoudre tous les trois, j'ai attendu. 


Moi: ( Au bout d'un moment sans réaction) Seigneur j'ai fait comme tu as dit, pourquoi ne se réveillent ils pas? 

<<Souffle la vie dans leur narines et appelle les par leurs noms. >>

Moi: Mais je, je ne connais pas leurs noms. Seigneur, je ne connais pas leurs noms.

<<Tu les connais, ce sont les tiens. Elle t'a appelé par leurs noms.>>

Moi: Elle m'a appelé par leurs noms ? Mais qui et quand?


Soudain j'ai eu un flash rapide.


Myrna : (Me fixant dans les yeux) Ramène moi mes enfants stp KLEN.


Moi: (Illuminé) KLEN ? (Soufflant dans les narines de celui qui a le P marqué sur son front) Reçois la vie Kilian, (soufflant sur le deuxième) Reçois la vie Lilian, (soufflant sur le troisième) Reçois la vie Ethan. ( Me redressant et parlant à haute voix) Kilian, Lilian et Ethan NDZAMBA , je suis votre père KILIAN LILIAN ETHAN NDZAMBA entendez ma voix. Où que vous soyez actuellement, je vous ordonne de revenir immédiatement. Je me tiens sous l'autorité que me confère ma position: revenez tout de suite occuper vos corps au nom de Jésus. 


Je me suis tu et j'ai attendu. Deux minutes plus tard, les machines ont commencé à clignoter de façon normale et trois lignes courbes se sont affichées sur les différents moniteurs. Je me suis agenouillé et me suis mis à prier en pleurant. 


Moi: (Pleurant) Merci Seigneur, merci mon Dieu. Qui suis-je moi pour qu'un si grand Dieu que Toi puisse s'intéresser aux moindres détails dans ma vie ? Qui suis-je ? Comment t'exprimer ma reconnaissance ? Que pourrais-je te dire ? Que pourrais-je faire si ce n'est me consacrer entièrement à ton service? Merci mon Dieu.

<<Toi et tout ce qui appartient avez du prix à mes yeux. Rappelle toi que je ne sommeil ni ne dors, et Je veille constamment sur toi parce que JE SUIS.>> 


J'ai posé mon front contre le sol pour me prosterner. Je suis resté ainsi pendant je ne sais combien de temps jusqu'à ce qu'Il me demande de me relever et de sortir pour laisser l'équipe faire son travail. Je me suis alors relevé et me suis tourné vers les autres qui me regardaient étrangement.


Moi: Vous pouvez continuer le travail, j'en ai fini. 


J'ai avancé vers la porte où ils se tenaient et je suis passé au milieu d'eux pour sortir. Une fois dehors Myrna est venue directement à ma rencontre. J'avais du sang sur les mains et sur les vêtements et mes yeux étaient humides avec des traces de larmes sur mes joues. 


Myrna : (Me fixant dans les yeux au bord de la crise de nerfs) KLEN s'il te plaît, dis moi qu'ils vont bien, pour l'amour de Dieu.


Tous les autres étaient également suspendus à mes lèvres.


Moi: (La fixant dans les yeux) Ils vont bien, tout est sous contrôle.

Myrna: (Me serrant dans ses bras en pleurant) Merci Seigneur, merci.


Elle allait s'effondrer mais je l'ai maintenue fermement dans mes bras pour que la pression redescende. Les autres se sont mis à bénir le nom du Seigneur et le remercier pour son intervention. Nous sommes restés ainsi pendant un moment jusqu'à ce que le Professeur Matéo sorte et nous dise que tout est bien fini. Ils vont être transférés dans une salle et nous pourrons les voir. Ils s'en sortent avec des plâtres, deux sur différents bras et le troisième sur un pied.


Myrna : (à lui) Merci docteur.

Professeur Matéo : Ne me remerciez pas, je n'ai rien fait. (Me regardant) C'est lui qui les a miraculeusement ramenés à la vie alors qu'ils étaient déjà morts tous les trois. Tu n'es définitivement pas quelqu'un d'ordinaire Ethan, tu n'es pas simple.


Ils m'ont tous regardés pour chercher à comprendre mais il n'a rien dit de plus. Nous avons attendu encore quelques minutes avant qu'on ne nous dise qu'ils avaient été emmenés en chambre. On devait nous donner le top pour aller les voir. J'étais dans un coin avec le professeur Matéo.


Professeur Matéo : (Me regardant) Il y a des jours comme aujourd'hui où tu produis en moi des réactions très mitigées. C'est à la fois fascinant et effrayant. Quelqu'un pourrait croire que tu fais de la sorcellerie. Tu as ressuscité trois personnes Ethan.

Moi: Ce n'ai pas moi qui l'ai fait. J'ai plutôt prié et cela s'est accompli par la puissance de l'Esprit de Dieu, c'est lui qui m'a donné toutes les directives. 

Professeur Matéo : Je vois. Même si on est de mauvaise foi, personne ne peut douter de la présence de Dieu en, sur et avec toi. Tu es véritablement un vrai homme de Dieu. 

Moi: Amen. 


Pendant que nous sommes en train de parler, l'infirmière que j'ai sortie de la pièce est venue me voir en pleurant. Elle avait peur que je la renvoie de la structure. 


Elle : Pleurant)Docteur Ethan , je suis vraiment désolée, je vous assure que je ne voulais pas faire quoi que ce soit de mauvais. Je voulais juste vous aider en épongeant votre visage. Svp, ne me renvoyez pas, je vous promets que la prochaine fois je ne vous contrarierai plus.


Je l'ai regardé pendant un moment. Si je l'ai sorti de la salle , en fait ce n'était pas elle que je sortais mais l'auteur de son inspiration. Ce qu'elle avait dit était logique et tout à fait censé. J'étais tout seul debout pendant je ne savais combien de temps et je pratiquais une opération sur des enfants. Il était tout à fait normal qu'elle veuille m'éponger et pensait bien faire. Seulement sa pensée allait à l'encontre de la pensée de Dieu qui m'avait dit que personne ne devait s'approcher des enfants pendant que je les touchais. Si jamais elle s'était approchée, mes enfants seraient morts à l'heure actuelle. J'ai tout de suite discerné qu'elle parlait sous l'impulsion d'un mauvais esprit et qu'il fallait automatiquement l'éloigner de moi et de mes enfants. Mais je ne l'en veux pas, elle n'était pas consciente de ce qu'elle disait. 


Moi: Ne vous inquiétez pas. Vous ne serez pas renvoyée et


J'ai été interrompu par une vision où le Seigneur me montrait qu'elle était enceinte et que quelqu'un voulait retirer le bébé de son ventre. Par la même occasion, elle avait un enfant de cinq ans qui avait des troubles du sommeil car il voyait des choses monstrueuses la nuit. Son mari était envoûté pour consommer de l'alcool. La vision s'était arrêtée là. Je l'avais regardé et j'avais froncé le visage.


Elle : Il y a un souci docteur ?


Sara est  en train de venir dans ma direction, je lui ai demandé de rapidement venir vers moi.


Sara : (Intriguée) Qu'est-ce qui se passe ?

Moi: Pose ta main sur son ventre stp. 


Elle l'a fait avec le regard confus. J'ai posé ma main sur celle de Sara et mis la deuxième sur l'épaule de cette femme.


Moi: Au nom de Jésus Christ, je t'ordonne toi qui agit maintenant dans les ténèbres pour vouloir détruire la vie de cette femme et sa famille de lâcher prise. Je brise toutes tes actions sur sa vie et sa maison et déclare une protection autour de ses deux enfants. Je déclare la cessation de toutes les visions monstrueuses que son fils aîné subit dans son sommeil et je brise l'envoûtement effectuée sur son mari. La puissance de l'Esprit de Dieu se met maintenant en mouvement dans cette famille et le sang de notre précieux Seigneur Jésus Christ leur sert de couverture. Amen. 


Sara, le professeur Matéo et elle-même ont répondu Amen à ma suite. Elle s'est ensuite mise à pleurer. En me remerciant. Elle m'avoua que ce contre quoi j'avais prié étaient des choses qui la dérangeaient beaucoup dans sa maison et ils avaient déjà prié pour en vain. 


Moi: Ce n'est pas moi qu'il faut remercier, c'est le Seigneur qui a répondu à ta prière. Attachez-vous réellement à lui, ta famille et toi sinon ces choses reviendront pour vous perturber. 

Elle : D'accord.


Elle est ensuite partie et trois autres personnes qui étaient dans la salle d'opération tout à l'heure sont venus me voir pour me dire qu'ils veulent accepter le Dieu que je prie car ils reconnaissent que c'est le vrai Dieu. J'ai prié avec eux et pour eux avant de partir avec Sara et le professeur Matéo dans la salle où est Myrna, les enfants qui se sont maintenant réveillés et tous les autres qui étaient avec eux. Je suis rentré et mon regard a croisé celui des trois enfants. Nos regards sont figés , nous sommes dans une sorte de bulle de connexion qui exclut toutes les personnes autour. C'est juste moi qui regarde mes enfants avec le corps plein d'émotions et eux qui regardent leur père en étant dans le même état que lui.


Eux : (Les larmes aux yeux) Papa.


Une larme est sortie de mes yeux et a coulé le long de ma joue. 


Myrna : Non. Ce n'est pas votre père. 


Nous avons tous regardé dans sa direction.


Maman Jeanne : Mimi?

Myrna : (Le visage fermé) J'ai dit que cet homme n'est pas le père de mes enfants et je ne veux en aucun cas qu'il s'approche d'eux. 


Tout le monde a le visage grave dans la pièce. 


Les triplés : (Pleurant) Maman stp

Myrna : J'ai dit non. Monsieur sortez de cette pièce immédiatement et ne revenez plus ici. Vous n'êtes pas le père de mes enfants et vous ne le serez jamais. 


Je l'ai regardé pendant un moment avant de tourner mon visage vers les triplés qui me regardent en pleurant puis je suis sorti de la salle. Le professeur Matéo m'a emboîté le pas. 


Professeur Matéo : Qu'est ce qui se passe Ethan ? Comment ça ce ne sont pas tes enfants ?

Moi: (la gorge pleine d'émotions) C'est, c'est compliqué. C'est une très longue histoire…


**MYRNA NZAOU**


Ethan vient de sortir et tout le monde me regarde avec les gros yeux comme s'ils avaient vu que j'avais cinq têtes.


Maman Jeanne : Tu trouves que c'est juste ce que tu viens de faire ? Regarde comment tes enfants sont en train de pleurer ? Tu penses que qui est dupe ici? On n'a pas besoin de dire quoique ce soit, on a qu'à jeter un regard sur lui et les triplés pour comprendre que ce sont ses enfants. Tu crois que c'est quelqu'un qui le lui a dit ou il l'a su tout seul ? 

Moi: Maman je ne veux pas parler de ça, j'ai dit que ce monsieur ne s'approchera pas de mes enfants un point c'est tout.

Maman Jeanne : Tu crois que maintenant qu'il est au courant que vous avez des enfants ensemble tu réussiras à le tenir loin d'eux? Tu es d'un ridicule Myrna, c'est moi qui te le dis. Pourtant c'est dans les bras de cet homme que tu as passé le clair de ton temps. C'est sur sa poitrine que tu as pleuré. C'est lui qui a reçu toutes les directives qui font en sorte que tu puisses encore te placer sur tes deux jambes ici pour dire "MES ENFANTS" . S'ils étaient morts tu allais encore le faire ?

Moi: (sur un coup de tête) Ils n'auraient pas eu cet accident si tu ne les avais pas emmené à cette stupide fête. 

Sara: Mimi.

Maman Jeanne : (touchée) Tu as raison. Je suis la responsable de tout cela. Je ne partirai plus quelque part avec tes enfants. 


Elle s'est retournée et s'est mise à pousser sa chaise vers la sortie. Elle est sortie de la pièce.


Sara : (triste) Tu es allée trop loin Myrna. (Essayant d'appeler maman Jeanne) Maman, Maman svp attendez. 


Elle est sortie à sa suite. Les autres sont sortis un à un, les regards aussi tristes que pour Sara. Je me sentais mal, bien-sûr que je ne pensais pas ce que je venais de dire. Je savais qu'elle n'était pour rien dans cet accident. Jamais elle n'aurait consciemment mis la vie des enfants en danger. Elle les aime autant que moi et peut-être même plus. Je m'excuserai plus tard. J'ai regardé les enfants qui n'arrêtaient pas de pleurer.


Moi: Arrêtez moi déjà ces larmes sinon je risque de me fâcher. 


Ils se sont mis à renifler sans pour autant m'adresser la parole. Nous sommes restés tous les quatre dans un silence pendant près d'une heure, ils ne voulaient pas m'adresser la parole. Un peu plus tard, Sara et les autres sont revenus dans la salle. 


Sara: Mimi nous sommes en train de rentrer. Je reviendrai demain pour vous voir. En plus,je passerai la garde donc on sera là.

Moi: D'accord. Rentrez bien et merci pour votre soutien. 

Adam : Nous allons prier avant de partir. 

Moi: D'accord. 


Nous avons tous prié avant qu'ils s'en aillent en me promettant de revenir me voir le lendemain. Il était aussi très tard. Ma montre affichait 1h 30. Les enfants ont fini par se rendormir peu après le départ des autres. J'ai attendu et je me suis rendue compte que maman Jeanne ne revenait pas. Je suis alors sortie pour la chercher et je l'ai vu dans la salle d'attente où nous étions en train de pleurer. Je me suis encore sentie plus mal que tout à l'heure. Je suis allée m'agenouiller devant elle et me suis mise à pleurer en posant ma tête sur ses cuisses.


Moi: (Pleurant) Maman, je te demande pardon. Je ne pensais pas ce que je t'ai dit tout à l'heure et je ne voulais pas te blesser. C'est la colère qui m'a poussé à te dire ça, je m'excuse. Tu es ma mère et mes enfants sont tes petits-enfants. Je sais que jamais tu ne ferais quelque chose contre eux. Si d'ailleurs j'ai pu les avoir jusqu'à maintenant c'est parce que tu étais là avec moi. Je te demande pardon maman, stp, pardonne moi, je ne vais plus jamais recommencer.

Maman Jeanne : (posant sa main sur ma joue) C'est bon, Mimi ne pleure plus.

Moi: (continuant) Je pleure parce que je t'ai fait pleurer, je te demande pardon maman, je m'en veux tellement.

Maman Jeanne : C'est fini, je ne pleure plus. (Essuyant ses larmes) Regarde, j'ai essuyé, je ne pleure plus.

Moi: (levant ma tête pour la regarder avec les larmes dans les yeux) Tu vas toujours te balader avec les triplés n'est-ce pas ?

Maman Jeanne : (souriant) Si je les laisse, ils vont rester avec qui? Pour que les sorciers mettent leurs gros yeux sur mes petits fils ? Ils ont bien menti. Même quand ils seront mariés, je serai avec eux piang.


Je me suis mise à rire avant de lui faire un câlin, elle a resserré ses bras sur moi.


Moi: Je t'aime maman.

Maman Jeanne : Je t'aime aussi mon joli bébé. Tu sais que toi et les enfants êtes toute ma vie. 

Moi: Je sais. 


Nous sommes restées l'une dans les bras de l'autre avant de retourner dans la salle où étaient les enfants. Ce n'est que là que je me suis rendue compte que c'était une très grande salle où on avait aménagé un grand lit de deux places en plus de ceux où étaient les triplés. La salle était très belle, les appareils d'appoint et de qualité. Je me suis dit qu'une seule heure dans cette pièce devait coûter plus qu'un bras. Il y avait des jolis canapés blanc et une tablette de la même couleur. Des décorations un peu partout sans être encombrantes et un petit frigo de chambre dans un coin. On aurait vraiment dit un appartement plutôt qu'une chambre d'hôpital. Nous étions visiblement dans un espace VIP .


Moi: (regardant maman Jeanne que j'avais aidé à faire monter sur le lit) Maman comment allons nous faire pour payer les frais d'hospitalisation ? Nous sommes dans une clinique, en plus quand tu regardes l'endroit tu comprends que ce n'est pas pour les pauvres.

Maman Jeanne : Moi je ne suis pas pauvre hein, c'est la liquidité qui me manque sinon j'ai de l'argent.

Moi: (La regardant incrédule) Oh!

Maman Jeanne : Ah mais oui, il faut bien placer tes mots, moi la fille du grand Dieu, je peux être pauvre? Que la pauvreté là va d'abord passer par où pour venir m'atteindre ? Je suis une femme très riche.

Moi: J'ai compris maman.

Maman Jeanne : Voilà.

Moi: Mais tu n'as pas répondu à ma question ? On va faire comment pour payer tous les soins là ?

Maman Jeanne : (Souriant) Toi NZAOU là je ne sais pas même souvent ce qui se passe dans ta tête et comment tu réfléchis jusqu'à tu ne vois pas les choses qui sont devant tes yeux. 

Moi: Oh.

Maman Jeanne : Oh bien. Tu crois que c'est par hasard que Dieu nous a envoyé dans cette clinique ? Tu es là pour t'inquiéter pour des problèmes déjà résolus. Moi YEMBI , je peux dépenser un rond dans l'hôpital du père de mes petits fils ? Même si je dors pendant un an ici, je ne sortirai jamais un franc de ma poche pour payer quoi que ce soit. Tu n'as pas vu qu'on nous a mis dans la plus belle chambre ? Il faut me laisser dormir tranquille pardon, j'ai eu une longue journée et j'ai failli mourir avec mes trois petits anges.


Dès qu'elle a fini de dire ça, elle s'est tranquillement couchée et s'est endormie après avoir dit merci à Dieu d'avoir pris soin de nous et qui était un Dieu efficace. Je suis restée assise sur un des canapés qui était dans la salle. J'ai soupiré longuement avant d'aller dans la douche qui était aussi très grande et joliment décorée, on aurait dit que c'était une salle de bain d'une vraie maison. Est-ce lui qui a demandé à ce que nous soyons installés ici? C'est réellement sa clinique ? Je n'ai pas voulu pousser mes réflexions loin. J'ai lavé mon visage et tant qu'à faire j'ai fini par me laver complètement, il y avait tout le nécessaire pour jusqu'aux serviettes et brosses à dents. Le design de cette salle de bain me rappelait celui qui était dans sa douche à l'époque, dans la maison de ses parents. Je m'y étais lavée toutes les fois où il m'avait fait l'amour. 


Quand j'ai pris conscience de la pensée qui venait de traverser mon esprit, je me suis grondée et je suis allée me laver furieusement avant de me rhabiller et d'aller me coucher sur le lit à côté de maman Jeanne. Tout ça c'est parce qu'il m'a touché aujourd'hui avec ses sales pattes de crasseux. En tout cas, il n'a qu'à rester loin de moi et de mes enfants. Son visage au moment où il avait pris mon visage dans ses mains pour me rassurer est venu s'imposer dans mon esprit. 


Moi: (piaffant) Tchuip. Il faut quitter dans ma tête , espèce de sorcier. Au nom de Jésus, tu ne m'auras pas….


LE JOUR OÙ MA VIE BA...