Chapitre 35 : Les choses se compliquent

Ecrit par Sandy BOMAS



Des heures plus tard


**Hélène OVONO**


-Je ne te remercierai jamais assez Yannick pour ce que tu fais pour moi.


-Tu me remercieras, lorsque tu auras réellement quitté le pays.


Assis dans le canapé, Yannick était tellement près de moi, que je pouvais sentir son parfum ambré. Sa fragrance avait toujours ce même effet sur moi : Envoutant.



Je m’approchais de Yannick tout doucement, et je glissais mes mains sous son polo.

Il tressaillit. 

Sa peau était douce et tiède. Je soulevai délicatement son haut et posai des baisers sensuels sur son dos musclé.


-Hélène…dit-il dans un souffle.


-Oui, Yannick ?


-Je ne crois pas que ce soit une bonne idée…


Je m’arrêtai. Et le fixai intensément.


-Pourquoi dis-tu cela ? 


-Tu ne vois pas tout ce qui se passe autour de nous en ce moment ?


-Si justement. Tout ce qui se passe autour de nous en ce moment,  me rappelle que je ne te reverrai peut-être jamais…Alors s’il y a une chose que je voudrais faire avant de partir, c’est t’aimer. 


Joignant le geste à la parole, je retirai mon caraco et me retrouvai en soutiens gorge.


-Fais-moi l’amour Yannick, dis-je en frottant mes seins contre son dos.


Il ferma les yeux et inspira profondément. 


« Il ne me repousse pas. C’est bon signe Il a envie de moi. Je le sais. Il me désire, tout autant que je le désire ».


-Helene….


-Une dernière fois toi et moi Yannick…Dis-je en posant des sur sa peau douce. Je sais qu’on ne pourra pas continuer...La distance aura raison de nous... Je sais aussi que tu aspires à  autre chose, même si tu ne me le dis pas. Tu me désires ardemment et ça, c’est resté pareil…Ça n’a pas bougé…Entre nous il y a toujours cette attraction puissante…Même si ça fait un moment qu’on n’a pas fait l’amour toi et moi, on toujours autant faim l’un de l’autre.

Tu as envie de moi autant que moi je te désire, on ne peut pas le nier…


-...


Il ferma les yeux.  


J’ai déboutonné mon pantalon, que j’ai fait glisser sur le sol, puis je me suis assise à califourchon sur Yannick.

Je l’ai senti se détendre petit à petit. Il ne disait rien. L’excitation sans doute.


**Yannick MIKALA**


« Je dois repousser Hélène. Il ne faut pas que je cède. Je ne dois plus coucher avec elle. Je suis avec Stella maintenant, je dois lui rester fidèle ».


Pendant que je luttais de toutes mes forces pour ne pas céder, Hélène, s’est mise à onduler du bassin contre moi.


-Arrête Hélène…S’il te plait…


-En es-tu vraiment sûr Yannick ? Tu veux vraiment que je ne te touche plus ?


Elle s’écarta de moi. Prit mon visage dans ses mains et plongea ses yeux dans les miens.

-Ton corps, lui, me supplie de continuer…Regarde ! 


Elle montra mon sexe qui pointait à travers le tissu de mon pantalon.


 « Hélène dit vrai. J’ai envie d’elle. Mais coucher avec elle serait une très mauvaise idée. Je n’ai plus envie de gérer plusieurs femmes en même temps».


-Je te connais par cœur Yannick…Toi et  moi nous sommes sexuellement en phase…Murmura-t-elle dans le creux de mon oreille.


Sans perdre une seconde, elle dégrafa son soutien gorge et noya ma tête dans l’océan sa poitrine proéminente. 


-Hélène…


-Chute…Laisse-toi aller Yannick…


Elle s’empara de mes lèvres et fit tomber le dernier verrou de sécurité qui avait réussi à me dissuader de passer à l’acte.


Je répondis à son baiser avec ferveur.


«  Allez ! Une dernière fois, Hélène et moi. Stella n’en saura rien… »


D’un geste sec, je fis basculer Hélène sur le sofa, retirai mon jean et mon polo avec une rapidité  animée par l’envie de la posséder.

Je m’agenouillai devant elle et contemplais son corps de femme mûre.

Hélène tendit le bras, puis attrapa son sac sur le sol. Elle en sortit un préservatif.


«Le passeport vers la route du bonheur ».


Elle extirpa la capote de son emballage et dans un geste précis elle la déroulait sur mon sexe en érection. 

Toujours à genoux devant elle, je relevai ses jambes et les plaquai le long de ma poitrine. Ainsi ouverte, je me laissai fondre dans sa moule douce et chaude.


Elle poussa un gémissement, qui me fit bander plus.


« Qu’est-ce qu’elle est chaude ! »


Le port du préservatif ne changeait rien aux sensations. 


« L’effet seconde peau fonctionne à merveille ».


Dans la pièce, on entendait plus que ma respiration saccadée et les gémissements d’Hélène à chaque fois que j’allais et venait en elle.

 Chacun de mes coups de reins était en accord avec les siens, Hélène y répondait avec la même intensité que moi. 

Les fesses légèrement soulevées, elle se plaquait davantage contre moi pour que je la pénètre plus profondément. 


« Fiche que c’est bon ! »


Je m’enfonçais en elle avec vigueur. Lui arrachant au passage un « Vas-y Yann », qui me fit gonfler de désir et m’encourageait à m’appliquer davantage.

Les yeux brillants et mi-clos, Hélène me scrutait comme si elle voulait graver cet instant à jamais dans sa mémoire.


Je libérai ses jambes et  m’assis sur le canapé, tenant ma bite à la main, je l’invitai à s’empaler sur moi. 

Centimètre par centimètre, j’appréciais  me voir, me perdre en elle.


-Patate !


«Je crois que vais jouir, si elle continue a bouger comme ça ! »


 Au même moment le téléphone d’Hélène s’est mis à sonner.


-Laisse sonner…


-Il faut que je réponde Yann…C’est important…


Je continuais de la pilonner, titillant son clitoris au passage.


-Oh Yann…Gémit-elle.


-Tu veux toujours répondre ? Demandai-je amusé.


-Il faut que je réponde, c’est important…C’est le détective…dit-elle en haletante.


Je m’arrêtais de bouger et la laissais répondre.


-Tu as une minute pour parler à ton détective…


Je restais  à l’intérieur d’elle. Hélène tenta d’avoir une voix clair, je pouffai de rire en voyant les efforts qu’elle faisait pour ne rien laisser paraitre.


-Oui…Ok…D’accord Ulrich… on se dit à dans une heure. Près du restaurant « La sauce tartare » à l’ancienne SOBRAGA.


-Ok… à dans un heure.


Elle raccrocha.


-Ça nous laisse aisément le temps de terminer ce que nous avons commencé, lui murmurai-je dans le creux de l’oreille.


-Oh oui !


(…)


***Stella GAGNON *** 


Samantha tentait de me consoler du mieux qu’elle pouvait, c’était peine perdue. Je pleurais à chaudes larmes.


-Mon Dieu pourquoi William ?  Il était si jeune ! Pourquoi lui ? 


Mon amie me tendit un énième mouchoir en papier que j’eus vite fait de remplir,  avant de le mettre en boule et le lançais vers   la poubelle.

Je manquai ma cible. Et comme tous les précédents mouchoirs, il échoua par terre.


-Stella…Commença Samantha…Je sais qu’aucune parole ne pourra apaiser ta douleur…Mais sache que je suis là. Tu peux compter sur moi…


-Merci Samy, dis-je la voix remplie d’émotion  …William et moi on venait tout juste de faire la paix…Je lui en ai voulu pendant tellement longtemps…Si je savais que la mort l’arracherait à nous si vite…Je me serais réconcilié avec lui plutôt !...


Je pleurais de plus belle.


-Arrête de culpabiliser Stella…Tu n’as pas à te sentir coupable. A l’époque William t’avait blessée et tu avais réagi en fonction de ça. Mais comme tu l’as dit toi-même, vous vous êtes réconciliés avant sa mort. Et ça c’est très important.


-Oui…et c’est ce qui met un peu de baume au cœur…


Elle me prit dans ses bras.


-Je te remercie …Tu as su trouver les mots juste pour m’aider à me calmer…


-C’est normal entre amies…dit-elle en me souriant.


Je souris faiblement.


-Ecoute Samantha…Je ne suis plus du tout d’humeur pour honnorer notre programme entre filles…


-Je te comprends…


-Tu ne m’en veux pas ?


-Bien-sûr que non ! 


-D’accord…Je vais repartir chez Yannick…J’ai besoin d’être près de lui. On attendra les nouvelles du Bénin ensemble…


-Ok…Je te dépose chez lui. Tu n’es pas en état de conduire.


-Merci. C’est très gentil.


(…)






***Ulrich ANGUILET***


Ne jamais sous estimer Victor OVONO. Je travail avec lui, je connais ses méthodes. Je suis même surpris qu’il n’ait pas coincé Hélène et son amant depuis le temps. Son plan consistait à la prendre la main dans le sac. Voilà pourquoi il m’a engagé, sauf que moi j’ai décidé de ne plus marcher avec lui. En tout cas pas cette fois.


Ma mission c’est moi qui lui donne le tempo que je désire. Je vais aider Hélène à sortir du pays. Mais avant il faut que je vérifie un détail très important.


Je vais appeler mon vieil ami le Lieutenant  Jacques AMOUSSOU. 

Il sera le mieux placé pour me donner les informations sur les manigances de Victor OVONO. 

Avec ses relations hauts placées Victor a déjà empêché à certains de quitter le territoire. J’espère que ce n'est pas le sort qu’il réserve à Hélène.


Je composai le numéro de Jacques et j’attendis qu’il décroche.

Après trois sonneries, la voix de Jacques résonnait dans le combiné.


-Mon cher ANGUILET ! Quel bon vent t’amène ?


C’est inutile de tourner autour du pot. J’ai besoin d’une info et je sais qu’il peut me la donner sans broncher. 


-Bonjour mon vieil ami ! J’ai besoin de tes bons et loyaux services.


-Je t’écoute Ulrich…


-Dis-moi, la liste noire existe-elle toujours ?


-Oh que oui ! Malheureusement c’est une liste qui arrange certaines personnes puissantes. Tiens ton ami Victor OVONO, il a sans arrêt des personnes à inscrire sur cette liste !


Il éclata de rire. Puis poursuivit.


-Figure-toi qu’il a bloqué sa propre femme.


-Quoi ? Ce n’est pas vrai ?


-Oh que si ! J’ai eu l’info ce matin. Hélène OVONO ne pourra pas sortir du Gabon à moins qu’elle ne soit une très bonne nageuse ou quelle ait  bon 4X4 pour prendre la route et tenter d’échapper à son fou de mari.


Il rit de plus belle.


-Mais les femmes comme elle préfèrent tellement le luxe à la liberté. Il ne lui viendra jamais à l’esprit de quitter ce malade, tant elle est habituée à vivre dans sa prison dorée.


Je ne fis pas de commentaire. 


-Toi tu veux savoir si un te tes clients peut quitter le pays en douce, n’est-ce pas ?


-Non. Mentis-je. Mais je dois enquêter sur la fameuse liste…Tu sais ce n’est pas très légal qu’une telle liste existe.


-Malheureusement, on ferme les yeux sur beaucoup de choses illégales, moyennant quelques billets de banque.


-Mouais…Ecoute Jacques…Je te rappellerai plus tard ! J’ai une urgence ! Merci encore pour ta disponibilité.


« Merde ! Hélène ne pourra pas prendre l’avion ce soir ! Victor a prit les devants. Le salaud ! »


Il ne reste que deux solutions : essayer de la faire sortir du pays par la route nationale  et rejoindre le Cameroun. Où tenter de la faire sortir par la mer et essayer d’entrer en Guinée Equatoriale.


(…)  


***Stella GAGNON***


-Ça y est nous sommes arrivées.


-C’est laquelle des maisons ?


-Chez Yannick c’est la maison au portail blanc, là juste à ta droite dis-je en indiquant la maison à Samantha.


Elle gara sa voiture pile devant.


-Essaye de te reposer ma chérie.

-Je vais essayer. Mais ça ne ramènera pas will…Dis-je en soupirant. Merci beaucoup Samantha…Et encore désolée pour la journée entre filles, annulée.


-Oh  t’inquiète pas pour ça. Ce n’est que partie remise.

Je sais que tu seras avec ton chéri, mais si tu as besoin de quoique ce soit,  n’hésite pas à m’appeler.


-Ok.


Je descendis de voiture, dis au revoir à Samantha et entrai dans la concession. 


« Elle est vraiment gentille Samantha »


Je sortis les clefs de mon sac, des fois que Yannick ait fait un tour au restaurant et qu’il ait verrouillé  la porte.

A mon grand étonnement la porte était entrouverte.

Au moment où j’ai commencé à avancer dans le couloir j’ai sentis une pointe au cœur, suivie d’une crampe d’estomac.

Intuition ? 


« William est déjà mort, je ne pourrai pas supporter un autre choc pardon… »


Au fur et mesure que j’avançais dans le salon, j’entendais comme des gémissements.

J’ai pressé le pas, partagée entre l’idée de découvrir que les bruits que j’entendais, n’étaient pas ceux à quoi je pensais, et l’envie de repartir vers le portail et rappeler Samantha qui ne devait pas encore être bien loin.


J’ai choisi d’avancer et d’aller au salon.


Ce que j’ai découvert m’a écorchée vive. 

J’ai ressenti une telle douleur dans mon cœur, que j’eu l’impression qu’on me l’arrachait.


-Yann ….Comment as-tu pû !!!


Yannick et une autre femme nus entrain de faire l’amour…J’avais l’impression de faire un cauchemar éveillée.

Le choc était tel que je suis restée pétrifiée pendant plusieurs secondes.

Ils étaient aussi surpris que moi. Ils se sont décollés à la hâte. 

La femme s’est habillée précipitamment.  Elle ne disait rien.

Yannick qui venait de mettre son boxer et enfiler son jean et polo s’approcha de moi.


-Je vais tout t’expliquer Stella…


-Reste où tu es Yannick !


-Mon trésor…Ce n’est pas ce que tu crois…


-Ah oui ?…Et que devrais-je croire Yannick ? Que je suis en proie à des hallucinations ? Ou avait tu perdu quelque chose dans le vagin de cette femme ?


Il fit un pas en avant.


-Reste où tu es Yannick ! Ne t’avise surtout pas de me toucher !…Tu viens de perdre ce droit…Dis-je en essuyant les larmes qui coulaient à flot sur mes joues.


-Trésor…


-Il n’y a plus de trésor Yannick !…Et dire que je te croyais différent… Comment ai-je pu être aussi stupide ? Tu es un MIKALA.

Les MIKALA mentent comme ils respirent…C’est inné chez vous ! Quand vous n’êtes pas assassins, vous êtes fourbes et volages !


J’ai vu dans ses yeux que je venais de lui faire mal.


«  Je m’en fous ! »


J’ai tourné les talons et je suis partie en pleurant.


(…)


***Yannick  MIKALA ***


J’ai tenté de rattraper Stella mais elle m’a repoussé avec tellement de colère dans ses propos que j’ai préféré laisser tomber pour le moment.


« Je viens de foutre ma relation en l’air. Quel con !

Pourquoi ai-je cédé aux avances d’Hélène ? »


Hélène était là assise. Elle ne disait rien. Sans doute était-elle encore  sous l’effet de l’arrivée inattendue  de Stella.


Je n’ai pas parlé d’Hélène à Stella…Et à Hélène, je ne lui ai  pas dit que j’avais une relation avec Stella. Je sais. J’aurais dû.


J’ai voulu le faire et puis les semaines se sont enchaînées et j’ai zappé. D’autant plus qu’Hélène et moi on ne s’était pas retrouvé dans un lit depuis un bon moment.


-Tu ne dis rien…Commençai-je pour rompre le silence gênant qui c’était installé entre nous.


-Je suis désolée de t’avoir mis dabs l’embarras…Dis Hélène d’une voix calme.


-Tu ne me traites pas de tous les noms ?


-Pourquoi le ferai-je Yannick…Je me doutais que tu voyais une femme. Mais je ne savais pas que tu étais dans une relation sérieuse.


-Que veux-tu dire ?


-Hé bien, si elle passe chez toi sans prévenir c’est que vous êtes déjà à un stade avancé…Non ?


-Oui…Enfin…Stella a passé la nuit ici…et elle avait un programme avec une amie.

Normalement elle n’aurait pas dû revenir ici…Pas avant ce soir…


-Le coup classique de l’imprévu…


-Mouais…


-Tu pourras rattraper le coup ?


-Je l’espère…


-En tout cas je te le souhaite Yannick. Elle est très jolie. Elle est jeune et vous semblez assortis…


-Bien…Si on changeait de sujet. On doit parler de ton départ. Ce matin quand tu m’as dit vouloir passer chez moi, tu semblais paniquée. Tu avais quelque chose de très important à me dire. Et au lieu de parler de cette information capitale, nous nous sommes retrouvés à nous envoyer en l’air.


Elle rit, embarrassée.


-C’est vrai. J’ai quelque chose d’important à te dire…


-Je t’écoute.


-Victor m’a collée un détective privé.


-Quoi ?! 


-Garde ton calme. Ulrich a décidé de m’aider. Il avait déjà travailler pour Victor et les jours qui ont suivi les personnes sur qui il avait  enquêté  ont été retrouvées mortes.


-Attends !...Tu es entrain de me dire qu’on court tous les deux un danger ? Bordel de merde ! Hélène, tu aurais dû me le dire dès ton arrivée chez moi !


-Qu’est-ce que ça aurait changé ?


-On n’aurait pas fait l’amour et Stella ne nous aurait pas surpris !


-Tu regrettes…Je te comprends…


-Hélène écoute…Je ne voulais pas...


Elle m’interrompit.


-Ça on l’a compris Yannick. Aujourd’hui c’est le jour où tu as fait un grand nombre de choses que tu ne désirais pas accomplir…


Son téléphone s’est mis à sonner.


-Si tu veux bien m’excuser c’est Ulrich, je dois répondre. 


Elle décrocha et mis le haut parleur.


-Oui allô ? 


-Hélène, c’est moi, peux-tu venir avec Yannick.  Je suis garé juste devant chez lui.


-Comment sais-tu où il habite ? Demanda-t-elle étonnée.


-Je suis détective privé au cas où tu l’aurais oublié.


-Oui pfff. Quelle question ! Grommelai-je.


-Venez vite !  Prends ton sac et tes effets pour le voyage et dis au gars de se mettre en tenue de sport si possible. On va certainement  courir les amis. 
















Course Contre la mor...