CHAPITRE 36: ACCEPTER LA RELATION.

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 36 : ACCEPTER LA RELATION.


**ANTHONY NZIENGUI**


Bradley vient de partir et tout le monde est là silencieux. Il faut dire qu'il les a vraiment choqués avec ses révélations et son franc parlé. Si même moi qui suis dans le secret depuis longtemps, ça m'a fait quelque chose de l'entendre, alors eux ? 


Maman : (Sortant de son mutisme) Donc l'enfant là est sérieux avec son histoire de l'amie de sa femme hein ? 


Moi: Maman, il a bien expliqué les choses. Il


Maman: (Me coupant)Il a bien expliqué quoi ? Qu'il est tombé amoureux d'elle à la fin ? Mais est-ce que ce n'était pas évident ? Vous avez vu où qu'un homme et une femme qui ne sont pas parentés vivent dans la même maison ? Si même les caïmans et les crocodiles finissent par devenir des animaux domestiques et s'habituent à la présence des hommes, ce n'est pas un Bradley perdu par le décès de sa femme qui ne va pas s'attacher à la première venue. Qui nous dit même que ce n'est pas le dépit ? 


Papa : Ce n'est pas faux. 


Moi : Ce n'est pas par dépit qu'il est avec elle. 


Maman : Qu'est ce que tu en sais ? 


Moi : J'en sais que je connais mon frère. Je l'ai déjà vu amoureux par le passé et je sais ce qu'il en est. Lorsque Bradley a rencontré Karelle et s'est mis en couple avec elle, combien de temps a-t-il mis avant de nous dire qu'il était en couple et comptait l'épouser ? 


Diandra: 1 mois. 


Moi: Ça fait combien de temps qu'il s'est mis en couple avec Charly ? 


Jenny: un mois. 


Moi: Et il parle également de l'épouser.

 

Maman : Où est le rapport ? 


Moi: Le rapport est que Bradley a été en couple ici avant ces deux filles à plusieurs reprises mais jamais il n'a parlé mariage ou engagement quelconque avec l'une d'entre elles. Toutes les fois où il a parlé de mariage c'était parce qu'il était sûr de ses sentiments et savait que celle qu'il devait épouser était celle qui lui correspondait à tous les niveaux. On peut dire que oui, il s'est attaché à Charly parce qu'il était perdu et elle s'est présentée à ses yeux, d'accord. Mais Charly était partie, elle avait disparu pendant 3 ans. Si c'était simplement un dépit ou une sorte de reconnaissance, pourquoi ne s'est il pas mis en couple avec quelqu'un d'autre ? Il ne l'a pas fait simplement parce que son cœur était déjà occupé.

 

Maman : Mais quelle bonne femme peut elle accepter de se mettre en couple avec le mari de son amie en plus elle était en couple avec Kenji ? 


Moi: Bradley a été clair dans ses propos, ils ont été surpris par leurs sentiments. Tu me diras que oui pourquoi ils étaient aussi proches ? Tout le monde connaît la raison. Et pour la petite histoire, si Charly s'est retrouvée en couple avec Kenji c'est à cause de Bradley. 


Papa : Comment ça? 


Moi: À la base, elle ne voulait pas de relation. Mais c'est Bradley qui n'arrêtait pas de lui parler de son ami qui était bien, sérieux et amoureux d'elle qu'elle ne perdait rien à essayer et autres. C'est à force de répétition qu'elle a fini par céder et voir où ça devait aller. Mais malheureusement ce n'est pas allé bien loin vu que Bradley est lui-même revenu détruire ça. 


Maman : Hum. Pourquoi d'abord aller s'installer chez son amie ? 


Jenny: Pour Karly. 


Moi: En effet. Karly est la raison pour laquelle elle est allée s'installer chez Bradley, c'est la même raison qui l'a poussée à revenir ici après s'être enfuie il y a 3 ans. 


Papa : Toute cette histoire est compliquée et nous avons appris beaucoup de choses sur cette femme en bien et en mal, mais dans tous ça on ne peut pas nier un fait, c'est qu'elle prend parfaitement soin de Bradley et sa fille. 


Diandra: Ça c'est vrai. On a tous assisté à leur vie après le décès de Karelle et ce jusqu'à sa disparition et son retour. On ne peut pas être de mauvaise foi et nier son impact sur leur vie. De surcroît, ils ont un enfant ensemble, ça ne sert plus à rien de s'opposer. De toutes les façons, il a déjà pris sa décision et ne reviendra pas dessus. Ce qui me rassure aussi sur ce choix c'est qu' avant toutes ces complications, c'est-à-dire du vivant de Karelle, nous connaissions déjà Charly qu'elle même nous avait présenté comme sa sœur et avions vu que c'était une fille bien. Pour ça seulement et le bien être qu'elle procure à mon frère et sa fille, je veux bien lui accorder le bénéfice du doute et voir ce que ça va donner. 


Papa: Ce n'est pas faux. 


Moi: Je partage ton opinion. 


Jenny: Moi aussi. 


Maman : Hum en tout cas… 


**CHARLY NANDA **


Je suis assez surprise, Amidou vient de me dire que toute la famille de Bradley était au portail. Je lui ai demandé de les laisser entrer et je suis allée les attendre à la porte. Bradley n'est pas là, il est sorti avec les enfants faire quelques courses. Clara n'est pas là non plus, elle est allée voir Kenji avec qui elle passe beaucoup de temps dernièrement, du coup je suis toute seule à la maison. Je ne sais pas si Bradley leur a parlé de BJ hier quand il est allé voir Diandra. 


Ils sont descendus de leurs voitures et sont venus jusqu'à moi. Je les ai fait rentrer, installer, donner des rafraîchissements avant de venir m'asseoir en face d'eux très anxieuse. Je ne savais pas à quoi m'attendre. Est ce qu'ils étaient là pour Karly ? Pour BJ ? Pour Bradley ? Ou pour autre chose ? 


Papa Serge : (Me regardant) Ça va ma fille ? 


Moi: Oui pap, euh monsieur. 


PS: (Souriant) Tu peux m'appeler papa, cela ne me dérange pas. 


Moi: D'accord papa. 


PS: Tu dois certainement te demander pourquoi nous sommes tous là cet après-midi ? ( bougeant la tête) Eh bien si nous sommes là c'est pour te voir toi mais aussi notre petit fils. Comme tu le sais, Bradley était à la maison hier et il nous a dit qu'il avait un autre enfant dont tu étais la mère et que par ailleurs vous vous étiez mis ensemble et qu'il avait l'intention de faire de toi sa femme. Je ne vais pas te mentir et te dire que nous n'avons pas été surpris et assez réticents sur cette affaire en raison des antécédents que nous connaissons tous, mais nous avons décidé d'accepter son choix et de l'épauler par rapport à sa décision. Nous sommes donc venus personnellement te dire que nous n'allons pas nous opposer à votre relation et t'acceptons dans la famille. 


Moi: (Émue) Merci. 


Maman Amandine : Où sont mes petits enfants ? 


Moi: Ils sont sortis faire quelques courses avec Bradley. Ils ne vont plus tarder. 


À peine je finissais de parler que nous avons entendu un klaxon dehors et peu de temps après Bradley rentrait avec ses enfants. Je pouvais voir le choc sur les visages de Diandra, papa et maman à la vue de BJ. Apparemment c'est devenu la réaction standard de prime abord. 


MA: Dieu tout puissant ! 


Karly : (Courant dans leurs bras pour leur faire des câlins) Papi, mamie, tantine Diandra, vous êtes là ? 


Jenny: Donc nous autres là on compte pour du beurre hein ? 


Karly: (Venant lui faire un câlin) Mais non voyons. C'est juste que vous 2 je vous vois tous les jours. 


Tony: Hum. 


BJ n'a pas suivi sa sœur, il est resté en retrait avec son père qu'il tenait la main. Bradley a fini par se rapprocher avec lui et est venu s'asseoir à mes côtés. 


Bradley : BJ tu vois ce monsieur ? (bougeant la tête en regardant PS) C'est mon père, il s'appelle Serge c'est donc ton papi Serge. Et là c'est ma mère, mamie Amandine. 


BJ: C'est eux qui habitent à la sabiyère ? 

Bradley : (Souriant) Oui. Ce sont eux. Et là c'est tantine Diandra ma grande sœur. 


BJ: C'est ta grande sœur conne Kayine ? 


Bradley : (Souriant toujours) Oui c'est ma grande sœur comme Karly est ta grande sœur. 


Moi: Mon cœur (il m'a regardé) tu ne vas pas aussi leur faire un câlin comme Karly ? 


BJ: Si. 


Il est parti leur faire des câlins à tour de rôle avant de leur poser mille et une questions comme à son habitude . On pouvait voir l'émotion sur leurs visages. Mais comme il fallait que les adultes parlent, je les ai envoyés. 


Moi : Ma puce prend d'abord ton petit frère et vous partez ranger les courses à la cuisine. 


Karly : D'accord maman. BJ allons ranger. 


BJ: (La suivant) c'est moi le pius fort. 


On s'est mis à rire avant de redevenir sérieux après leur disparition. 


Bradley : Je ne savais pas que vous viendrez ici aujourd'hui. 


PS: Nous avons pris cette décision après ton départ. Nous sommes venus dire à Charly ce que tu nous as dit et nous lui avons dit que nous n'allons pas nous opposer à votre relation. Dans les jours à venir, nous allons simplement convoquer une réunion avec les parents de Karelle pour les informer du fait que tu as décidé de refaire ta vie avec Charly. 


Bradley : Merci. 


Karly: (Depuis la cuisine) Maman ? 


Moi: Oui chérie ? 


Karly: BJ veut manger les petits gâteaux que tu as fait le matin. 


Le BJ en question sort de la cuisine avec la moitié d'un cupcake à la main et nous regarde avec l'air innocent. 


Diandra: (Le regardant) Regarde la tête comme son père. 


Ce qui a fait rire tout le monde. 


Bradley : (Riant) Ma tête vient faire quoi à l'intérieur ? 


Diandra: C'est ta tête qu'il a pris non. Et c'était aussi comme ça que tu faisais quand on te surprenait à dérober les gâteaux ou les biscuits de maman. 


Tony: Tel père tel fils. 


Nous avons encore ri avant que j'aille voir le désordre qu'il avait éventuellement pu faire en prenant ce gâteau. Finalement, les parents de Brad sont restés jusqu'à 22h avant de partir chez eux. 



QUELQUES JOURS PLUS TARD 



**KENJI ELLA**



Je suis présentement à la petite fête que Charly a organisé à l'occasion du départ de Clara. J'essaie de faire bonne impression, mais la vérité est que je me sens vraiment mal. Je savais pourtant très bien que ce jour arriverait, mais j'ai été dans le déni durant tout ce temps et aujourd'hui cela m'a rattrapé. Lorsqu'elle m'a dit il y a 4 jours qu'elle avait pris son billet et qu'elle avait moins d'une semaine encore avec nous, j'avais eu très mal au cœur et j'avais essayé de prendre mes distances. Ce qui fait que ces trois derniers jours, j'étais aux abonnés absents. Lorsqu'elle m'écrivait, m'appelait ou voulait passer au bureau ou à la maison, j'avais toujours une excuse pour l'éviter. Ma phrase phare était *Je n'ai pas le temps car je suis occupé*. Ce qui fait que depuis cette fois, ce n'est qu'aujourd'hui qu'on se voit. Lorsque Charly m'a appelé pour m'inviter à cette fête, je n'ai pas pu me dérober. J'ai donc répondu présent. J'ai rapidement échangé avec elle dès que je suis arrivé et lui ai remis son cadeau d'au revoir avant de me mettre en retrait pour l'observer parler et rire avec les autres. 


La vérité est que je n'ai aucune envie qu'elle s'en aille mais qui suis-je pour lui demander de rester ici alors que toute sa vie, son travail, sa famille, ses amis sont là-bas ? Au nom de quoi lui demanderai-je de le faire ? Que lui offrirai-je en échange ? Je ne pouvais pas être égoïste même si son départ ne m'enchantait pas, je n'avais pas d'autre choix. Je l'ai regardée un moment avant de sortir à la terrasse pour prendre un peu d'air. J'étais perdu dans mes pensées quand Bradley est venu me retrouver. 


Bradley : (Me touchant) Tu fais quoi là tout seul ? 


Moi: (Le regardant) Je prenais un peu d'air. 


Bradley : Ça va toi ? 


Moi: (Levant les épaules) Je ne vais pas très bien. 


Bradley : C'est à cause de son départ n'est-ce pas ? 


Moi: Oui. Pour te dire vrai, je n'ai aucune envie qu'elle s'en aille. Ces deux derniers mois, nous avons été si proches que j'ai fini par me laisser prendre à mon propre jeu, j'ai fini par en tomber amoureux. Tu te rappelles que la dernière fois dans ton bureau je t'avais dit que je n'étais pas amoureux de Charly alors que nous avions commencé à sortir ensemble, n'est-ce pas ? 


Bradley : Oui. 


Moi: C'était justement à cause de ça. Parce qu'à ce moment je ressentais déjà des choses pour Clara et mes sentiments étaient plus forts que ce que je ressentais pour Charly. J'ai passé la nuit avec elle à deux reprises chez moi sans entreprendre quelque chose. Tu t'imagines moi passer une nuit avec une femme sans la toucher ? Pas parce qu'elle ne me plaisait pas ou n'était pas mon genre, bien au contraire. Elle éveille mes sens comme aucune autre avant elle. Ça sonne faux et fou pourtant cela s'est produit avec Clara à deux reprises. J'ai passé ces nuits à discuter, à parler de ma vie et mes projets avec une fille qui n'est ni une de mes parentes, ni ma petite amie. J'ai été heureux avec elle, passer du temps avec elle m'a rendu heureux. Il n'était pas question de sexe. Il ne s'est d'ailleurs rien passé de sexuel entre nous si ce n'est quelques flirts, pourtant j'ai été tellement heureux et content d'être avec une fille. Savoir qu'elle s'en va demain me rend malheureux et très triste mais je ne peux rien lui dire. Je ne peux pas être égoïste et lui demander de tout abandonner pour moi alors que je ne sais même pas si je serai un bon amant et pourrai la rendre heureuse. Alors je préfère rester dans mon coin. 


Bradley : Je peux te donner mon avis ? 


Moi: Vas-y. 


Bradley : Tu sais la raison pour laquelle Charly et moi on a eu tous ces problèmes c'est justement à cause de ça. Nous avons voulu nous taire et cacher nos sentiments pour "gérer" ça chacun dans son coin. Mais toi-même tu sais comment a fini cette histoire. Je me suis rendu compte de mes sentiments pour Charly lorsque j'étais au Nigeria, à cette époque, bien que tu lui faisais des avances, vous n'étiez pas encore ensemble, en rentrant, je me suis tu et ai continué à te donner des conseils pour la séduire alors que j'aurais pu arrêter ça très vite en étant clair avec vous. On aurait eu moins de dégâts. Dieu merci pour moi, les choses ont bien tourné et tout a fini par rentrer dans l'ordre. Je te demande alors de ne pas faire la même erreur que moi et prendre le risque de passer à côté de celle qui est peut-être la femme de ta vie. Réfléchis-y très bien. 


Je l'ai écouté et je n'ai rien dit. Nous avons fini par changer de sujet. Je suis encore resté 30 minutes avant de m'en aller sans lui dire au revoir. Lorsque je suis arrivé à la maison, j'ai repensé à la discussion que j'ai eue avec Bradley. Il n'a peut-être pas tort, Clara est peut-être la femme de ma vie et si je ne fais pas quelque chose, je risque de la perdre. Il faut que je passe un appel. J'ai sorti mon téléphone, j'ai fouillé son numéro et j'ai lancé l'appel… 



**CLARA CLARK **



Charly : (Me serrant dans ses bras en pleurant) Tu vas tellement me manquer ma belle, je ne veux pas que tu partes. Ne me laisse pas toute seule ici. 


Moi: (Pleurant en la consolant) C'est le boulot qui me réclame chérie. Les vacances sont finies. Tu n'es plus toute seule, Bradley est à tes côtés. En plus, on va s'écrire et s'appeler tous les jours tu m'entends ? 


Charly: Hum. 


Moi: (Souriant en pleurant) De plus, ce n'est pas comme si je partais à l'autre bout du monde. Si jamais les appareils électroniques ne suffisent plus, on saute dans le premier avion pour se voir. D'accord ? 


Charly : D'accord. 


Nous avons entendu des informations concernant mon vol et il fallait que je parte. Seulement Charly ne voulait pas me lâcher. C'est Bradley qui est venu à mon secours pour qu'elle me lâche. 


Charly : (Pleurant dans les bras de Bradley) Fais-moi signe dès que tu arrives. Je t'aime. 


Moi: (Pleurant aussi) D'accord. Je t'aime aussi. 


J'ai tourné les talons et je suis allée embarquer. J'étais extrêmement triste, non seulement à cause de Charly mais surtout à cause de Kenji. Depuis que je lui avais dit pour mon départ, il était devenu distant avec moi et ne me parlait que de façon lapidaire. Hier il est venu à ma fête et m'a salué vite fait avant de me remettre un cadeau d'au revoir. C'était un petit collier en or avec nos initiales *K ~C* en guise de médaillon que j'avais d'ailleurs mis sur mon cou, un t-shirt et un ensemble jogging qui étaient à lui et que j'avais énormément apprécié. Nous n'avions pas eu le temps de discuter concrètement et il était parti sans me dire au revoir. J'ai espéré jusqu'à la dernière minute qu'il vienne me voir à l'aéroport ou qu'il m'appelle ou me fasse un message, mais rien. Je suis dégoutée parce que je pensais que nous étions assez proches et connectés sur la même longueur d'onde. Je me rends compte que je me suis trompée. Je suis triste. 


J'arrive sur mon siège côté hublot avant de mettre mon casque aux oreilles et de mettre ma musique. J'ai collé ma tête à la vitre et j'ai fermé mes yeux pour essayer de me détendre. Le Gabon va énormément me manquer ça c'est sûr. Je commençais à peine à me consoler avec ma musique que mon voisin de siège a commencé à me déranger en gesticulant de façon exagérée. Bien qu'il me gênait, j'ai essayé de ne pas prêter attention et l'ignorer. Il y a des gens qui ont simplement un manque de savoir vivre et de tenu, il faut tout simplement ne pas leur donner de l'importance. Mais cet indélicat a poussé le bouchon jusqu'à ôter ma main de mon accoudoir pour la balancer sur mes cuisses. 


Moi: (J'ai rapidement enlevé mon casque et ouvert les yeux pour le reprendre bien énervée) Non mais ça ne va pas non, pour qui vous 


Mes mots se sont bloqués dans ma gorge tant ils avaient du mal à sortir, je crois que je deviens folle. C'est sûr que je suis vraiment atteinte, je suis en train de le voir assis à côté de moi, un sourire aux lèvres et me regarder dans les yeux. J'ai bougé la tête de gauche à droite en fermant les yeux pour retrouver mes esprits. Seulement en les ouvrant, rien n'avait changé. 


Moi: (Surprise) Kenji ? 


Kenji: (Souriant) Oui. 


Moi: (N'en revenant pas ) C’est bien toi ? 


Kenji: En chair et en os. 


Moi: (Toujours incrédule) Qu'est-ce que tu fais ici ? 


Kenji: J'ai décidé d'aller aussi un peu t'emmerder comme tu l' as fait avec moi. 


J'étais tellement émue que je me suis jetée sur lui pour l'embrasser sans y réfléchir. D'abord étonné, il a fini par me suivre. 


Kenji: (Se retirant après un bon moment) Alors là, si au début c'est comme ça, je sens que je vais énormément apprécier ces vacances. 


Je me suis agrippée à son bras un large sourire sur les lèvres. J'étais non seulement heureuse de le voir mais encore plus qu'il vienne avec moi. J'ai fini par lui demander comment il avait fait pour se retrouver dans le même avion que moi à des sièges mitoyens, quand avait-il décidé de me suivre et combien de temps comptait-il rester? Il m'a dit qu'il avait joué d'un de ses contacts pour être là, cette décision s'était prise la veille et il partait pour 2 mois. J'étais contente de l'apprendre. J'allais profiter de lui durant ces deux mois, au diable toutes les résolutions que j'avais prises nous concernant, j'allais simplement me laisser aller et suivre mon cœur et mon corps qui le réclamaient. 


L'avion a décollé, nous avons fait une escale en France avant de partir pour le Canada. Lorsque nous sommes arrivés, j'ai arrêté un taxi et demandé ma destination. Nous sommes montés et le chauffeur nous a laissé au bas de mon immeuble. Après avoir payé, nous avons pris nos bagages et sommes montés jusqu'à mon étage. J'ai ouvert mon appartement et l'ai laissé entrer. 


Kenji: (Se retournant vers moi après avoir jeté un rapide coup d'œil au salon) C'est joli ton appart 


Je ne l'ai pas laissé finir sa phrase que j'ai sauté sur lui pour l'embrasser. J'ai noué mes bras derrière son cou et ceint sa taille avec mes jambes, il m'a soulevée par les fesses et m'a entraînée au salon. 


Moi: (Entre deux baisés) Je te promets que je vais te faire visiter (l'embrassant) et on discutera de tout ce que tu voudras, mais là j'ai un besoin urgent, et je veux que tu assouvisses.


Il ne s'est pas fait prier, il m'a déposé sur la table à manger au salon et nous nous sommes déshabillés à la vitesse de l'éclair avant qu'il me pénètre d'un coup sec m'arrachant ainsi un cri que j'ai étouffé en lui mordant l'épaule, non seulement il était bien équipé en bas, mais aussi ça faisait plus d'un an que je n'avais eu aucun rapport sexuel donc c'était un peu douloureux. Mais une fois la pénétration terminée, il m'a prise comme si je lui devais quelque chose et que maintenant il récupérait son dû, c'est-à-dire sans ménagement. À la fin, j'étais essoufflée, le vagin en feu, dégoulinant de sueur mais tellement heureuse. Je n'avais même pas pu compter le nombre d'orgasme que j'avais eu. Nous étions tous les deux allongés sur le canapé en train de nous caresser. 


Moi: (Réalisant en me redressant) Merde! 


Kenji: (Se levant à son tour) Qu'est-ce qu'il y a ? 


Moi: Nous avons couché ensemble sans nous protéger. 


Kenji: (Se recouchant) Si ce n'est que ça, il n'y a pas de soucis. 


Moi: (Le regardant) Tu n'as pas peur ? 


Kenji: J'ai fait mon test il y a 3 mois, je suis clean et je sais que toi aussi. 


Moi : Il n'y a pas que les MST dans la vie, il y a aussi les grossesses. Tu as joui en moi, je ne sais combien de fois, il y a longtemps que j'ai été en couple du coup je ne prends aucune contraception depuis un bon moment. 


Kenji: (Très calme) J'ai 37 ans d'âge Clara, tu penses que je peux avoir peur de t'enceinter ? Si jamais tu tombes enceinte, on va assumer comme les adultes que nous sommes et c'est tout.

 

Moi: Ah. 


Kenji: Et pour ta gouverne, je n'ai pas pris des préservatifs en venant ici, je n'ai pas non plus l'intention d'en prendre. Donc si tu ne veux pas te retrouver enceinte soit tu refuses que je te touche soit tu prends toi même tes choses, mais moi Ella, je n'utiliserai jamais le préservatif pour te faire l'amour. Ceci étant dit, recouche toi car tu n'as pas encore fait le plein de ton ocytocine. 


J'étais vraiment sur le choc, agréablement choquée. Il n'avait pas peur de me mettre enceinte, ça veut dire qu'il prévoyait de faire une relation sérieuse avec moi. Il pensait même à mon ocytocine, qui est l'hormone de l'affection et de l'attachement. Chez les femmes après un orgasme nous libérons cette hormone qui fait en sorte que nous voulons être dans les bras de nos amants pour nous sentir aimé et apprécié. Quand après le sexe, il n'y a pas une séance de câlins et autres, la femme a le sentiment d'être un objet sexuel et plein d'autres choses qui peuvent troubler son épanouissement sexuel. 


Je suis vraiment touchée par le fait qu'il y pense. J'ai fini par me recoucher sur lui et me suis laissée porter et même endormie par ses caresses. J'aimais déjà Kenji alors qu'il ne se passait rien entre nous. Maintenant qu'il vient de me marquer au fer, je ne sais pas comment je ferai pour vivre loin de lui… 




LE MARI DE MA MEILLE...