Chapitre 35: Mon Témoignage
Ecrit par Plume Inspirée
Chapitre 35: Mon Témoignage
J’avais pris un moment dans la prière pour confier ma maison entre les mains de Dieu, pour laisser ma fille et moi même sous la protection de Dieu. Après ma prière j’étais sortie rejoindre ma mère et maman Eliane dehors.
- Maman Camille je continue à penser que c’est une mauvaise idée de laisser cette femme venir ici. Une personne qui est dans ce genre de pratique n’a pas de cœur. Même si tu lui montre l’amour elle ne s’en rappèlera pas, quand il faudra faire du mal à cet enfant ou à toi même elle le ferra encore.
- Maman Eliane Beriyth est sous la protection de Dieu, si nous avons la foi en la puissance de Dieu, par moment nous devons aussi arrêter de craindre le diable. Le diable n’a aucun pouvoir sur nous. Quant à moi je ne suis pas la fille à maman Marceline, elle ne peut rien contre moi, quand j’étais enceinte elle a tenté parce que je portais sa progéniture dans mon ventre mais aujourd’hui, non je ne pense pas qu’elle peut quelque chose contre moi.
- Camille laisse moi tes raisonnements là, donc des grandes femmes comme nous te tenons en garde tu continue à sortir des histoires de ne peut rien... ne peut rien là!
- Maman? Dis moi un peu tu es sure qu’après tout ce par quoi je suis passée pour avoir ma fille, je serais capable de mettre sa vie en danger? Je sais ce que je fais et je m’appuie seulement sur le Seigneur et sa parole. La bible dit aimez vous les uns les autres comme je vous ai aimé. Le Seigneur savait que nous étions des pêcheurs mais il nous aimait, pourtant la bible dit que par contre il n’aime pas le péché. C’est pareil pour moi et maman Marceline, je l’aime parce que c’est une maman mais je n’aime pas ce qu’elle fait. Et tant qu’elle continuera à la faire je m’opposerais à ça, je confronterais ça à la parole de Dieu.
Ma mère continuait à bouder, maman Éliane par contre s’était un peu adoucie. Puis je continuais encore à convaincre ma mère
- Maman, imagine que je ferme la porte de ma maison à la mère de Brice , ça voudra dire que je ne dois pas aussi recevoir Cathy ici c’est ça? Puis que d’une manière ou d’une autre si vous pensez que le fait de venir ici cette femme peut jeter un sort à mon enfant,ça veut dire que même le fait que Cathy vienne ici elle peut passer par la petite sans qu’elle ne sache et atteindre Beriyth! Maman nous naissons dans des familles que nous ne choisissons pas, Dieu n’est pas con de nous avoir mis dans ces familles là.
- Camille je te signale que la Bible dit aussi qu’il n’y a pas de rapport entre la lumière et les ténèbres hein
- Justement maman il n’y en a pas, c’est pourquoi je ne prends pas part à ce que cette femme fait, c’est pourquoi je condamne cela dans le spirituel. Mais jamais Dieu n’approuve qu’un homme renie sa propre famille, la bible dit qu’une telle personne aurait renié sa foi. C’est la mère de Brice, elle lui a donné la vie, elle mérite l’honneur c’est ce que la bible dit maman. Je vous comprends et je comprends votre raisonnement mais ce n’est pas ce que la bible dit.
Je continuais à parler aux deux femmes quand mon téléphone avait sonné
- Oui Cathy!
- Euh nous sommes devant un portail rouge devant c’est écrit le numéro que tu m’as envoyé dans le message on descend c’est ça?
- Euh non c’est le portail d’après, c’est la même parcelle mais il y a deux entrées, chez moi c’est le petit portail noir.
- Ah ok on vient de voir.
Ma mère me lorgnait du regard, maman Eliane souriait
- Eh yaya, laissons la oh, elle veut montrer de l’amour à sa belle mère
- Quelle belle mère là siaaaaaa!
- Hum maman toi!
Cathy et la mère de Brice venaient de franchir le seuil de la parcelle, elles étaient chargées, elles avaient dû faire des courses pour la petite. Je m’étais levée pour les décharger et les accueillir
- Bonjour maman,
Je l’avais embrassé avant de prendre ce qu’elle avait en main,
- Bonjour ma fille comment vas tu?
Je n’avais pas eu le temps de répondre ou même de m’adresser à Cathy que ma mère avait déjà lancé sur un ton mécontent
- Camille donc tu as oublié que tu ne dois pas porter ce qui est lourd hein!
Eh ma mère... juste du portail à devant la porte de la maison! Mais je ne préférais pas contredire ma mère devant une étrangère.
- C’est vrai maman, tu as raison, ça m’échappe par moment.
J’avais déposé les paquets devant la porte.
-Cathy je trouve que tu as encore pris du poids!
- Ah je n’aime pas qu’on me dise ça, ça me stresse ya Camille!
J’éclatais de rire, j’aimais beaucoup cette petite, chaque fois que je posais mon regard sur elle j’avais le cœur serré, si elle savait dans quel genre de liens sa mère l’avait plongée, pauvre petite! Combien même si sa mère ne se décidait pas un jour de lui faire du mal, sa vie était déjà comme hypothéquée, c’était ce qu’on appelait les liens généalogiques. Il suffisait qu’un ancêtre soit en alliance avec le monde des ténèbres pour que ces liens poursuivent des générations dans une famille. Je regardais Cathy et inconsciemment au fond de moi je faisais une prière pour qu’un jour cette fille rencontre quelqu’un, même une amie à l’école qui l’amène à Christ afin qu’elle sorte de cette alliance elle aussi comme Brice.
Comme Beriyth ne pouvait pas rester dehors, on s’était installées dans la maison. J’avais pris la petite du berceau pour la remettre entre les mains de maman Marceline. En le faisant j’avais sans le préméditer prier pour ma fille au fond de mon cœur
- Beriyth voilà une autre de tes mémés!
Beriyth avait les yeux fermés elle dormait. La mère de Brice était contente de la voir, elle souriait. Cathy était la plus excitée de toutes!
- Elle est trop belle on dirait ya Nic sur l’une de ses photos où elle était bébé, tu ne trouves pas maman?
- Cest vrai que je leur trouve des traits avec Dominique, bah ça veut dire qu’elle ressemble à son père alors.
C’était vrai, moi même aussi je lui trouvais des traits avec Dominique par moment, mais en effet Beriyth ressemblait à Brice.
Ce tableau était triste, je voyais Cathy et Beriyth à côté d’elle, ce tableau était triste. Alors que nous étions censés être ancêtres, grands parents, parents,... pour être des précurseurs de bénédictions pour les générations à venir, cette femme avait tout simplement choisi le contraire. Elle était celle par qui la malédiction était entrée dans ses descendants, je pensais encore à toutes ces familles qui vivaient la même situation. Un ancêtre qui introduisait le diable et la mort au milieu de ses descendants... ce problème était tellement répandu aujourd’hui dans des familles... Des générations entières qui parfois crépissaient dans le célibat chronique, les maladies héréditaires, la pauvreté, la mort précoce,... résultats des alliances parfois d’une seule personne avec le monde des ténèbres.
Heureusement que Jésus-Christ était venu pour rendre possible la libération, il suffisait de donner sa vie à Jésus-Christ pour qu’il prenne la malédiction qu’on avait en héritage pour le changer en bénédiction. Il pouvait arriver que d’une par nous héritons le malheur par le sang à cause de nos ancêtres qui faisaient alliance avec le diable mais d’autre part, c’était possible de sortir de là, on pouvait hériter du bonheur par le sang de Jésus en scellant une alliance nouvelle avec la lumière qu’était Christ. Aujourd’hui Brice pouvait être heureux, il n’était plus dans l’enclos de sa mère, il avait pris la décision de quitter en faisant alliance avec le Seigneur, mais qu’en était-il pour Cathy et Dominique? Me disais je au fond de moi.
J’étais très vite revenue à moi, pour ne pas laisser paraître les pensées qui montaient dans mon cœur
- Maman que prends tu?
- Ah nous n’allons pas rester longtemps Camille ne te dérange pas.
- Oui ya Camille nous n’allons pas traîner, je dois aller rendre visite à mon père, il avait fait une crise et ça fait près de trois semaines qu’il est malade il ne se levait même plus. Là ça va mieux il se lève et il marche mais encore convalescent. Mais moi je repasserais ici le week-end je viendrais passer la journée avec ma nièce adorée, maintenant que je connais la maison.
- Oh je suis désolée pour tonton Alfred et j’espère qu’il va vite se rétablir. En tout cas nous allons t’attendre le week-end. Il faut venir laver les couches de ta nièce ici
- Kiekiekiekiekie, est ce que Cathy connaît même laver un vêtement?
Avait lancé maman Marceline, puis nous avions éclaté de rire Cathy et moi. Je voyais ma mère qui guettait du côté de la fenêtre pour écouter ce qu’on se disait. Je ne pouvais pas m’empêcher de sourire, ma mère était vraiment une femme compliquée.
- Mamannnnn?
J’avais crié comme pour lui faire appel,
Nos regards s’étaient croisés de là où elle observait puis elle avait fait une grimace genre pourquoi tu m’appelles. Et s’était retirée de la fenêtre pour répondre cette fois ci
- Oui que je vienne?
- Oui maman!
Elle était entrée dans la maison elle aussi,
- Maman Marceline voici ma mère. Maman, elle c’est la mère de Brice!
- Oh enchantée, avait lancé maman Marceline avec sourire.
- Enchantée, ma mère avait fabriqué un faux sourire qui n’avait rien à avoir avec son vrai sourire.
Elle n’avait pas traînée, elle était ressortie rejoindre maman Eliane.
- Celle qui est dehors je suppose que tu la connais? C’est maman Eliane la femme de papa Paul.
- Oui je la connais.
Le reste du temps on avait parlé de bébé, de la difficulté à dormir quand l’enfant était encore tout petit, de biberons et autres. C’était vraiment un autre visage de maman Marceline que j’avais découvert ce soir. Je comprenais pourquoi c’était difficile pour Brice au début de soupçonner sa mère de quoi que ce soit. Elle était en effet une mère comme toutes les autres, à côté de son caractère un peu strict, elle était une mère. Elle avait parlé de biberons, de couches, de lait maternel comme toutes les mamans le feraient.
- Mais Camille ce n’est pas trop petit ici pour l’enfant et toi? Pourquoi tu ne trouverais pas un truc un peu plus grand?
- Oh maman tu sais dans trois mois je vais reprendre avec le boulot, je ne reste pratiquement pas à la maison et certainement que j’irais déposer la petite chez ma mère chaque matin ou je ne sais pas encore comment je vais m’organiser mais si tu veux en fait je vais dire que je ne reste pas beaucoup à la maison. L’espace ici me convient maman.
- Ah parce que je trouve quand même que c’est petit, mais si tu dis que ça te convient alors ok.
Elle avait mis la main dans son sac à mains, puis m’avait tendue une enveloppe
- Tiens c’est pour le bébé et toi, je vous ai mis un peu d’argent pour faire des courses.
- Ah mais maman fallait pas te sentir obligée tu as déjà fait des courses
- Ah non hein ça ce sont mes courses, j’ai fais ça avec mon argent que ma tante m’avait donné hein donc il faut dire à ma nièce que ça c’est tata Cathy qui a amené oh!
J’éclatais de rire, j’avais pris l’enveloppe que me tendait maman Marceline. Je n’étais pas convaincue de dépenser cet argent mais je le prenais quand même. Puis elles avaient pris congé, Cathy m’avait promis venir le samedi passer toute la journée. Je les avais accompagné jusqu’à la voiture, puis j’étais revenue à la maison. En m’approchant, j’écoutais ma mère et maman Eliane, qui nous avaient remplacés à l’intérieur faire la prière.
Je m’étais assise dehors sur une chaise, et je m’étais mise à prier aussi
- Seigneur je te dis merci d’avoir mis de l’amour dans mon cœur, je n’ai pas fais semblant mais je n’ai éprouvé aucune haine contre elle, ça ce n’est pas le travail de mes propres efforts j’en suis sure. Merci Saint-Esprit de m’apprendre à aimer comme ça. Père Eternel la bible déclare que toute arme forgée contre moi sera sans effet et toute langue qui s’élèvera contre moi en justice je la condamnerais, tel est l’héritage de ta servante que je suis ainsi je déclare que tout ce qui pouvait être dirigé contre moi ou ma fille par la visite de maman Marceline reste sans effet, ma maison est cachée en toi et toi tu es caché dans le père, je crois que nul ne peut plus atteindre à ma vie ou même à celle de ma fille...
Après avoir prié encore un moment, j’avais dis amen, les femmes dans la maison chantaient cette fois ci. Puis leur bruit avait réveillé la petite...
Après le départ des deux mamans, j’étais restée seule avec ma fille, puis quelques temps après Dorcas était arrivée. Je l’avais fais des textos pour lui dire que la maman de Brice allait passer afin qu’elle aussi reste en prière. Dès qu’elle était rentrée c’était sa première question
- Les mamans là n’ont pas avalées la maman de Ya Brice j’espère!
- Ahahahahah laisse c’était chaud, ma mère écoutait tout et observait tout du côté de la fenêtre. Tu sais elle a donné une enveloppe d’argent pour la petite et moi mais ma conviction intérieure ne me convainc pas de dépenser ça. Ma mère est partie avec l’enveloppe je n’ai pas voulu que ça dorme ici dans la maison et demain le pasteur viendra, je lui ai appelé pour qu’il vienne chercher l’argent là et utilise ça pour sa fondation, tu sais que mon pasteur a un orphelinat je t’avais dit?
- Oui oui tu me l’avais dit
- Voila donc je lui ai dit de venir chercher l’argent pour faire les courses des vivres alimentaires pour l’orphelinat. Je sais que ça ressemble à de la paranoïa mais je ne suis pas convaincue d’utiliser cet argent pourtant je n’ai pas eu la même lourdeur avec les courses qu’ils ont amené, j’ai juste prié et j’ai gardé ça.
- Ce n’est pas de la paranoïa ya Camille, Dieu nous parle aussi souvent par notre conviction intérieure, surtout lorsque nous avons une vie de communion avec le Seigneur, généralement notre conviction n’est pas un fruit de hasard. Moi plusieurs fois le Seigneur m’a parlé par ma conviction alors si tu sens un blocage à utiliser cet argent, tu as bien fait de ne pas le faire. As tu ouvert l’enveloppe?
- Non, même pas. Je ne sais même pas la somme qu’il y a à l’intérieur. Au fait autre chose aussi c’est que quand Cathy a dit que son père était malade je me suis souvenue que quand j’étais dans le coma, je me souviens avoir vu le père de Cathy tomber mais la dame elle avait juste fuit. Bon je ne sais pas si tout ça a un lien mais la petite dit que son père est malade depuis trois semaines déjà et il ne se levait pas. Là ça va quand même il se lève et remarche mais il est encore convalescent.
- Si les deux là continuent à s’entêter avec la vie de ya Brice, ils vont finir par perdre leur vie, je t’assure. Ya Brice prie maintenant véritablement. Tout à l’heure quand j’étais dans le bus j’ai parlé avec lui et il m’expliquait qu’il a été sur un fauteuil roulant et comment Dieu est venu lui même le guérir. En tout cas il n’est plus le ya Brice d’hier oh, il m’a beaucoup exhorté. Puis il s’est déconnecté il s’apprêtait à aller à la veillée de prière dans son église.
- Comment ça il était sur un fauteuil roulant? Je n’ai jamais su ça!
- Tu pourrais demander à la femme de son ami là, elle te dira, attends je te montre les photos.
** Allemagne, la même soirée**
Ça me faisait du bien de reprendre ma relation normale avec les membres de ma famille. Je venais de parler avec Dorcas qui vivait avec Camille et le bébé. Par contre je n’étais pas sûr qu’un jour j’allais être à mesure de parler à ma mère. Elle, je n’arrivais pas toujours à oublier tout le mal qu’elle m’avait fait. Je parlais avec Cathy de temps en temps depuis deux semaines, quant à Dominique, elle ne répondait pas à mes messages encore moins à mes appels. Elle devait m’en vouloir mais malheureusement même si je l’expliquais les raisons de mes agissements des derniers mois, je n’étais pas sûr qu’elle allait comprendre.
J’étais à la place de Camille et de mon père maintenant, je savais tout sur ma mère mais je ne voyais pas quel mot utiliser pour le dire à ma sœur, pour la tenir en garde. Tout ce que je pouvais faire c’était de prier qu’elle reçoive le Seigneur elle aussi. Je priais beaucoup pour Cathy et elle. J’étais même en route pour l’église où nous avions une veillée de prière. Désira quant à elle n’avait pas cessé de me harceler avec ses messages pour demander pardon. Je choisissais d’ignorer ses messages.
Une fois à l’église, je trouvais Marc et Alice déjà présents et d’autres bien aimés. La prière commençait dans une heure.
- Le couple comment allez vous?
- Bien Biyo, et toi? Avait répondu Marc. Pendant qu’Alice me serrait dans ses bras.
Alice s’était retirée pour rejoindre quelques autre sœurs dans un coin. J’étais resté seul avec Marc.
- Alors raconte le nouveau papa, où en es tu avec Camille la mère?
- Pas d’avancement, elle joue les capricieuses et continue à me faire marcher, sois disant qu’elle ne veut rien entendre de tout ce j’ai à lui dire!
- Brice tu vois ton problème c’est que tu ne sais pas trop te rabaisser en fait!
- Mais je me rabaisse Marc, je ne fais que ça depuis que la petite est née. J’appelle, je veux revenir dans la vie de Camille je lui supplie de considérer ma proposition, qu’est ce que je dois faire d’autre à ton avis, Marc!
- C’est différent que de vouloir arranger les choses et se rabaisser. C’est vrai que tu veux arranger les choses et tu veux revenir dans la vie de la femme que tu aimes mais as tu sincèrement dit à Camille que tu étais désolé, pas juste pour parler mais as tu dis à Camille que tu sais que ça n’a pas été facile pour elle de passer ces derniers mois à être celle qui a tout foiré alors que ce n’était pas le cas? D’abord est ce que tu es conscient qu’en fait tu avais tort de t’être emporté contre elle? D’abord ça est ce que tu le sais?
- En quelque sorte oui, car je me rends compte que même si elle m’en avait parlé ça aurait peut être dégradé notre relation. Je n’allais pas vraiment le prendre en bien.
- Bah voilà! Donc tu sais qu’elle avait fait ce qu’il fallait mais tu ne t’es pas dit qu’il fallait que tu le reconnaisse auprès d’elle? C’est bien de vouloir mettre les choses en ordre mais il faut bien qu’il y ai un fautif dans ce qui s’est passé. Pour moi, dans mon couple toutes les fois où nous devons régler un malentendu on commence par donner à chacun son rôle et ses responsabilités dans ce qui s’est passé. C’est à dire j’ai fait ceci toi tu as fait cela. Mais toi tu ne reconnais même pas que tu as abandonné ta fiancée enceinte et tu es parti sur un coup de tête. Camille vivait tranquillement chez ses parents et c’est toi qui l’a embarqué dans cette affaire, tu oublies qu’elle a pris la responsabilité des batailles qui n’étaient même pas destinées à elle. Parfois nos femmes ont besoin qu’on reconnaisse tous les efforts qu’elles font. Elles font tellement d’efforts qui deviennent normaux que nous les hommes nous avons tendance à passer à côté de ça sans le reconnaître. Ne prends pas pour acquis les sacrifices que cette femme a fait pour toi Brice.
Je restais calme à écouter Marc et je me rendais compte qu’il n’avait pas tort, Camille méritait que je me rabaisse pour la récupérer. Elle était la femme qu’il fallait pour moi. Je ne pouvais pas laisser passer cette occasion sinon j’allais être malheureux tout le reste de ma vie.
- Bon ok, mais je ne sais pas comment faire tu vois? Je veux dire que lui dire? En même temps je me dis que devoir me rabaisser comme tu dis, c’est comme si je perdais mon autorité en tant qu’homme. C’est déjà une façon de me rabaisser que de lui dire que je veux qu’on règle tout et qu’on officialise enfin notre relation.
- Non se rabaisser c’est se rabaisser, il n’y a pas d’alternative à ça. Lui dire que tu veux que vous réglez tout ce n’est pas ça se rabaisser. Biyo arrête de raisonner comme ça, ça n’enlève rien à ton autorité si tu décides de lui demander de t’excuser pour tout ce qui s’est passé, ça n’enlève rien à ton autorité si tu décide d’accepter tes torts . C’est ainsi qu’on reconnaît aussi un homme responsable, c’est celui qui n’utilise pas son autorité pour marcher sur les droits de l’autre. Elle a besoin que tu reconnaisse ce qu’elle est dans ta vie. Essaies de te mettre à sa place, tu fais plein de sacrifice pour elle et elle décide de t’abandonner en réponse à ce que tu as fait pour elle. Puis un matin elle revient te dire ça y est je me sens bien on peut reprendre là où on s’était arrêté. Essaie vraiment de te représenter un tel scénario. Brice! Camille c’est une femme qu’il ne faut pas laisser passer et je peux te dire qu’elle t’aime encore. Je parle avec elle tout le temps depuis qu’elle est sortie de l’hôpital et je ne vois aucune haine émanant d’elle lorsqu’elle parle de toi. Je suis un homme et je sais reconnaître les propos d’une femme amoureuse, Camille en est une.
De l’autre côté de l’estrade, un frère avait pris le micro pour annoncer le début de la prière dans quelques minutes. Marc et moi, nous étions levés pour avancer vers les premiers bancs, il s’était tourné vers moi et avait ajouté
- Rabaisse toi aussi auprès de ta sœur Dominique, je pense que tu as blessé son égo, elle ne comprend pas ce qui se passe et il faut que tu te battes pour sortir tes sœurs de là, j’aime beaucoup cette parole de l’apôtre Paul où il dit j’ai été faibles avec les faibles afin de gagner les faibles. Souviens toi que Camille l’a fait avec toi et toi aussi c’est ton tour de le faire avec tes sœurs.
- Merci Marc! Merci pour tout, merci d’avoir été là depuis toujours
- Ahahah Biyo, si tu savais le nombre de fois où toi tu as été là pour moi. Ce n’est pas tous les jours qu’on rencontre un ami qui nous paye toute une année de nos frais académiques. Je n’oublierais jamais ce que tu as fait pour moi en deuxième année alors que papa venait d’avoir sa retraite. Je le disais même à Alice hier encore, je suis heureux que désormais nous ne soyons plus seulement potes mais aussi frères en Christ. Je suis tellement heureux, c’est d’ailleurs pourquoi je dois beaucoup de respect à la femme qui a rendu tout ça possible, Camille est une femme exceptionnelle et tu as la chance de l’avoir alors mon ami fais tout ce qui est en ton pouvoir pour la récupérer.
On avait commencé la prière, c’était l’un des frères qui conduisait ce moment de prière,
- Bien aimés j’ai cette image d’une personne qui a comme un bandage sur sa bouche qui l’empêche de témoigner des merveilles de l’Eternel
Je sentais que c’était à moi que ceci était destiné mais je ne me voyais pas me lever là devant tout le monde pour témoigner. Tout s’était tellement passer vite dans ma vie depuis le jour où j’avais donné ma vie à Christ à aujourd’hui. Les miracles s’étaient enchaînés mais je ne savais pas comment me lever là pour dire quoi que ce soit.
- Vraiment je ne sais pas à qui est adressé ce message mais cette action de grâce que tu va faire par ton témoignage ce soir va en fait permettre à Dieu de terminer ce qu’il a commencé dans ta vie. Ne te retiens pas mon frère ou ma ma sœur viens devant.
Je sentais qu’il fallait que je me lève, je m’étais finalement levé. Alors que j’approchais pour prendre le micro, Alice m’encourageait du regard. Je pouvais lire dans son regard vas y dis ce que le Seigneur a fait dans ta vie.
- Bonsoir à tous!
- Bonsoir frère!
- Je ne sais pas par où commencer, c’est tout nouveau pour moi mais il y a cette parole que j’ai lu ce matin avant d’aller au boulot qui monte dans mon cœur encore en ce moment c’est dans le livre de Luc, car mes yeux ont vu ton salut. C’est à cela que se résumerait tout mon témoignage j’ai longtemps entendu parler du Seigneur mais ces choses étaient loin d’être réelles pour moi. Mais un jour le Seigneur a mis sur mon chemin ma fiancée, elle a prié jour et nuit pour mon salut, jusqu’à ce que par son invitation un matin je me suis rendu à l’église. J’ai écouté la parole qui était prêchée et mon cœur savait que je ne pouvais plus continuer sans Christ c’était nouveau pour moi. Mais sans vraiment comprendre cet acte j’avais donné ma vie à Jésus-Christ ce jour là. Depuis ce jour il s’est enchaîné pas mal de miracles dans ma vie, c’est comme un rêve.
- Amen!
S’écriait la femme de papa Daniel, puis je continuais
- D’abord Dieu m’a révélé les choses cachées que je ne connaissais pas, puis il m’a appris à croire en son pardon. Pour ceux qui ont appris la nouvelle j’étais entre temps sur un fauteuil roulant, j’ai vu l’Eternel m’opérer et me remettre sur mes deux pieds.
Je ne pouvais plus continuer à cause du bruit de ceux qui criaient d’une part et de ceux qui acclamaient de l’autre. Les larmes dans les yeux d’Alice avaient laissé court à mes propres larmes, ma voix tremblait cette fois ci, je ne savais retenir mes larmes.
- J’ai été guéri miraculeusement par Dieu, voilà qu’aujourd’hui je marche. Il ne s’est pas arrêté là, il m’a baptisé du Saint-Esprit et je peux vous dire que depuis mon baptême du Saint-Esprit je me sens plus proche en fait de Dieu, par moment je sens qu’il me convainc de faire des choses, alors qu’avant je ne ressentais pas ça. Mais il ne s’est pas arrêté là, ma fille était déclarée sans vie mais grâce aux prières des bien-aimés ici et de celles de ma famille au pays aujourd’hui ma fille vit, elle est en parfaite santé, Le Seigneur a aussi soigné les blessures de mon cœur et il m’a donné un nouveau boulot. J’ai comme l’impression que c’est un rêve, tout ce qu’il a fait pour moi en si peu de temps. Je me sens trop favorisé alors que je ne suis pas meilleur, il m’a tout simplement sélectionné pour vivre ces miracles et je veux aujourd’hui non seulement encourager quelqu’un à croire de tout son cœur mais aussi à se positionner en toute authenticité, notre Seigneur est plus réel que tout ce que nous voyons autour de nous. C’est fou ce que moi même je ne savais pas qu’un jour je dirais une chose pareille mais j’ai envie de dire qu’en fait notre Seigneur est même plus réel que le frère ou la sœur qui est assis à côté de toi, il est vraiment vivant. Avant j’étais de ceux qui raisonnaient tellement que je trouvais ça bête et hilarant que des gens s’attachent à Jésus-Christ mais aujourd’hui je peux vous dire une chose, je ne veux plus jamais vivre loin de lui, je ne veux plus jamais vivre sans lui, que ce soit dans la joie ou dans l’épreuve, je ne veux plus jamais vivre sans Jésus-Christ. Ma vie lui appartient, mon corps, mon âme, mon esprit, mes finances, ma semence, ma progéniture tout est à lui. J’ai voulu vraiment partager ceci avec vous mes bien aimés.
Leurs acclamations et leurs cris m’encourageaient. Le pasteur, qui n’était autre que Papa Daniel s’était levé pour venir prier pour moi.
- Peuple de Dieu nous allons tous nous lever pour confier la vie du frère Brice entre les mains de l’Éternel, nous allons aussi prier que Dieu lui fasse grâce de régulariser sa situation maritale afin qu’il épouse sa fiancée et mère de son enfant qui est au Congo en ce moment.
Je m’étais agenouillé, papa Daniel avait posé ses mains sur mes épaules et il priait pour moi au même moment toute l’assemblée aussi élevait leur voix pour prier pour moi. Alors qu’il était encore entrain de prier, j’avais mes yeux fermé, j’avais vu comme un flash ça c’était passé en moins de trois secondes je dirais mais pourtant la scène avait l’air d’avoir duré longtemps. Une sensation qui ne s’expliquait pas dans le temps réel, je voyais alors un oiseau voler haut dans les cieux. À côté il y’avait une main qui avait ouvert une cage et enlevé comme un filet, cet oiseau volait très haut.
Deux jours s’étaient écoulés depuis la veillée de prière à l’église, j’avais fais un très long message à Camille pour lui demander pardon, et dans le message je lui demandais si elle me donnait la permission de l’appeler pour mieux m’expliquer. Je ne voulais plus faire l’enfant gâté, je ne voulais plus l’appeler alors qu’elle ne voulait pas être dérangé. Depuis mon message qu’elle avait lu, mais je restais en attente de sa réponse et je priais pour que le Seigneur touche son cœur.
J’étais au boulot, à l’heure de pause, j’avais décidé de méditer ma bible. Je méditais sur l’évangile de Luc actuellement et en tournant les pages de ma bible pour aller vers l’évangile de Luc, j’étais tombé sur un passage qui avait attiré mon attention je ne savais même pas pourquoi:
«Cantique des degrés. De David.
Sans l’Éternel qui nous protégea, Qu’Israël le dise! Sans l’Éternel qui nous protégea, Quand les hommes s’élevèrent contre nous,
Ils nous auraient engloutis tout vivants, Quand leur colère s’enflamma contre nous;
Alors les eaux nous auraient submergés, Les torrents auraient passé sur notre âme;
Alors auraient passé sur notre âme Les flots impétueux.
Béni soit l’Éternel, Qui ne nous a pas livrés en proie à leurs dents!
Notre âme s’est échappée comme l’oiseau du filet des oiseleurs; Le filet s’est rompu, et nous nous sommes échappés.
Notre secours est dans le nom de l’Éternel, Qui a fait les cieux et la terre.»
Psaumes 124:1-8 LSG
C’était moi, c’était ma vie, c’était mon témoignage, c’était l’histoire de ma vie, ce Psaumes avait dit à ma place ce que mon cœur voulait dire. J’étais sorti du filet de l’oiseleur, sans l’Eternel j’allais encore être là dans ce filet.
J’avais cette fois ci ouvert mon application de la Bible, pour copier les deux derniers versets de ce Psaume et le mettre en statut, sur mon whatssap
«Notre âme s’est échappée comme l’oiseau du filet des oiseleurs; Le filet s’est rompu, et nous nous sommes échappés. Notre secours est dans le nom de l’Éternel, Qui a fait les cieux et la terre.»
Psaumes 124:7-8 LSG
Puis j’avais fais un autre statut où j’avais écrit,
« J’appartiens désormais à Jésus-Christ celui qui m’a délivré de la puissance des ténèbres. Désormais moi et ma maison nous servirons l’Éternel. »
Après avoir publié, je me levais pour sortir manger un truc quand mon téléphone s’était mis à vibrer c’était des messages. Je lançais mon whatssap là debout devant mon ordinateur prêt à sortir avec mon téléphone en main,
Quatre numéros avaient répondus à mon statut, celui de Cathy, Dorcas, Dominique et Camille:
Dorcas: « un émoticône en cœur »
Camille: « Amen, gloire à Jésus-Christ »
Dominique: « N’importe quoi, si tu apprenais d’abord à montrer de la considération aux membres de ta famille, c’est triste et écœurant de se cacher derrière sois disant Dieu »
Cathy: « Coucou mon grand c’est maman »