CHAPITRE 35 : L'inattendu
Ecrit par LaPatronna
NADIA-
-Merci Laure de m'avoir éloigné de chez moi pour un bon moment. Je me sentais déjà étouffé dans cette maison. Je ne sais pas si je saurai supporter jusqu'à la fin de l'accouchement.
- Les amis sont là pour ça n'est ce pas ?
- Oui, merci d'être là pour moi malgré tous les innombrables programme que tu peux avoir, tu te donnes du temps pour moi et ma misérable vie.
- Ça ira Nadia tient le coup, tu peux le faire. Pour l'instant voyons comment Robert va gérer la venue du bébé puis après où ira cette mère et ensuite la garde partagée. Mais tu dois faire attention qu'elle n'arrive pas à séduire ton mari pendant cette période.
- Jamais! Cette femme ne touchera plus jamais à mon mariage. Je ne la laisserai pas faire.
- Là c'est bon tout ira bien .
Mon téléphone vibre c'est ma mère qui me téléphone. Je lui ai informé que Robert sera papa.
- Laisse moi deviné c'est ta mère ?
- Je lui ai dit pour Robert, depuis elle me bombarde de messages j'arrive plus à répondre tellement c'est beaucoup.
- C'est ta mère. Elle aime paniqué
- Bon. Je répond
- Allô Nadia
- Allô Maman. Ça va ?
- Non ! Comment ça Bella est enceinte. Je croyais que c'était le passé, comment ça se fait qu'elle est encore dans votre maison.
- Elle a menacé Robert de lui privé de sa paternité si jamais il a laissé partir... Alors le choix était le mieux placé, c'est son enfant après tout. Je ne peux pas lui en vouloir.
- Hum !
- Ta soeur nous a présenté son fiancé il y a quelques semaines
- Je sais maman elle me l'a dit. Et le mariage c'est pour très bientôt
- Oui, Nadia je n'aimerais pas qu'elle devienne mère avant toi
- Maman... Non pas maintenant
- Si Nadia, on doit en parler. Tu dois en avoir marre de cette situation, on doit essayer autre chose, on peut essayer autre chose.
- J'ai tout essayé maman. Je suis incapable de concevoir dis je au bord du larmes
- Essaye encore mais cette fois avec plus de foi et de prière
- Maman j'ai mal aussi, je désire aussi cet enfant plus que tout au monde mais parfois il faut s'y faire.
ROBERT~
Au dîner Bella ne descend pas manger. Je lui apporte son repas dans la chambre sous le regard noir de ma soeur Sonia.
Mais elle ne veut même pas m'ouvrir la porte je ne pige rien.
Bon elle fait la tête on verra demain.
Je sens aussi Nadia préoccupée, elle a l'air perdu dans ses pensées, elle touche à peine son assiette et elle a le regard dans le vide.
- Hey, tu n'as presque pas mangé _dis je lorsqu'elle quitte la table
- Je n'ai pas faim. Je vais aller me coucher.
Je soupire , je sens qu'elle ne va pas bien mais elle ne veut rien me dire. C'est comme ci elle ne voulait plus partager ses pensées avec moi et ça ça me tue.
Les jours suivants, Nadia était toujours aussi calme dans son coin, ça se voyait qu'elle n'allait pas bien mais ne voulait toujours rien dire, elle se refermait de plus en plus dans sa bulle. Bizarrement même chose était entrain de se produire avec Bella, comme ci elle n'avait plus du plaisir à vivre, elle était d'une humeur explosif, ne parlait à personne si ce n'est que pour crier.
SONIA
Pour quelqu'un qui n'allait pas bien pendant un moment, je sais détecter quand quelque chose ne va pas, et Nadia n'allait pas du tout bien. J'ai l'impression qu'elle déprime un peu. Évidemment que c'est normal mais elle doit accepter qu'elle va mal pour nous laisser l'aider. Je vois comment Robert fait de son mieux pour la rassurer mais elle ne se laisse pas faire, elle fait semblant que tout va bien.
-Nadia ? Dis je en frappant sur sa porte
- Oui entrer
Je la trouve au lit, toujours vêtu de sa robe de nuit, l'air épuisé et malade. Ce n'est pas normal chez elle
- Tout va bien ?
- Je me sens juste un peu fébrile mais tout va bien.
- Tu n'as pas l'air d'aller bien et tu déprime aussi Nadia. Ne nous mentons pas
- Ça ira comme d'habitude.
- Oui mais tu as le droit d'aller mal.
- Non Sonia je n'en ai pas le droit. Je dois supporter encore et encore... Je dois supporter puisque je dois être forte pour réussir à élever l'enfant de mon mari. Je dois l'aimer coûte que coûte. Je suis obligé Sonia _dit elle au bout de larmes
- Tu as le droit de dire ce que tu en penses
- Si je refuse d'accueillir ce bébé, Robert ira tout le jour chez cette femme pour voir le bébé. Et ils finiront encore ensemble
- Robert t'aime et a déjà prit conscience qu'il doit plus suivre le désir de la chair.
- La chair est faible
Je lui fais un câlin.
- Tu as l'air vraiment mal je pense qu'on devrait passer à l'hôpital.
On prend la voiture direction l' hôpital pour une consultation.
Mon rire amusée lorsque le médecin m'a demandé de faire un test de grossesse.
Non c'était la blague du siècle.
Je n'ai plus envie d'une énième déception. Je n'ai plus envie d'avoir de l'espoir pour un court instant puis être rattraper par la réalité lors du résultat.
Mais bon je dois tout de même me plier à la volonté du médecin.
Après toute une série de tests. Le résultat sont prêts.
- Félicitations madame vous êtes enceinte
" Boom" avait réagi mon coeur
- C'est pas possible _murmure je au fond de moi.
- Eh oui je vous proposerai même de passer à l'écho histoire de voir de combien de semaine il s'agit.
Je sors du cabinet l'air déboussolé. Je n'ai rien fait comme réaction jusque là, faut dire que j'ai de la peine à y croire.
- Ça va?
- Sonia....
J'étouffe presque,elle me prend par la main et me fait asseoir.
- Qu'est ce qui ne va pas Tu m'inquiète
- Je suis enceinte
Je joins mes mains sur mon visage et fond en larmes. Sonia ne tarde pas à m'y rejoindre, on arrive pas à croire que ce miracle soit enfin arrivé.
On se ressaisit au bout d'un moment, on se fait un câlin et le sourire sur mes lèvres ne peut qu'exprimer mon bonheur, l'espoir fait vivre, l'espoir fait renaître.
Nous allons prendre rendez-vous avec le gynéco, il me signale que je suis enceinte de 9 semaines. Mon cœur bat merveilleusement bien.
Je ressens une joie sans limite. Celui d'un rêve qui se réalise, celui d'une renaissance, une nouvelle chance, un nouveau moyen d'y croire encore.
Je viens à peine d'apprendre son existence et je l'aime déjà. J'aime ce trésor du ciel il est merveilleux, c'est mon plus beau jour.
Mais mon coeur se heurte sur la réalité, comment ça va se passer avec Bella à côté, comment je vais élever mon enfant dans un foyer de rivalité entre deux femmes et deux familles, comment ça va se passer d'avoir deux enfants de presque le même âge, mon enfant à côté de celui de Bella, comment allons nous gérer celà, comment je vais gérer cela, et comment Robert va - t- il gérer cela, est ce que j'aurai droit à tant attention que Bella, est ce que j'aurai mon époux près de moi.
Comme si elle avait accès à mes pensées Sonia me fait un câlin :
- Tout ira bien Nadia. Cette grossesse est la bonne nouvelle du siècle. Rob t'aime plus que cette femme, bien-sûr il accordera aussi de l'attention à ton enfant mais aussi à celui de Bella car il y a pas de différence ce sont ses enfants. Même si je pense que ta grossesse le rendra très heureux parce que vous l'attendiez avec impatience. Et c'est le fruit de votre amour. Contrairement à l'autre qui est le fruit de l'adultère mais elle reste ma nièce et je l'aimerai même si je déteste sa mère.
- Merci Sonia c'est réconfortant. Merci pour ton soutien tu es vraiment d'une compagnie. Nous avons perdu du temps à nous faire la guerre.
- Oui c'était vraiment du n'importe quoi. Une guerre sans tête ni queue. Je t'aime ma belle soeur.
- Team Belso Crie je en la faisant un câlin.
C'est la complicité que nous avons construite ensemble. Qui croirait que nous étions chien et chat il y a quelques mois.
Sonia avait repris sa vie en main. Elle se sentait mieux même si les blessures du coeur prennent du temps à cicatriser. Elle avait repris confiance en elle mais pas aux hommes. Elle croyait moins à l'amour et encore moins à l'homme charmant à épouser. Ses rêves n'étaient plus d'épouser un homme mais plutôt de chercher à vivre sa vie en étant heureuse et en faisant ce que l'on aime. Après tout le bonheur nous la créons nous même.