Chapitre 35 : Jeune Jour 1(1ère partie) Une visite impromptue
Ecrit par Benedictaaurellia
Le lendemain, c’est de bonne humeur que je me réveille.
Cette nuit, j’ai dormi comme un bébé. Pas de rêves, de cauchemar, rien. Une nuit paisible comme tout. Le sourire qui est sur mes lèvres en ce moment témoigne de cela.
Après ma toilette, en descendant, j’entends la voix d’Orlane qui chante encore.
Cette petite, on dirait qu’elle aime vraiment ça. Elle doit avoir quoi ? Quinze ou seize ans. Je me demande comment une aussi jeune fille peut prier avec autant d’autorité et de puissance comme elle l’a fait hier. C’est surement un don. Sinon je ne vois pas d’autres explications.
Je m’approche d’elle et la salue.
Moi : Bonjour Orlane.
Elle : Bonjour Ed. Comment vas-tu ?
Moi : Super bien. J’ai dormi comme un bébé. C’est surement grâce à ta prière d’hier. Merci.
Elle : je n’ai rien fait c’est le Seigneur qui agit.
Moi : je peux te poser une question ?
Elle : vas-y.
Moi : comment tu fais pour prier aussi intensément ?
Elle : je n’y suis pour rien. Je suis toujours la première surprise. C’est l’action du Saint Esprit.
Moi : J’aimerais pouvoir prier comme toi.
Elle : Ne t’inquiète pas. Ça viendra. Ne te mets pas la pression est laisse-toi guider par l’Esprit Saint.
J’acquiesce et réfléchit à ses paroles.
Pile à ce moment, on sonne.
Moi : Je me demande bien qui c’est. D’ailleurs où sont les autres ?
Elle : Les parents (les miens, ceux d’Ainara, Paul et Ruth) et Jessica sont sortis. Ils reviendront le soir. Ainara elle, doit surement être à la salle de combat.
Le gardien vient m’annoncer que deux dames d’âge mur et une jeune fille veulent me voir. Je le charge de les installer sur la terrasse et m’y dirige moi-même. J’ai un mauvais pressentiment alors je demande à Orlane d’aller appeler Ainara.
Je suis assis sur la terrasse et je regarde le gardien revenir avec les visiteurs. Quand elles entrent dans la maison, j’enrage intérieurement. Ce ne sont que ma mère, sa Sophie et la mère de cette dernière. Et bizarrement, elles trainent deux valises avec elles.
Au même moment où elles arrivent sur la terrasse, Ainara vient aussi. Je soupire de soulagement. J’avoue que je ne sais pas comment réagir face à elles après tout ce qui m’est tombé dessus comme révélations. Comme d’habitude, la présence d’Ainara m’apaise.
Elle me prend la main et commence à parler.
Elle : Bonjour Mesdames. Soyez les bienvenues. Prenez place.
Ma mère lui jette des regards incendiaires et dit.
Sabine : toi tu es qui ? Je te connais d’où et tu me parles ? Je t’ai dit que c’est toi que je suis venue voir ? C’est mon fils je viens voir.
Pendant qu’elle lançait sa tirade, elle s’assoit quand même alors que les autres restent debout. Cette femme ne changera donc jamais ?
(À moi)
Edmund. Tu as déserté la maison, c’est pour venir te vautrer dans les cuisses des filles sans éducation comme cette chose-là ? C’est pour ça là (elle la lorgne correctement) que tu ne regardes même pas ta vraie femme Sophie ?
Edmund : Bonjour maman, bonjour à vous.
Sabine : Oh va là-bas. Bonjour là même c’est forcé ?
Sophie : Bonjour mon chéri. Elle fait mine de venir vers moi. Le regard que je lui jette la freine dans son élan.
Maman Sophie : Sabine calme toi. Bonjour mon fils. Comment vas-tu ?
Edmund : je vais bien madame. Prenez place.
Maman Sophie : Merci mon fils. N’en veux pas à ta mère. Elle est très fâchée, elle était inquiète. Elle essaye de te joindre depuis mais elle n’y arrive pas. Ton téléphone est fermé. Et elle ne savait pas où te trouver.
Edmund : Et pourtant vous voici ici. Je me demande bien comment vous avez fait pour trouver cette maison.
Maman Sophie : Tu ne peux pas comprendre mon fils. Ta mère a dû jouer des becs et des ongles pour te retrouver.
Edmund : Comment ?
Maman Sophie : elle a dû faire appel à un détective privé. Il t’a suivi et nous a dit que tu habites ici depuis un moment et avec une femme. Alors que tu devais épouser Sophie depuis un bon moment. On a dû même faire la dot sans toi.
Edmund : j’ai été très clair depuis le début. Je ne veux pas d’elle. Maman tu ne peux pas comprendre ça ? Sophie, toi-même tu n’es pas fatiguée que je te rejette tout le temps ?
Sophie (avec aplomb) : Avec le temps je sais que tu m’aimeras.
Edmund : Le temps n’y fera rien. Mon cœur est déjà pris.
Sabine : Et je suppose que c’est cette marie couche toi-là qui te fais penser ça ?
Edmund : Maman, avec tout le respect que je te dois, je ne te permets pas d’insulter Ainara.
Elle blêmit et les deux autres aussi quand elle entend ce nom.
Sabine (avec la peur dans la voix) : Comment l’as-tu appelé ?
Edmund : Ainara. Quoi, maintenant tu t’intéresses à elle ?
Sabine : (hurlant) Tu ne fréquenteras jamais cette fille. Pas de mon vivant. C’est ma mort tu veux ? Hein, hein ?
Et elle se lève et commence à me frapper. Ok. C’est officiel. Elle n’est pas normale. Comment un simple nom peut la faire réagir comme ça ?
La maman de Sophie se lève à son tour et la calme.
Maman Sophie : Mon fils, regarde dans quel état tu mets ta mère. Elle ne veut que ton bonheur. Comme je te l’ai dit, nous avons fait la dot. Selon la tradition, elle peut te rejoindre chez toi. Nous l’avons donc emmené pour qu’elle habite chez toi. Prenez le temps de vous connaitre, l’amour viendra ensuite.
Edmund : Madame, je vous le répète, je ne veux pas de votre fille.
Ainara me touche et je me tourne vers elle. Elle dit
Ainara : Madame, elle peut rester. Il n’y pas de soucis.
Sabine : toi est-ce qu’on t’a sonné ? Pourquoi tu mets ta bouche dans nos affaires ? Tu envoute mon fils pour qu’il ne m’écoute pas, moi sa mère et tu oses ouvrir ta sale bouche devant moi.
Edmund : (élevant la voix) Maman je commence à perdre patience. La prochaine fois que tu lui manques de respect, j’oublie que tu es ma mère et je te fais sortir d’ici sans ménagement.
Tu n’es pas fatiguée de vouloir me contrôler ? Tu ne peux pas trouver une autre aura que la mienne pour y puiser tes pouvoirs (elle ouvre grandement la bouche montrant qu’elle est choquée) ? Quoi ?? Tu pensais que je n’allais jamais le découvrir ? Tu penses que tout le monde envoute les gens comme toi tu le fais ?
Ainara a dit que Sophie peut rester. Mais saches que toi et toute ta secte vous êtes vaincus au Nom de Jésus.
Là, elles commencent à transpirer toutes les trois.
J’invoque sur vous le feu de l’Esprit Saint. Arrière Satan. Jésus vous a tous vaincus à la croix. Et je suis victorieux.
Elles se lèvent et s’en vont avec précipitation. Sophie elle tremble mais reste quand même assise.