Chapitre 37
Ecrit par deli
*****PDV de pierrick****
Sans même ouvrir les yeux j’ai tâté le lit à la recherche de dalia qui n’est plus dans mes bras mais je ne l’ai pas senti donc j’ai ouvert mes yeux tout doucement en prenant le temps de bien immerger et une fois chose faite j’ai parcouru la chambre de mon regard en enfonçant mes coudes dans le lit pour surélever mon buste mais en constatant l’absence de ses vêtements au sol avec les miens j’ai tout de suite compris qu’elle n’est plus dans la chambre je me suis jeté sur le lit en soupirant.
Je comprends très bien qu’elle soit en colère au vu de la façon qu’elle a appris pour Léana mais il est hors de question que ça s’arrête comme ça entre nous. Comme je lui ai dit plus tôt je l’aime et je tiens à ce que notre relation aille loin et dur beaucoup plus que quelques vulgaires mois et je compte bien prendre les dispositions nécessaires.
Afin de prendre des nouvelles de dalia j’ai récupéré mn téléphone et j’ai lancé l’appel et grande fut ma surprise quand mon appel a directement été rejeté sans même avoir sonné, j’ai directement froncé les sourcils, elle m’a bloqué ? (rire nerveux) elle joue à quoi ?! Je pensais qu’après le moment qu’on vient de passer elle se serait calmée mais apparemment elle veut se faire désirer (passant nerveusement mes mains sur mon visage)
J’étais perdue dans mes pensées quand mon téléphone s’est mis à sonner laissant apparaitre le nom de ma mère pfff, j’ai pris une grande inspiration avant de décrocher la voix neutre
Moi : allô
Maman : bonjour pierrick où es-tu ?
Moi : qu’est-ce qui se passe
Maman : tu as pris la mauvaise habitude de ne pas répondre correctement aux questions (soufflant d’exaspération) je t’attends pour diner à la maison Léana est déjà là ne nous fait pas trop attendre (clic)
J’ai vraiment soupiré très fort d’exaspération pour essayer de libérer une partie de l frustration qui est en train de s’accumuler dans mon corps. Après avoir bien repris mes esprits je suis rentré chez moi prendre une douche et troquer mon costume contre une tenue moins conventionnelle puis j’ai rejoint le domicile familiale où j’ai trouvé ma mère et léana assise au salon en train de discuter autour de l’apéro.
Moi : bonsoir mesdames (prenant place sur un canapé isolé)
Maman : ça fait un moment qu’on t’attend
Moi : j’ai dû rentrer me changer
Maman (se levant) : on passe à table dans 5 minutes
Elle s’est menée vers sa cuisine surement pour voir avec sa gouvernante si tout était prêt
Léana : comment tu vas mon chéri ? (la voix toute douce)
Moi (la regardant) : tu ne m’as pas dit que tu devais venir ici aujourd’hui
Léana (souriant) : mon cœur si tu avais pris la peine de répondre à mes appels aujourd’hui tu l’aurais su
C’est vrai que j’ai pris le soin d’ignorer tous ses appels durant cette journée vu toute l’attention qu’elle me porte je me sens très étouffé.
Moi : tu aurais pu faire un message ! Tu sais qu’il m’arrive d’enchainer des réunions interminables
Léana : c’est vrai ! Je le ferai la prochaine fois promis.
Hum ! Je connais léana tellement bien que je suis sûre que cette soirée ne va absolument pas me plaire surtout qu’elle a passée assez de temps avec ma mère avant mon arrivée. Nous nous sommes finalement attablé et pour mon grand malheur mon père est absent, et bien qu’il ne prenne pas souvent parti je me sens plus serein en sa présence.
Le repas se déroulait dans un calme qui me plaisait jusqu’à ce que ma mère se décide à prendre la parole.
Maman : pierrick, léana m’a fait savoir que tu lui as demandé de descendre chez ses parents à votre arrivée parce que tu avais besoin de mettre de l’ordre à la maison, as-tu finis ?
Je savais que ce repas ne tournerait pas en ma faveur à la seconde où elle m’a dit que léana étais avec elle. Avant de répondre à sa question j’ai tourné mon regard vers léana en haussant mes sourcils pour qu’elle sache bien que je vois son petit jeu ; elle essaie de placer ses cartes et elle sait que ma mère sera toujours de son côté putainnnn.
Moi (me raclant la gorge et regardant ma mère) : j’aurai fini dans quelques jours probablement
Maman : je t’enverrai une équipe de rangement demain et tu n’auras qu’à leur dire ce que tu souhaites changer ou mettre en ordre
Pardon ? Dites-moi qu’elle me fait une blague par pitié.
Moi : pardon ?
Maman (très imperturbable) : ils sont très professionnels, léana tu pourras t’installer en fin de journée demain, j’espère que tu n’as pas encore défait tes valises ma fille
Léana (sourire aux lèvres) : merci maman, mes valises sont prêtes ne t’inquiète pas
J’avoue que sur le coup j’ai laissé un ricanement de nervosité m’échapper, perdant complètement le peu d’appétit que j’avais
Maman (les sourcils froncés) : qu’est ce qui se passe ?
Moi : il se passe que je suis assez grand pour s’occuper de ce qui se passe dans ma maison mère
Maman : je t’en prie ne commence pas pierrick, tu changes de ton tout de suite et je ne comprends pas e qui te dérange, je ne fais que t’aider
Moi : m’aider tu dis ? Maman si je voulais de ton aide je te l’aurai demandé mais ce n’est absolument pas le cas alors arrête de vouloir me mettre la corde au cou à chaque fois sinon tu risquerais de me pousser dans mes derniers retranchements et tu n’apprécieras absolument pas les décisions qui vont en ressortir
Mon ton était vraiment chargé de hargne et d’énervement. Elle veut encore me contrôler, encore m’imposer ses décisions merde j’ai 32ans
Maman (très énervée) : je ne te permets de me manquer de respect dans ma maison pierrick ni de me menacer. Dois-je te rappeler que je suis ta mère ? Et de quels choix tu me parles ? As-tu déjà oublié que si tu es celui que tu es c’est grâce aux sacrifices de ta famille ? Tu jouis des avantages d’appartenir à la famille Mounguengui tous les jours depuis ta naissance jusqu’à ce jour et quand arrive le moment d’apporter ta pierre à l’édifice de ta famille tu veux nous tourner le dos pour des raisons puériles et juvéniles ? Dis-moi mon fils que tu ne veux plus faire partir de cette famille et tout de suite je passe les coups de fils nécessaire pour te rayer de notre lignée, vas-y mon fils je te donne le choix aujourd’hui, vivre ta vie comme tu l’entends avec qui tu veux ou te réveiller demain en continuant d’être un sénateur grâces aux privilèges de ta famille.
Comment vous expliquer ce que je ressens à cet instant ? Mon cœur bat très vite, j’ai les mains moites et une boule au creux du ventre, j’avoue même que ma colère est descendue me laissant du stress et de l’appréhension. Ma mère me regarde très calmement mais ayant grandi avec elle je sais très bien qu’elle est super en colère surtout que c’est la première fois qu’elle me laisse « le choix » comme elle dit. C’est tellement elle ça, faire pression en menaçant de m’écartant de ma famille et mes fonctions et tout de suite je sais que si je dis que je pars sans me retourner elle fera de ma vie une merde monumentale pour me pousser à revenir la supplier de tout arranger comme un petit garçon perdu pfff.
Plus je grandissais et plus je me sentais seul et incompris er j’avais cette sensation de ne pas être si important aux yeux de ma mère comme si je ne représentais qu’un moyen comme un autre d’appuyer la puissance de sa famille dans les hautes sphères de ce pays et après tout c’est vraiment ce que je suis. Pour l’instant je suis sénateur mais je sais que ma mère sait très bien placer ses cartes et avec mon mariage avec léana je sais que j’aurai l’appui nécessaire pour atteindre les hautes sphères gouvernementales.
Je n’ai pas subis et supporter toutes les insultes et humiliation de ma vie jusqu’à présent pour me faire éjecter de a famille comme un mal propre, ça jamais.
Moi : je n’ai jamais eu l’intention de tourner le dos à ma famille mère
Maman : alors arrête de te comporter comme un enfant capricieux à qui on est en train de forcer la main et assure tes devoirs envers ta famille
Moi : j’ai toujours assumé tous les devoirs qui m’incombaient et je continuerai de le faire
Maman : bien, avec léana nous avons discuté et nous nous sommes mis d’accord pour que le mariage se passe dans 6mois
Douche froide, encore une fois je m’enfonce dans des choix qui ne m’apporterons aucune joie
Moi : bien.