Chapitre 35 : le scoop de la semaine.
Ecrit par Dele
Ma famille, ma perte.
Chapitre 35 : le scoop de la semaine.
Je roule comme un fou depuis une dizaine de minutes. J’étais déjà en pyjama prêt à aller au lit quand Martin vient m'informer que mes hommes positionnés autour de la maison de Miracle ont vus des gens suspects rentrés dans la maison avec la complicité du gardien. Ils ont pris des photos de loin. Comme Martin était au courant de tout, il a appelé les sapeurs pompiers et mon ami le colonel qui a envoyé ses hommes sur le champs avant de venir m'informer. Mon cœur a failli lâcher. J'étais remonté contre elle depuis le matin mais savoir que sa vie est en danger me met en panique. Mon plan était de contrecarrer leurs manigances et non qu'ils passent à l'exécution.
Je rate de peu un motocycliste et frêne brusquement. Sans chercher à savoir si j'ai cogné quelqu'un ou pas, je redémarre. Même si je cause un dommage derrière, mes gardes qui me suivent vont s'en occuper. Dieu me pardonne. Ce n'est pas mon intention de blesser quelqu'un. Le plus important pour moi à l'heure actuelle c’est la vie de Miracle et celle de sa famille. J’espère que les sapeurs pompiers sont déjà là-bas.
Je gare quelques minutes plus tard devant leur portail où il y a du monde. Les sapeurs pompiers essaient toujours d’éteindre le feu. J'effraie un passage parmi la foule et rentre dans la maison. Je repère Judicaël à quelques pas de moi et va le voir.
Moi : Judicaël où sont-ilss ? Ils en sont sortis indemnes ?
Judicaël : oui Monsieur. Ils sont hors de danger. Les secours sont venus à temps. Ils sont avec les ambulanciers de ce côté. Dit-il en me devançant pour me conduire où ils sont dans la cours parmi la foule.
J'arrive à leur niveau et voie la maman de Miracle et sa sœur debout devant la brancarde sur laquelle Miracle est allongé inconsciente.
Moi : comment elle va ? si elle ne se retrouve pas conduisez là à l'hôpital. Dis-je à l'endroit du Monsieur qui est entrain de la réanimer.
Miracle's Mum : elle revient déjà à elle mon fils. Regarde elle ouvre les yeux.
Annah se jette sur sa grand-sœur et fond en larme.
Annah : j’ai tellement eu peur. Mon Dieu merci on est tous indemne. Dit-elle en lui faisant pleins de bisous. Sa mère et son frère se joignent à elle.
Je préfère les laissés en famille. Après ce qu’ils viennent de vivre, ils ont besoins de se retrouver entre eux sans être dérangé. Ils se portent bien c'est le plus important. Je vais vers Judicaël et lui demande de faire sortir tous les intrus de la maison. Il se met au boulot avec d'autres gardes. Peu à peu la cour se vide.
Entre temps les sapeurs pompiers ont puis maîtriser le feu. Mes hommes m'informent que les hommes du colonel ont pu mettre la main sur l'oncle et la Tante de Miracle ainsi que ceux qui les suivaient. Ils n'ont qu’à rester au chaud pour le moment. Demain je vais m'occuper de leurs cas. Je demande à trois de mes hommes en plus de Judicaël de rester avec ma seconde famille jusqu’à demain matin et se dirige vers ma voiture quand j'entends quelqu’un m'appeler. Je me retourne et vois la mère de Miracle venir vers moi. Je vais à sa rencontre.
Moi : bonsoir maman.
Sans que je ne m'y attends, elle se jette dans mes bras. Je suis tellement surpris par son geste que je ne sais pas si je devrais la serrer dans mes bras ou rester planter là comme je suis actuellement comme une piqué.
Miracle’s Mum : (se détachant de moi) merci infiniment mon fils. Merci d'avoir sauver la vie de mes enfants et moi ce soir. Nous te devons la vie.
Moi : je n'en suis pour rien maman.
Miracle's Mum : tu peux mentir à Ma fille mais pas à moi. Je sais que si les secours sont venus à temps c’est grâce à toi. Je savais au fond de moi que tu ne pouvais pas nous tourner le dos comme tu l’as fait savoir à Miracle hier matin. Je savais que ma fin ne sera pas pour ce soir. Je suis désolée d'avoir cru voir en toi la première fois que tu es venu chez moi un voyou qui voulait juste profiter de ma fille. Je suis heureuse que ma fille ait un homme comme toi dans sa vie.
Moi : il n'y a rien entre Miracle et moi. On est pas ensemble. Elle est juste mon employé.
Miracle's Mum : (souriante comme si elle savait que je mentais) il n'y a peut-être encore rien entre vous mais ça va venir. Cette lueur que je vois dans tes yeux ne peut me tromper. J’ai vue comment tu étais paniqué en la voyant coucher sur la brancarde tout à l’heure. Quelle simple employée peut faire sortir son patron de son lit douillet et de prendre le volant lui-même en pyjama à pareille heure parce que sa vie est danger ?
Je me regarde et vois que je suis vraiment sortie en pyjama. Voici les choses que l'amour me fait faire. Poufff
Moi : ce n'est pas ce que vous croyez je
Miracle's Mum : (m'interrompant) merci d’être notre ange gardien. Je te demande pardon au nom de ma fille. Elle m’a tout raconté. Considère que c'est moi qui t'ai dit ces propos blessants et pardonne là stp.
Moi : (l'interrompant) oubliez tout ça maman. Vous êtes saine et sauve remercions Dieu. Ne vous excusez plus non plus. Une mère ne s'excuse pas auprès de son fils. Je suis désolée de ne pas pouvoir décrocher vos appels de la journée. J’étais dans certaines courses et je n'ai pas eu le temps de vous-rappelez.
Miracle's Mum : (souriant) tu n’as pas besoin de te justifier. Je comprends. Merci beaucoup.
Je vois Miracle venir dans notre direction.
Moi : je vais y aller Maman. Je vous appelle demain pour vous donnez des informations sur ceux qu'ils ont arrêtés.
Elle acquiesce de la tête et je prends congés d’elle en pressant les pas vers ma voiture.
- Jamal, Jamal, Jamal.
Je reconnais la voix de Miracle mais fait la sourde oreille et rentre dans la voiture. Je démarre sans plus tarder et fait ma manœuvre près d'elle en l'ignorant comme si elle était invisible. Je n'ai tout simplement pas envie de lui parler. J’avais envie de la serrer dans mes bras, de prendre de ses nouvelles quand elle était couché sur la brancarde mais quand je me suis rappelé de notre discussion d'hier matin j'ai vite chassé cette idée. J'ai été sincèrement touché par ses propos.
Je peine à croire qu’elle ait vraiment pensé que je pourrais me rabaisser à ce niveau en inventant une histoire aussi sordide juste pour la mettre dans mon lit. C’est le ton de sa voix qui m'a le plus blessé. Elle était tellement convaincu de l’idée qu'elle s'est faite de moi à l’entendre parler hier matin. Elle m’appelait sûrement pour s’excuser mais pour moi c'est trop tard.
Ce matin j'ai demandé à la maman de Miracle de me rejoindre au commissariat où est incarcéré les responsables de l'incendie qui a failli leur coûter la vie la nuit. Elle était déjà là avant moi accompagné de Miracle et de sa sœur. Votre copine a voulu me parler mais je l'ai simplement ignoré en se concentrant sur ma conversation avec sa mère.
Dès que le commissaire apprend que je suis là, il nous invite dans son bureau. Après les civilités et quelques formalités, il nous conduit, la maman de Miracle et moi voir sa belle-sœur dans une des salles d'interrogatoire à la demande de Madame BOLADJI. Elle me demande de l'accompagner et d’être présente lors de sa conversation avec la criminelle. Je ne trouve pas d'autre mot pour la qualifié désolé. J'accepte volontier et rentre dans la salle avec elle tandis-que ses deux filles nous suivent assiss hors de la salle de l'autre côté de la vitre qui donne une vue sur la salle d'interrogatoire. Après s’être assis, on nous amène la détenue sans plus tarder.
Élise BOLADJI : (s’asseyant) tu es venu te réjouir de ma n nième défaite ?
Miracle's Mum : bonjour Élise. Je ne suis pas venu me réjouir de ta défaite comme tu le penses. Je ne me réjouis pas du malheur des autres. C’est ça la différence entre toi et moi. Je veux que tu me dises aujourd’hui pourquoi cet acharnement sur ma personne depuis que je suis rentré dans votre famille. Ai-je dit ou fait quelque chose qui vous aurait tant blessée ? Pour une fois dis moi ce que vous me reprochez.
Élise BOLADJI : vraiment ? Tu veux savoir ? (Elle ricane) tu veux savoir pourquoi on te déteste tous ? Et bien laisse moi te le dire. Je crois que tu as le droit de le savoir après toutes ces années. Sache que ta venue dans notre vie a été le début de nos malheurs. (Commença t-elle) ma mère, ta belle-mère m'a initié à la sorcellerie depuis que j’étais dans son ventre. Tout ce que j'ai eu dans ma vie avant ton arrivée dans notre famille est grâce au pouvoir du monde obscur et c’est le cas de tous les membres de la famille. C'était prévu que mon frère n'aura jamais une vie épanouie. Notre mère avait déjà sacrifiée son bonheur, son avenir radieux depuis qu'on était au berceau pour que nous autre aillons la richesse et la gloire. La seule chose dont il était capable de faire et qui ne pouvait pas nous nuire était de procréer.
Il a fallu que mon feu frère, qu'il pourrisse en enfer, pose ses yeux sur toi pour que tout ce qu’on avait bâti durant toute notre vie s’écroule. Pour nos différentes missions c’est le corps de Élie que nous prenions quand tu n’étais pas encore rentrée dans sa vie. Après qu'il s’est mis avec toi, c’était impossible de l'approcher en esprit. Toutes nos missions tombaient à l'eau l'une après l’autre à chaque fois. Et pour nous assommer tu es tombée enceinte de ta maudite fille Miracle qui est venue renforcer la barrière autour de toi et d'Élie. On a tenté un nombre incalculable de fois de te tuer ou d'hôter la vie à ta fille sans succès.
Ça a été facile pour nous de monter Élie contre toi puisque ce dernier t'enviais. Il était jaloux de ta réussite donc nous sommes passés par là pour l'avoir dans notre camps en lui faisant un lavage de cerveau. Il était au courant de notre plan de te rendre folle. On n'arrivait pas à te tuer donc te rendre folle était la solution pour t'écarter de nos vies. Si tu devenais folle il allait s'accaparer de tout tes biens donc c’était dans son intérêt de s’allier à nous.
Mais nous n’étions pas les seules à souhaiter ta chute chère belle-sœur. Tes sœurs et ton frère nous ont plus facilités la tâche en acceptant de partager tes bien avec ton feu mari une fois que tu n'auras plus toutes tes facultés de discernement. Ce plan qui semblait fonctionner au début s’est avéré un échec à la fin suite à ta fuite. Pour reprendre le contrôle de la situation, il fallait faire un sacrifice humain. D'un commun accord avec les autres membres de la famille, nous avons décidé de sacrifier ton feu mari a son insu. Ce qui a été fait le jour où il t'a retrouvé. Jusqu’à aujourd’hui ta coépouse maman Isabella pense que c’est le sort qu'elle t'a jeté pour que tu meurs qui a tué votre feu mari mais non. Sa mort a été un sacrifice. Un sacrifice vain puisque rien n'a changé. Au lieu que ton incapable de grand-frère nous aide à terminer le boulot, il s’est contenté de s’accaparer de tes biens.
Miracle's Mum : après l'enterrement de ton frère j'ai coupé tout contact avec vous. Qu'ai-je fait encore pour que tu décides de me brûler vifs avec mes enfants ?
Élise BOLADJI : j’ai payé le prix fort il y a cinq ans de cela pour avoir essayé à plusieurs reprises de t’arracher la vie. Ma fille aîné a été violée à mort et le même soir mon mari et mes autre enfants on été brûlés dans notre maison. La cause, la foudre s’est abbatue sur la maison au moment où j’étais entrain de signer les formalités à la morgue pour ma fille, mon bébé ma petite princesse. (Dit-elle en commençant par pleuré). J’ai perdu toute ma famille en une soirée à cause de toi. Qui es-tu Josiane ENAWAGNON pour venir tout chambouler dans nos vies?
Miracle's Mum : le rocher de Dieu.
Élise BOLADJI : tu sais combien de sacrifices et quel genre de sacrifice coûteux nous avions fait pour être à l'étape où nous étions avant que tu n'apparaisses tel un ouragan et a ravagé tout sur ton passage ?
La semaine qui a suivie celle de l'incendie où j'ai perdu ma famille, j'ai perdu mon boulot et un a un j'ai tout perdu. Aujourd’hui je suis devenu une femme sans descendance, sans argent, ni classe sociale à cause de toi. Je ne suis pas différente à l'heure actuelle d’une femme stérile qui n'a jamais fait d'enfant dans sa vie. À cause de toi j’ai tout perdu et tu me demandes ce que tu as fais pour que je m'acharne sur toi ? (elle ricane) Je voulais te faire vivre ce que j'ai vécu quand j'ai perdu ma famille.
Mon plan était de faire violé tes deux filles devant toi jusqu’à leurs derniers souffles, d’étaler leurs corps prêts de toi et pendant que tu serais entrain de pleurer leurs morts, j'allais mettre feu à la maison où tu consumeras ton fils et toi en sentant la même douleur que ma famille. Comme Toujours tu t’en est sorti indemne. Je te hais tellement Josiane ENAWAGNON.
Miracle's Mum : que Dieu te pardonne et ait pitié de ton âme. J’avais envie de me venger de toi mais à te voir et entendre tout ce que tu viens de me confesser, le Karma se charge de ton cas déjà. De plus tu vas passer sûrement le reste de tes jours en prison. À quoi bon ? Tu as détruit ta vie avec tes propres mains. Crois-moi je n'ai rien fait. C'est ta méchanceté qui t'a conduite là où tu es actuellement. La perte de ta famille te fait autant mal qu’aux parents des nombreuses vies que vous aviez arrachées innocemment pour assouvir vos désirs éphémère à la con. Tu as récolté ce que tu as semé c’est tout. Il faut blâmer ta propre personne pour ta situation actuelle.
Mais tu es diabolique Élise BOLADJI. Planifier le viole et l'assassinat de tes nièces et de ton neveu juste par vengeance. Les avoirs persécutés dans leurs enfances ne t'avait pas suffit ? Dieu te pardonne et ait pitié de ton âme. Je te laisse avec ta conscience et le Karma.
Élise BOLADJI : ne crois pas que tu as gagné Josiane. Je vais te pourrir la vie jusqu’à mon dernier souffle.
Miracle's Mum : courage à toi. Tu vas toujours te cogner la tête ma chère belle-sœur. Mes enfants et moi sommes protégés par le saint esprit. Tu vas toujours échouer dans tes plans. (Se levant) bon séjour à toi dans ta nouvelle maison.
Je me lève et suis la mère de Miracle hors de la salle où dame Élise BOLADJI continue de vociférer des menaces.
La maman de Miracle décide de rencontrer aussi son frère mais moi je décline sa demande de la suivre. J’ai assez entendu pour aujourd’hui. Voir cette dame confesser ces choses horribles qu'elle a faite et qu'elle a prévu de faire à ses propres enfants je vais dire sans remords me montre une facette de la méchanceté humaine, de quoi certaines personnes peuvent être capable juste pour les choses vaniteux de cette vie. Sacrifier son propre frère juste pour avoir un statut donné dans la société.
Je cherche encore dans ma tête le mot qu’il faut pour qualifier leur machiavélisme sans succès. Le mal ne vient jamais de loin dit-on. Le plus dure à encaisser c'est que ses propres sœurs de sang sont dans le coup. Même père même mère. Pour quelle raison ? Ça donne froid dans le dos.
Il faut que je sois plus vigilant et sur mes gardes. Ma famille et moi avions pas mal d'ennemis mais l’union de notre famille fait qu'ils échouent à chaque fois dans leurs coups bas de nous fait perdre de la notoriété. Je savais que la famille proche peut nous nuire mais voir un exemple les plus horribles tout à l'heure m'appelle encore à plus de vigilance envers les membres de ma propre famille. Il le faut.
Je me demande ce qui peut pousser un frère de sang à vouloir détruire la vie de sa petite sœur de la sorte. Est-ce la pauvreté, l’ambition démesurée ou simple envie ? Je préfère écouter l’enregistrement de leurs conversations plus tard puisque leurs conversations sont enregistrées comme preuves pour leurs procès.
Le feu Monsieur Élie BOLADJI en question. Le mari qui est supposé ou sensé je vais dire mettre sa famille à l'abri du danger. Désolé mais je ne peux pas souhaiter que son âme repose en paix. Dormir pendant des années dans le même lit que la personne et planifier sa mort. L'être humain est vraiment l'animal le plus dangereux sur toute la planète.
Je quitte le poste de police puis j'appelle le procureur concernant leurs cas et demande à ce qu'on programme leurs procès après 20 ans d'emprisonnement. Si l'un d’entre eux est toujours envie après ces 20 ans passés derrière les barreaux avec la souffrance que j'ai demandé qu'on leurs infligent chaque jours que Dieu fait, c’est la perpétuité qui attend cette personne. Il n'y aura pas autre verdict que ça.
La maman de Miracle et ses enfants sont vraiment des protégés de Dieu. Elle est passée par tellement de choses que je me demande comment elle fait pour garder le sourire avec ce passé aussi lourd. Je ne souhaite pas ce qu’elle a vécu a mon pire ennemi.
Je me suis fait la promesse de toujours garder un œil sur elle et sa famille. C'est une dame qui m'a fait bonne impression la première fois que je l'ai vu mais depuis que j'ai appris son histoire, je la considère comme ma propre mère. Je me dois de la protéger.
Martin : Monsieur ?
Moi : (revenant à moi) oui.
Martin : nous sommes arrivés. (Je veux descendre mais il me demande d’attendre) vous devez voir ça. Dit-il en me remettant le quotidien du jour.
J'ouvre le journal et vois ma photo et celle de Miracle en première page. Selon l'article c'est qu'on a une liaison. Ils ont étalés des preuves avec des photos à l'appui. Même ma photo en pyjama quand j’étais chez elle hier nuit par rapport à l’incendie est déçue. Je sens que les jours à venir ne seront pas de tout repos pour moi. Tout le monde voudra connaître la vérité et les médias vont demander des interviews. Je remercie Martin et sort de la voiture quand après quelques pas seulement je me retrouve encerclé par des caméras et des micros. Les questions fusent de partout. Avec l'aide de Martin et de mes autres gardes j’arrive à rebrousser chemin et à remonter dans ma voiture. Direction la maison. J’étais venu prendre un dossier au bureau sur lequel j'avais prévu bosser après m’être reposé mais ces charognards à la quête de nouvelle scoop ont gâché mon programme de la journée. Mais bon c'est dimanche. Je vais me reposer un peu. Il me le faut aussi.
Mes portables ne font que sonner jusqu'à ce que j'arrive chez moi. Je ne prends aucun appel sauf celui de mon père et comme je le redoutais, la nouvelle a déjà fait le tour du monde. Mon père est déjà au courant de ma supposée relation avec mon employé.
M. HAMZA Akil (mon père) : (sans me saluer) tu m’expliques ce que je suis entrain de lire devant moi là ?
Moi : (voulant l’énerver d’avantage) Bonjour Papa.
M. HAMZA Akil : je t'ai posé une question.
Moi : laquelle déjà ?
M. HAMZA : tu veux faire monter ma tension ou tu ne sais vraiment pas de quoi je parle ? Depuis quand tu as commencé à mélanger ta vie professionnelle à tes histoires de fesses ?
Moi : Papa calme toi je
M. HAMZA : (m'interrompant) tu veux me dire que c’est faux ? Qu’est-ce que tu faisais chez elle en pyjama hier nuit à 2h du matin ? Va sur les réseaux sociaux tu verras la vidéo qui circule.
Moi : vidéo ? Quelle vidéo ?
Martin me donne ma tablette sur laquelle je vois une vidéo de moi sur Facebook. Dans la vidéo on me voit clairement à côté de Miracle allongé sur la brancarde. À voir mon air inquiet, tout se comprend. Moi-même je ne me reconnais pas. J’aime cette fille. Oui je l'avoue je suis amoureux. S'il faut que je refasse ce que j'ai fait hier un millier de fois je le referai. J’étais incapable d'attendre que mes hommes sur le terrain me fassent un retour. Je n’ai pas été discret c’est vrai mais comment l’être si celle qui détient mon cœur est en danger de mort ?
M. HAMZA : tu as cherché parmi toutes les filles du monde entier tu n’as trouvé aucune fille bien pour toi parmi celles qui sont de notre classe sociale et c'est d'une fille de la basse classe que tu t'entiches ? La fille d’une restauratrice ? Ces croqueuses de diamants ? Que cette fille quitte mon entreprise dès demain matin. Remet lui sa mise à pied demain matin à la première heure. Je ne vais pas me répéter.
Moi : Papa cette fille est différente des autres filles de sa classe sociale. Elle n'est pas une croqueuse de diamant comme tu le dis. Tu ne l'as connais pas.
M. HAMZA : tu crois qu'elle va te montrer cette facette au début ? En tout cas met fin à cette relation et vire la.
Moi : désolé Papa mais je ne peux pas la virer. Essai de la connaitre.
M. HAMZA : apprendre à connaître qui ? Mon amour ? (Appelle t-il ma mère à l'autre bout du fil en s'adressant à elle.) Vient écouter ici. Les béninoises ont gbassées mon seul garçon, mon unique fils, ehhhhh ! Je suis foutu. (Dramatise t-il) Tout ça c’est de ta faute. J’étais contre cette idée d'aller installer cette filiale dans ce pays mais ton fils et toi vous m’aviez convaincu. Voilà ça. Voilà mon fils qui se promène à 2h du matin en pyjama comme spiderman pour aller sauvé la fille d'une restauratrice d'un incendie en mettant sa propre vie en danger. Oh Mon Dieu !
Ma mère : coucou mon chéri tu m’entends ?
Moi : oui maman.
Ma mère : je suis très heureuse que tu sois enfin tombé amoureux de quelqu’un. Ton regard sur elle dans la vidéo reflète tout ton amour pour elle. J'espère que vos sentiments sont réciproques ? Moi j'ai bien envie de la connaitre. Amène la avec toi la prochaine fois que tu viendras nous voir.
Moi : d’accord maman. Merci beaucoup.
M. HAMZA : (scandalisant) QUOI ? amener qui où ? dans la maison de qui ? Tu es sérieuse là ? C'est une blague ou quoi ? Chérie dis-moi qu’elle ne t'a pas aussi gbassée. On m'a dit que la sorcellerie est le second nom des béninois. J'y croyais pas mais c’est aujourd’hui j'ai la preuve. Jamal dis à cette gbasseuse qu'elle ne m’aura pas moi. Elle a réussi à avoir ta mère et toi pas moi.
Je raccroche sans le laissé terminé. Mon père devient pas possible de jour en jour. Je ne sais pas si c'est la vieillesse ou quoi. Il dramatise tout, je dis bien tout. Ça aurait été mieux s'il avait été dramaturge toute sa vie. Plus les jours passent plus il devient pire. Alors qu'il n'est pas encore aussi vieux que ça et quand ce sera le cas ? Je pleins juste ma pauvre mère.
Mon père n'est pas du tout méchant. Il crit seulement mais ne mort pas. Je suis sûr qu’à l'heure actuelle ils seraient entrain d'appeler tout ses détectif pour qu'on lui donne des renseignements sur Miracle et sa famille. Je connais trop mon père c'est tout lui. Ma mère se chargera de le calmer. J'espère que Miracle va plaire à ma mère et à ma grand-mère. Mon père va l'aimer j'en suis convaincu. C’est le scoop de la semaine pour les médias. Ils n'ont qu’à en profiter. Ils passeront à autre chose d’ici quelques jours.
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