Chapitre 37

Ecrit par YadRosa

                    **Franck Diby**

Ça fait des heures que je recherche Liliane. Lorsque je me suis réveillé ce matin, elle n'était pas là. J'ai juste vu un plateau sur lequel étais placé un délicieux petit déjeuné que je me suis pressé de déguster. Il y avait aussi un mot : " Vais faire du jogging, retour dans trente minutes. Je t'aime. L. "

J'ai souris, ma femme voulait courir un peu. Je préparais déjà des blagues pour la taquiner. Mon petit déjeuner terminé, je me suis rendu dans la douche, histoire de prendre un bon bain. Une longue journée m'attendait. Ça fait deux semaines que je n'ai plus mis pieds à l'entreprise, gérant mes affaires par mon ordinateur. Mais il faut quand même que j'y retourne. Il ne faut jamais confier trop longtemps sa chose à quelqu'un ! Mon père me le répète toujours. 

J'ai attendu Liliane en vain. Les trente minutes sont devenus des heures et des heures. Elle est partie depuis six du matin et il est quinze heures maintenant. Où pouvait-elle bien être ? Son téléphone est inaccessible et personne ne l'a vu. Inquiet, j'ai fais appel à la police.

Mon anxiété s'est décuplée lorsqu'ils ont retrouvé son téléphone, brisé en milles morceaux, à quelques mètres de notre maison. Il n'y a plus aucun doute. Ma femme s'est faite enlevée. Mais par qui ? Et pourquoi ? 

Toute la famille est désespérée. Les policiers n'arrêtent pas de la chercher. Il va bientôt faire nuit et toujours, aucune nouvelle. Je crois que je vais devenir fou. Je ne pourrais pas le supporter si jamais il lui arrivait quelque chose. 


Maman : calmes toi chéri, je suis sûre qu'on va la retrouver. 

Moi : humm. 


Dix sept heures... 

Mais où est-ce qu'elle est passée bon sang ? Ça mère n'arrête pas de pleurer et de prier. Comment la consoler ? Je suis moi même anéanti. Seigneur, ramenez moi ma femme, je vous en prie ! 



            **Prisca Yayra Houngbe**

Chief Olamide n'est qu'un idiot. Nous avons prévu tuer Liliane et l'enterrer pour que personne ne la retrouvre et le salop veut profiter d'elle d'abord. Elle nous a reconnu, il fallait que je le fasse. Je ne pouvais pas aller en prison, pas à cause d'elle.. J'ai posé le doigt sur la gâchette et le coup est parti. J'aurais dû jubilé, être contente d'avoir enfin éliminer cette femme qui n'a pas arrêté de me causer des ennuis depuis que je l'ai ramené du village. À cause d'elle, mon père ne m'adresse plus la parole, il m'a renié. Tout le monde me déteste. Même Lucas, le seul homme que j'ai vraiment aimé secrètement s'est entiché d'elle. 

Elle devait donc disparaître, à jamais. Mais c'est quoi ce sentiment que j'ai eu lorsque agonisant, sa tête a basculé sur le côté ? Lorsque la tâche de sang à commencer par se rependre sur son habit blanc. Pourquoi ? Pourquoi j'ai eu l'impression d'avoir ôter une partie de moi même ? Pourquoi ça me fait mal ? Pourquoi suis-je chamboulée alors que celle que j'ai toujours considéré comme une rivale vient d'être prise par Morphée ? Parce qu'elle est morte, oui, pour moi Liliane Houngbe, femme d'un certain Franck Diby est morte. 

Même si elle respire encore, ce n'est qu'une question de temps. Et ira bientôt croupir en enfer et je serai libre. Personne ne saura que c'est de ma faute, jamais ! Je vais partir, quitter cette vie de pute. Recommencer sur de nouvelles bases, où personne ne me connait.

Je suis perdue dans mes pensées. À bord de ce véhicule dans lequel git le corps de ma cousine, mon sang... Un de mes hommes se tourne vers moi.

 

Lui : madame, nous ne pouvons pas avancer. 


Je le regarde sans trop comprendre. 


Lui : madame !  La police est sur presque toutes les routes. Nous ne pouvons pas avancer. Ils risquent de nous arrêtés s'ils découvrent le corps. 


Là, je comprends. Je prends un air sévère soudain.


Moi : est-ce la seule voie pour y aller ? Fais demi tour et avance. Il va faire bientôt nuit. 

Lui : désolée mais nous ne pouvons pas y aller. Il y a trop de policiers. Si nous nous entêtons à vouloir l'enterrer, nous risquons de nous faire prendre. 

Moi : pfff, il n'y a pas d'autres solutions ? Vous ne pouvons pas la garder. Il faut qu'on se débarrasse du corps, très vite ! 

Lui : j'ai une solution. Je connais un lac dans lequel on peut jeter le corps. Ce n'est pas très loin d'ici et personne ne risque de nous surprendre.

Moi : ok, allons y. Mais dépêche toi ! Roule !   



             **Tom Anderson**

Moi : lâchez là ! 


Les deux hommes qui retiennent Soraya se retournent simultanément vers moi. 


Moi : je vous dis de la lâcher ! 

L'un d'eux : qui êtes vous ? N'approchez pas ou on la bute ! 

Moi : qu'est ce que vous voulez ? De l'argent ? Je peux vous en donner et beaucoup ! 


Je lance un coup d'oeil furtif à Soraya. Elle est inconsciente, liée à une chaise et bâillonnée. J'aurais dû m'en douter. Jamais je n'aurais dû sous-estimer cet homme. Mais je connais son jeu à présent  et il sera très surpris de la surprise que je lui réserve.  

Soraya relève lentement la tête. Elle a une blessure au front. Ses yeux s'aggrandissent d'étonnement lorsqu'elle me voit. Elle essaye de parler à travers le mouchoir avec laquelle elle est bâillonnée mais rien d'audible ne sort. 


Soraya : Humhummm !?

J'avance lentement et les deux hommes pointent leurs armes sur moi. 


Eux : restez où vous êtes ! 


Une sirène de voiture de police retentit au loin. Je souris. Les deux hommes paniqués, jettent simultanément un coup d'oeil à la fenêtre. Je profite de ce petit moment d'inattention pour sortir mon flingue et tirer sur l'un d'eux. Je me jette ensuite sur l'autre et je le désarme. 

Une folle bagarre s'engage entre nous. Il me serre tout à coup la gorge mais j'arrive à lui donner un uppercut éclair. Il me relâche brusquement et bascule sur le côté. Je le relève par le col de sa chemise et je lui donne des coups de poings qui le déstabilisent complètement. Il perd ensuite connaissance. Je m'élance vers Soraya et je lui détache ses liens. Elle me regarde, très étonnée. 


Elle : m... mais qu.. qui...qui est tu ? 

Moi : c'est une très longue histoire. Viens, sortons d'ici ! 


Je l'aide à se relever et elle s'appuie sur mon épaule pour marcher. Nous sortons de l'entrepôt poussiereux où elle a été séquestrée, au même moment que plusieurs voitures de police arrivent et un hélicoptère se pose. 


Un agent : vous allez bien ? 

Moi : oui. Ils sont à l'intérieur. J'ai dû buter l'un d'entre eux. L'autre est inconscient. 

Soraya : mais qu'est ce qui se passe ici qui est-ce qui m'a fait ça ? 

Moi : je vais tout t'expliquer mais nous devons vraiment quitter cet endroit. Viens ! 


Elle hésite un moment en me regardant avec méfiance. Nous montons tout de même dans l'hélicoptère. Il s'élève dans les airs et Soraya fronce la mine. Lorsque je suis sûr qu'elle est moins stressée, je décidé de lui révéler ma vraie identité. 


Moi : nous pouvons parler. 

Soraya : je n'aime vraiment pas la tournure que prennent les choses. Dis moi enfin ce qui se passe. Pourquoi on voulait me tuer ?

Moi : Je vais t'expliquer mais il faut d'abord que je te dise qui je suis vraiment. Je m'appele Thomas Anderson, agent de police. 

Soraya ( surprise) : a... agent  de quoi ? 

Moi : je fais partie de l'unité centrale de Washington. J'ai été infiltré depuis toutes ces années juste pour surveiller ton mari. 


Elle est de plus en plus déconcertée. 


Moi : Lucas est recherché par la police New Yorkaise et celle du Texas depuis très longtemps. 

Soraya : mais.. qu'a t-il fait bon sang ? 

Moi : ton époux est le parrain d'un des plus grands cartels de drogue et aussi un trafiquant de jeunes filles. 


Elle riposte vivement. 


Soraya : c'est faux ! Mon mari est un médecin et un homme d'affaires honnête. Il n'a jamais fait rien de ce que tu racontes !  C'est encore une ruse pour me séparer de lui n'est ce pas ? C'est toi qui m'a fait enlever par ces hommes ?

Moi : je comprends que tu peine à le croire mais c'est la vérité. Et ce n'est pas moi qui t'es faite enlever mais ton mari. Il a appris notre liaison, je ne sais comment, et il voulait en finir avec toi et moi. Après ton départ, j'ai reçu la visite de deux hommes armés. Si je n'avais pas été formé pour me battre, ils m'auraient tué. J'ai donc compris que Lucas était au courant et que tu étais toi aussi en danger. Je devais faire quelque chose. J'ai donc mis terme à ma mission pour te retrouver. De toute façon, j'ai déjà assez de preuves pour mettre Lucas derrière les barreaux. 


Soraya me regarde affolée. Les choses n'auraient pas dû se passer comme ça... ça n'aurait pas dû être si brusque. 


Soraya : donc tu... Tu veux me dire que... que je me suis mariée à un.. trafiquant, un criminel ?

Moi : malheureusement oui. Je suis désolé ! 

Soraya : et toi ? Tu me l'a caché tout ce temps ? Tu savais très bien que mes enfants et moi étions en danger et tu ne m'as rien dis ? Quel genre d'homme es tu ? 

Moi : je ne pouvais rien te dire au risque de gâcher ma mission. Écoute Soraya, ce n'était pas prévu que je tombe amoureux de toi. C'est vrai que je t'ai menti sur ma vrai personnalité mais je t'aime vraiment c'est pourquoi je t'ai toujours protégé.


Elle reste silencieux quelques secondes et reprend. 


Soraya : je n'arrive pas à croire que j'ai été aveugle tout ce temps. Moi qui disais que mon mari voyageait sans cesse pour le travail, qu'il se tuait à la tâche pour notre famille donc, c'était autre chose ? Il vendait d'innocentes filles ? Oh mon Dieu ! 

Moi : calmes toi. Tu ignore beaucoup de choses pour l'instant mais je ne vais pas tout te raconter. Il faut qu'on te mette à l'abri. Lucas s'est enfui ! Je ne sais pas comment mais il a échappé aux policiers qui s'étaient rendus chez vous pour l'arrêter.

Soraya : mais, son rein... 

Moi : Il n'a jamais souffert d'insuffisance rénale Soraya. C'était juste un mensonge pour faire ce voyage. Il ne voulait pas éveiller les soupçons parce que... tu le sauras le moment venu. Désolé de t'avoir menti, c'était pour ton bien. C'est ce voyage qui m'a permis de rassembler les dernières pièces du puzzle et boucler les recherches qui nous permettent maintenant de l'inculper. 

Soraya : hum. Où es-ce qu'on va maintenant ? 

Moi : nous allons te garder dans une maison sûre au Brésil pendant un temps. L'hélicoptère va te déposer à l'aéroport. Tout est prêt, un avion t'attend. 

Soraya ( affolée) : mais, mes enfants ! Ça fait vingt quatre heures que j'ai été enlevée. Ils vont s'inquiéter.

Moi : ne t'en fais pas pour ça. Je les mettrai au courant. En ce moment, la police fouille votre maison et avec Lucas en liberté, ce n'est prudent que tu reste dans ce pays. Ta fille te rejoindra demain. 

Soraya : et Lucas, que va t-il devenir ? 

Moi : lorsqu'il sera arrêter, il sera conduit à New York pour son jugement. Ensuite au Texas. Il n'est pas le seul dans cette organisation donc nous espérons avoir d'autres noms. Néanmoins soit sûre qu'il ne vous fera pas de mal je t'en fais pas la promesse !      



                 **Franck Diby**

Moi ( hurlant) : vous avez bien vu ? Êtes vous... vous sûr que c'est elle ? 

Inconnu : oui. Venez tout de suite à la clinique Espérance.


Je raccroche et je sors de ma chambre en courant. Mes parents et ceux de Liliane sont regroupés au salon. Personne n'a pu dormir cette nuit.


Mon père : qu'y a t-il Franck ? 

Moi : je viens de recevoir un appel. Ils ont retrouvé Liliane ! 


Ils se sont tous levés au même moment. J'ai pris mes clés et mon père les siennes. En un rien de temps, je suis arrivé est à l'hôpital. J'ai tellement filé qu'à un moment, je pensais que j'allais fini par me retrouver sous un camion.

Mais rien n'avait d'importance à part le fait de savoir ma femme saine et sauve. Mon coeur bat beaucoup trop fort. Je viens à peine de me marier et je vais devenir veuf ? Non, elle ne peut être morte, non seigneur, non ! Je m'approche de la réceptionniste.


Moi : je viens de recevoir un appel selon lequel ma femme a été admise ici. 

Réceptionniste : son nom s'il vous plaît ! 

Moi : Liliane Diby.


Elle parcoure son ordinateur un moment et lève la tête vers moi. 


Réceptionniste : il n'y a aucune personne de ce nom ici monsieur. 

Moi ( énervé) : mais je viens de recevoir l'appel. Elle fais un mètre soixante dix, elle a les formes voluptueuses et une grosse cicatrice noire sous le menton. 

Voix : oui, elle est bien ici. 


Je me retourne vivement et me retrouve face à un médecin. Je l'approche.

Médecin : qui êtes vous ? 

Moi : son mari. J'ai reçu un appel anonyme.

Médecin : je vois. C'est un paysan qui la conduit ici. Il a dis l'avoir retrouver près d'un fleuve. 

Moi ( surpris) : ah bon ? Et comment est-ce qu'il a eu mon numéro ? 

Médecin : je l'ignore. Lorsque je suis sortie, il n'était plus là. Votre femme  a reçu une balle dans le ventre. Elle a eu beaucoup de chance parce que la balle est passée trop près du coeur. Elle aurait pu mourir. 

Moi ( inquiet) : elle est au moins en vie ? 

Medecin : oui mais trêve de bavardage. Votre femme est vraiment mal en point. Elle a perdu énormément de sang et si on ne lui en donne pas dans les heures qui suivent, nous risquons de la perdre. Il lui faut une transfusion d'urgence ! 


Je me passe la main sur ce visage. 


Moi : je lui donnerai tout mon sang s'il faut mais ne la laisser pas mourir s'il vous plaît !

Médecin : si vous avez le même groupe sanguin...

 

Mes parents et mes beaux parents débarquent. Même l'oncle de Liliane est venu. Ça fait des jours que je ne l'ai plus vu. 


Mon père : qu'est ce qu'il y a ? 

Maman Liliane : où est ma fille ? 

Moi : Liliane, elle a besoin de sang. Tout de suite ! Je vais lui en donner. 

Maman Liliane : non Franck, ne le fais pas. Je suis sa mère, je vais lui donner mon sang. Laisser moi le faire. 

Moi : Liliane est aussi ma femme et si je dois mourir pour elle, je le ferai. Le médecin dit qu'elle a perdu énormément de sang. C'est grave ! 

Médecin : alors, lequel d'entre vous veut le faire ? Le temps presse et nous devons d'abord faire des analyses. 


Je suis le médecin sans hésiter. 


Quelques minutes plus tard, je reviens vers mes parents totalement anéanti. 


Moi : nous n'avons pas le même groupe sanguin. 


La mère de Liliane y est allé et même mon père mais c'était toujours impossible de donner leurs sang. Le groupe sanguin de Liliane est très rare à trouver selon les dires du médecin. 

Papa Liliane : faites moi les analyses docteur. Je ne peux pas laisser ma fille mourir. 


Lorsqu'il revint lui aussi, la mine crispée, tendu, nous nous sommes tous levés, très surpris. 

Il ne restait plus que l'oncle de Liliane. Il entra dans la salle d'analyse. 


Moi : mais ? Vous n'avez pas le même groupe sanguin ? 


Il jeta un regard noir à sa femme, qui s'était recroquevillée dans un coin depuis plusieurs minutes. Elle baissa automatiquement la tête. 

C'est quoi toute cette histoire ? Il ne manquait vraiment plus que ça. Donc Liliane n'est pas la fille de Gildas Houngbe ? Elle n'avait ni le groupe sanguin de son père, encore moins celui de sa mère. Mais...comment ? 

Lorsque l'oncle de Liliane revint, quelques heures plus tard, suivit du médecin, ce que nous avons tous imaginé se concrétisa. Il avait donné son sang à Liliane. C'était lui son père, son vrai père. Monsieur Gildas Houngbe se leva brusquement et sortit de l'hôpital. Sa femme s'écroula au sol en pleurant.

Je m'attendais à tout sauf ça. Comment un tel secret avait pu habiter dans une aussi petite famille ? Et pourquoi madame Vanessa Houngbe avait caché la vérité ? Mettant son mari dans l'embarras. Je suis vraiment surpris, autant moi que mes parents. Mon père a suivi le père de Liliane. J'espère juste qu'il pourra lui parler. 



Trois heures plus tard... 


        ** Vanessa houngbe**

Qu'est ce que j'ai fais ? Tout ce que je redoutais, tout ce que je repoussais... voilà que ça me tombe dessus et de la manière la moins attendue. J'aurais dû écouter mon pasteur et tout raconter à Gildas mais j'ai été lâche. Je l'ai toujours été. Que vais je faire à présent. J'ai détruit ma famille, j'ai tout mis en miette. 

Même tous les larmes de mon corps ne suffiront pas à démontrer à quel point je regrette. Ça n'aurais pas dû se passer comme ça, devant toutes ces personnes...Je me dirige prudemment vers la chambre de Gildas. Je pries seulement qu'il ne me tue pas sur place. J'entre sans frapper, de toute façon, il ne m'aurais pas autorisé à rentrer. 

Il est assis sur son lit, la tête entre ses mains. Qu'ai-je fait ? 


Moi : Gil...je... je suis désolée. Je suis vraiment désolée. Je ne savais pas comment te le dire. C'était une erreur, une erreur que je me suis maudite chaque jour d'avoir commis. Je ne pouvais pas te le dire tout en sachant que tu allais me rejeter, me méprisé comme aujourd'hui. Je me suis tus parce que j'avais peur de briser notre famille. Rien ne pourrait justifier mon comportement. Je suis sincèrement désolée.


Il ne dis rien, la tête toujours entre ses mains. Lorsqu'il lève enfin la tête, je peux clairement lire dans ses yeux rougis tout le mépris et la colère qu'il ressent à mon égard. Je ne mérite pas mieux, je le sais. Il se lève lentement et s'approche de moi. J'ai tellement peur que je recule jusqu'à cogner le mur. 


Moi ( pleurant) : je suis désolée, pardon ! 

Gildas ( hurlant) : tais toi ! Tais toi ! 


C'est la première fois qu'il hausse le ton sur moi, qu'il me regarde avec tant de ressentiment. 

Il serre les poings, je sens qu'il se retient de me frapper. Même s'il l'avait fait, qu'aurais je dis ? Je le mérite. Je ne suis pas une bonne mère encore moins une femme modèle. Coucher avec mon beau frère, quelques jours après mon mariage.... 


Gildas : pourquoi Vanessa ? Pourquoi as tu décidé me fait si mal ? Je t'ai toujours tout donné et toi, toi... 


Il s'éloigne de moi et fais quelques pas vers la fenêtre. 


Gildas : sors de cette chambre ! 

Moi : Gild....


Il se met à hurler de plus belle. 


Gildas : sors je dis, dégage ! Tu m'as rabaissé, tu m'as humilié devant tous ces gens. Sais tu au moins ce que je peux ressentir ? Il a fallu que tu me fasse ça. Toi, la femme que j'ai toujours aimé. Jamais Vanessa. Jamais je n'ai touché aucune autre femme que toi. Je me suis tuer pour toi et les enfants et tu vas faire la pute à mon frère ? Qu'est ce qu'il t'a donné pour que tu lui écarte tes jambes ? Dis moi ! DIS LE MOI !


Je suis effrayée. Mon mari, cet homme calme, qui parle à peine, le voir aussi en colère me donne la chaire de poule. Je ne fais que pleurer. Je tombe à ses pieds, les larmes aux yeux. 


Moi : pardonne moi s'il te plaît. Pardon, pard... 


Il retire violemment son pied.


Gildas : ne me touche plus jamais femme impure ! Vas rejoindre ton amant. Je te répudie, tu es une inconnue à partir d'aujourd'hui pour moi. Vas t'en ! 


Ses cris me blessent encore plus. J'aurais préféré qu'il me batte au lieu de de sentir tout le dégoût qu'il ressent pour moi. 

La porte de la chambre s'ouvre soudain et le père de Franck entre. Il m'aide à me relever alors que Gildas m'a tourné le dos. Il me fait ensuite sortir de la chambre et ferme derrière nous. Je me rend compte que c'est fini. Un mur en béton vient de se dresser entre mon mari et moi, je suis fini !






À suivre.. 



Une vie de pute : To...