Chapitre 36
Ecrit par Mayei
Chapitre 36
…Alice…
J’étais excitée comme une puce lorsque nous avons regagné la maison familiale de Ludovic. Je me suis d’abord arrêtée dans la chambre de Morelle pour lui faire savoir que je savais que son frère et elle s’étaient payés ma tête. Puisque c’était pour une bonne cause je ne leur en tenais pas rigueur. J’allais moi aussi les avoir un jour. Le reste de la journée j’avais passé tout mon temps sur internet à regarder des articles et des photos sur la décoration intérieure. Je voulais trouver par exemple la meilleure couleur pour la peinture ou bien une idée de comment disposer mon salon. Lorsque j’étais aux Etats-Unis, je n’avais pas eu cette occasion alors j’allais m’en donner à cœur joie. J’ai passé tout mon temps sur ça si bien que c’est tard que je me suis souvenue que j’avais un entretien le lendemain.
Moi : tu aurais pu me rappeler que j’avais un entretien demain ! je n’ai même pas encore choisi ma tenue. Je n’ai fait aucune recherche sur la boite en question est mon CV n’est pas imprimé.
Ludovic : pourquoi tu te mets dans cet état ? dis-moi les styles que tu vois je vais moi-même faire sortir tes vêtements et tu choisiras. Pour ce qui est de ton cv pendant que tu utiliseras l’ordinateur pour faire les recherches sur la société, j’irai dans le bureau de papa pour imprimer.
Moi : tu sais que je t’aime toi ?
Ludovic : comment ne pas m’aimer ? je suis beau et puceau !
Moi (éclatant de rire) : pardon ! à moitié puceau…tu as oublié que mon toto s’est frotté à ton zizi et tu as jouis ?
Ludovic : quelle tenue voulez-vous porter madame ?
Moi : lol ! c’est ça ignore moi !
Nous avons ensemble choisi ma tenue. J’ai opté pour une jupe crayon et un chemisier de couleur blanche. Je voyais bien mettre ça avec des talons de couleur chair et un sac dans le même ton. Ludovic était allé imprimer mon cv et m’a remis un joli porte document dans lequel je pouvais tout ranger. Pendant ce temps je me documentais sur la société comme je le pouvais et je prenais note. J’ai fait le tour, de l’historique de la banque au chiffre d’affaire en passant par leurs activités sur les réseaux sociaux. Après ça je me suis promenée sur internet pour voir le type de questions qu’on pourrait me poser et comment je devais répondre. J’ai lu qu’il fallait toujours préparer deux ou trois questions à poser à notre interlocuteur. Ça montrerait que nous nous intéressions au poste mais aussi que nous avions fait des recherches.
Ludovic s’était endormi bien avant moi ! je n’arrivais pas en faire de même et cela ne m’arrangeait pas. Je devais me lever tôt. J’ai tourné encore et encore dans ce lit mais rien n’y fit. Je pense que je stressais malgré moi. J’ai décidé de me rendre en cuisine pour me faire un verre de lait tiède avec du miel. Moi en tout cas ça m’aide à dormir lorsque j’ai des soucis d’insomnie. J’ai donc passé ma robe de chambre et je suis descendue. Je pensais tout le monde endormi mais Luna était au salon, la lumière allumée.
Moi : bonsoir Luna…
Luna : bonsoir !
Je suis passée simplement sans rien ajouter d’autre. J’ai fait mon verre et je repartais dans la chambre quand j’ai décidé de faire autrement et de m’asseoir près de Luna. J’étais décidée à comprendre pourquoi elle était aussi froide avec moi. C’est vrai que nous ne sommes pas faits pour nous entendre avec tout le monde mais je tenais tout de même à essayer avec elle.
Moi (m’asseyant) : je te croyais endormie !
Luna : je ne dors pas…encore !
Elle parlait sans même me regarder.
Moi : je ne veux pas être indiscrète ou alors envahir ton espace…
Luna (me coupant la parole) : généralement quand on pense qu’on peut l’être c’est qu’on l’est déjà.
Moi (ignorant ce qu’elle venait de dire) : je peux savoir pourquoi dès l’instant où j’ai mis les pieds dans cette maison, tu t’es montrée distante…bizarre ?
Luna : parce que lorsque tu sauras ce que j’ai fait dans ta vie tu me détesteras. Je te facilite donc la tâche.
Moi (le cœur battant tout à coup) : comment ça ? je ne comprends pas ! je ne te connaissais pas avant alors comment aurais-tu pu agir dans ma vie ?
Luna : Kevin, Divine ! ça te dit quelque chose ?
Cette partie douloureuse de ma vie ! Luna s’est mise à me raconter tout ce qu’elle avait orchestré pour atteindre Kevin, faisant de moi un dommage collatéral dans cette histoire. Dans tout ce qu’elle disait, je sentais qu’elle regrettait sincèrement et je comprenais parfaitement ce qu’elle disait. Sauf que j’étais à une autre étape de ma vie et le chapitre dont elle parlait était bien loin derrière moi. Alors qu’elle continuait encore de parler, je mis ma main sur la sienne et la fit stopper.
Moi (souriant) : Si c’est pour ça que tu te prends autant la tête, ne t’en fait pas Luna. Tu n’as pas forcé Kevin à faire quoi que ce soit. C’est sa nature d’être égoïste et je suis désolée pour tout ce qu’il t’a fait endurer. Par la même occasion je veux te remercier car sans cette histoire je n’aurais pas rencontré Ludovic et je ne serais pas en train de vivre ma part de bonheur. Je serais peut-être encore en train de me tourner les pouces avec Kevin. Donc comme je l’ai dit, arrête de te tracasser. Je ne t’en veux pas du tout…de plus est-ce que je peux en vouloir à ma belle-mère ?
Luna : belle-mère ?
Moi : mon beau-père et toi !
Luna : oh mais non ! c’est juste un ami !
Moi : oh please ça saute aux yeux que c’est plus que ça ! arrêtez de nous faire marcher.
Je suis restée avec elle bien tard dans la nuit. J’ai appris comme ça qu’elle avait sa boutique et qu’elle allait bientôt ouvrir un spa. Je lui parlais également de mon projet d’avoir un salon de tresse. Nous avons parlé de tout et de rien puis nous sommes allées nous coucher. Je n’ai pas trop dormi puisqu’il me fallait être à l’heure ou du moins quinze minutes en avance pour faire bonne impression. Tout ça comptait. Ludovic m’avait déposée et embrassée pour me souhaiter bonne chance. A la réception j’indiquais que j’avais un entretien avec monsieur Bilé. On me dit qu’il n’était pas encore arrivé alors j’ai attendu patiemment qu’il arrive et qu’il m’invite à prendre place dans son bureau.
Monsieur Bilé : Comment allez-vous Madame Desoto ?
Moi : je vais bien monsieur et vous ?
Monsieur Bilé : je vais très bien merci. Vous avez vos documents administratifs sur vous ? c’est-à-dire votre carte d’identité ou passeport, vos diplômes et tout comme ça nous allons vous ajouter à nos effectifs et boucler votre contrat à durée indéterminée.
Moi : pardon ? je ne comprends pas ! je pensais que j’étais ici pour un entretien ?
Monsieur Bilé : oh il a dû avoir confusion quelque part ! tout a été géré avec votre mari, il ne restait plus que votre signature et documents. Vous commencerez comme assistante ressource humaines.
J’étais simplement dépassée. Cette histoire ou on disait que les relations étaient mieux que les diplômes-là était donc vraie ? allais-je me plaindre ? bien sûr que non ! je sortis tranquillement tout ce qu’il avait demandé. On me fit patienter dans une salle alternante ou il y avait de la viennoiserie, du café, du yaourt, de quoi bien démarrer la journée. Je me suis régalée et l’on ma rejoins pour la signature. Je n’ai signé qu’après avoir bien lu. Mon salaire était plus que convenable. Je commençais dans une semaine le temps pour moi de m’apprêter. Je sortais de cette banque complètement satisfaite. Je n’ai pas attendu longtemps pour appeler Ludovic.
Ludovic : Allo mon amour ?
Moi : qui est ton amour ?
Ludovic : mais toi non ?
Moi : ce n’est pas moi ! donc comme ça tout était géré et tu m’as laissée stresser comme ça hier ? toutes les recherches que j’ai faites et pas une question on m’a posée.
Ludovic : c’est ma Revenge bébé !
Moi : ah bon hein ? j’espère que tu as les reins solides Desoto ! bye
Ludovic : un bye sec comme ça ? et mon « je t’aime » ?
Moi : pas de ça pour toi aujourd’hui.
Après mon coup de fil à Ludovic, ce fut Luna que j’appelais ! elle allait m’aider pour ce que je prévoyais.
...Ludovic...
Ça avait été tellement drôle de voir Alice paniquer comme ça alors que j’avais déjà tout géré. Sa réaction a été encore plus drôle. Elle ne m’a plus rappelé de la journée et à mes messages elle ne répondait pas. Je me disais qu’elle boudait juste un petit peu. Connaissant Alice, ce n’est rien de bien sérieux. Je vais rentrer, la taquiner un instant et tout rentrera dans l’ordre. Je libère le chauffeur à partir de 17 heures alors les soirs, je conduisais moi même jusqu’à la maison. Aujourd’hui j’étais descendu un peu plus tard que d’habitude.
Moi : bonsoir papa !
Papa : bonsoir boss ! Et la journée de travail ?
Moi (m’asseyant) : longue ! Très longue même
Je lui ai fait le point de ce qui se passait au boulot. On a fait le tour pendant que je desserais ma cravate. Je pris des nouvelles par rapport à ses séances de rééducation et tout. Il y avait du progrès selon ses dires. Je m’excusais auprès de lui pour monter rejoindre ma chambre mais surtout Alice. Lorsque j’arrivais toute la chambre était dans le noir avec pour seule lumière celle du téléphone qu’elle manipulait certainement.
Moi (allumant la lumière) : bons...
Alice (se levant et marchait vers moi) : bonsoir mon amour.
Elle a pris mes affaires et marcha devant moi pour les ranger. Je n’étais pas encore remis de l’émotion qui me traversait en ce moment. Alice était dans une dangereuse lingerie...je dirai que c’était uniquement que des fils. Elle marchait avec sensualité devant moi en bougeant ses fesses généreuses. Dans mon pantalon ça tremblait déjà. Je me raclais la gorge et avalais difficilement ma salive.
Moi : quelle est cette tenue ?
Alice : c’est pour te remercier d’avoir joué de tes relations
Alice s’est mise à genou et a baissé la fermeture éclair de mon pantalon. Elle n’a pas eu de difficulté à faire sortir mon sexe déjà tendu. Elle caressait mon sexe en me regardant dans les yeux...ça me mettait dans tous mes états. C’était une sensation exquise je ne voulais pas qu’elle s’arrête. Lorsqu’elle remplaça ses mains par sa langue, j’ai cru mourir. Merde ! J’ai dû me coller contre le mur pour ne pas glisser et me retrouver les fesses au sol. Je tremblais entre ses mains. Je comprenais pourquoi c’était difficile de cesser la fornication une fois qu’on avait commencé. Alice m’a sucé jusqu’à ce que je jouisse et elle s’est relevée pour se coucher dans le lit, me laissant dans tous mes états. Tout ce que je voulais présentement était de me retrouver dans le sexe d’une femme pour la première fois...je voulais découvrir ce goût...cette douceur. Cependant ma conscience ne me le permettait pas.
Moi (catégorique) : je veux qu’on se marie le plus rapidement possible !
Alice : pardon ?
Moi : tu as bien entendu ! Dès demain on va s’enregistrer à l’église !
Alice (riant) : tout ça pour baiser ?
Moi : ça te fait rire ?
Alice : non monsieur ! On fera comme vous avez dit ! Dès demain on part s’enregistrer sur la paroisse.
Moi (me dirigeant vers ma douche) : tchrrr
...Luna Tahi...
J’ai fini de ranger mes affaires ! Je m’assurais que je n’avais rien laissé derrière moi. Rien ! Tout était déjà emballé. Il ne restait plus que je parle à Paul. J’avais repoussé ce moment encore et encore mais maintenant je ne pouvais plus, surtout que j’avais maman sur le dos qui ne faisait que poser des questions à longueur de journée. Je ne pouvais plus repousser alors j’ai pris mon courage à deux mains et je suis allée frapper à la porte de Paul. J’attendais d’entendre sa voix pour me glisser à l’intérieur et le rejoindre. Je m’assis sur son lit, tout juste à côté de lui.
Moi : Paul…j’aimerais te parler
Paul : je t’écoute
Moi : je vais rentrer chez moi aujourd’hui...définitiveme
Paul : et si je ne veux pas que tu partes ?
Moi : facilite-moi la tâche s’il te plaît.
Paul : je t’aime Luna.
Je regardais Paul comme si c’était la première fois que je le voyais. Combien de fois m’étais-je placée devant le miroir pour répéter cette même phrase. Je mourrais d’envie de lui dire que je l’aimais. Mais étais-je vraiment prête pour ça ? Ma vie n’a pas du tout été simple. Je ne savais pas si j’étais prête à laisser une tierce personne avoir accès à mon cœur à nouveau. Sur le coup je décidais de lui expliquer tout ce que j’avais eu à traverser. J’ai tout expliqué, que ce soit l’histoire avec mon beau père ou encore celle avec Kevin et Alice. J’ai tout déballé. Il s’était contenté de répondre qu’il m’aimait tout de même. Je le regardais avec amour.
Moi : je t’aime aussi Paul.,.
Paul : reste donc !
Moi : je ne peux pas...je passerai presque tous les jours tu verras…mais je ne peux pas rester.
Paul : tu es sur qu’il n’y a pas moyen de rester ?
Moi : non monsieur !
Volontairement, je me suis penchée en avant et l’ai embrassé. Il parut surpris mais répondait gaiement à mon baiser. Ça faisait tellement longtemps que je n’avais pas embrassé quelqu’un. Tous ces clients n’avaient jamais posé la main sur moi avant que je ne me débarrasse d’eux. Ça faisait du bien d’embrasser quelqu’un pour qui j’avais des sentiments. Qui aurais cru que je me mettrais en relation avec quelqu’un avec qui l’écart d’âge était aussi grand ?
{Six mois plus tard}
Je suis de côté en train de regarder Paul faire sa séance de rééducation. En six mois, il avait fait beaucoup de progrès. Il pouvait maintenant marcher avec la canne. Au fur et à mesure, il pourra être complètement indépendant. De toutes les manières, il arrivait maintenant à manger tout seul. On avait mis une chaise de douche dans la salle de bain pour qu’il puisse se doucher tout seule également. Son moral était d’aplomb et il était galvanisé. La séance venait de prendre fin et Paul me rejoignit. Tout compte fait, j’avais bien fait de changer de médecin. L’autre n’était bonne à rien si ce n’était que de se déshabiller devant le client. Le docteur nous donnait des recommandations lorsque je le stoppais pour poser ma question.
Moi : j’ai une question docteur !
Dr : je vous écoute madame !
Moi : j’aimerais savoir s’il était en mesure d’avoir des rapports sans que cela ne soit une entrave à sa santé.
Je crois que ni le docteur, ni Paul ne s’attendaient à ce que je pose cette question. Je pouvais sentir le regard de ce dernier sur ma personne mais je ne fis cas, je regardais le docteur sans bouger la tête. J’attendais ma réponse. C’était important là. Depuis six mois que nous étions ensemble Paul et moi, nous ne faisions que nous embrasser. J’avais besoin de plus…j’étais prête pour plus. Au passage personne ne savait que nous avions décidé de nous mettre ensemble.
Dr (se raclant la gorge) : euh…je ne vois pas d’inconvénient à ce que vous ayez des rapports !
Paul : vous en êtes surs ?
Dr : oui monsieur
Moi (les dents dehors) : merci docteur…sur ce, nous allons rentrer. A la prochaine.
Nous avons quitté le bureau du docteur en courant presque. Je ne savais pas qu’il attendait ça autant que moi. J’étais au volant de ma voiture alors c’est à vive allure que je roulais.
Paul : question audacieuse !
Moi : je suis audacieuse monsieur.
Paul (me caressant la cuisse) : j’aime ça mon audacieuse.
Je l’ai regardé en souriant puis me suis concentrée sur la route. Durant tout le trajet, la main de Paul ne quitta pas ma jambe un instant. Ses caresses étaient persistantes et il allait même sous ma jupe. Je le laissais faire tranquillement sans bouger. Je n’avais pas envie qu’il arrête. Lorsque nous sommes arrivés devant le portail de la maison, c’est avec surprise que nous remarquions cette voiture garée juste devant. Regardant de plus près, c’était Morelle, avec un jeune homme au volant. Paul retira brusquement sa main de ma cuisse. Je le rattrapais rapidement puisqu’il commençait à ouvrir la portière.
Moi : ne fais pas ce à quoi tu penses la !
Paul : … …
Moi : c’est de son âge Paul. Arrête d’être dur avec elle. Elle a 24 ans. Elle est grande
Paul : c’est ma fille !
Moi : je suis la fille de quelqu’un aussi.
Paul : ce n’est pas pareil !
Moi : qu’est ce qui est différent ?
Paul : … …
Je n’eus pas de réponse ! je pense qu’il commençait à comprendre. J’ai fait signe avec les phares pour qu’’ils se poussent et que nous puissions rentrer dans le garage. Paul est descendu en premier et a tout doucement marché en direction de la piscine. Je suis restée un moment dans la voiture le temps de joindre Morelle au téléphone.
Morelle (décrochant) : je suis morte ?
Moi : non mais tu as failli mourir ! va te promener un peu le temps qu’il se calme et revient.
Morelle : ok ! je compte sur toi oh ! je ne veux pas la bastonnade.
Moi : va seulement, je gère !
Je suis descendue et passée par le salon. J’ai posé mon sac dans le fauteuil. A travers la baie vitrée, je voyais Paul qui avait un verre de vin en main. Je ne sais pas à quel moment il s’en est procuré. J’ai rattaché mes cheveux en un chignon et j’ai poussé la baie vitrée afin de le rejoindre à la piscine. En entendant le bruit, il s’était retourné vers moi. Dans mon cœur, je remerciais le ciel que Ludovic et Alice aient déménagé. J’ai marché tout doucement vers lui et pendant qu’il me regardait, je retirais ma chemise puis ma jupe. J’étais en sous-vêtements mais pas pour longtemps car ils ne tardèrent pas à regagner les autres vêtements. J’étais complétement nue, Paul me regardait toujours. Il ne ratait rien du spectacle.
Je plongeais dans la piscine et nageais pendant quelques minutes. Paul s’était approché et avait mis ses pieds dans l’eau. Je nageais vers lui et me glissais entre ses jambes qu’il était obligé d’écarter pour me faire de la place. Il me saisit par le cou et m’embrassa avec fougue. Il me gardait fortement dans ses bras. Il m’invita à le rejoindre sur l’un des transats. Paul versa son vin entre mes seins et le bu sans ménagement. Mon dieu, je criais dans ses bras. Je suis sûre que le gardien nous entendait. Paul me faisait du bien. Il me suçait les seins comme jamais on me l’avait fait. Mon plaisir était si intense que ma foufoune était complétement trempée. Ne pouvant pas faire trop de mouvement brusque, je pris les devants en le suçant comme si je léchais un bonbon. Je me suis empalée sur son sexe. Je montais et descendais pour son plus grand plaisir. Il me tenait par les fesses et y laissais des claques de temps à autre. Je me trémoussais sur lui !
Moi : merde ! c’est booooon.
Pendant que je bougeais sur lui, il avait mes seins dans la bouche et jouait avec mon clitoris. Comment ne pas jouir violement en étant parcourue de spasmes ? il était mon meilleur coup.
...Morelle Desoto…
Je suis foutue…je suis tout simplement foutue. Mon père venait de me voir alors que j’étais dans la voiture de Lucas avec Lucas…devant son portail. Vous n’étiez pas là pour voir le regard qu’il avait posé sur ma personne avant que Luna ne fasse rentrer sa voiture dans le garage. Je pensais qu’il était à la maison. Je pensais sa séance de rééducation finie depuis longtemps. Même le coup de fil de Luna me disant qu’elle allait essayer de le raisonner ne m’avait pas détendue. J’avais sérieusement peur. J’allais avoir maintenant 24 ans, il n’allait tout de même pas me cogner comme avant. De plus, il ne se sentait pas bien. J’espérais que Luna puisse lui faire entendre raison sinon je ne donnais pas chère de ma peau.
Lucas : redescends sur terre madame !
Moi : hummm deh ! à l’heure-là j’ai mes problèmes laisse-moi dans les nuages s’il te plait.
Lucas : tu vois quand je te dis qu’on aurait dû rentrer au lieu de rester devant la porte comme ça. C’est un peu un manque de respect.
Moi : Lucas est-ce que tu sais de quoi tu parles ?
Lucas : donc que veux-tu dire ? que nous sommes dans cette relation et jamais ton père ne saura pour nous deux ?
Moi : Lucas ce n’est vraiment pas le moment. J’ai déjà des soucis ne viens pas en rajouter une couche s’il te plait.
Lucas : pourtant c’est quelque chose de sérieux…nous n’allons pas tout le temps nous cacher de ton père. Tout le monde me connait chez toi.
Je ne répondis rien même ! il se mit à tirer la tronche. Je n’avais pas du tout la tête à ça. Nous sommes dans cette relation depuis deux ans maintenant. Nous nous sommes vus sous tous les angles nus mais Il fait comme s’il n’était pas au courant de ma situation. Si tout le monde était aussi ouvert chez lui avec une mentalité différente, ce n’était pas le cas de mon père. Il avait bien rencontré Ludovic et Alice tout comme il échangeait couramment avec Julien mais c’est pour papa qu’il voulait charger. J’attendais seulement que Luna me fasse signe pour que je puisse rentrer. Lucas boudait dans son coin alors je restais de mon côté. J’en profitais pour faire les exercices qu’il fallait rendre demain à l’école. Le master n’était pas aussi facile que le bachelor hein.
Moi (lisant le message) : je vais rentrer lucas
Il ne m’a pas répondue mais s’est contenté de se lever et prendre la clé de sa voiture.
Moi : ce n’est pas la peine de me déposer je vais rentrer en taxi.
Lucas : je t’accompagne alors
Moi : hum…
Nous avons marché jusque sur la route avant d’avoir un taxi. Tout ce temps monsieur jurait qu’il ne me parlait pas. Moi aussi je l’ignorais du coup je n’ai pas eu mon baiser d’au revoir ni droit à un « rentre bien et fais signe quand tu arrives » alors je n’allais même pas espérer un « je t’aime ». Dans le taxi j’ai récité toutes les prières qui me venaient en tête jusqu’à ce qu’il me dépose devant le portail de la maison. J’ai respiré un bon coup avant de sonner et que le gardien me permette de rentrer. Lorsque j’arrivais dans le salon papa y était. Je me figeais immédiatement…je pensais qu’il serait dans sa chambre et que c’était après que nous allions régler toute cette histoire. Je ne savais plus si je devais avancer ou me retourner carrément. Soudain, il tourna son visage vers moi.
Papa : tu as un souci ?
Moi : non papa !
Papa : donc qu’est-ce que tu fais, arrêtée là comme un piquet ?
Moi : … …
Il reconcentra son attention sur son match de foot. Je décidais enfin de bouger…je passais le salon en le saluant. Salutation à laquelle il répondit sans soucis. Je suis passée devant lui pour prendre les escaliers qui menaient aux chambres et mon père n’avait toujours pas réagi. Jusqu’à je suis arrivée dans ma chambre, mon père n’avait toujours pas réagi. Il n’avait absolument rien dit. Nous avons diné ensemble mais rien du tout. Nous avons parlé de tout et de rien mais il n’a même pas évoqué le sujet. Cette nuit j’ai dormi à moitié tellement j’étais persuadée que mon père allait rentrer dans ma chambre pendant que je dormais et m’infliger une belle correction mais le jour s’est levé et il n’était pas passé. Aujourd’hui étant samedi, je suis restée presque toute la journée dans ma chambre jusqu’à ce que j’entende la voix de Ludovic. J’ai rejoint le salon.
Papa : ça tombe bien que tu arrives. J’allais envoyer Ludovic te chercher. Tu peux aller prendre ton numéro et joindre Julien par vidéo ? nous devons parler.
Moi : ok…ça va Ludo ?
Ludovic : oui petite !
Moi : ok ! je reviens.
Nous parler ? je savais que c’était bien trop beau pour être vrai. Monsieur Desoto laisser passer une affaire ? on a vu ça où ? là où il avait fait appel à Ludovic et que je devais joindre Julien, c’était grave. J’allais y laisser des plumes. Je suis redescendue avec mon ordinateur et nous avons appelé Julien.
Papa (se raclant la gorge) : j’ai demandé que vous soyez la, car je veux vous parler à vous trois. Tout d’abord je souhaiterais m’excuser si je n’ai pas été à la hauteur en tant que père. Surement que vous aviez des moments où vous souhaitiez que je sois à votre écoute mais mon caractère difficile a empêché que cela se fasse. Julien, je tiens à m’excuser pour ma réaction lorsque j’ai su que tu allais être papa. Morelle…tu es celle à qui je dois tellement d’excuse. Pour des raisons farfelues je t’ai empêchée de suivre tes études à l’étranger. Je ne compte plus le nombre de fois où j’ai eu à lever la main sur toi. Je suis votre père, celui qui est censé prendre soin de vous contre vents et marrées. Celui qui est sensé être quelqu’un avec qui vous vous sentez à l’aise et non votre bourreau. Il a fallu que Leslie (marquant une pause) …il a fallu que Leslie perde la vie pour que je réalise que je n’étais pas sur la bonne voie. Peut-être que si j’avais été ouvert…peut-être que si je n’avais pas mis tant de pression, elle serait encore parmi nous. Jamais je n’arriverai à me le pardonner. J’espère en tout cas qu’il n’est pas trop tard et qu’on pourra avoir une meilleure relation dorénavant.
Ludovic a pris la parole et a demandé à papa d’arrêter de se tenir responsable de la mort de Leslie puis s’est levé et les deux ont eu à échanger une accolade certes virile mais pleine d’émotion. Je me suis carrément jetée sur papa et l’ai serré.
Moi : je t’aime papa…
Papa : je t’aime aussi ma puce…mais il faut dire à celui qui te garde dans sa voiture la de venir se montrer.
Ludovic : ah on t’a attrapée ? le pauvre lucas !
Papa : donc tu ne connais même ?
Ludovic : je n’ai rien dit !