Chapitre 36: Cachés en Christ

Ecrit par Plume Inspirée

Chapitre 36: Caché en Christ


       ...5 mois plus tard...


Cinq mois depuis que j’avais pu me réconcilier avec Camille. Depuis je mettais en place les moyens de les faire venir ici, le bébé et elle après la dot. Voilà un autre problème la dot... Mon beau père était contre ma relation avec Camille, il disait que j’avais abandonné sa fille alors qu’elle était enceinte. La veille j’avais encore parlé avec mon père qui se chargeait de faire changer d’avis au père de Camille et les nouvelles n’étaient toujours pas bonnes.


—La veille au téléphone avec mon père—


- Tu sais Brice ton beau père est vraiment strict sur son avis te concernant, et j’ai encore essayé de lui dissuader mais en vain.


- Papa ne me dis pas que tu n’arrives pas à faire comprendre au père de Camille que je ne suis pas un bandit comme il le pense. En plus je n’ai jamais abandonné sa fille, je m’en occupais pourtant.


- Mais Brice avoue que ce n’était pas ce que tu avais promis à son père quand tu l’as pris chez ses parents. Tu n’as pas honoré à ta parole et ce père ne fait que s’assurer que ce n’est pas une erreur de t’accorder la main de sa fille. Si pris sous le coup de la colère tu l’as lâché une fois est ce que tu ne le referais pas une prochaine fois? C’est la question qu’il m’a posé la dernière fois? et ça crois moi je n’ai pas su comment répondre à cette question.


- Mais papa tu sais bien que j’aime Camille et ce n’est pas prêt d’arriver que je l’abandonne


- Mon fils tu dois savoir que quand on a froissé un papier c’est difficile qu’il retrouve sa forme initiale, tu dis que parce que tu l’aimes tu n’es pas prêt à l’abandonner mais tu oublies que tu l’aimais aussi avant que tu ne décides de partir sur un coup de tête. J’espère que cette épisode va t’enseigner sur les décisions prises à chaud. Généralement on les regrette toujours. Tu dois apprendre à t’asseoir et réfléchir au calme avant de pendre une décision Brice!


- C'est vrai papa, mais en même temps je ne suis pas un saint, j’ai mes défauts aussi


- Oui ça c’est facile pour ton propre père de le comprendre mais le père de Camille pense aussi au bien de son enfant je te signale. Ne t’inquiète pas je finirais par lui faire entendre raison.


- Ok papa je compte sur toi.


- Tu peux compter sur moi. Il y a ta fille qui est là, elle pleure et me casse les oreilles avec son bruit


- Kiekiekiekiekiekie, c’est vrai que Camille m’a dit que Dorcas passait la journée là bas avec la petite.


Puis ma conversation avec mon père était passée du père de Camille aux histoires de mon bébé. Dorcas vivait toujours avec Camille qui avait repris le boulot au secrétariat contre mon gré. Je m’étais opposée à ça mais elle ne voulait pas arrêter. Je n’aimais pas imaginer le fait qu’elle laissait ma fille à une inconnue même si elle disait que la nounou était une sœur de l’église. Camille et moi avions plusieurs points de discorde telle que le fait qu’elle travaille et le fait qu’elle permette à ma mère de voir notre fille.


Avec ma mère, c’était toujours le froid, face à tous ses messages je restais silencieux. Ce qui rendait ma relation avec Dominique très glaciale, comme pour me rendre la pareille de ce que je faisais avec maman, Dominique ne répondait à aucun de mes messages. J’avais beau lui en faire, elle ne répondait jamais. Par contre elle parlait tout le temps avec Camille par message. C’est ainsi que j’avais appris par Camille que Dominique rentrait pour un stage au pays. Depuis je n’avais plus demandé à Camille si finalement, Dominique était arrivée.


Assis dans mon bureau entrain de travailler, j’avais pensé à Dominique alors je faisais un message à Cathy


« Cat girl »


« Oui yaya »


« Comment vas tu? »


« Je me porte bien yaya et toi »


« Je vais bien aussi ma puce, comment vas Nic tu as de ses nouvelles? »


« Oui oui elle est rentrée il y a deux jours. Elle a même déjà commencé son stage, elle est au ministère des arts et de la culture »


« Hum, je vois! »


« Devine quoi? »


« Ce week-end on ira chercher Camille, elle passera la journée avec nous samedi. Ya Nic a déjà fait part de ça à ya Camille. Je suis trop contente »


« Ah ça c’est bien alors, ma puce je dois me déconnecter, on parlera plus tard. Bisous »


« Bisous yaya »


Je sentais que j’étais en colère, comment Camille pouvait permettre ce genre de choses? Comment pouvait-elle permettre à Dominique de venir chercher la petite pour qu’elle passe la journée chez ma mère. Avait-elle oublié qui était ma mère? Qui était son amant?


 En parlant de son amant, il était en France pour une séance de rééducation avec un kinésithérapeute, il avait fait une crise qui n’avait pas de nom, il avait du mal à se lever depuis. C’est vrai que je ne souhaitais le mal à personne mais j’avoue aussi que cette nouvelle m’avait procuré une grande joie. Si seulement il pouvait arriver la même chose à ma mère, me disais je au fond de moi.


J’avais composé le numéro de Camille, mais elle ne décrochait  pas, elle m’avait fait un message juste après


« Mon chef est là »


Pfff! Déjà que je ne voyais pas pourquoi il fallait qu’elle travaille! Je m’étais contenté de faire un effort de garder mon calme et de travailler sur le projet que je finalisais. Vers 19h j’étais de retour à la maison. Cette grande maison vide me paraissait trop déserte et sans vie. J’avais hâte des soirées où elle revenant,  j’allais trouver ma femme et ma fille à la maison. Rien qu’à ce sentiment, je poussais un soupir! Je m’étais assis sur la fauteuil et j’essayais encore de joindre Camille. Il était 19h c’est sûr qu’elle avait déjà fini au sécrétariat


- Oui Chéri


- Madame tu vas bien?


- Oui et toi? Tout à l’heure mon chef était là, il passe maintenant ses journées au secrétariat depuis qu’il est retraité oh


Elle le disait en riant, mais je n’avais pas la patience de rire alors que je venais d’apprendre que ma fille devait passer la journée chez ma mère ce week-end.


- Ok je vois. Mais dis moi je viens d’apprendre par Cathy que Camille passera la journée chez ma mère samedi, c’est une blague j’espère?


- Comment ça une blague? Une blague par rapport à quoi, ta sœur est arrivée et elle veut passer du temps avec la petite, c’est sa tante Brice. Je ne pouvais pas dire non.


- Camille dans la maison de ma mère? Je ne sais pas si tu arrives à comprendre ce que tu fais et tolère!


- Brice à t’entendre parler j’ai parfois comme l’impression que tu me traites d’insensée, d’abord le fait que je laisse l’enfant à une nounou tu en fais toute une histoire, le fait que je permette à ta mère d’appeler et prendre de nos nouvelles, tu cries au scandale, le fait que je laisse ta soeur créer des liens avec ta fille tu fais tout un problème. Penses-tu que je peux exposer la vie de notre fille? Brice arrête de mêler l’enfant dans tes conflits mal gérés


- Non mais Camille tu appelles ça mes conflits mal gérés? Je te signale qu’à cause de la même naïveté que toi j’ai perdu mon fils. Je suis étonné de te voir être aussi naïve que je ne l’étais avant


- Brice je ne suis pas naïve, et ce n’est pas la même chose que Junior, je te signale que Junior tu avais laissé toute les responsabilités à ta mère, elle avait comme un droit sur lui. Ce n’est pas pareil avec Beriyth, elle est sous ta responsabilité, mais n’empêche qu’elle est la nièce de ta sœur et elle a le droit d’avoir besoin de passer du temps avec sa nièce. Quelle valeur familiale veux tu transmettre à notre enfant à cette allure. Donc un jour tu te mettra à cirer dans les oreille de notre fille que ta mère est sorcière c’est ça? Je te signale que la façon que tu traites ta mère aujourd’hui tes enfants te rendront la pareille. Même Dieu au ciel n’est pas content avec toi oh Brice!


- Non mais je rêve ou quoi! Dans tout ça qui est la victime? Dis moi Camille parce que là je suis perdu à t’écouter. Non c’est mieux que je coupe je veux rester tranquille.


- Oui coupe parce qu’il est préférable que tu te calmes, je vais te reparler avant de dormir. Là je dois faire à manger à l’enfant.


Je n’arrivais pas à comprendre pourquoi Camille ne voulait pas voir les choses sur le même angle que moi. Je m’étais levé pour mettre la nourriture dans le micro-onde. Quelques minutes plus tard j’étais assis devant mon assiette de poulet à la sauce que j’avais cuisiné moi même le week-end, mon téléphone sonnait c’était Papa Daniel, « tiens ça tombe bien » m’étais je dit j’allais lui raconter la pagaille de Camille.


- Allô Brice comment vas tu?


- Je vais bien papa et toi?


- Je vais bien aussi. Dimanche nous n’avons pas eu le temps de parler j’étais tellement occupé avec les gens après le culte.


- J’avais remarqué effectivement!


- Dis moi tu as une bonne suite de la part de ton père concernant ton beau père?


- Non pas vraiment il continue à maintenir sa décision, j’avoue que ça devient fatiguant


- Tu sais tous nos actes ont des conséquences malheureusement, et donc c’est ta faute tu dois assumer cela. Je me dis même que si c’était possible tu allais le parler toi même, tu sais ça témoignerait mieux ta bonne foi qui sait?


- La dernière fois j’ai appelé et il m’a raccroché au nez, me disant qu’il ne voulait pas avoir à faire à moi, il voulait juste parler à mon père, il est compliqué mon beau père j’avoue!


- Je le comprends j’ai des filles et je serais prêt à faire pareil aussi. On doit s’assurer que l’homme qui va désormais devenir le chef de notre fille mérite vraiment cette confiance là. Un jour tu comprendras mieux quand il s’agira de ta fille.


- Je ne pense pas que je serais à ce point difficile avec mon beau fils. Au fait papa en parlant de ma fille je pense t’avoir dit que Camille se permettait de recevoir les appels de ma mère et tout?


- Oui oui tu me l’avais dit et je me souviens t’avoir dit que c’est important dans le cadre familial de conserver une harmonie.


- Oui papa, après tout ce ne sont que des appels je me dis que ça va, ça peut passer. Mais figures toi que j’ai appris aujourd’hui par l’une de mes sœurs que ma fille ira passer la journée chez ma mère ce samedi. J’ai essayé de faire comprendre à Camille car je trouve que c’est irresponsable de sa part mais apparement elle se dit que c’est une bonne idée de laisser notre fille aller chez ma mère. Je suis perdu je ne sais pas comment lui faire comprendre les choses.


- Tu sais je vais être franc avec toi, je ne pense pas que ce soit un problème que de laisser ta fille aller passer la journée chez ta mère. Souviens toi que la Bible nous dit que ce n’est pas contre la chair et le sang que nous avons à lutter mais plutôt contre les dominations et les principautés. Alors empêcher tout contact entre ta mère et ta fille n’a rien avoir avec la tactique de combat à employer ici. C’est un combat spirituel tant que tu restes averti dans le spirituel et que tu demeures dans ton alliance avec le Seigneur ta fille est comme une flamme de feu. Je sais que je m’étais promis de ne pas te contraindre à te réconcilier avec ta mère je m’étais promis de juste prier pour toi et attendre qu’un jour ça se fasse mais tu dois savoir que même ta décision de ne pas parler avec ta mère n’a rien de logique Brice, c’est un combat spirituel.


- Je ne sais pas si je suis parano mais je n’arriverais pas être tranquille en sachant que ma fille sera dans la maison de ma mère, là où j’ai perdu son grand frère. J’aurais voulu que jamais ma fille n’ait un seul contact avec ma mère, est ce que c’est trop demander ça?


- Maintenant que tu connais le Seigneur et que tu as une relation avec lui, essai de lui demander pourquoi il a voulu que ta mère soit ta mère? Brice penses tu que Dieu était fou, ignorant? Penses tu que Dieu s’était trompé en te donnant pour mère cette femme que tu détestes aujourd’hui? Ta mère tu ne l’as pas choisi c’est Dieu qui te la donné. Tout ce que Dieu donne à un but. Ta mère était dans le plan de Dieu pour ta destinée, c’est dur à accepter mais c’est la vérité. Je ne te condamne pas. Je n’essaie pas d’imaginer la douleur de perdre un enfant et surtout de savoir désormais la source de ce malheur. Mais tu dois savoir qu’il arrivera sur le chemin, qu’on ne comprenne pas pourquoi Dieu permet ceci ou cela mais même quand nous ne comprenons pas nous devons faire confiance à Dieu de tout notre cœur. J’aime souvent dire à mes enfants que le secret avec Dieu c’est de lui faire confiance même les eux fermés. C’était l’un des secrets de la foi d’Abraham, il savait faire confiance à Dieu les yeux fermés. Fais lui confiance, il savait pourquoi il t’avait donné cette femme pour mère.


Pour réponse je poussais juste un soupir!


- Oui mon fils, c’est parfois compliqué j’avoue, mais en fait c’est toujours simple, si seulement nous apprenons à nous laisser faire, nous comprendrions que Dieu recherche toujours notre bien, toujours!


- Amen. En fait avec la mort de mon fils j’ai appris que quand je passe à côté de ma responsabilité ça peut engendrer de grandes pertes et du coup je deviens très strict avec moi même. Du coup je me dis que ma fille est sous ma responsabilité, je ne dois pas commettre les mêmes erreurs papa Daniel


- Tu n’avais pas commis beaucoup d’erreurs, tu n’en avais commis qu’une seule: tu vivais sans Jésus-Christ. Et sois rassuré aujourd’hui tu as le Christ, alors comme David aujourd’hui tu peux dire l’Éternel est ma lumière et mon salut: De qui aurais-je crainte?  L’Éternel est le soutien de ma vie: De qui aurais-je peur? Je pense que c’est ce que Camille ta femme a compris mais que toi tu essais encore de te convaincre. Je peux te rassurer que celui qui est en toi est plus fort et plus puissant que celui qui est dans ce monde.


Je restais calme sans rien dire en réponse à ce qu’il venait de me dire. Puis il avait continué


- Mais si tu n’es pas rassuré tu sais que tu peux partager tes peurs avec le Saint-Esprit qui est en toi, car le problème est que si nous essayons de te convaincre qu’aller dans la maison de ta mère n’est pas un danger pour ta fille , tu risques de dire oui juste pour arrêter le débat mais au fond de toi tu te sentiras toujours en insécurité face à ta mère, mais si c’est le Saint-Esprit qui te communique cette confiance et cette assurance, rien ne pourra plus l’ébranler.


- Merci beaucoup papa Daniel, merci vraiment!


- En fait je t’appelais pour me rassurer que tu es prêt pour ce vendredi, n’oublie pas que c’est toi qui est programmé pour exhorter le peuple de Dieu au culte d’intercession


- C'est vrai que je suis prêt mais en même temps pas prêt


Il éclatait de rire à l’autre bout du fil,


- Comment ça? Prêt et pas prêt à la fois?


- C'est chaud papa Daniel, je ne cesse de me demander si c’est vraiment le Seigneur qui vous a dit de me faire passer prédicateur, je ne suis pas encore assez solide dans la parole de Dieu. Marc est là depuis des années et il n’a jamais prêché, tu te rends compte?


- Ah Brice mon fils, Marc est chantre et c’est là bas sa place devant son piano et son micro, sans lui l’adoration n’a jamais eu son sens à l’église. Je ne dis pas qu’il ne pouvait pas être aussi prédicateur en étant chantre mais sa place est là où il est et là bas il bénit le peuple de Dieu. Toi ta place est là où tu seras ce vendredi sur la chaire entrain d’édifier le peuple de Dieu. C’est normal que ça te fasse peur pour un début, mais souviens toi il a dit à Gédéon je serais avec toi et tu battras Madian comme un seul homme, il te dit la même chose, il sera avec toi. Et autre chose, l’apôtre Paul est arrivé après tous les autres apôtres mais regarde ce que Paul a été capable de faire, le Seigneur ne tient compte que de ce qu’il a mis en chacun. Le reste ne sont que des petits détails. Je sais que le Saint-Esprit t’utilisera puissamment car il me l’a dit lui même.


- Ok je vais me le rappeler. En fait mon problème c’est que j’ai deux thèmes en tête et je ne sais pas lequel prendre


- Prends celui que le Saint-Esprit te dira de prendre et je sais que ça nous bénira.


- Merci papa!


J’étais déjà au lit quand enfin Camille avait enfin rappeler tel qu’elle avait promis,


- Leader tu fais quoi?


- Il est 22 h tu veux que je fasse quoi à une heure pareille Dame Camille, je suis au lit.


- Moi je mange, Beriyth ne me lâche pas quand je rentre le soir, surtout qu’elle passe ses journées sans moi, alors je me dis qu’elle a droit à toutes ces caprices,


Je souriais juste, je n’aimais pas le fait que Camille travaille, elle le savait je lui avais déjà fait connaître ma position à ce sujet. Du coup chaque fois qu’elle parlait de travail je ne savais pas quoi répondre. Mais ce que j’aimais avec Camille plus que tout, c’était cet atmosphère de paix qu’elle savait garder dans notre couple. Ça c’est ce qui n’avait pas changé, j’étais même persuadé que ça n’allait jamais changer. Camille était une source de paix pour moi. Elle avait été la première à aborder la conversation au sujet de ma mère


- Tout à l’heure je réfléchissais encore à ton opposition sur le fait que la petite ne parte pas ce samedi chez ta mère. Je me suis dit que si tu ne veux pas, alors, je vais devoir appeler Nic et annuler. Mais je veux aussi qu’on aborde ce sujet calmement, toi et moi chéri. Tu veux bien?


- Oui Bien sûr !


- Voilà, comme je viens de te dire, si ça te met mal à l’aise tant que ça, je vais annuler pour ce samedi. Mais je veux que tu saches que même si ce n’est pas ce samedi, il faudra tôt ou tard te faire au fait que ta fille devrait aller chez ta mère. Tu as une famille et cette famille c’est ton côté paternel et maternel. Notre fille devra apprendre à aimer tous ses grand parents. Nous l’éduquerons dans le respect des valeurs familiales. Brice, je ne me vois pas dire à ma fille tu n’iras pas chez mamie Marceline parce qu’elle est une mauvaise personne, jamais. Jamais je ne dirais une chose pareille à Beriyth.


- Je comprends ça et je comprends ton malaise dans ce sens. Mais je n’ai jamais dit qu’on lui dira des choses pareilles quand elle grandira. Moi ce que je te demande c’est juste de la tenir loin de ma mère voilà!


- Et donc tu veux que ta fille grandisse sans connaître ta mère sous prétexte qu’elle peut lui faire du mal? Tu sais qu’elle grandira et saura que maman Eliane est la femme de ton père et non ta mère, tu sais qu’elle grandira et posera des questions que lui diras tu en ce moment là?


- Camille arête de chercher à compliquer les choses. La petite n’a même pas un an je te signale. Et je ne cesse de te rappeler que tout ce que je fais c’est pour protéger notre fille.


- Je suis d’accord avec toi chéri. Mais ce n’est pas la bonne méthode. Notre devoir c’est de l’aider un jour à prendre la décision de donner sa vie à Christ afin de demeurer dans cette belle alliance que nous avons scellée avec le Seigneur toi et moi qui sommes ses parents. Chéri tu as ta bible à côté de toi? je veux partager quelque chose avec toi puis après si tu décides de garder ta position à propos de cette histoire, je ne vais plus t’imposer ma façon de voir. Je vais juste prier pour que le Seigneur te touche.


- Ok attends je prends ma bible.


J’étais descendu du lit pour prendre la Bible, puis j’étais revenu dans mon lit avec ma bible en main. Ma relation avec Camille me donnait envie de vite l’avoir avec moi ici. C’était magique d’être avec une personne qui procurait autant de paix en moi. C’était à chérir que d’avoir une femme qui savait se soumettre comme Camille. Grâce à Marc j’avais appris à me rabaisser, le fait que Camille soit soumise ne me donnait pas le droit de penser que j’étais toujours celui qui avait raison. Je savais désormais garder l’équilibre. Et donc j’étais là concentré à écouter ce qu’elle allait me partager pour m’aider à changer d’avis.


- Donc voilà nous sommes dans le premier épître de Jean, 1jean chapitre 5 le verset 19. Tu t’es retrouvé?


- Attends.... c’est bon je me suis retrouvé. Je vais lire,


- Ok


- «Nous savons que nous sommes de Dieu, et que le monde entier est sous la puissance du malin.»

‭‭1 Jean‬ ‭5:19‬ ‭LSG‬‬


- Voilà donc j’étais entrain de lire ce passage que tu viens de lire, hier précisément je suis tombée sur ce passage que je connais depuis mais hier le Saint-Esprit m’a beaucoup parlé concernant notre situation. Car je t’avoue que même moi il m’arrive d’avoir peur après une visite de ta mère ou de Cathy. C’est vrai que je n’aime pas  partager cette peur avec toi pour éviter de renforcer encore ta réticence avec maman, parce que je désire de tout mon cœur que tu te réconcilie avec elle. Le Saint Esprit m’a alors dit, que tous les jours quand je sors de ma maison je dois affronter un monde qui vit sous la puissance du diable. Ça veut dire qu’à tout moment le diable peut passer par n’importe qui pour chercher à m’atteindre. Même par un inconnu, un client qui vient juste faire un truc au secrétariat peut être une voie par laquelle le diable peut m’atteindre. Même ma collègue peut être un instrument que le diable peut utiliser contre moi. Mais pourtant je n’ai pas peur de sortir de chez moi chaque matin, pourquoi? Parce que je sais que celui qui est moi est plus fort et plus puissant que celui qui est dans ce monde. Donc quand je prie et confie ma journée au Seigneur je n’ai pas peur de sortir et de vaquer à mes occupations. C’est aussi le cas pour toi. Brice il arrive que des combats graves entre les anges de Dieu et la puissance du diable se déroulent autour de moi chaque jour mais je ne vois pas cela et le Seigneur m’épargne toujours. Tu te rends compte le monde entier est sous la puissance de l’ennemi. Penses tu que le Seigneur nous le révèle pour que nous vivons dans la peur? Non! Il nous le révèle pour que nous sachons de quel côté nous placer. Si je suis ta logique face à ta mère et que je ramène cela à cette parole que nous venons de lire, chéri ça voudra dire que je ne permettrais plus jamais à qui que ce soit d’approcher ma fille. Brice prendre conscience que le monde est sous la puissance du diable ne doit pas créer en nous une peur perpétuelle non! Mais nous amener à cacher nos vies en Jésus-Christ et c’est ce que toi et moi avons déjà fait. Nous nous sommes cachés en lui et nous avons aussi cachés notre fille en lui. C’est pourquoi le début de ce passage que tu viens de lire commence par nous préciser, nous savons que nous sommes de Dieu. Voilà c’est ça l’essentiel pour nous c’est de savoir qui nous sommes et de quel côté nous sommes.


Je ne voulais pas lui dire qu’elle avait réussit à me faire baisser la garde. Je restais calme à l’écouter alors qu’elle venait de s’arrêter de parler


- Allô tu es toujours là?


- Oui chérie je suis là. Écoute si tu avais déjà dit à Nic de passer, elle risque de pas bien prendre le fait que tu lui dises que tu annules. En plus c’est déjà un miracle que Dominique s’entende si bien avec toi. Je ne veux pas gâcher votre relation. Mais s’il te plaît prie pour elle avant de la laisser partir.


- Je ne fais que ça chaque jour, prier pour vous deux, comme une folle.


Elle avait éclaté de rire, Camille aimait rire! Parfois je me demandais pourquoi elle riait pour tout.


- Et là qu’est ce qui t’a fait rire?


- Kiekiekiekiekie juste le fait de me rendre compte que j’ai peur de vous perdre. A chaque minute je prie pour vous, même sans vraiment faire une prière. Je le disais à ya Cynthia dimanche après le culte. Et elle me disait bienvenue dans le club des mamans. Donc c’est ça être maman? Penser à ses enfants à chaque instant sans même le vouloir?


- Tes enfants là tu m’as mis dans l’ensemble?


- Bah oui tu es un peu comme mon fils avoue le!


- Camille tu as bu quoi?


- Rien , c’est juste la vérité. Tu sais tu me manques vraiment!


- Tu me manques encore plus mon amour. J’ai hâte de te serrer dans mes bras, j’ai vraiment la chance de t’avoir tu sais? Au fait je t’ai dit que je prêche ce vendredi chez nous à l’église?


- Oui je prie pour ça depuis que tu me l’as dit. Je dirais à Alice d’enregistrer ça pour moi. J’aimerais tellement te voir servir notre Seigneur, Brice tu te rends compte de ce que ça veut dire? Tu es non seulement fils de Dieu mais il t’a aussi fait serviteur.


- Camille parfois j’ai comme l’impression de rêver. Tu sais que je ne méritais rien de tout ça?


- Oui je sais et d’ailleurs moi aussi je ne méritais pas sa grâce. Personne d’ailleurs ne le méritait mais il nous a fait grâce. C’est une vrai faveur, nous n’avons pas payé, nous n’avons pas mérité, rien du tout!


Le reste de la conversation était encore sur notre vie avec le Seigneur puis elle m’avait donné des nouvelles de sa grande sœur qui était enceinte.


- J’ai parlé avec mon père hier, et il m’a dit que ton vieux continue à garder la même position


-Kiekiekiekiekie, t’inquiète ça ne va pas durer bien longtemps parce que son petit frère est rentré du village et ya Cynthia lui avait touché deux mots à ce propos. Donc il était furieux oh, le connaissant il va convaincre son frère et d’ici là tu auras ta liste de la dot.


- Je n’attends que ça. Je rêve que de ça. Pitsou m’a aussi dit que ton passeport était prêt il passera te déposer ça au secrétariat.


- L’ami de Marc qui voulait investir avec toi au pays, où vous en êtes?


- Nous n’avons pas encore conclu un truc important mais j’avoue aussi que j’appréhende de devoir investir à nouveau au pays après BTL, je garde trop de mauvais souvenir de cette épisode. Je viendrais pour la dot puis on rentre ensemble, je ne pense pas que le pays me tente encore.


- Ok ce que tu décideras sera bien pour Beriyth et moi.


- Même si je décide de vous envoyer au village?


Elle avait éclaté de rire, avant de répondre


- Tant que tu es avec nous au village on y sera en sécurité


- Baratin ouais!


Après ce moment avec Camille j’avais pris ma bible pour relire encore le passage que Camille venait de partager avec moi. Puis j’avais aussi lu le psaume 27, dont papa Daniel avait fait mention tout à l’heure en me parlant de David, je lisais et là je remarquais que David en l’écrivant n’appréhendais pas ses ennemis, il n’appréhendait pas l’adversité, il savait que peu importe l’adversité l’Eternel allait toujours être là pour lui, mais ce que je notais le plus, c’était les versets 4 et 5 de ce psaume, ça me reparlait ce que Camille avait essayé de me faire comprendre. Ce qui importait pour David face à l’adversité, c’était de savoir qu’il restait dans la demeure de l’Éternel, c’était de savoir qu’il était dans cette alliance avec le Seigneur. Le monde allait toujours être fait de combats et d’adversité comme avait su le dire Camille mais nous nous étions de Dieu, il allait toujours nous protéger tant que nous demeurions en lui, et là il y’avait cette pensée qui montait dans mon cœur, ma famille et moi sommes cachés dans le fils et le fils est caché dans le père dans les lieux élevés en Christ, je souriais juste.


Je savais que j’avais déjà dit à Camille de laisser notre fille aller ce samedi chez ma mère, mais je me disais qu’il fallait que je fasse encore un message


« Chérie c’est bon, Camille peut partir le samedi, c’est après tout la maison de sa grand mère, en plus Cathy et Nic ont le droit d’ailleurs d’être proche de leur nièce. Je t’aime pain citron, depuis le premier jour où j’ai posé les yeux sur toi et cet amour ne fait que croître. »

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