Chapitre 35 : Forfaits
Ecrit par Moktar91
Chapitre 35 : Forfaits
Cotonou.
Gbegamey
Le chauffeur gara la voiture après avoir longé le bord de la voie. Elle se gara sur le côté. Quelques secondes, elle resta immobile. Un groupe de jeunes filles s'en approcha.
Le chauffeur, après les consignes de son patron fit monter deux jeunes femmes dans le véhicule.
Elles vinrent s'installer près du de l'homme, l'un à sa gauche, l'autre à sa droite. La voiture démarra sous le silence des autres jeunes dames qui se cherchaient le client du soir...
Alors que la nuit sifflait tranquillement son souffle de vie, allant se mourir dans un silence assourdissant, le ministre venait de se tailler les deux filles pour la deuxième fois de la nuit. Une heure du matin sonnait à l'horloge de cette chambre qu'il occupait pour les rituels.
C'était en ce mois de Mars où la campagne battait son plein pour les présidentielles. Le ministre candidat du parti au pouvoir Trokpo Agossou menait le large dans les sondages... Il était de loin, le candidat avec une très forte côte de popularité. Mais tout cela a un prix. Le prix de nombres de sangs versés sur son chemin. Le prix de nombres de jeunes filles tuées et offertes à la divinité, sa divinité, celle de sa secte.
C'était la dernière semaine des campagnes. Ce jour, il avait décidé de se déstresser, loin de son équipe de campagne. Il avait prévu se rendre à Parakou à bord de son jet pour se reposer. Il en avait besoin.
Maisbson projet s'évaporera quand il fut informé d'une information capitale. Livrer les cœurs et les sexes de deux jeunes dames pour pouvoir gagner les élections au premier tour. Il avait cette envie démesurée de la folie des grandeurs. Il savait que le fauteuil présidentiel lui était dévoué mais il faudrait qu'il marque l'histoire en laissant une empreinte que personne avant lui n'avait fait. Il lui fallait gagner au premier tour ... Preuve ultime de sa grandeur et de sa suprématie.
Ce soir là, les deux jeunes filles venaient de recevoir des coups de reins endiablés de Trokpo. Alors qu'il s'attelait à les culbuter, le chauffeur avait pris le soin de droguer les boissons des jeunes filles.
Une demi-heure s'était écoulée depuis qu'ils avaient commencé l'acte. Quand il se décida à arrêter, il se dirigea vers la douche. Les jeunes dames se servirent des verres de vins avant de revenir se coucher, attendant sûrement que leurs partenaires du soir ne prennent son pied une seconde fois. Elle le connaissait bien pour lavoir vu plusieurs à la télévision. Elle savait que c'était le ministre de l'intérieur et le futur président alors autant en profiter. Elles voulaient le triple du prix habituel pour la nuitée. Il n'allait pas hésiter à coup sûr, se dirent-elles entre deux sourires...
Elles sombrent lentement quand le verre de vidaient de leurs mains... Quelques minutes auront suffit pour qu'elles se retrouvent inconsciente.
C'est à cet instant que le chauffeur fit son entrée dans la pièce. Il gardait quelques couteau de boucher.
Il put alors depiecer les jeunes dames... L'heure s'avançait...
Avec des mains expertes, le chauffeur incisa d'abord la première dame. Une grande fille de teint noire à l'origine à la peau décapée par des produits éclaircissants de basses qualités. En commençant par le sein gauche, il retira les mamelons avant dy plonger sa main et d'en extraire avec une dextérité étonnante les glandes mammaires. Il les déposa dans la glacière à ses côtés avant de se concentrer sur le sexe de la jeune dame. Elle puait encore les ébats de cette nuit torride avec le ministre. Le chauffeur glissa son doigt sur le sexe de la jeune dame déjà morte avant de la lécher avec une envie grandissante. Il y plongea ensuite son doigt, faisant des réactions de va-et-vient grandissant en se masturbant à travers de cris rauques. Alors qu'il ejacula, il poussa un grand cri rempli de spasmes. Il put alors se concentrer sur l'appareil génital de la muse de nuit. Il découpa les lèvres supérieures avant de le faire avec les lèvres inférieurs...pour enfin finir avec le clitoris.
Après avoir posé son butin dans la glacière, il put se pencher sur la deuxième muse de nuit. La jeune fille, la vingtaines trébuchante gisait à même le sol à côté du lit. Elle était d'un naturel clair. C'était une albinos. Ses cheveux châtains lui donnaient une de ses beautés dignes d'une reine. Elle avait des courbes voluptueuses. Le chauffeur reluqua la marchandise, comme il aimait bien le dire avant de commencer le même rituel.
Il sonnait 04h57 quand il finit enfin sa sale besogne. Trokpo Agossou prit alors la glacière qu'il alla déposer au salon. À son retour, son chauffeur emballait déjà les corps dans des cas jetables. Il l'aida. Quand il eut finir, il le prit contre la penderie avant de s'affaler sur le lit pour dormir.
Il sonnait 6h35 quand la sonnerie de la résidence se mit à résonner.
Qui cela pouvait bien être à cette heure de la matinée ?
Trokpo Agossou se leva de son lit. Il s'était endormi juste après 4h56 du matin.... À cette heure-ci, le travail était déjà achevé... Enfin si cela pouvait en être appelé ainsi.
Le résultat importait peu. Le plus important était d'avoir les organes. Et ils en avaient réussis. Les cadavres gisaient à même le sol. Les cœurs, les organes génitaux externes et internes avaient été soigneusement découpés. Au côtés de ces Cadavres, alors que Trokpo Agossou dormait encore, son chauffeur venait d'assouvir une nouvelle fois, une de ses passions préférées. Il venaient de coucher avec les cadavres.
Alors qu'il essayait de se redresser dans son lit, essayant d'être si sûr que la sonnerie était bien là sienne, elle reprit de plus belle. Cette fois aussi, son portable se mit à sonner. Le nom qu'il affichait le fit buguer un moment mais il put reprendre ses esprits à temps. Il rechercha rapidement sa culotte avant de crier sur son gardien.
En descendant à grandes enjambées les escaliers, Trokpo Agossou vint en personne ouvrit le portail. Normal, le gardien avait été congédié la veille pour permettre une opérationnalisation adaptée des meurtes ritualistes.
Sa surprise ne fut que plus grande de découvrir en face de lui le Président de la République, son Excellence Monsieur Joseph Kinhou.
L'homme, la soixantaine bien sonnée était à son dernier mandat. Il avait personnellement recommandé Trokpo Agossou pour les présidentielles.
Sa présence ce matin alors que la campagne battait son plein etait surtout pour s'assurer de la suite des événements et du calendrier d'exécution de la logistique...
-<<Vous ne me laissez pas entrer ?>>
Il venait de ramener Trokpo Agossou de sa rêverie. Présent devant le cortège présidentiel à l'entrée de la maison, il portait juste une petite culotte et un débardeur.
-<<Bien sûr Monsieur le Président>>, répondit-il avant de s'effacer devant la horde d'une dizaine de gens présents, Joseph Kinhou en tête.
Alors qu'ils venaient de faire leurs entrées dans le privilégié salon, le Président de dirigea vers le buffet pour se servir un verre. Il prenait des aises avec cet homme qu'il côtoyait depuis des années. Il était venu à plusieurs reprises dans cette demeure et elle n'avait plus de secret pour lui.
En se retournant, il butta sur une petite glacière de couleur blanche posée à même le sol. Elle se renversa et fit découvrir son contenu odieux...
L'assistance resta muette et interdite...
Le pot aux roses venait d'être decouvert.
Trokpo Agossou arrêta de parler un instant pour se retourner vers le lieu d'où venait ce bruit.
Quand son regard se posa sur le visage du Président, il comprit que la suite serait fatale...
La déchéance s'annonçait plus tôt que prévu...
Dieu ne dormait sûrement pas.