Chapitre 36: Tolérance pour mes enfants.
Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA
CHAPITRE 36: TOLÉRANCE POUR MES ENFANTS
TROIS SEMAINES PLUS TARD
**ETHAN NDZAMBA**
Je suis dans mon bureau, Myrna et les enfants sortent aujourd'hui. J'ai déjà signé leur autorisation de sortie. Durant ces trois semaines, c'est à peine si j'ai réussi à mettre mes pieds hors de la structure tant tout mon cœur y était. J'ai passé mon temps à les regarder à travers la vitre, je ne me suis pas approché d'eux comme leur mère me l'avait interdit du moins quand ils étaient éveillés mais chaque soir je rentrais dans la chambre pour juste avoir le plaisir de les regarder de près et de pouvoir les toucher. À chaque fois que mon corps était en contact avec l'un d'entre eux, je ne pouvais pas m'empêcher de pleurer tant l'émotion était en train de me gagner. Moi qui pensais que je ne connaîtrais jamais le bonheur de donner la vie par moi-même, j'ai découvert que cette grâce m'avait été offerte 10 ans plus tôt. Les mots me manquaient pour exprimer ma reconnaissance envers mon Dieu qui a été si bon envers moi. Chaque jour qu'Il fait, Il me donne l'opportunité de contempler ses bontés dans ma vie. J'aime tellement ce Dieu que je me demande pourquoi je ne l'avais pas connu plus tôt, j'aurais fait moins de conneries et lui aurais consacré ma jeunesse.
J'aurais voulu aller avec eux pour les déposer mais je ne peux le faire et cela m'attriste un peu. Toutefois je comprends qu'elle a besoin de temps pour pouvoir m'accepter dans la vie des enfants et par effet de levier dans la sienne également. Car si elle permet que je côtoie les enfants, elle sera obligée de me côtoyer aussi contre sa volonté alors même si c'est difficile en ce moment, j'accepte de garder mes distances et j'attends simplement le signal de Dieu pour agir.
<<Tout est sous contrôle.>>
Moi: Merci Père.
Une louange est montée dans mon cœur et je me suis mis à la chanter.
Moi: Seigneur qui parmi les dieux
est comparable à Toi ?
Qui est comme Toi éclatant de Sainté
Digne de louange opérant des prodiges
Et qui est toujours là.
(Maman scho: Qui est comme Toi ?)
Je l'ai chanté pendant un moment jusqu'à ce que Sara vienne avec maman Jeanne cogner à ma porte. Cette dernière se porte mieux maintenant et m'a beaucoup encouragé durant ces trois dernières semaines.
Moi: Entrez!
Elles l'ont fait et je me suis levé de ma chaise pour aller à leur rencontre.
Maman Jeanne : Mon fils c'est moi oh. Je suis venue te dire que nous sommes déjà en train de rentrer.
Moi: D'accord maman.
Maman Jeanne : Merci pour tout, notre Dieu te le rendra.
Moi: Amen maman.
Maman Jeanne : Et pour tes enfants c'est comme je t'ai dit, ne t'inquiètes pas. D'ici à la fin de la semaine prochaine, vous serez ensemble, mon Dieu me l'a dit.
Moi: Amen.
Maman Jeanne : On reste en contact.
Moi: D'accord, rentrez bien.
Maman Jeanne : Merci mon fils.
Elle est venue me prendre dans ses bras pendant un moment avant de me lâcher et me regarder avec un sourire sur les lèvres.
Maman Jeanne : (souriante) C'est bien pareil hein. Vous avez tous ça, les enfants aussi.
Moi: (Ne comprenant pas) Quoi?
Maman Jeanne : Tu le sauras bientôt. Aurevoir.
Elle est ressortie et Sara m'a dit qu'ils s'en vont.
Moi: Ok. Soit prudente sur la route avec eux.
Sara: D'accord.
Elle est sortie à son tour. J'ai attendu pendant un petit moment avant de sortir à mon tour. Je les ai vu au loin sortir de la chambre, Kilian et Lilian marchaient avec leurs bras dans le plâtre et Ethan était assis sur une chaise roulante poussée par Myrna. Sara avait les béquilles d'Ethan et maman Jeanne les sacs. Le personnel de la clinique était devant la l'accueil et leur a dit aurevoir avec un égard particulier. Ils savent tous qu'il s'agit de la famille du chef et durant tout leur séjour, ils ont été aux petits soins avec eux. Naturellement, c'est inutile de signaler que toute la facture a été mise sur mon compte même si Myrna a boudé. Je me rappelle encore son expression faciale quand elle était venue me demander la note des frais dans mon bureau.
Moi: Ce n'est pas la peine, tout est à ma charge.
Myrna : (Visage fermé) Je ne veux rien qui vienne de vous. Alors donnez moi ma facture pour que je la règle.
Je l'avais par devers moi car on me l'avait signifié quelques heures plus tôt. Je la lui ai déposé devant elle et elle l'a prise. Dès qu'elle a pris connaissance du montant inscrit, son visage s'est décomposé à la minute.
Myrna : (Bégayant) C'est, c'est, c'est ça ma facture ?
Moi: Oui.
Myrna : Mon Dieu ! (Se parlant à elle même) C'est quoi qui coûte aussi chère ?
Moi: Pardon ?
Myrna : Non rien.
Moi: D'accord. Comment procédons-nous donc?
Myrna : Procédé à quoi?
Moi: au règlement de la facture ?
Myrna : Hein?
J'ai voulu sourire face à ses réponses et ses expressions faciales mais je me suis fait violence pour garder mon sérieux.
Moi: Comment payez-vous ?
Myrna : Je, eurh (se raclant la gorge) hum-hum. Je, il faut payer je vais vous rembourser.
Moi: D'accord.
Elle s'est retournée et est sortie de mon bureau. J'ai bougé la tête en esquissant un faible sourire.
Je les vois monter dans la voiture et ils s'en vont. Je reste pendant un moment en train de regarder la route par laquelle ils sont partis avant de moi aussi sortir. J'ai un rendez vous avec la directrice de l'école avant de passer à l'orphelinat. Je dois expliquer à toutes les personnes qui les gèrent que la fondatrice est de retour et qu'ils doivent prendre leur disposition afin de pouvoir se référer à elle à l'avenir et non plus à moi qui assurais juste un intérim. Naturellement, je ne disparaîtrai pas complètement mais je serai en retrait afin de lui céder sa place. J'ai également conscience qu'il faudra quelque temps à Myrna pour s'adapter et prendre totalement la tête de ses structures, elle aura aussi certainement besoin de quelques cours et de remise à niveau mais pour cela je ne m'inquiète pas. Je la sais très intelligente. Pour le peu que j'ai vu d'elle ces trois semaines, elle n'a pas perdu la vivacité de son esprit…
Nous sommes une semaine plus tard et je suis chez mes parents. Nous venons de terminer de manger et nous quittons la table pour un des salons. Une fois que nous nous sommes assis ,papa me regarde.
Papa : Que voulais-tu nous dire?
Moi: J'ai deux nouvelles à vous annoncer.
Maman : De quoi s'agit-il ?
Moi: (Prenant mon souffle) J'ai retrouvé la jeune fille que l'on cherchait.
Maman : (Surprise) Myrna ?
Moi: Oui.
Maman : Où ? Quand ? Comment ? Est-ce qu'elle va bien au moins ?
Moi: Il y a à peu près un mois et demi lors du dernier jour du séminaire que j'avais animé chez la pasteur Mike.
Maman : Je savais. Quand j'avais prié pour ça, Dieu m'avait bien dit que quelque chose devait se passer là-bas.
Papa : Pourquoi ce n'est que maintenant que tu nous le dis?
Moi: Parce qu'elle avait très mal réagi à ma vue.
Je leur explique en détail ce qui s'était passé à l'église et une semaine après chez elle.
Moi: Après ça, j'ai décidé de faire comme on me l'avait conseillé, de prendre un peu du recul et de lui laisser le temps que ses émotions se calme un peu . Je ne voulais plus partir là-bas également par mon propre chef mais je voulais une directive de la part du Seigneur et Il me l'a donné hier, voilà pourquoi je suis venu vous voir aujourd'hui pour vous le dire.
Eux: D'accord.
Papa : Et quelle est la deuxième annonce ?
Moi: J'ai appris à la suite d'un accident de circulation qui les a conduit dans ma structure, il y a un mois, que je suis également papa de trois enfants, des triplés.
J'ai vu le choc sur leur visage, maman a attrapé la main de papa et a posé la deuxième sur sa poitrine.
Maman : Tu , tu es sérieux Kilian ?
Moi: Oui. J'ai eu trois enfants avec Myrna, trois petits garçons qui ont 10 ans aujourd'hui. (Sortant mon téléphone pour leur montrer les photos que j'ai prises d'eux quand j'allais les voir dans leur chambre la nuit) Les voici.
Papa a pris le téléphone d'une main tremblante et ils ont tous les deux coulé des larmes à leur vue.
Maman : (Pleurant) Éternel mon Dieu, mon roi, donc je suis grand-mère depuis près de 10 ans ? Mon sang est en train de se balader dans les rues de Libreville et je ne suis pas au courant ?
Papa : Tu as dit qu'ils ont fait un accident ?
Moi: Oui, un chauffard les a cogné avant de prendre la fuite.
Papa : Une enquête a été menée ? Les gens ont-ils vu le véhicule ? La plaque d'immatriculation ?
Moi: Je ne sais pas, à vrai dire je n'ai pas cherché à connaître la suite de cette histoire.
Papa : Quelqu'un ne peut pas cogner mes petits enfants et s'en tirer impunément. Si la main de Dieu ne les avait pas protéger ils seraient morts sans que nous ne sachions quelque chose d'eux. Je m'occuperai de cette affaire personnellement.
Moi: D'accord.
Maman : Comment ils sont ? As tu pu leur parler ?
Moi: Justement c'est la partie qui bloque un peu.
Papa : C'est-à -dire ?
Moi: Myrna ne veux pas que je m'approche d'eux. Elle m'a demandé de garder mes distances.
Maman : (Pleurant) Eh Kilian ne me dit pas ça oh. Je ne peux pas savoir que j'ai des petits enfants ici et puis je vais tranquillement rester assise dans ma maison. Moi je veux voir mes petits enfants, j'ai tellement prié le Seigneur pour qu'Il m'accorde cette grâce d'être grand-mère. Allons-y, on va même la supplier à genoux s'il le faut pour qu'elle nous laisse les voir. Même si c'est pour m'asseoir par terre, j'irai le faire pour voir mes petits enfants mais ne me dit pas de rester ici alors qu'ils sont là-bas.
Moi: D'accord. Je vais parler avec sa mère.
Maman : Quelle mère ?
Moi: La femme qui a accueilli Myrna chez elle.
Je leur ai un peu fait le point sur la situation de Myrna et des enfants. Des conditions dans lesquelles ils ont vécu et vivent. Ils m'ont posé plein de questions sur eux et j'ai répondu à celles dont j'avais les réponses. J'ai appelé maman Jeanne pour lui faire état de la situation et elle m'a dit de venir dans deux jours avec ma famille. J'ai informé les parents qui ont été d'abord…
**MYRNA NZAOU**
Cela fait maintenant une semaine que nous sommes rentrés à la maison, nous avons passé trois semaines à l'hôpital avant de sortir. Je ne vais pas être de mauvaise foi et dire que nous n'avons pas été traité comme il faut. D'ailleurs j'avais même l'impression d'être dans une chambre d'hôtel avec un personnel à mes côté que dans un hôpital. Le personnel a été aux petits soins avec nous et ils traitaient les triplés comme des petits princes. Il y en avait même qui les appelaient petits chefs, petits patrons ou petits docteurs en référence sans doute à celui dont je ne veux pas citer le nom. Ce dernier ne s'est pas opposé à mes propos, il a gardé ses distances par rapport à nous, même si je le voyais souvent rentrer dans la chambre quand il nous pensait endormi. Je le voyais venir s'asseoir sur chacun des lits des enfants et de les regarder avec les larmes qui coulaient le long de ses joues. Il restait à peu près deux heures de temps à les observer avant de sortir. La journée, il les regardait de l'autre côté de la vitre sans rentrer dans la chambre. Je le voyais souvent sourire tout seul en les regardant. Les rares fois que les enfants le voyaient de l'autre côté de la vitre, ils lui faisaient de grands sourires et après ils me regardaient avec des yeux tristes. J'ai beaucoup bloqué mon cœur pour ne pas flancher, oui je sais qu' aux yeux de tous je parais mauvaise mais moi je connais cet homme contrairement aux autres. La dernière fois que je l'ai laissé s'approcher de moi, j'ai tout perdu et j'ai été à plusieurs reprises au bord de la mort. Qui me dit que si je le laisse s'approcher de mes enfants et de moi, je ne vivrai pas pire? Mes enfants et maman Jeanne sont tous ce que j'ai dans la vie, si je les perdais aussi à cause de lui que vais-je devenir ? Alors non, même si on me traite de tous les noms et qu'aujourd'hui mes enfants sont en train de me bouder, ce n'est pas grave. Maintenant que nous sommes revenus à la maison, ils vont très vite finir par l'oublier et nous allons reprendre notre vie comme avant.
Depuis l'accident, je n'ai pas encore repris le travail, je suis à la maison et je m'occupe des enfants. Heureusement ces femmes là se sont occupées de ma marchandise et ont vendu à ma place. Je bénis Dieu pour leur présence dans ma vie, je n'aurais véritablement pas pu trouver mieux pour mettre dans mon entourage. Le Seigneur a vraiment été bon avec moi par la qualité des personnes qu'il a mises à mes côtés. Elles n'ont peut-être pas de l'argent mais leur cœur est tellement bon que tu te dis que l'argent n'est rien à côté.
Je suis à la chambre avec mes enfants qui ont repris à me parler normalement depuis hier, et oui, je savais que leur petite colère devrait leur passer. Mes enfants sont comme leur grand-mère, ils ne se fâchent pas longtemps et ne sont pas non plus rancuniers. Une chance qu'ils n'ont pas pris mon côté sur ce point. Je disais tantôt que nous étions tous les quatre à la chambre en train de jouer et rire ensemble quand maman Jeanne m'a appelée au salon et m'a dit de venir toute seule au salon.
Moi: Il y a encore quoi là-bas ? (Aux garçons) J'arrive rapidement.
Eux: D'accord maman.
Je leur ai fait des bisous sur les fronts avant de sortir de la chambre. Lorsque j'ai poussé le rideau pour vouloir sortir j'ai vu qu'elle n'était pas seule, elle était avec Ethan et un couple âgé que j'ai tout de suite reconnu comme ses parents pour les avoir vu en photo à plusieurs reprises chez lui. En plus, il ressemble beaucoup à sa mère par rapport aux visages et aux teints mais à la morphologie de son père pour le reste. Ils se sont tous les trois levés à ma vue.
Maman Jeanne : Mimi viens t'asseoir.
Je me suis timidement avancé en allant m'asseoir à côté de maman Jeanne.
Moi: (petite voix) Bonjour.
Eux: Bonjour ma fille.
Ethan : Bonjour.
Maman Jeanne : Asseyez-vous svp.
Eux: Merci.
Ils se sont assis.
Maman Jeanne : Chez nous, nous sommes chrétiens et avant toute chose, nous remettons tout à Dieu par la prière.
Le monsieur : Il n'y a aucun problème, nous sommes chrétiens également donc la prière ne nous dérange pas.
J'ai levé les yeux pour croiser ceux d'Ethan, ses parents sont chrétiens depuis quand ? Maman Jeanne nous a demandé d'incliner légèrement nos têtes et elle a élevé sa voix en prière pour dire merci à Dieu pour cette rencontre et que lui seul soit le maître de ces temps et de tout ce qui se fera et se dira lors de son entretien. À la fin, nous avons tous dit Amen.
Maman Jeanne : Dieu soit béni. Ma fille, tu connais ces gens ?
Moi: (Petite voix) Oui.
Maman Jeanne : Qui sont-ils?
Moi: Ce sont ses parents.
Maman Jeanne : Bien. Mon fils, le pasteur Lilian m'a appelé il y a quelques jours pour me dire que ses parents et lui-même voulaient venir ici afin de nous rencontrer et de nous parler. Je me suis dit qu'on ne refuse pas l'appel mais plutôt ce qui est derrière alors je lui ai dit qu'ils pouvaient venir nous voir afin que nous écoutions ce qu'ils ont à nous dire. C'est pour ça que tu les vois assis ici dans notre maison cet après-midi. (Les regardant) Votre présence ici aujourd'hui ne me surprend pas, pas plus que l'appel de votre fils. Mon Dieu me l'avait déjà dit que vous viendrez nous voir par la bouche d'un de mes petits fils il y a près de deux mois maintenant. Ce qui nous manquait, c'était le jour, mais comme notre Dieu fait ses choses comme il veut et en son temps, il a permis que ce soit aujourd'hui. Ma fille et moi, nous vous écoutons.
Le père : Avant toute chose, permettez-moi de vous donner ceci. (Il a déposé quelques présents et une enveloppe sur la tablette devant nous. ) C'est un petit symbole pour nous permettre de prendre la parole dans votre maison. Nous vous remercions également de nous accueillir dans votre maison. Je suis Patrick NDZAMBA , le père de ce jeune homme et je suis là avec mon épouse Corinne NDZAMBA pour venir vous demander pardon pour le tort que nous vous avons causé par le canal de notre fils. Il y a à peu près huit années en arrière, notre fils nous avait appelé en pleurant en nous annonçant qu'il avait tué des gens. Sa mère et moi inquiets étions allés le chercher où il se trouvait pour qu'il nous explique bien de quoi il était question, c'est alors qu'il nous a appris qu'il avait détruit une famille deux années plus tôt et qu'il venait d'apprendre alors qu'il cherchait à revoir votre fille, que ses parents étaient morts et qu'elle-même avait disparu. Tout partait d'une histoire de pari insignifiant qu'il avait décidé de relever et s'était achevée avec deux morts et une jeune fille qui se retrouvait maintenant dans la rue et livrée à elle-même. Inutile de vous dire qu'elle a été notre consternation en apprenant un tel drame. Nous portons entièrement la faute de cette situation. Si nous avions mieux éduqué notre fils en lui inculquant dès son jeune âge de vrais valeurs morales nous n'en serions jamais arrivé jusqu'à là. J'ai conscience que rien de ce que l'on pourra vous dire ou vous faire, ne pourra remplacer la douleur et la souffrance que vous avez pu endurer ainsi que la perte de vos parents. Tout ce que nous pouvons faire aujourd'hui et que nous avons voulu faire durant ces huit dernières années où nous vous avions cherché est de vous demander pardon.
J'étais en train de pleurer durant tout le discours de son père avec le visage sur le côté c'est alors que j'ai vu sa mère se mettre à genoux et les deux autres ont suivi.
La mère : (Pleurant)Ma fille nous te supplions à genoux, permet nous également de voir nos petits enfants. Pour l'amour de Dieu, nous ferons tous ce que tu voudras et nous accepterons toutes tes conditions mais permet nous de les voir.
Moi: (Pleurant) Levez vous svp, c'est d'accord, vous pouvez les voir mais svp, levez-vous.
Eux : Merci.
J'ai aidé sa mère à se relever et il l'a fait avec son père. Je leur ai dit de m'attendre, je partais chercher les enfants. Je suis partie à la chambre et les trois enfants étaient assis sur le lit et me regardaient.
Eux: Pourquoi tu pleures maman ? Mamie t'a grondée ?
Moi: Non. Mamie ne m'a pas grondée ( prenant les béquilles d'Ethan) venez avec moi.
Kilian : On part où ?
Moi: Au salon.
Lilian : Pourquoi ?
Moi: Il y a des gens qui sont venus vous voir.
Kilian : Les gens de l'église ?
Moi: Non. Votre père est là avec ses parents.
Ils se sont tous arrêtés pour me regarder avec des yeux incrédules.
Kilian : C'est vrai maman ?
Moi: Oui.
Ethan : Et on va vraiment aller le voir et le toucher ?
Lilian : Tu vas nous laisser?
Moi: Oui.
Eux: (Me faisant un énorme câlin en pleurant) Merci maman, merci beaucoup. Que Dieu te bénisse
Moi: (Pleurant de plus belle en resserrant mon étreinte sur eux)
Nous sommes restés ainsi tous les trois avant que je leur demande d'essuyer leurs larmes et de venir avec moi. Ils ont pris leurs hauts et se sont essuyés le visage. Nous sommes ensuite sortis. Kilian et Lilian était devant vu qu'ils avaient leurs pieds en bon état et que seules leur mains étaient plâtrées. Ethan par contre qui avançait avec ses béquilles était derrière avec moi. Lorsque j'ai soulevé le rideau pour qu'on les voit, l'émotion était visible sur leurs visages. La mère d'Ethan a porté une main devant sa bouche en pleurant.
Elle : Éternel mon Dieu mon roi. ( Touchant son mari qui était tout aussi ému qu'elle) Patrick regarde les, on dirait Kilian quand il était plus jeune. .
Ethan avait les yeux rivés sur eux et eux sur lui comme cette fois à l'hôpital.
Moi: (À eux) Vous pouvez allez.
Comme s'ils n'attendaient que ça, ils se sont précipités sur lui au point où Ethan à même lâcher ses béquilles pour sauter clopin-clopan jusqu'à son père. Ce dernier les a réceptionnés dans ses bras en pleurant à chaudes larmes nous faisons tous pleurer au passage. Je ne sais pas si c'est une bonne idée mais j'ai décidé de le laisser les voir, pour le bien de mes enfants, je vais le tolérer dans ma vie…