CHAPITRE 36: COHABITATION.

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

***CHAPITRE 36: COHABITATION.***


**LINDA NDOMBI**


Benjamin : (Dans mon dos) Vous avez énormément de chance Linda c'est moi qui vous le dis.


Moi: (M'arrêtant et tournant légèrement ma tête sur le côté pour qu'il écoute ce que j'ai à dire) Vous apprendrez avec un peu plus de sagesse que la chance c'est pour les débutants et les personnes n'ayant aucune notion des affaires. Je vous ai donné beaucoup de liberté Benjamin, c'est pour ça que vous pensez que nous sommes au même niveau. Des comme vous, j'en écrase très rapidement sans qu'ils ne comprennent ce qui leur arrive. Je suis Linda Maxime NDOMBI (Le fixant dans les yeux) La cheffe d'entreprise, tâchez de vous en souvenir.


Je me suis retournée et je suis rentrée dans la salle. Actuellement c'est lui qui a besoin de moi et il le sait. 


Ma Isabelle : Tout va bien ma fille ?


Moi : (Souriant faiblement) Oui maman, ne vous inquiétez pas. Il me donnait juste l'itinéraire à suivre.


Ma Isabelle : Et c'est quoi ?


Moi: Il arrive vous le donner.


À peine je disais cette phrase qu'il rentre dans la salle, nos regards se croisent et je peux lire de la colère dans les siens mais je reste imperturbable. 


M. Francis : Mon fils, nous t'attendons. C'est quoi le programme ?


Benjamin : J'ai fini avec les formalités et j'ai pris l'ordonnance. Nous pouvons rentrer à la maison.


Ma Judith : Laquelle ? Il ne part pas avec Linda le temps de bien se remettre sur pied ?


Benjamin : Non maman.


Ma Isabelle : Benji tu n'as pas compris ce que le médecin a dit. Si tu le sépares encore, il va nous faire une rechute.


Benjamin : J'ai compris ce qu'il a dit. Je ne peux pas envoyer Raphaël chez Linda et laisser les deux autres à la maison, cela créera un autre problème. C'est Linda qui viendra à la maison pour le moment.


Ma Isabelle : Ah d'accord, c'est une meilleure proposition.


Ma Judith : C'est vrai. Mais attention, ce n'est pas parce qu'elle ira habiter chez toi que tu croiras que c'est fini, qu'elle t'ai déjà acquise. Il faut faire les choses bien et aller te présenter chez sa famille comme tu l'avais fait avec nous. On ne garde pas l'enfant d'autrui dans sa maison sans l'avoir épousé. 


Ma Isabelle : Il faut bien lui répéter ça, les enfants d'aujourd'hui aiment trop s'amuser avec leur vie.


M. Francis : Je sais Benjamin sérieux et responsable, il fera les choses correctement.


Ma Isabelle : On espère.


Benjamin : Allons-y.


Il est venu me prendre les affaires des mains pendant que moi j'ai soulevé Raphaël qui s'est accroché à moi tel un singe sur un arbre. Nous sommes ensuite tous sortis. Benjamin Raphaël et moi sommes montés dans sa voiture et les deux autres couples dans les leurs. Je suis montée à l'arrière avec l'enfant.


Benjamin : Je vous laisse d'abord chez vous pour que vous récupérez vos affaires et qu'on parte à la maison.


Moi: Vous savez que pour un déplacement de trois semaines, il me faut m'organiser. Cela me prendra assez de temps pour préparer mes valises et tout ce dont j'aurais besoin durant ces trois semaines. Vous pouvez me déposer à la maison mais je ne repartirai pas avec vous, je viendrai toute seule avec ma voiture. 


Benjamin : D'accord. 


Il a klaxonné pour interpeller son père et son beau-père. Ces derniers ont baissé les vitres pour écouter.


Benjamin : Vous allez à la maison et moi je vous suivrai un peu plus tard.


Pa Rigobert : Il y a un souci ?


Benjamin : Non, je dois faire un tour chez Linda pour qu'elle puisse prendre des affaires.


Pa Rigobert : Ah d'accord. Pas de soucis, vous allez nous retrouver à la maison.


Nous avons tous démarré et nous sommes partis chez moi, il a garé devant mon portail.


Moi: (À Raphaël) Mon chéri, tu vas partir à la maison avec papa et je viens te retrouver là-bas. Je prends d'abord mes vêtements et des choses pour le travail, d'accord ?


Raphaël : Tu ne vas pas durer non?


Moi: Si, je vais durer un peu. Tu as vu mon dressing où je mets mon linge n'est-ce-pas ?


Raphaël : Oui. Il y a beaucoup les habits.*


Moi: Voilà . Je dois trier et mettre dans la valise, ça va un peu me retarder mais je viendrai ce soir.


Raphaël : Tu me promets ?


Moi: Je te le promets, c'est moi-même qui vais te mettre au lit aujourd'hui et je vais te lire les histoires.


Raphaël : (Souriant) D'accord.


Moi: (Lui faisant un bisou sur le front) À ce soir mon cœur, je t'aime.


Raphaël : Je t'aime aussi maman, je vais t'attendre.


Je lui ai souri encore avant de descendre du véhicule et de rentrer dans mon portail. Une fois chez moi je suis allée m'asseoir sur le long canapé avant de m'allonger pour réfléchir. Si je ne veux pas qu'il y ait une troisième guerre mondiale d'ici là, il faut que je prévienne mon père même si je doute qu'il apprécie l'idée que j'aille m'asseoir dans la maison d'un homme en plus qui ne m'a pas épousé. Je tremble même rien qu'à l'idée de sa réaction, J'espère qu'il ne s'emportera pas surtout que cette semaine ce n'était pas la grande forme, je me passerai bien de lui donner de telles nouvelles mais je n'ai pas le choix. Je prends donc mon téléphone et je lance l'appel sur son numéro, il répond au milieu de la deuxième sonnerie comme à son habitude.


<<Papa: (Voix grave) Allô ?>>


<<Moi: Bonjour papa.>>


<<Papa: Que veux-tu ?>> 


<<Moi: (Le cœur battant) Vous allez bien ?>>


<<Papa : Ne me fait pas perdre mon temps Maxime, si tu voulais avoir de nos nouvelles c'est ta mère que tu devais appeler. Donc dépêche toi de parler parce que je n'ai pas toute ma journée>>


<<Moi: (Avalant difficilement ma salive) Je, je t'appelle pour te dire que je ne serai pas à la maison pendant trois semaines.>>


<<Papa: Quelles en sont les raisons ?>>


<<Moi: (Le cœur battant) Je, je vais aller m'installer chez Benjamin.>>


<<Papa: (Haussant le ton) TU VAS FAIRE QUOI MAXIME NDOMBI ?>>


Seigneur ! J'ai même envie de dire que c'était une blague et raccrocher mais je ne peux pas le faire, mon fils a besoin de moi, si je veux être avec lui ce soir, je me dois de mettre les choses au clair avec mon père sinon il risque de venir me sortir de la maison de Benjamin de force et causer beaucoup de dégâts. Je m'arme alors de courage et j'essaie de garder ma voix fluide et ferme pour lui faire comprendre que c'est une décision lucide et réfléchie.


<<Moi: Je vais aller m'installer chez Benjamin pour trois semaines papa. Son fils, le dernier a eu un souci et le médecin m'a demandé d'être avec lui pour l'aider à récupérer rapidement étant donné que c'est à moi que le petit est attaché.>>


<<Papa: Es-tu infirmière Maxime ?>>


<<Moi: Non papa, JE SUIS UNE MÈRE ET EN TANT QUE TELLE JE DOIS FAIRE LE NÉCESSAIRE POUR LE BIEN ÊTRE DE MON FILS. C'EST POURQUOI J'IRAI M'INSTALLER CHEZ SON PÈRE PENDANT TROIS SEMAINES AFIN DE PRENDRE SOIN DE LUI. JE TENAIS JUSTE À T'INFORMER DE LA SITUATION. ET NON, JE N'AI EN AUCUN CAS OUBLIÉ QUE JE SUIS UNE CHEFFE D'ENTREPRISE, JE PRENDRAI ÉGALEMENT MES RESPONSABILITÉS SUR CE PLAN. C'EST TOUT CE QUE J'AVAIS À DIRE. BONNE JOURNÉE. >>

CLIC!

 

J'ai lâché mon téléphone les mains tremblantes, j'avais la chair de poule sur tout le corps. Quand j'ai réalisé que c'était à mon père que je venais de parler de la sorte, je me suis figée.


Moi: Seigneur ! Mais qu'est-ce qui m'a pris ? Il va me tuer c'est sûr. Je lui ai raccroché au nez ? (Mettant mes mains sur la tête) Je suis finie.


(Sonnerie du téléphone) J'ai regardé et c'était lui qui me rappelait. Ça y est. C'est la fin. J'ai décroché les mains tremblantes et le cœur prêt à sortir de ma poitrine tant il cogne fortement à l'intérieur, je suis littéralement aux portes de l'infarctus.


<<Moi: (Petite voix) Allô ?>>


<<Papa: (Voix dure) La prochaine fois que tu me raccrocheras au nez Maxime, crois moi, ce sera la dernière fois que tu toucheras à un appareil électronique.>>


<<Moi: (Avalant difficilement ma salive) Je, je suis désolée papa.>>


<<Papa: Tu as intérêt à l'être car c'est la seule et unique fois que je tolère ton insolence à mon égard, J'espère que je me suis bien fait comprendre.>>


<<Moi: Oui Papa.>>


<<Papa: Tu as 21 jours pour t'occuper de cet enfant et pas un jour de plus. Nous sommes le 18 décembre. Si le 9 janvier, j'appelle et tu n'es pas rentrée chez toi, je viendrai personnellement te sortir de cette maison et je mettrai fin par la même occasion à cette histoire. J'espère que j'ai été clair.>>


<<Moi: Oui papa. >>


<<Papa: Bien, appelle ta mère pour l'en informer.>>


<<Moi: D'accord.>>


<<Papa: Bien.>>

Clic!


J'ai enlevé mon téléphone à l'oreille pour le regarder pendant un moment. Il m'a fallu un temps pour réaliser qu'il venait de me donner son accord même s'il est conditionnel, il me l'a quand-même donné sans faire de problème. Je soupire de soulagement, voici un problème en moins. J'appelle ensuite ma mère pour l'informer. Elle ne fait pas de chichi et est même contente. Elle me rappelle de passer la voir avec les enfants, je lui dis qu'on fera un tour pendant les fêtes avant de raccrocher. J'appelle enfin Jennifer pour lui dire que je suis à la maison, elle me dit que pour l'instant elle fait quelques courses avec Paul et Sasha mais qu'elle fera un tour rapide ici pour me voir.  Dès que je finis de parler avec elle, je me lève et je vais ranger mes affaires. Je bouclais ma deuxième valise quand Jen est venue me trouver dans la chambre.


Jennifer : Coucou mon cœur (Me faisant la bise) Tu vas où avec ces valises?


Moi: Chez Benjamin.


Jennifer : (Me fixant) Pardon ?


Moi: Tu as bien entendu . Je vais m'installer chez Benjamin pour trois semaines.


Jennifer : Pourquoi ?


Moi: Pour Raphaël. 


Jennifer : Je ne comprends pas.


Moi: Tu as compris ce que le médecin a dit par rapport à son équilibre émotionnel et tout ?


Jennifer : Oui. 


Moi: Voilà. Il nous a dit que le petit devrait être en ma compagnie durant trois semaines histoire de rebâtir sa confiance et son autonomie, le temps pour lui de redevenir comme avant et accepter de rester loin de moi comme c'était le cas avant.


Jennifer : Tu es sûre que c'est une bonne idée ? Tu as gardé ces enfants pendant une semaine et tu as vu ce que la séparation a donné pour toi et lui. Trois semaines dans la même maison que les enfants, tu penses que tu pourras facilement sortir de là ? Les enfants te laisseront-ils partir? Et toi-même ?


Moi: Je sais que ça sera difficile mais j'essaierai de faire en sorte que ce soit facile pour nous. Vers la fin de mon séjour, je ferai les navettes pour les préparer à mon départ .


Je parlais et moi-même je ne me convainquais même pas de mes propos et elle l'a bien su. Elle est venue me prendre dans ses bras pour me faire un câlin. Elle sait que mon lien avec ces enfants c'est quelque chose qui me dépasse.


Jennifer : (Me serrant dans ses bras) Ça va aller ma Lili, je ne veux pas te faire du mal mais si je te parle de ça c'est pour éviter qu'à la fin on te ramasse à la petite cuillère. Nous avons déjà vu que Benjamin est instable et agit très souvent au gré de ses émotions. Je veux juste te protéger chérie.


Moi: Je sais. Je vais essayer de rester lucide dans cette affaire, je te le promets. Et de toute façon je dois être à la maison le 9 janvier si je veux continuer à fréquenter les enfants.


Jennifer :  (Se détachant de moi) C'est-à -dire ?


Moi: C'est la condition que H m'a donné pour que je puisse y aller.


Jennifer : (Écarquillant les yeux) H est au courant ?


Moi: Oui. Je le lui ai dit avant que tu n'arrives. Je voulais éviter les problèmes et j'ai pris les devants. Tu sais très bien que jamais il n'accepterait que j'aille vivre dans la maison d'un homme sans être mariée.


Jennifer : Je le sais. C'était déjà même la bagarre pour qu'il te laisse venir vivre ici toute seule. Ça m'étonne qu'il ait accepté.


Moi: Je sais. Moi-même j'ai été surprise. Mais il m'a dit que si le 9 je n'étais pas de retour à la maison, il irait lui-même me chercher et mettrait fin à ma relation.


Jennifer : (Riant) Quelle relation même d'ailleurs. Franchement cet idiot de NGUEMA là je jure sur si ce n'était pas à cause des enfants, il y a longtemps que je l'aurais conjugué à l'imparfait du subjonctif.


Moi: (Riant) Tu es trop bête Jen.


Jennifer : (Riant) Je te dis. Et pas à n'importe quelle personne hein. À la deuxième personne du pluriel. Quand je l'aurais croisé, je lui aurais dit lorsque 


Jennifer/Moi: (Ensemble)  vous existassiez jadis.


Nous avons toutes les deux éclaté de rire. La fille là a trop les foutaises, c'est ainsi qu'elle parlait à ses ex après avoir mis fin à la relation. Elle dit que ça donne beaucoup plus de poids à la fin d'une relation pour signifier qu'il y a une grande distance entre eux maintenant. Ça faisait longtemps qu'elle avait sorti cette réplique vu que depuis le temps, elle est en couple avec Paul et s'est stabilisée. L'expression de contrariété qui était sur le visage de ses ex était sans précédent. 


Moi: (Riant) Tu es bien folle.


Jennifer : (Riant) Non, il mérite ça. Il a la chance je te dis. Ce sont ses enfants qui le sauvent, sinon j'en aurais personnellement fait mon affaire à ce NGUEMA.


Moi: Je ne doute même pas un peu. Pardon aide moi à boucler mes affaires.


Jennifer : Où est la valise des chaussures ?


Moi: Je ne l'ai pas encore faite.


Jennifer : Tu as dit 3 semaines ?


Moi: Oui.


Jennifer : Tu vas devoir reporter certaines chaussures pour éviter de faire énormément de bagages.


Moi : Je n'ai pas le choix.


Jennifer : Je mets un peu de tout ?


Moi: Oui. Mets une chaussure de chaque catégorie en me mettant deux ou trois escarpins en plus. Et stp, mets moi des couleurs neutres pour matcher avec mes tenues et n'oublie surtout pas l'escarpin du lundi.


Jennifer : Oui madame, lundi c'est le blanc.


Elle l'a fait avant de s'occuper de mes sacs, là aussi je vais devoir reporter les mêmes pour éviter d'avoir trop de bagages. J'ai pris mes produits du corps, cheveux et visage. J'ai pris mes bijoux, lunettes et parfum. Enfin, j'ai pris deux ordinateurs, Celui que je trimballe partout et un de ceux qui sont criptés. J'ai vraiment pris le strict nécessaire et j'ai fini avec cinq grosses valises et deux petites. Je sais que certaines personnes vont trouver que c'est trop, mais pour ceux qui me connaissent, ils savent que je ne peux pas me déplacer pendant près d'un mois seulement avec ça, c'est peu, j'ai vraiment fait un condensé. Je sais que je reviendrai de temps en temps ici pour prendre certaines choses au besoin d'où j'ai simplifié au maximum. Nous avons tout bloqué et nous sommes parties toutes les deux . Elle m'a aidé à mettre ça dans la voiture avec l'un des gardiens, nous nous sommes faîtes la bise et je suis partie chez Benjamin pendant qu'elle est partie chez Paul où est Sasha.


Lorsque j'ai garé le véhicule dans leur cour, les enfants qui étaient à la terrasse avec leurs grands-parents et Kelly sont venus devant ma portière et m'ont sauté dessus dès que je l'ai ouverte. J'ai soulevé Raphaël et j'ai serré les deux autres contre moi.


Raphaël : Tu es venue, je t'attendais avec les D.


Moi: C'est vrai ça ?


Les D: Oui.


Darnell : Où sont tes affaires ?


Moi: C'est dans le coffre, ton père viendra les prendre parce que ça pèse. 


J'ai marché avec eux jusqu'aux autres et je les ai à nouveau salué.


Ma Judith : (Souriante) Ma fille, tu sais que c'est à cause de toi que nous sommes assis ici?


Je l'ai regardé sans comprendre.


Pa Rigobert : Ah, ton fils a refusé de rentrer dans la maison sans toi, il a dit qu'il reste ici pour t'attendre. 


J'ai regardé le concerné et il a posé sa tête sur mon épaule en enfouissant son visage sur mon cou.


M. Francis : Regardez le faire le bébé hein.


Ma Isabelle : L'autre est avec sa mère, il ne va pas faire le bébé comment ?


Pa Rigobert : Alors que c'est un vieux garçon avec les cheveux blancs.


Raphaël : C'est faux voilà, je ne suis pas vieux et je n'ai pas les cheveux blancs. C'est vous deux ( montrant ses deux grands pères) qui avez les cheveux blancs. Moi je suis un bébé. Maman, je suis un bébé non?


Moi: (Souriant) Oui mon cœur, tu es mon bébé.


Benjamin : (Sortant de la maison) Tu es déjà arrivée ?


Moi: Comme tu vois.


Benjamin : Où sont tes affaires ?


Moi: Dans la voiture.


Benjamin : Les clés.


Je lui ai donné et il est allé les prendre. Il n'a pas paru surpris à la vue des valises. Je crois que pour avoir vu les valises avec lesquelles je me déplaçais lors de nos voyages, il a dû comprendre que ce serait plus que ça. Ceux par contre qui ont été étonnés ce sont les parents.


Ma Isabelle : Ma fille, tu as pris toutes tes affaires ?


Kelly : (Riant) Où c'est ? Là elle n'a rien pris. Il faut un contenaire entier pour transporter ça.


Daphnée : Elle a beaucoup les habits et les chaussures plus les sacs.


Ma Judith : Ma fille tu portes tout ça toi-même ?


Moi: Oui, ce n'est pas beaucoup.


Ma Judith/Isabelle : (Ensemble) Hein? 


Kelly : (Riant) on n'a pas la même définition de ce mot.


Les sujets ont évolué et nous avons fini par rentrer dans la maison car il était déjà 16h. Les beaux parents de Benjamin nous ont quittés une heure plus tard et sont rentrés chez eux, Kelly les a suivi un peu plus tard. Seuls les parents de Benjamin sont restés vu qu'ils dorment là. Un moment, je me suis retirée et j'ai appelé Benjamin à l'écart.


Moi: Où avez vous mis mes affaires ?


Benjamin : Dans ma chambre.


J'ai levé un sourcil en le regardant pour attendre la suite.


Benjamin : J'ai retiré les photos de Joliane.


Moi: Bien. Je ne connais pas la configuration de votre maison, je pense que pour faire crédible je devrais connaître ne fût-ce que les chambres non?


Benjamin : Suivez moi, nous commencerons avec les pièces qui sont à l'étage.


Je l'ai suivi à l'étage. Il y a quatre chambres avec douche et salle de bain, une buanderie et une salle de bain neutre. Il m'a dit à qui appartenait chaque chambre. Sa chambre était naturellement la plus grande que avec une double pièce qui servait de dressing. Mes affaires étaient posées dans un coin de la chambre. Nous sommes ensuite redescendus et il m'a montré trois chambres en bas avec tout à l'intérieur, douche neutre, les deux salons, la salle à manger, la cuisine, son bureau et une autre pièce qui était le bureau de Joliane mais qu'il n'a pas ouvert, je n'ai pas non plus cherché à le visiter. Il m'a enfin montré l'arrière de la maison qui comprenait un jardin dans lequel il y avait une cabane perchée inachevée, un coin creux comme si on voulait faire une piscine mais inachevé et un terrain de basket. Il m'a dit qu'il y a un sous sol où il garde ses pièces de bricolage et les produits du jardin mais qu'on ne pouvait pas y accéder sans attirer l'attention.Comme je l'avais dit, Benjamin a vraiment une très grande maison. Il m'a montré tout cela discrètement pour ne pas attirer l'attention de ses parents sur nous . Nous sommes revenus au salon et j'ai entrepris d'aller faire à manger, sa mère et Daphnée m'ont aidé à le faire et autour de 20h , nous avons dîné dans une bonne ambiance même si Benjamin et moi ne nous parlions pas vraiment.


Ma Isabelle : (Après le repas) Bon Benji, c'est quand que tu te décides à demander pardon à ta femme ?


Benjamin : (Surpris) Pardon ?


Ma Isabelle : Tu m'as bien comprise. Tu crois que je vais rester dans une maison où l'atmosphère est tendu ? Depuis qu'elle est arrivée là tu l'as déjà prise dans tes bras ? Toi si tu es en paix avec ta femme, tu peux rester loin d'elle ? On t'a vu à Meyang vous étiez inséparables. Tu es là avec la grosse veine sur le front à cause la colère, ce n'est pas mieux tu lui demandes pardon et ça va finir ? En plus tu lui as manqué de respect devant les enfants, il serait bien que tu t'excuses pour tout et devant tout le monde.


Il m'a regardé et j'ai fait de même. Tout le monde, les enfants y compris, le regardait. Il s'est mis à soupirer grandement avant de prendre la parole.


Benjamin : Tu as raison maman. (Me regardant) Mon cœur je sais que je n'ai pas été facile ces deux dernières semaines et que je me suis mal pris avec toi. Je m'excuse pour toutes les mauvaises paroles que j'ai pu te dire et je m'excuse particulièrement d'avoir crié sur toi devant les enfants (S'agenouillant devant moi) Je te promets que je ne vais plus jamais le faire quelque soit le degré de ma colère, tu as ma parole. 


Moi: (Après un moment à le regarder) Lève toi Béni, je te pardonne.


Benjamin : (Se levant) Merci mon amour.


Il est venu me prendre dans ses bras et m'a embrassé sur les lèvres avant d'y mettre un terme après quelques minutes. Il m'a gardé dans ses bras en me faisant un bisou sur la tempe. J'avoue que j'étais énormément troublée car je ne m'y attendais pas. Je m'étais préparée à un Benjamin brusque et sauvage mais pas à celui que j'ai en face de moi, pas au Benjamin câlin qui m'embrasse jusqu'à me donner le vertige. Face à lui, je ne sais pas comment réagir. Que dois-je faire ???

MÈRE MALGRÉ MOI