Chapitre 37 : Ça tire de partout.

Ecrit par Les Histoires de Laya

***Maurine***

4 ans, 4 ans que je souffre le martyr, ma vie est un enfer.

Kylian a fait de ma vie un enfer.

Quand j’accomplissais mon acte, je pensais qu’on m’appellerait quelques jours après pour m’annoncer sa ruine jusqu’à ce que mort s’en suive.

Tout avait bien commencé, il avait tout perdu, on avait presque gagné, mais !

Des mois après, les problèmes ont commencé, on se sentait attaqués, plus rien ne marchait.

Le maître supérieur nous a clairement fait comprendre que la personne qu’on a touchée est finalement plus forte que prévu et on risque de payer cher.

On a tout tenté pour inverser la tendance mais rien.

Comme par miracle, il a survécu, par la prière.

C’est à cet instant même que la déchéance de Laurent a commencé ! Sortie du gouvernement, écarté des couloirs du palais, exclu de la haute sphère de la république.

Tous ses « frangins » l’ont lâché car ils ont vu la chute arriver de loin.

Je n’ai pas été épargnée !

Jusqu’à aujourd’hui, je regrette le jour où je suis entrée dans ses histoires sataniques avec lui. Qu’est-ce-que j’y ai gagné ? Quelques années de bonheur pour des années où je souffre le martyr chaque jour.

Un Laurent qui lutte entre la vie et la mort, il me dégoute, il a des asticots qui lui sortent sur le pied. Qui va aller à l’hôpital ? Personne ! Arrêtons de faire les hypocrites, on sait bien où il a pris ça, on sait très bien ce qui a causé ça. Et il commence à pourrir ! Oui, pourrir !

Quand on a vu que Kylian nous combattait sérieusement, on a essayé de se sauver. Le maitre nous a dit qu’on pouvait sacrifier une partie de notre corps.

Laurent a choisi son pied, moi j’ai choisi de sacrifier mon ventre. Ils ont tous eu un fou rire, ça m’a étonné.

Laurent : J’avais déjà donné ton ventre et toute ta progéniture Maurine, ne sois pas bête.

J’ai commencé à crier sur lui, pleurer mais c’était en vain, on m’a clairement dit de fermer ma bouche et d’arrêter de faire semblant.

J’ai refusé de faire quoi que ce soit de plus et c’est comme ça que le lendemain j’ai commencé à saigner et ça ne s’est plus arrêté jusqu’à aujourd’hui.

Mon visage est pâle, je sens que ma fin est proche.

Les moyens ? On en a plus vraiment, la richesse d’autrefois n’existe plus vraiment.

Surtout que j’ai beaucoup eu recours à des dons de sang.

Et pendant que moi je souffre, je vois que du coté de Marianne, TOUT baigne, c’est une blague ?

Pourquoi elle a droit au bonheur et pas moi ? Pourquoi ?

Pourquoi elle ne souffre pas aussi ? Pourtant elle disait qu’on était connectées, mais alors pourquoi elle a droit au bonheur ? Si je suis malheureuse, elle le sera aussi, aussi simple que ça.

Elle est avec Eden MAYE, bel homme, pimpant, riche, sans problèmes et moi je souffre ?

Ça ne va pas se passer comme ça, je refuse !

Depuis petite, elle est l’enfant préféré de DIEU, elle a toujours TOUT.

Amour des parents, réussite scolaire, réussite professionnelle dans tout ce qu’elle fait, mari aimant, enfant, argent. Elle a TOUT.

Pourquoi c’est seulement elle que la bonne vie localise ? Pourquoi ? Pendant que nous on a été contraintes de faire des choses par dépit, de vivre la mauvaise vie, madame se la coule douce.

D’abord, tout ça part de Maurice et Barbara, ces imbéciles.

Aujourd’hui ils ont disparu, plus de nouvelles, rien. Je savais qu’ils étaient assoiffés d’argent mais un moment donné j’ai failli croire qu’ils commençaient à m’aimer vraiment. Au final, je réalise que c’est Marianne le vrai amour de leur vie et nous, nous ne sommes que des décorations.

Si ça convient à Molly, c’est son problème, mais moi ? Ça ne me convient pas et je vais le montrer.

Soit Marianne et moi on part à deux, soit c’est rien.

Je refuse de mourir et la voir vivre une belle vie depuis ma place aux enfers. JAMAIS !

Elle va payer de sa chance dans cette vie. Elle va payer du fait de tout réussir là où les autres échouent, elle va payer d’avoir été l’enfant préféré de Maurice et Barbara, elle va payer pour toutes les douleurs que j’ai dans mon cœur à cause d’elle et ce, depuis mon premier jour sur terre.

J’aiguise mes armes.

Laurent (faiblement) : Maurine, j’ai faim.

Moi : TOI, vas te faire FOUTRE. Tu as foutu ma vie en l’air. J’ai hâte que tu meures !

Laurent (épuisé) : On va mourir à deux…

Moi : Ferme ta sale bouche, sale chien.

Je préfère sortir de la chambre et claquer la porte sinon je risque de l’étrangler et le tuer.

Je refuse d’avoir son sang pourri sur mes mains. Je préfère le sang pur de Marianne, ça a plus de prestance.

Je vais m’asseoir dans notre petite cuisine. Ah oui, on habite dans une vulgaire maison de pauvre et dans un quartier de merde. Il ne nous reste que ça et une petite Toyota.

Je ne supporte plus cette vie, j’ai envie de mourir. Mais je ne peux pas mourir en laissant Marianne vivre heureuse sur cette terre, ça me tuerait une seconde fois.

 

***Marianne***

Moi : Calista ? Calista ?

Aucune réponse !

Je me dirige vers sa chambre et je la trouve dans son lit, recroquevillée sur elle-même.

Moi (inquiète) : Mon amour, qu’est-ce-que tu as ?

Elle : J’ai peur maman 

Moi : De ?

Elle : Je ne veux pas aller chez papa demain snif, je ne veux pas.

Moi (étonnée) : Pourquoi bébé ? Papa t’a fait quoi ?

Elle : Rien.

Moi : Pourquoi tu as peur alors ?

Elle : Je ne veux pas maman, s’il te plait, dis-lui que tu ne veux pas que j’y aille (fondant en larmes).

Mon sang ne fait qu’un tour.

Je prends ma fille dans les bras et je lance l’appel

Kylian (décrochant) : Marianne ?

Moi (voix tremblante) : Kylian, si Alice a touché à un seul cheveu de mon enfant, dis-lui qu’elle ne me reconnaitra pas.

Alice (hystérique) : POUR QUI TU TE PRENDS POUR APPELER MON MARI À CETTE HEURE ? MERDE À LA FIN.

Quelques secondes s’écoulent

Alice : Ecoute moi très bien sale pute…

Kylian : Je passerai demain prendre la petite pour la séance photo, on discutera.

Moi : Ok, mais calme ta Alice car ce qu’elle vient de faire ne va pas se répéter une deuxième fois. Bonne nuit.

Je regarde à nouveau mon enfant, si Alice a effleuré mon enfant, je vais enlever toute ma bonne éducation et je lui rendrai coup pour coup.

Kylian n’oserait jamais faire du mal à Calista, jamais. Alors pourquoi elle a si peur d’aller chez lui ?

Ah seigneur, si Alice a touché à mon enfant, elle saura qu’on ne touche pas à mon poussin, jamais !

Moi : Chérie, il faut que tu me dises ce qu’il y’a, sinon je ne pourrai rien faire. Parle-moi, je te promets que je vais te croire et jamais je ne me fâcherai contre toi.

Calista : J’ai sommeil maman.

Moi : Non, tu n’as pas sommeil. Qui te menace ? Qui t’interdit de parler à ta maman ? Cali, parle-moi !

Elle est restée bouche cousue et j’ai su à cet instant que je ne saurai rien ce soir.

Eden est rentré et il m’a expliqué sa rencontre avec Kylian.

Lui : Je sais que depuis le début on essaie de faire en sorte que la petite n’ait aucun problème avec sa belle-mère mais Marianne, aujourd’hui, je crois bien que c’est Alice le problème de l’enfant. Mais tant qu’elle ne dit rien ou qu’on n’a pas la preuve, on n’y peut rien. On ne peut pas interdire à Kylian de prendre la petite quand c’est sa semaine, ce serait méchant de notre part sachant que nos soupçons ne sont pas encore avérés.

Moi : Mais si je découvre que Alice fait du mal à Calista, je vais aller tout casser là-bas et lui rendre tous ses coups. Si on lui a dit qui je suis, on a sans doute oublié de lui dire que quand ça touche ma Cali, je deviens méconnaissable.

Lui : Demain Calista te dira.

 

Le lendemain, Eden a fait 30 minutes avec elle, je ne sais pas ce qu’il lui a dit mais elle est venue se jeter dans mes bras en me disant : « C’est maman Alice qui ne cesse de me taper dessus et me dire des paroles méchantes ».

Moi : Pardon ? Elle a osé ?

Mon cerveau n’a fait qu’un tour.

Moi : Eden, tu gardes les petites.

Lui (se mettant devant moi) : Je ne veux pas que tu prennes le volant dans cet état.

Moi : Je dois attendre quel état ? Et puis même, laisse-moi passer Eden, je ne prendrai aucun volant.

Je ne sais pas avec quelle force je l’ai poussé mais je l’ai fait, j’étais déchainée.

Mon enfant ? Mais elle est bien malade en fait.

La sécurité n’a même pas osé m’empêcher de passer, sinon ils allaient tous me sentir.

J’ai arrêté mon taxi et 15 minutes plus tard j’étais devant la maison de Kylian.

J’ai bastonné le portail comme une folle, il s’est ouvert sur la ménagère.

Je l’ai poussée de mon chemin et j’ai commencé à courir jusqu’à l’intérieur de la maison.

Bingo, c’est Alice que j’ai trouvé au salon debout très apprêtée pour la fameuse séance photo.

C’est une gifle magistrale que j’ai envoyé en premier lieu.

Elle : Tu te prends pour qui ?

Moi : Pour la mère de Calista.

J’ai bondi sur elle et j’ai commencé à lui donner de sérieux coups de poing.

Je voulais qu’elle ressente les coups qu’elle a mis sur mon enfant.

J’ai senti quelqu’un me soulever et c’était Kylian.

Moi (à bout) : J’avais dit de ne pas toucher mon enfant Kylian, elle se prend pour qui pour frapper ma fille ? Elle se prend pour qui ?

Alice (en larmes) : Et c’est elle que tu retiens Kylian ? Ton ex vient bondir sur ta femme sans raisons et c’est elle que tu retiens ? Snif, waouh !

Kylian : Parce que si je la lâche elle bondira encore sur toi, je te protège Alice, merde à la fin. Et Marianne, qu’est-ce-que tu dis ?

Moi : Je dis que ta femme se permet de frapper notre enfant, de lui dire des propos méchants et je dois laisser passer ça ? Je t’ai dit de lui dire de ne pas toucher à mon enfant Kylian. Je ne me contrôle pas quand il s’agit de ma fille, je t’avais prévenu.

Kylian : Alice ? Alice ? Dis-moi que c’est faux ? Alice, ma fille ?

Alice : Je n’ai rien fait bébé, ton ex est folle, tu ne le vois pas qu’elle fait tout pour nous séparer ? J’ai puni Calista une fois car elle était capricieuse ce jour et elle m’avait insulté. Dis-moi, n’ai-je pas le droit de punir l’enfant quand elle manque d’éducation ?

Moi (me débattant) : Et qui l’éduque mal ? Moi mon enfant va manquer d’éducation ?

Kylian (après 10 secondes) : Marianne, rentre chez toi, s’il te plait.

Moi (choquée) : Kylian, tu vois réellement l’état de notre fille ? Comment elle a changé ? Et tu veux croire Alice au détriment de notre enfant ? Alors là, elle t’a surement contaminé son venin ! Mais si ma fille devient plus malheureuse que ça, tu peux oublier la garde partagée. Tant que cette femme partagera ta vie.

Kylian : Tu ne m’empêcheras pas de voir mon enfant Marianne, tant que moi je vivrai, je verrai ma fille. Et au lieu d’avoir une réaction brusque et vive, en tant qu’adulte, tu aurais dû m’appeler pour qu’on fasse une réunion à 4. Et ensuite, on devait confronter la version de l’enfant. Tu sais comment les enfants amplifient les choses, mais tu agis sous l’émotion. C’est pour cette même facon d’agir que tu as rompu notre mariage, tu nous as privé de tant de choses parce que tu es impulsive sur certaines choses.

Alice : Kylian ? Tu es sérieux là ? Tu es sérieux que tu parles encore de vous deux ?

Moi : Kylian, tu me déçois vraiment ! On fait du mal à ta fille et c’est ta réaction ? Tu sais quoi ? Je sais que pour l’instant je dois partager, mais je jure sur ce que j’ai de plus cher, chaque fois que ma fille rentrera triste, j’aurai la même réaction et ta femme sentira mes coups. (La regardant) Tu touches mon enfant, je te touche. Tente moi encore Alice.

Je pousse Kylian de mon chemin et je sors de chez eux.

J’arrive chez moi, énervée, dépassée par la réaction de Kylian.

Je raconte tout à Eden

Lui : C’est la réaction de Kylian ? Donc Calista exagère ses réactions ? Alice l’a puni une fois et c’est ce qui la rend ainsi ? Il ne voit pas que la petite a changé du tout au tout ? Je ne sais même pas quoi dire tellement je suis choqué.

Moi : Si seulement je pouvais revenir en arrière sur cette garde partagée, je lui aurai accordé un jour tous les 6 mois. (Pleurant) Mon enfant va mal mais je ne peux pas changer cette garde partagée car je n’ai aucune preuve palpable de maltraitance si ce n’est sa parole contre celle de la femme de Kylian. Je suis à bout Eden, je souffre dans mon cœur de mère.

Lui (me prenant dans ses bras) : Je sais mon amour, je sais !

 

***Alice***

Moi : Elle m’agresse chez moi et tu la retiens ? Pire, tu trouves le moyen de repenser à votre histoire ?

Kylian : Alice, que tu punisses Calista pour une bêtise, je le conçois, mais si tu es la source de la peine de ma fille et que je le découvre, tu ne me reconnaitras jamais.

Moi : Tu doutes de moi à ce point ? Tu prends vraiment les propos de Marianne pour parole d’évangile ?

Kylian : Je te préviens !

Moi : Waouh, mon mari qui croit son ex au lieu de moi ! Mais Kylian, tu réalises l’ampleur de ce que tu fais ? Fallait donc rester avec elle, vu que c’est elle ta sainte marie. J’ai mes défauts mais torturer un enfant n’en fait pas partie. Ça me dégoute que tu penses ça de moi.

Je vais dans notre chambre enlever ma tenue, mon fils est paisiblement endormi.

Moi (me regardant) : Elle ne m’a pas loupé cette imbécile, elle m’a enflé la joue, putain.

Et quand je rendrai ça sur sa fille, on dira que je suis sorcière.

Elle veut qu’on joue au coup pour coup ? On va jouer, j’attends sa fille ici là.

 

 Moi (la fixant) : À genoux madame !

Calista (pleurant) : Je vais tout dire à papa, tout. Tu me fais toujours mal, tu es méchante.

Moi : Cali, Cali, Cali. Tu veux toujours voir ta maman ?

Elle : Ouiiii

Moi : Si tu dis tout à papa, tu ne verras plus ta maman. (Elle écarquille les yeux) Je sais que tu es très intelligente pour ton âge. (Hurlant) À genoux, imbécile.

Sœurs M : Divergence...